Etat des lieux de la pollution à Marseille
L’actualité nous rappelle régulièrement les conséquences sanitaires de la pollution atmosphérique et en particulier celle liée aux désormais tristement fameuses PM2,5 (particules de taille inférieure à 2,5 micromètres, dites thoraciques, dont les plus petites peuvent pénétrer nos alvéoles pulmonaires). La presse locale est plutôt discrète sur le sujet alors que viennent de se tenir les journées méditerranéennes de l’air. Comme le rappelle le bilan air paca pour 2013 sur MPM, la principale contribution en particules fines vient du transport routier, des particules qui constituent le risque sanitaire le plus grave lié à la pollution atmosphérique et qui entraînent une mortalité prématurée.
Faut-il que les cyclistes se contentent de respirer un air moins pollué que celui que captent les automobilistes dans les bouchons ? Une enquête récente sur les avantages sanitaires de la pratique du vélo a conclu que, dans une hypothèse de scénario médian d’augmentation de 50% de la pratique vélo dans les déplacements domicile-travail (qui porterait celle-ci à 3,6 %), le risque relatif maximum est observé pour les zones en agglomération et montre une augmentation du risque de décéder pour les cyclistes en raison de l’exposition à la pollution de 0,4% (versus une diminution du risque de 28% grâce à l’activité physique réalisée en faisant du vélo). Dit plus rapidement pour celles et ceux que les chiffres rebutent, c’est tout bénéfice pour la santé …. sous réserve que nos élus se donnent - enfin - les moyens de rendre attractive la pratique du vélo dans notre ville.