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Articles

La commission Aménagements Cyclables
 
Pour que la prise en compte des cyclistes dans l'espace public marseillais soit une réalité, le Collectif Vélos en Ville veille et agit !
La commission « Aménagements cyclables » travaille pour la prise en compte des intérêts des cyclistes dans l’espace public marseillais, c’est-à-dire, le vôtre, et donc le nôtre. Pour cela, la commission porte une parole citoyenne et cycliste dans les lieux de concertation et de débat.
 
Rôle du·de la bénévole  :
Le·la bénévole doit avoir envie de participer à la création et l’amélioration des aménagements cyclables. Pour cela, il·elle peut être amené·e à identifier, illustrer, décrire des problèmes, mais aussi à réfléchir à des solutions, monter un dossier et le défendre auprès des élu·e·s locaux·ales. Au sein de la commission, les bénévoles sont réparti·e·s en sous-équipes par secteurs d’arrondissements.
 
Nous nous réunissons tous les 1er jeudis de chaque mois, à 18 h 15. Vous êtes les bienvenus !
 
Les responsables de la commission :
Katja HenzeCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - 06 28 25 33 08
Christophe MonnierCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - 06 30 44 32 08
Bruno TerseurCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - 06 11 49 00 72

Katja Henze Portrait Christophe Monnier Portrait Bruno TERSEUR portrait
Katja Christophe Bruno

Exposition Votre Prado rêvé

La fête du vélo a été l'occasion de faire du projet "Votre Prado rêvé" une exposition qui a attiré les regards et attisé les discussions.
Pour ceux qui étaient absents ou qui souhaiteraient la revoir, voici les différentes propositions de réaménagement du Prado que nous avions présentées :
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Mon Prado Rêvé

Mon Prado rêvé, c'est le nom du projet qui vient épauler la Fête du Vélo dans son objectif, à savoir imaginer une avenue du Prado plus désirable, plus attractive, plus paisible, moins dangereuse et plus silencieuse.
Mon Prado rêvé, c'est imaginer quel pourrait être le réaménagement de l’Avenue du Prado lors de la prochaine mandature du ou de la futur.e Maire de Marseille. C’est donner aux Marseillaises et aux Marseillaises, les clés, les outils et les illustrations pour imaginer l’avenue de demain. C’est imaginer comment transformer cette coulée grise en coulée verte. Pour que demain chacun et chacune puissent aller et venir, se rendre à son travail ou à la plage, à pied, à vélo, en bus et en toute quiétude.
 
Aujourd’hui, nous vous dévoilons la première étape de ce projet et les premiers imaginaires, les illustrations de l’Avenue du Prado d’aujourd’hui et celle de demain. Et nous vous donnons rendez, le mois prochain, pour la suite de ce projet.
(Les Prados, on en parle ici : https://www.youtube.com/watch?v=XOuyzv2LPY0)
 
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Inauguration de la piste cyclable de la Rue du Rouet.


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Que faut-il pour réaliser un aménagement cyclable ?
 
1. Une décision de la métropole ou de ville de Marseille pour faire un tel aménagement. Soyons honnête cela n’arrive quasiment jamais. On ne voit que très rarement un aménagement cyclable advenir ab initio. Le Bd Charles Livon ou Bd National sud étant les exceptions qui confirment la règle. Cependant des travaux de voirie ont bien lieu de temps en temps par exemple avec les travaux du tramway. Dans ce cas là, l’aménageur sait que le Collectif Vélos en Ville aura recours au procédure judiciaire si la loi n’est pas respectée et nous avons donc à cette occasion-là, la réalisation d’un aménagement cyclable (mais pas tout le temps, d’où les procès gagnés entre-temps). 
 
2. Des arrêtés. Là aussi, la cohérence entre les arrêtés signés par la Ville de Marseille avec les travaux exécutés par la métropole manque parfois de cohérence. Ici un aménagement sans arrêté et là un arrêté sans aménagement. Mais le plus dur reste tout de même de pouvoir consulter ces arrêtés de circulation et de stationnement qui étaient dans le passé consultables librement sur le site du pilote et qui ne le sont plus désormais.
 
3. Des panneaux de signalisation. En France, la signalisation est réalisée grâce à des panneaux verticaux. Point de panneaux verticaux, point d’aménagement cyclable.
 
 
Ce sont de ces trois étapes que le Collectif Vélos en Ville s’est encore une fois assuré pour que la rue du Rouet et les rues adjacentes soient équipées d’aménagement cyclable. Et parce qu’elle n’a pas réussi à obtenir la pose des panneaux de signalisation correspondant aux arrêtés signés trois ans plus tôt (lire notre communiqué de presse ici), l’association est allé poser les panneaux elle-mêmes dans une opération de mise en conformité de la métropole.
 
