Certes, Madrid est plus grande que Marseille avec ses 3 millions et quelques d'habitants, mais si l'on considère leur taille, leur densité respective et surtout leur histoire ou leur pollution, ces deux villes sont bel et bien de proches cousines.

 

Triste état des lieux

Sur ce dernier point justement Madrid se classe à la 92eme place et Marseille à la 94eme en terme de pollution parmi les 100 plus grandes villes d’Europe comme vous pouvez le lire ici sur un article de We Demain (groupe Le Monde) avec l'association Respire. Sachant que ce classement se base sur le nombre cumulé de jours de dépassement des seuils alors que Marseille est connu principalement pour sa pollution de fond plus que par ses dépassements on peut donc en conclure que l'on serait sans doute encore moins bien classé par une autre méthodologie plus près de la réalité des pathologies, comme les études scientifiques le montrent. Mais ce palmarès ne date pas d'aujourd'hui et vous pouvez lire les nombreuses références à ce sujet en bas de cet article (Marseille, la ville où l'on vit le moins longtemps)

Cette situation accablante pour ces deux villes provient de la même politique des transports favorisant le tout automobile pendant des décennies.

¿ Y qué pasa en Madrid ?

Mais la comparaison s'arrête là. Comme vous pouvez le lire dans cet article du Monde  suite à un remaniement de majorité à la tête de la ville, cette dernière a changé de direction.

Au menu, en entrée, consultation citoyenne sur les transports à pied, à vélo et en transport public et limitation de la circulation automobile. Pour plat de résistance, pistes cyclables, jardins et espaces pour les enfants. En dessert, limitation de la plus grande artère aux seuls résidents et transport public. En amuse gueule ? Abaissement des seuils de déclenchement d'alerte à la pollution, circulation alternée et fermeture du centre-ville durant les fêtes de noël.

Et le prochain menu est déjà prêt...

¿ Y qué pasa en Marsella ?

Et à Marseille, pendant ce temps-là, que fait-on ?  Pour être tout à fait honnête pas grand chose.

Dernièrement, on a vu le lancement d'un nouveau site web aux propriétés dépolluantes qui nous laisse un peu perplexe sur la diminution de la pollution.

Votre association, a également réussi à se faire inviter, le 24 janvier dernier, à la petite réunion du comité de suivi du Plan de Protection de l'Air des Bouches-du-Rhône, pour lequel elle avait pourtant fait une longue contribution en 2013. La conclusion que nous tirons de cette réunion, est que l'on a du mal à passer à la vitesse supérieure ou plutôt inférieure et a engager des solutions de Zone de Circulation Restreinte ou circulation alternée alors que Lyon et Paris y sont déjà passés.

On ne vous parle pas non plus des Plans de Déplacement des Établissements Scolaires qui ne sont toujours pas obligatoires alors que ceux pour les entreprises le sont à partir de 100 salariés : il ne faudrait tout de même pas déranger les collectivités en charge des écoles, des collèges et des lycées.

Et l'édition 2017 d'ACCT-Air, l'Aide à l'action des collectivités territoriales et locales en faveur de l'air,  on participe ou pas ? Cela consiste à prendre de l'argent de l'état pour financer des actions d'amélioration de la qualité de l'air extérieur et intérieur. Pourtant, on avait déjà envoyé un courrier commun avec CANL2, en 2016 pour réveiller les collectivités locales !
Rendez-vous dans une semaine, date de la clôture du dépôt des dossiers pour avoir une réponse.

Ce n'est pas sans nous rappeler une autre inaction actuelle de ces mêmes collectivités.

Et tout cela, malgré le tout récent deuxième épinglage de la France par l’Europe, ce qui nous laisse jusqu'au 15 avril 2017 pour réagir. Rendez-vous dans un mois...

Ah oui ! Aujourd'hui l'air est de qualité médiocre et demain c'est pire... Comme d'habitude

Communiqué du Collectif Vélos en Ville - APHEKOM
Etat des lieux de la pollution à Marseille
Marseille, capitale des particules fines
Marseille, la ville la plus polluée de France
La France fortement touchée par la pollution de l'air
La France désarmée face à la pollution de l’air