Historique et concertation :

Dans le cadre de l'opération Grand Centre Ville, opération d'aménagement d'envergure sur le centre ville de Marseille, la Ville et la Soléam, ont engagé une étude urbaine multi-thématiques sur le quartier de Noailles dans le 1er arrondissement.

Attribuée au groupement Territoires et Habitat (architectes urbanistes), CERFISE (sociologues), Germain Barral (expert immobilier) et Dominique Le Fur (architecte paysagiste), elle a pour but de définir, après diagnostics croisés (technique, foncier, occupation, commercial, espace public...), des scénarii d'aménagement à l'échelle des îlots identifiés, mis en cohérence avec un projet d'aménagement d'ensemble à traduire dans un plan guide.

La phase n°1 de l'étude, intitulée : "Diagnostic et enjeux des pôles", a consisté à rassembler et synthétiser l'ensemble des connaissances, études et actions sur le secteur, identifier les acteurs et révéler les leviers d'action. Cette phase a donné lieu à des forum participatifs où le Collectif Vélos en Ville a participé les 2 et 3 décembre 2014.
Vous trouverez sur le site de la SOLEAM le bilan définitif du Forum ouvert, et la fiche projet « Pôle Noailles ».

Lors des forums, deux thématiques sont alors apparues d'une importance majeure :
- Les circulations piétonnes et véhiculées, la relation auto et piétons, le stationnement et les livraisons,
- La propreté et l¹entretien, la collecte et la gestion des déchets.

Pour ces deux thématiques, des promenades urbaines ont été organisées  avec :
- les responsables des services de la Ville et de la Communauté Urbaine concernés
- des représentants d¹associations d’usagers et habitants
- des associations  de commerçants.

Une vaste zone piétonne :

 

Le Collectif Vélos en Ville a ainsi participé à la promenade du 15 avril au matin organisée sur la thématique : « circulations piétonnes et véhiculées, relations autos et piétons, stationnements et livraisons » et a découvert les pistes d'aménagement du secteur de Noailles proposées par la SOLEAM.

Le plan d'aménagement que nous mettons à votre disposition affiche très fièrement une vaste zone piétonne. Ici la rue piétonne n'est pas l'exception mais bien la règle sur toute la zone de Noailles : seuls les véhicules autorisés (pompiers, camion-poubelles, ambulances) ont le droit de circuler dans cette zone.

À cela vient s'ajouter un parcours pour les livraisons démarrant par le haut de la rue d'Aubagne ou par la rue de capucins et débouchant sur la Canebière ou la rue de Rome.

Des places de stationnement pour livraisons sont aménagées autour de deux espaces de livraisons de proximité rue Rouvière et rue du Musée et dans la rue Estelle et D'Aubagne.
Enfin, précisons que sur quasiment toute la zone la rue est réellement aménagée en espace piéton c'est à dire sans potelet.

 

Attention tout de même, ce document est bel et bien un document de travail issus des balades urbaines et n'a donc pas de valeur définitive.

Un projet ambitieux :

Ce projet peut paraître ambitieux pour une ville qui ne connaît que quelques rares rues piétonnes envahies par les voitures entre 18h00 et 13h00 mais dans d'autre villes ce type d'aménagement est la règle dans l'hyper centre à l'instar d'une ville pas si éloignée que cela : Montpellier.

Jetez donc un œil à la carte de la zone piétonne de Montpellier. Une zone de surface identique à Marseille engloberait le Panier, Belsunce, La canebière, le cours Julien et la Plaine, Noailles, préfecture, Opéra, Pierre Puget et Saint Victor.

 

Elle ne serait pas plus belle la Ville ?

Et c'est pour quand alors ?

Selon la SOLEAM : « Selon les procédures retenues, les phases d’aménagement se dérouleront à partir de 2016, l’opération Grand Centre Ville étant elle même programmée à ce jour pour la période de 2011 à 2021. »

Et parce qu'il y a toujours un mais dans cette ville toujours frileuse à se transformer, l'issue du projet n'est pas certaine.

En effet, tout ceci constituera in fine, un plan guide de la SOLEAM (le maître d'ouvrage) pour Marseille Provence Métropole, mais la frilosité des élus en général, la peur de la faisabilité technique (pourtant bien plus simple qu’aujourd’hui) font que le projet pourrait se voir amputer d'une partie de ses atouts.

Prêt à défendre cette transformation urbaine nécessaire, tardive et urgente ? Alors faites connaître le projet autour de vous car il est toujours plus difficile de refuser un projet plébiscité par la population qu'un projet resté caché dans un tiroir de la communauté urbaine... Tiens ça nous rappelle la Corniche ça !