Et c’est ainsi qu’au terme de longues années de travail (pour notre association) depuis l’étude de faisabilité du tramway en 2018 jusqu’à la conception manuelle de panneaux de signalisation et leur pose sous les caméras et les photos des journalistes, nous avons réalisé ce 22 mars 2025, l’inauguration de la piste cyclable du Rouet, mais aussi des rues Raoul Busquet, Basse St-Phylomène, Av. du Dr. Schweitzer, Av. Cantini, Av. de Delphes. 
 
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Communiqué de presse Samedi 22 mars 2025, opération de mise en conformité de la voirie publique

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Communiqué de presse :  Samedi 22 mars 2025, opération de mise en conformité de la voirie publique

Notre association, le Collectif Vélos en Ville, a pour objectif la promotion du vélo et de la marche à pied comme mode de déplacement en ville. Elle milite depuis près de 30 ans et veille au respect des lois qui permettent une meilleure circulation des cyclistes, des piétons et des personnes à mobilité réduite dans notre ville de Marseille. Ce travail porte ses fruits et contraint les collectivités locales à aménager la voirie et l’espace public dans le respect des textes de lois avec ou sans avoir recours à des procédures judicaires auprès du tribunal administratif. Ainsi, des trottoirs suffisamment larges et des aménagements cyclables voient désormais le jour. Nous espérons que demain, ces aménagements seront respectés et que l’on ne constatera plus de stationnements anarchiques de deux roues motorisés et de voitures sur ceux-ci, avec ou sans l’aide des forces de police.

Mais depuis quelque temps maintenant, notre association constate que la signalisation routière qui signifie l’existence de ces aménagements disparaît ou que plus simplement qu’elle n’apparaît jamais malgré les arrêtés en vigueur signés par la ville de Marseille. C’est ainsi que notre association a déjà du procédé elle-même à des opérations de mise en conformité de la voirie publique, à place de la métropole qui est l’aménageur, sur la place Jean Jaurès ou plus récemment sur différents feux tricolores pour le respect des arrêtés de circulation.

Notre association, le Collectif Vélos en Ville a utilisé et usé jusqu’au guidon tous les moyens possibles pour obtenir l’application d’arrêtés de circulation permettant celle des vélos dans les rues récemment aménagées lors des travaux du tramway T3 et relatées dans ce récent article de notre site web.

Quasiment trois ans après la signature des arrêtés par la Ville de Marseille, notre association ira donc mettre en conformité ces rues avec les panneaux de signalisation nécessaire qu’elle posera elle-même.

Toujours raté #386 : tout faux de A à Z

Après le précédent article « Toujours raté ! » qui n’est toujours pas résolu après bientôt trois ans d’illégalité, voici un nouvel article monumental de cette série. Un monument d’incompétence généralisée entre les différents acteurs locaux de A à Z, dont les valeureux et valeureuses cyclistes font encore une fois les frais !
  • Le stationnement très gênant
240919-rien-a-faire-la-trt-bdOn pourrait se dire que cela commence par de banales contraventions dressées par la police municipale. Sauf que les contraventions n’ont rien de banales à Marseille quand on connaît leur rareté. Il n’y a qu’à voir les chiffres plus bas. Notre association essaye d’obtenir de la part de la police municipale la verbalisation non pas de tous les contrevenants de la route bien entendu, mais au moins de ceux qui commettent les infractions routières les plus sérieuses à commencer par le stationnement très gênant.

Ainsi, vous avez pu lire entre autre sur notre site web, notre entrevue avec l’adjoint au maire cet article qui explique notre démarche sur le stationnement très gênant, et les actions qui en ont découlé comme la campagne « Ces véhicules n'ont rien à faire là », notre action du 24 septembre dernier ou celle de janvier dernier.

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  • Les verbalisations
Alors donc que notre association réclame ces verbalisations de 4e classe, nous avons pu constater ce matin du 12 février une opération de police visant à dresser des contraventions aux cyclistes qui tentent d’emprunter le Boulevard Michelet, un des plus gros boulevards de la ville, un axe de déplacement névralgique incontournable, qu’il faudrait donc que l’on contourne à en croire la métropole, la RTM et la police municipale de la ville de Marseille. Vous pouvez retrouver l’article sur ce sujet du journal La Marseillaise ici.

Les cyclistes sanctionnés l’ont été car ils empruntent la station de bus du métro rond point du Prado (assez monumentale d’ailleurs et plus grande que la gare routière sud de Marseille) en face le parc Chanot, sur le Boulevard Michelet. Et il est vrai que cette station est interdite à tout autre véhicule que ceux de la Régie de Transports Métropolitains (RTM), voire à tout véhicule… Sous réserve que la signalisation adéquate soit en place, ces verbalisations pourraient donc être légitimes.

