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Retour sur le week-end cyclocamping de février

week-end cyclocamping camargue février 2018
Tous les mois, ce sont les nouveaux venus participant au week-end cyclocamping qui nous racontent eux-mêmes leur virée. Ce mois-ci, c'est Lucie qui s'y colle pour nous narrer le week-end cyclocamping qui a eu lieu en camargue les 24 et 25 février 2018. Merci à elle.
 
Avec Joachim, nous avions déjà voyagé à vélo pour des vacances à deux. Cela faisait un moment que nous souhaitions participer à un week-end à vélo du collectif vélos en ville (CVV), attiré par l'esprit de groupe et l'envie de voyager le temps d'un week-end. Mais les freins d'un planning chargé sont plus difficiles à lever que ceux logistiques. En février, nous arrivons à nous rendre disponibles, nous nous inscrivons à temps et nous nous procurons et équipons nos vélos. Nous partons en week-end avec le CVV, enfin !
Nous sommes le samedi 24 février.
Soucieux de l'affluence possible dans les trains, nous précédons le groupe et arrivons en gare d'Arles avec quelques heures d'avance.
Nous sommes accueillis par une cigogne qui vole au loin, sur un ciel plus gris que nous l'espérions. Profitant de notre avance, nous roulons sur les quais du Rhône, faisons le plein au marché et retournons à la gare en passant par les arènes. Le train du groupe se fait attendre, et nous bavardons avec un Beaucairois de passage, passionné de vélo, attiré par nos montures bardées de sacoches.
Enfin, le groupe arrive (vers midi). Nous essayons de nous familiariser avec tous ces prénoms et visages qui ont tous l'air de se connaître déjà. Nous filons vers la première étape, courte mais essentielle, le ravitaillement ! Puis arrive Michel, que tout le monde surnomme Mitch, l'organisateur de la virée, qui a covoituré deux collègues qui découvrent eux aussi les week-end CVV. Nous serons douze cyclistes pour le week-end, de tous âges, entraînés ou non, avec autant de filles que de garçons. Le temps de bourrer les sacoches (quelqu'un a gardé un peu de place ?) de nourriture et d'eau (il n'y aura pas d'eau potable au gîte, nous avons donc pris nos précautions) et nous voilà partis. Je suis impatiente de bouger car le froid humide est mordant et j’ai hâte de me réchauffer.
Nous empruntons le pont cyclable pour traverser le Rhône, et après un petit détour, nous quittons rapidement la ville vers le sud. En revanche, la pluie reste collée à nous et s'intensifie tout au long de l'après midi. Nous avalons donc plusieurs kilomètres avant de trouver un abri suffisamment vaste pour y engloutir notre tant attendu déjeuner. Plus loin, la Camargue se dessine rapidement : fossé, étangs, cannes de Provence, chevaux blancs commencent à planter un décor qui s'avance au fil des tours de pédales. Un arrêt au mas de la Capelière nous permet de récupérer les clefs du gîte, de jeter un bref coup d’œil à l'exposition, et, pour certaines, de coller des chaussettes détrempées au radiateur. Comme nous sommes motivés pour retrouver des vêtements secs et un peu de chaleur, nous ré-enfourchons rapidement nos vélos pour parcourir les sept derniers kilomètres qui nous séparent du gîte du salin de Badon.
Nous sommes agréablement surpris par notre "maison" qui s'avère beaucoup plus confortable que dans les souvenirs de Mitch (mention spéciale pour les douches chaudes appréciables - bien que déjà "rincés" par les 30 kilomètres de route sous la pluie). De petits groupes se relaient assez naturellement, chacun participe à une tâche et tout se fait, "comme par magie": du bois est ramassé, le repas mijote, le feu crépite, la table est dressée, la vaisselle lavée, le ménage exécuté le lendemain ! L'excellent repas et la veillée improvisée sont très sympas, accompagnés de vin, de camembert à la braise et chamallow grillés, et de flûte irlandaise, bref, de sauce CVV.
Le lendemain, le groupe a voté un départ à 10 heures. Avec Joachim, nous en profitons pour sortir nos jumelles et nous lancer sur le parcours de découverte, en guettant les oiseaux. Les flamands apparaissent sous forme de grosses taches roses qui s'affinent au fur et à mesure que nous réglons les jumelles, l'effet est magique !
Retournés au gîte, après un petit déjeuner et le bouclage des sacoches, nous faisons un aller retour à vide vers le phare de la Gacholle. Nous nous rendons compte que nos observations du matin n'étaient qu'un avant goût... le long de la piste, c'est un festival de flamands roses ! Le panorama est magnifique, mais il faut rester attentif aux ornières du chemin au risque de faire un plongeon dans la boue... qui recouvre déjà nos vélos. Nous profitons de notre arrêt au phare - photos - expo - coup d'eau - et repartons dans l'autre sens. Nous constatons que si le Mistral a chassé la pluie, il ne souhaite pas poursuivre son aide : il soufflera face à nous pendant les quarante kilomètres de retour ! Au gîte nous nous délestons de notre déjeuner et rechargeons les sacoches sur nos vélos.
La suite se complique rapidement pour moi. Mon genou a du mal à suivre le rythme relativement rapide du groupe sous un vent très soutenu. Mon calme a tendance à s'envoler au gré des rafales. Heureusement Joachim se cale sur mon rythme. Le groupe reste solidaire en attendant régulièrement  notre petit groupe de retardataires malgré nos propositions de se séparer ; c'est aussi ça l'esprit CVV ! Au final, nous sommes tous vraiment très contents une fois arrivés à la gare : les dernières rafales Arlésiennes, en plein dans le couloir du Rhône on failli emporter les vélos de tout le monde, premiers et derniers.
Nous attrapons en toute hâte un train pour Marseille (17h30) et somme contents de nous asseoir sur les banquettes confortables du TER, à l'abri. Nous formons un groupe atypique et bruyant. Si nos gourdes sont vides, il semble qu’un week-end n'a pas suffi pour étancher la soif de découvrir l'autre. Aussi, nous sommes plusieurs à jouer les prolongations devant un couscous une fois arrivés à Marseille !
Ce week-end fut donc riche en rencontres et en émotions. La météo ne nous a pas gâché l'aventure que le défi et les efforts ont rendu encore plus belle ! Nous n'avons pas été déçus par les rencontres et l'esprit du groupe (même si ce dernier mot sous tend bien sûr quelques petits efforts !). On aurait été pas mal sous la couette, mais nous ressortirons avec joie de notre zone de confort pour une autre balade avec le Collectif. Notre motivation décuplée risque de s'attaquer à notre planning... vivement le prochain week-end !
Lucie