Et pendant ce temps là... À Strasbourg (Saison 2 épisode 1)
Pour démarrer 2017, on vous propose de changer (enfin) de ville pour aller à Strasbourg, la ville qui malgré son froid sibérien reste la capitale du vélo en France.
Depuis novembre 2012, la ville de Strasbourg a décidé de mettre en place les amendes minorées comme on peut le lire sur cet article de "
rue 89 Strasbourg".
L’objectif de ce dispositif, conjointement mis en place par la Préfecture du Bas-Rhin et le procureur de la République, la ville de Strasbourg et l'association locale de cyclistes urbains "CADR 67", était alors de baisser le nombre d’accidents mais aussi de proposer un tarif plus acceptable de 45,60 € (pour les amendes de 4ème classe), soit deux fois moins cher que pour le même type d’infractions commis par un automobiliste.
Selon un rapport de l’Eurométropole de Strasbourg, le nombre d’accidents incluant au moins un cycliste est désormais en diminution et les cyclistes sont plus attentifs.
Au cœur du dispositif des amendes minorées, il était aussi question de responsabiliser les cyclistes souvent présentés comme des « dangers ambulants » : usage du téléphone portable, circulation sur les trottoirs, refus de priorité à un piéton engagé ou le plus classique : inobservation de l’arrêt à un feu rouge.
Pour Joseph Muller, chef de la police municipale, le pari est réussi. Les amendes minorées auraient eu un réel effet pédagogique :
« Les cyclistes respectent davantage le Code de la route et font preuve de plus de vigilance. Lorsque je circule, j’observe que les cyclistes s’arrêtent au feu ou marquent l’arrêt. Ils ont pris conscience du risque qu’ils peuvent encourir pour eux-mêmes et pour les autres usagers. Je pense aussi que la peur du policier et l’amende de 45,60 euros en dissuadent plus d’un de commettre une infraction… »
Ce dispositif, aujourd’hui encore maintenu par le procureur de la République, est en cours de renégociation. L’association CADR67, est convaincu après avoir reconnu les aspects positifs et négatifs de cette expérimentation, qu’il serait bon que cette expérimentation puisse s’appliquer au reste du territoire et que chaque association pousse à sa mise en place.
Ce principe de proportionnalité des peines est une revendication historique de la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) qui veut que le montant des contraventions pour les cyclistes soit inférieur à celles destinées aux véhicules motorisés.
Et comme le disent nos amis de Paris : « Quant à faire baisser le nombre d’accidents d’un des moyens de transport déjà parmi les moins dangereux, je préfère qu'on s’attaque au danger : les motorisés qui sont lourds et qui vont vite. »
Et à Marseille pendant ce temps là, on arrive toujours pas à contenir toutes les incivilités des automobilistes locaux...
Heureusement que la route est barrée et en sens interdit... (tous les jours, rue Rouvière, centre ville de Marseille).