 
  • La police Municipale de Marseille
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Des verbalisations qui pourraient donc être légitimes et qui auraient été demandées par la Régie de Transports Métropolitains, selon les policiers municipaux interrogés ce jour-là par les cyclistes verbalisés.

Sauf que selon le journal La Marseillaise, la RTM décline toute responsabilité : « La RTM assure néanmoins que l’opération de verbalisation n’est pas leur initiative ». Il faudrait donc en conclure que c’est l’initiative de la Police Municipale elle-même. Alors que celle-ci a déjà fort à faire avec les automobilistes, ne serait-ce que sur leur stationnement très gênant passible d’une amende de 4e classe à 135€, celle-ci préfère sanctionner les cyclistes avec une amende à 22€ dont nous attendons toujours une copie.

Ironie de l’histoire ou étrange coïncidence, au même moment et à la minute près la police municipale tweetait sur son compte X :  « 10 478 verbalisations en janvier 2025 ». Un chiffre qui a été de nombreuses fois commenté par notre association, tant il ne représente pas grand-chose comme nous l’indiquions en avril 2024 et le répétions le même jour, à la même heure sur le même réseau social : « Très bien @PMMarseille ! Mais cela ne fait qu'une vingtaine par jour et par arrondissement. Et combien pour stationnement très gênant (article R417-11), c'est-à-dire sur les passages piétons et en amont, trottoirs, pistes et bandes cyclables, voies vertes, etc. ? »

Une communication adéquate pour l’occasion donc, puisque nous n’avons pas retrouvé sur le compte X de la police municipale une telle communication depuis que nous l’avions une première fois commenté en avril 2024. Ce jour-là donc les cyclistes ont permis de gonfler les statistiques de la police municipale qui s’est empressé de le dire.
 
  • La métropole
Pourquoi cette situation est-elle particulièrement gênante pour la Métropole d’Aix-Marseille-Provence Métropole (MAMP)?

1. Premièrement, parce que le Bd Michelet a fait l’objet d’une enquête publique en octobre 2013 à l'occasion de la réalisation du BHNS Castellane Luminy à laquelle nous avons participé en mettant en garde l’ancienne Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole (MPM) de respecter ses devoirs, comme vous pouvez le lire ici ou encore là où nous décrivons le courrier envoyé à la communauté urbaine et encore ici durant l’année 2014 et 2015.
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2. Pendant ce temps là, de 2011 à 2017, vont être réalisés sur ce boulevard, les travaux du stade vélodrome, de son parvis, de son centre commercial mais également et surtout du tunnel à voitures permettant de rejoindre le tunnel du Prado Carénage et enfin de la maxi-station de bus de la RTM auquel s’ajoute une autre voie réservée aux bus du même côté et une autre voie nécessaire ((selon la RTM) pour les bus de l’autre côté du boulevard.

3. En 2018, la métropole essaye maladroitement de rattraper son erreur avec un « aménagement » et nous épinglions le résultat dans cet article. Une piste cyclable invraisemblable apparaît alors, qui démarre au milieu de nulle part (après le parvis du stade) et s’arrête au milieu de nulle part sur un sens interdit ou dans la station de bus de la RTM tout aussi interdite. Et tout cela donc sans être relié à la piste cyclable de Michelet, ni à celle du rond-point du Prado fraîchement construite.

4. Depuis l’association a bien eu des réunions, notamment in situ le 4 mai 2023, avec certains services de la métropole qui, à la différence d’autres, tentent tant bien que mal de proposer des solutions. Cependant aucune de celles proposées par la métropole ne nous a donné satisfaction car ne répondant pas à l’obligation légale, aucune de celles proposées par l’association n’ont été acceptées et surtout aucun aménagement n’a été réalisé.

En conséquence, la métropole est donc toujours en infraction pour non respect de l’article L228-2 du code de l’environnement lors de l’aménagement de ce boulevard, article qui stipule que les aménagements sont obligatoires. Et ce, après avoir pourtant déjà été condamnée à 9 reprises par le tribunal administratif ou la cour d’appel de Marseille.
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  • La RTM
La RTM auprès de laquelle nous nous sommes depuis rapproché, ne serait donc pas le commanditaire de ces verbalisations du 12 février. Elle n’était pourtant pas la dernière à avoir exigé toute la place disponible lors des travaux du Bd Michelet (soit un tiers de la voirie et bien plus qu’auparavant) empêchant ainsi, et alors que c’est une obligation légale, l’aménagement d’itinéraire vélo sur ce boulevard. Le lecteur averti pourra dire que la Métropole AMP n’avait pas à écouter la RTM et nous rétorquerons que RTM et MAMP ne font qu’un.
La RTM n’est par ailleurs pas non plus la dernière à utiliser les pistes cyclables pour garer ses propres véhicules comme en attestent nos nombreuses photos :
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Autre ironie de l’histoire, quand nous demandons auprès de la police municipale la verbalisation des automobilistes pour stationnements très gênants, nous le faisons aussi pour ceux qui se garent sur les arrêts et voies réservés aux bus et cars de la RTM, comme en attestent, encore une fois, nos nombreuses photos.
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Ce qui laisse comme une impression que les cyclistes sont les dindons de la farce.
 
  • La SMTPC
Il ne faudrait pas non plus oublié un autre acteur  du boulevard en la personne morale de la Société Marseillaise du Tunnel Prado Carénage (SMTPC). Elle jouit donc pour son tunnel de deux voies de circulation réservées à l’aspiration et l’expiration des voitures depuis et vers les quartiers sud au prix d’un aménagement cyclable pourtant, lui, obligatoire. Une tendance que l’on retrouve en octobre 2023 ou un autre tunnel rabote le parc du XXVIe centenaire et le trottoir du Bd Cantini forçant ainsi les piétons à traverser la rue.

  • Les panneaux de signalisation
Mais que disent donc les panneaux de signalisation sur le Bd Michelet ? La circulation des vélos est-elle interdite dans la station de bus ? Est-elle interdite aussi dans les voies de bus et sur les autres voies centrales ? On vous laisse en juger par vous-même.
Premièrement, il semblerait que la station de bus soit interdite à tout le monde, y compris aux bus de la RTM.
Deuxièmement, il semblerait que les allées centrales soient interdites à tous les véhicules, voitures et vélos compris mais pas pour les bus et la RTM .
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Donc les bus doivent rouler au centre, personne dans la station de bus et les voitures et vélos feront le grand tour. On est curieux de voir une copie des contraventions dressées ce jour-là à tous les contrevenants sans distinction.

  • Conclusion
On a donc des cyclistes verbalisés qui n’ont pas d’autre choix que d’emprunter des itinéraires interdits. Une police municipale qui s’amuse à les verbaliser. Un boulevard qui accueille toutes les infrastructures possibles mais pas la seule qui est légalement obligatoire, à savoir un aménagement cyclable. Une métropole qui est prompte à poser des panneaux pour interdire la circulation  aux vélos dans une station de bus et qui attend 3 ans pour poser les panneaux de pistes cyclables qui jouxtent la gare routière sud. Voilà qui boucle la boucle. On peut donc bien se demander qui est dans l’illégalité et qui est dans son bon droit ici.

  • 250312-michelet-planNos demandes
Nous avons à plusieurs reprises formulé nos propres propositions depuis bientôt quinze ans.
La chose est simple : nous souhaitons que la piste cyclable de Michelet (de 2,1km) soit étendue de trois cents mètres pour la relier à la piste cyclable du rond-point du Prado et permettre ainsi aux cyclistes d’emprunter un des boulevards les plus incontournable de la ville.
https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/pc-michelet_1179987#15/43.2634/5.3955

En bleu la piste cyclable existante, en rouge celle  à construire, en vert le réaménagement d’une voie de circulation.
 
 
 
 
 

A comme Aix-Marseille -Provence Métropole
P comme Police Municipale
R comme Régie des Transports Métropolitains
V comme Ville de Marseille
S comme SMTPC
Z comme zéro, la note que l’on peut attribuer à la gestion du dossier.

NDLR : les articles intitulés « Encore raté » sont des articles nouveaux sur des nouveaux ratés en terme d’aménagement urbain ou de politique vélo. Les articles « Toujours raté » sont de nouveaux articles sur ces précédents ratés et qui n’ont toujours pas été solutionnés voire qui se sont empirés.



Baromètre Vélo 2025 : le peloton est lancé !

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Le baromètre vélo, la plus grande enquête citoyenne mondiale sur le vélo, est lancée depuis le 28 février et elle n’attend que vous.  Depuis cette date, c’est déjà plus de 1000 contributions qui ont été déposées pour la commune de Marseille. 
 
250212-baro-Screenshot 20250308-000518-2Pour mémoire, en 2021, 2745 contributions avaient été recueillies sur la cité phocéenne. L’objectif de 2025 est de 4 000 contributions. C’est ainsi que nous pourrons montrer que la question du développement du vélo à Marseille est une préoccupation centrale des habitantes et habitants de Marseille.

Vous avez peut-être déjà donné votre avis ici, ou bien ce n'est qu'une affaire d'heures ou de jours, voici quelques conseils de participation :

Au fil des questions, vous pourrez désigner :
- 3 points les plus dangereux
- 3 points ou le stationnement manque en places ou en sécurité
- 3 lieux où une amélioration a été constatée depuis deux ans.

Marseille étant une ville très étalée et le choix de lieux problématiques étant extrêmement vaste, il vous sera plus facile de placer les points (voire anticiper les descriptions que vous pourrez enregistrer) si vous avez eu un peu de réflexion au préalable.

Si vous n'avez pas le temps de finir, un code transmis par courriel vous est attribué pour commencer la saisie de vos réponses, et les suspendre si besoin pour reprendre plus tard et enregistrer une fois votre diagnostic bien établi.

Ne tardez pas à participer à l’enquête, car les jours s’allongent, mais le temps disponible se réduit avec les beaux jours.

N'hésitez pas à partager autour de vous parmi vos connaissances : tous les avis de ceux qui pratiquent le vélo ou aimeraient pouvoir le faire dans de meilleures conditions sont importants. Vous pouvez également remplir plusieurs fois le questionnaire pour chacun des territoires ou vous pratiquez le vélo, pour vos loisirs ou pour le travail.

Plus nous aurons de retours terrain, plus nos voix porteront et plus seront légitimes les habitant.e.s cyclistes ou non, les associations, les fédérations et celles et ceux parmi les élus et techniciens qui pratiquent et œuvrent à nos côtés pour l'essor du vélo comme mode de transport.

Adeptes du vélo taf, parents accompagnant vos enfants à l'école, seniors bénéficiant d'une assistance électrique ou d'un vélo adapté, lycéen ou étudiant, en BMX, en VAE, avec un beau longtail ou sur le vieux biclou qui vous est cher et que vous venez bichonner parfois lors de nos ateliers de la Maison du vélo rue Moustier ou Maison du vélo Blancarde… A vous de prendre la roue à tour de rôle : Exprimez-vous !

Vous pouvez consulter en ligne l'avancement des réponses sur Marseille, Aix-en-Provence, Aubagne, Miramas, Salon de Provence....

Baromètre vélo - Communiqué de presse

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La FUB (Fédération Française des Usagers de la Bicyclette) et l’association Collectif Vélos en Ville, lance le 28 février le baromètre vélo, la plus grande enquête citoyenne mondiale sur le vélo !

Du 28 février au 2 juin 2025, les habitant·es de Marseille, Allauch, Plan-de-Cuques, mais aussi Aubagne, Aix-en-Provence, Nice et toute la France sont invité·es à évaluer les conditions de circulation à vélo dans leur commune grâce au Baromètre vélo.

Organisée par la Fédération française des Usagères et usagers de la Bicyclette, cette enquête permet aux cyclistes – et à celles et ceux qui aimeraient le devenir – de partager leur ressenti sur la sécurité, le confort des infrastructures et les services disponibles.

Lors de la précédente édition en 2021, le Baromètre Vélo a recueilli plus de 277 000 réponses à travers la France, dont 2640 votes à Marseille, mettant en lumière les principaux enjeux et attentes des usagères et usagers.

Ainsi, lors de cette édition, et alors que la participation des autres grandes villes françaises diminuait, Marseille fut la seule grande ville Française où celle-ci a augmenté avec une hausse de 50 % par rapport à l’édition de 2019. Une augmentation due à l’exaspération des marseillaises et des marseillais face à l’inaction des pouvoirs publics.

Et l’exaspération était justifiée, puisque Marseille, tête de pont de la politique cyclable de la métropole d’Aix-Marseille-Provence a obtenu la note de 2,01. Cette note qualifie donc le climat vélo à Marseille comme « Très défavorable », confortant sa place de dernière de la classe parmi les grandes villes de France.

Les résultats de cette nouvelle et 4e édition permettront d’évaluer les avancées et les défis spécifiques à Marseille et dans les autres ville offrant ainsi un diagnostic utile aux collectivités pour développer des infrastructures adaptées et encourager la pratique du vélo.

Est-ce que du point de vue des cyclistes marseillais.e.s, la situation a évolué entre 2021 et aujourd’hui ? Le plan vélo de la métropole va-t-il permettre de relever cette note ? Les nouvelles ambitions de la Ville de Marseille vont-elles améliorer le ressenti des cyclistes ?

Les résultats, rendus publics mi-septembre 2025, permettront d’orienter les politiques locales et d’interpeller les candidat·es aux Municipales 2026 sur les attentes des citoyen·nes en matière de mobilité. En attendant le Collectif Vélos en Ville encourage tou.te.s les cyclistes à participer à l’enquête en ligne pour leur commune de résidence, de travail et celles qu’ils ou elles fréquentent.

Répondez au questionnaire sur barometre-velo.fr

Raz-le-bol du stationnement gênant à Marseille !

250118-WhatsApp Image 2025-02-11 at 16.06.42-siteLe Collectif Vélos en Ville est passé une nouvelle fois à l’action le samedi 18 janvier pour attirer l’attention des habitants et des élus sur ce fléau bien connu des Marseillais et Marseillaises ! Cette action « coup de poing » a été initiée en partenariat avec le nouveau collectif «Tous Piétons à Marseille » qui réunit plusieurs associations ou assimilées dont 60 millions de piétons, le Syndicat des Poussettes enragées, Ramdam et le Collectif Vélos en Ville. L’objectif bien sûr d’allier les forces des piétons et des cyclistes pour enfin pacifier l’espace public dans notre ville…

Nous étions accompagnés par une équipe de télévision (informations à suivre sur la date de diffusion de ce reportage).
 
Notre première action commune fut donc une déambulation dans les rues du centre-ville pour distribuer de faux PV de stationnement gênant (amende de 135 €) et interpeller les passants. Nous n’avons pas été déçus ! Dès notre arrivée rue Paradis, nous sommes tombés sur d’énormes SUV garés sur le trottoir… Le ton est monté très rapidement, mais l’arrivée des Agents de Surveillance de la Voie Publique (ASVP) a mis tout le monde d’accord. Ces derniers nous ont confirmé verbaliser régulièrement les automobilistes, mais que ce travail était malheureusement sans fin…

C’est ensuite rue Breteuil que notre « pêche » a été la plus fructueuse avec de nombreux véhicules garés en plein milieu de la piste cyclable et sur les trottoirs. Les policiers nationaux et municipaux que nous avons rencontrés (c’est bon signe !) nous ont confirmé partager nos préoccupations et verbaliser régulièrement les contrevenants. Ils se sont montrés compréhensifs par rapport à notre action militante. Nous avons procédé à plusieurs blocages symboliques de la route lorsque des voitures obstruaient la piste cyclable. Si certains automobilistes ont très vite marqué leur mécontentement, d’autres ont klaxonné pour nous encourager ! Tout n’est donc pas perdu.

Cerise sur le gâteau : nous sommes tombés nez à nez sur Martine Vassal, qui réside dans le quartier, et qui s’est, devant les caméras, montrée résolue à poursuivre l’apaisement de l’espace public…
 
Cette matinée d’action s’est clôturée avec l’arrivée de la fourrière pour dégager l’un des véhicules, au grand dam de son propriétaire. Un évènement suffisamment rare à Marseille pour être signalé et abondamment photographié ! Une opération réussie, que nous renouvellerons.
 
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La 4ème édition du Baromètre vélo revient du 28 février au 2 juin 2025 !

250211-barometre-Flyer A6 105x148Le Baromètre vélo est un outil de démocratie participative, qui donne la parole en France à tous les citoyen·ne·s, des métropoles aux petites communes rurales, pour partager leur expérience et ressenti sur leur quotidien à vélo. Son but : coconstruire une politique cyclable inclusive et solidaire qui permet à chaque personne de se déplacer à vélo en toute sécurité.

Le Collectif Vélos en Ville, association de promotion des modes actifs et membre de plein droit de la FUB, mobilise ses troupes, s’assure du portage local de cette initiative et de la participation des Marseillaises et Marseillais.

Grâce à cette mobilisation, nous avons pu enregistrer une hausse de 50 % de la participation lors de la dernière édition en 2021 alors que dans les autres grandes villes celle-ci a eu tendance à baisser. Une augmentation due à l’exaspération des Marseillaises et des Marseillais face à l’inaction des pouvoirs publics et aux efforts redoublés de l’association dans la communication de ce baromètre.
 
Pour rappel la dernière note obtenue pour Marseille était de 2,01 ce qui qualifie la ville comme ayant un climat vélo « Très défavorable » selon la FUB. Cette note est à comparer à la note de 1,96 obtenue lors de l’édition précédente en 2019 soit 2,5 % d’augmentation.
Si en 2025, le climat ne s’est pas amélioré ou si au contraire il vous semble que pédaler à Marseille est devenu plus facile, faites-le savoir à partir du 28 février !
 
Les résultats du baromètre 2025 seront publiés lors de la semaine européenne de la mobilité en septembre 2025.

Ces véhicules n'ont rien à faire là

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Nous étions passé à l'action en septembre durant la semaine de la mobilité avec une action contre le stationnement gênant.
Vous pouvez retrouver ici tous les visuels ayant servi à communiquer dans les semaines en amont de l'action.
 
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Toujours raté !

On a une série que l’on aime bien (ou plutôt mal) au Collectif Vélos en Ville. C’est : « Encore raté ». Tous les mois ou presque, on pourrait écrire un article sur une réalisation de voirie encore ratée, pour peu qu’il y ait une réalisation, ce qui est devenu rare ces derniers temps.

Aujourd’hui, donc, ce n’est pas un nouvel article « encore raté ! » mais un « toujours raté ! » parce que les pouvoirs publics persistent encore dans leur incompétence d’aménageur de la voirie.

Certains d’entre vous se rappellent sans doute l’article « Encore raté #261 : Les travaux du tramway au sud de Castellane ». Dans cet assez long article, nous évoquions les aménagements encore ratés qui ont été réalisés durant l’été 2022. Nous les avions tout d’abord évoqués sur Twitter (désormais rebaptisé X) en juillet puis en août puis rapidement tout le monde s’en est mêlé : La Marseillaise le 28 août, puis le maire du 6ᵉ et 8ᵉ arrondissement, accompagné d’autres maires de secteur et d’adjoints comme on peut le lire dans la Marseillaise du 30 août, puis dans la Provence du 31 août. Bref, tout le monde s’indigne…

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… et rien ne bouge. La piste cyclable Star Trek ? Les espoirs sont douchés au mois de mars suivant.

Et le reste ? C’est toujours en plan ! Toujours raté...

Si vous nous avez suivis durant cette année 2024, vous avez peut-être lu cet article sur la fabrique des incivilités : « Être incivique, cela s’apprend ! »
On rappelait dans cet article que les panneaux de signalisation des aménagements cyclables réalisés rue du Rouet, Raoul Busquet, Av. Schweitzer, Cantini, de Delphes, etc. étaient toujours absents quasiment deux ans après la réalisation de ces aménagements.
Et qu’ainsi ces aménagements cyclables servaient encore et toujours de parking pour les automobilistes.
Et qu’ainsi, on ne pouvait pas appeler la police municipale faute de panneau de signalisation.
Et qu’ainsi les incivilités s’installaient durablement quand bien meme un jour il y aurait enfin des panneaux.
 
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Face à autant de célérité à corriger ses erreurs nous avions, en mars 2024, interpelé la métropole par courrier avec accusé de réception et la mairie de Marseille pour être assurés que désormais le problème serait pris au sérieux.

Et bien en décembre 2024, 10 mois après ce courrier, les panneaux ne sont toujours pas là ! Le panneau qui annonce que le tramway passera dans deux ans est lui en place, depuis déjà deux ans soit 4 ans d’avance pour le tramway, 2,5 ans de retard pour le vélo, quant aux voitures, elles, elles ne sont jamais parties.

Prompt à rectifier les défauts d’aménagements de voirie, l’association envisage donc d’aller placer elle-même les panneaux de signalisation pour mettre en conformité la métropole, comme elle a pu le faire par le passé pour les panneaux « M12 » ou encore pour la place Jean Jaurès et à d’autres occasions encore avant.

Pourquoi la mettre en conformité ? Parce que les arrêtés que nous nous sommes procurés pour ces bandes et pistes cyclables ont été signés en juin 2022 soit exactement il y a 2,5 ans alors que l’aménageur doit installer la signalisation au même moment !

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Nous sommes passé à l’action contre le stationnement (très) gênant

 
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Marseillaises et Marseillais  le savent : le stationnement (très) gênant pourrit la vie des piétons et des cyclistes.
Face à l’inaction des pouvoirs publics, le Collectif Vélos en Ville a décidé de passer à l’action à l’occasion de la Semaine européenne de la Mobilité : le samedi 21 septembre, nous avons lancé une première action « coup de poing » dans le centre-ville, entre les rues Paradis et Breteuil.
 
Avec une trentaine de bénévoles, et accompagnés par les membres du collectif « Les Poussettes enragées », nous avons remonté ces rues centrales pour déposer de faux PV de verbalisation pour stationnement très gênant (135 € !) et interpeller les médias et les citoyens.
 
 
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À Marseille, il faut seulement parcourir quelques dizaines de mètres pour rencontrer des SUV mal garés, des bus RTM à l’arrêt sur le trottoir, des voitures stationnées sur la piste cyclable. C’est l’enfer quotidien pour les usagères et usagers des mobilités actives !
Pour marquer les esprits, nous avons reproduit une action citoyenne déjà menée dans d’autres pays : « Just one minute » « Nous n’en avons que pour une minute » : à l’endroit où un véhicule bloque le passage des vélos, les cyclistes bloquent quelques instants la circulation automobile en brandissant un panneau « Juste une minute » (en laissant passer les cyclistes).
Cet inversement de situation provoque bien sûr la surprise, l’interrogation voire l’énervement des automobilistes et des deux-roues motorisés, même si le « blocage » ne dure que quelques dizaines de secondes. Cela nous donne l’occasion d’expliquer notre action… et de faire parler de nous !
 
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 Le résultat de cette action est spectaculaire avec plusieurs articles de presse (dont la Provence, Made In Marseille, Actu.fr, Maritima), un intérêt marqué des médias qui ont interpellé les élus, les poussant à réagir… et à agir !
 
De nouvelles actions sont prévues dans les prochaines semaines et nous invitons d’autres bénévoles à se joindre à nous pour faire –enfin-- bouger les lignes.

La Semaine Européenne de la Mobilité est lancée ! Et on passe à l’action

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Du 16 au 22 septembre se déroule la Semaine européenne de la mobilité. Son objectif est chaque année, d’inciter les citoyens et les collectivités à opter pour des modes de déplacements plus durables. Le thème de l’année 2024 est « le partage de l’espace public» : vaste programme à Marseille !
 
Le partage de l’espace public, c’est d’abord une distribution spatiale plus juste pour tous les modes de transports, du piéton au camion. Selon la société cyclomedia, dans sa publication parue le 16 septembre 2024, 60 % des Marseillais considèrent comme une priorité une meilleure séparation des voies entre voitures, bus et cyclistes. Dans ce but, notre collectif se bat sans cesse pour que les promesses d'aménagements cyclistes soient tenues et la loi respectée.
 
Mais le partage de l’espace public, c’est aussi le respect de l’espace des autres. Et si Marseille est connue pour son désert d’aménagement cyclable, elle l’est aussi pour son incivisme au volant. Notre association se bat également pour que la lutte contre le stationnement gênant devienne enfin une priorité dans notre ville.

Toutes les infractions au Code de la route ne se valent pas ou plutôt, elles n’ont pas toute la même gravité et par conséquent certaines coûtent plus cher que d’autres. À ce titre, le stationnement dit très gênant, particulièrement dangereux pour les usagers est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe, soit 135€ tandis que le stationnement gênant relève des contraventions de deuxième classe, soit 35€. Autrement dit, quand un automobiliste et a fortiori un camion se gare en double file (sur le Cours Lieutaud) ou sur un pont (de la rue d’Aubagne) c’est bien moins cher que sur une piste cyclable, un trottoir ou un passage piéton. Et si tel est le cas, c’est bien parce que le stationnement très gênant est bien plus dangereux pour les piétons et les cyclistes que le stationnement gênant. C’est ainsi que l’a pensé et voulu le législateur en 2015.

C’est pourquoi aujourd’hui, le Collectif Vélos en Ville demande avant tout, le strict respect de l’article R417-11 du code de la route relatif au stationnement très gênant par les conducteurs de véhicules, quels qu’ils soient, et également la veille de ce respect par les forces de police, que sont la police nationale et particulièrement la police municipale. Pour ce faire, votre association organise ce samedi une action de rue avec ses adhérents et les riverains, pour dénoncer le comportement de certain.e.s conducteurs et conductrices de véhicule et l’inaction des pouvoirs publics dans ce domaine.

Rendez-vous à 14h30 ce samedi 21 septembre au local du Collectif Vélos en Ville, 24 rue Jean-Pierre Moustier, 13001 Marseille.

Décès d’un cycliste à Marseille/Mazargues : le collectif Vélos en Ville déposera un vélo blanc « ghost bike » sur le lieu de l’accident le samedi 6 juillet à 17h.

240705-ghostbike23L’association « Vélos en ville » a appris avec stupeur le décès d’un cycliste le 3 juillet au croisement de l’avenue de Mazargues et du chemin du Lancier (9eme arrondissement).

Les membres de l’association adressent leurs condoléances à sa famille et s’associent à sa peine.
Le collectif marseillais « Vélos en ville » attend que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet accident issu d’une collision avec un poids lourd (selon le journal « La Provence »).

Il n’est pas acceptable, en 2024, de perdre la vie dans un trajet du quotidien à vélo.

L’endroit où s’est produit l’accident est connu pour sa dangerosité : ce carrefour très fréquenté comptant jusqu’à 5 voies pour les véhicules motorisés ne dispose d’aucun aménagement cyclable !

L’association rappelle que le développement de voies cyclables et de sas vélos au niveau des feux tricolores est indispensable pour sécuriser à tout âge la pratique du vélo en ville, y compris dans des quartiers plus excentrés comme celui de Mazargues.

Dans une tribune publiée dans le numéro de juin du CIQ de Mazargues, l’association « Vélos en Ville » avait alerté sur l’absence d’aménagements cyclables précisément sur ce carrefour Lancier/Avenue de Mazargues et demandé son réaménagement.

Le collectif marseillais « Vélos en Ville » interpelle à nouveau les collectivités locales : la mairie de secteur, la mairie centrale et la métropole Aix Marseille Provence, en charge de la voirie, pour qu’elles accélèrent le déploiement des infrastructures cyclables sécurisées à Mazargues et dans toute la ville. Le retard de 30 ans doit être rattrapé !

Un vélo peint en blanc « ghost bike »* sera déposé par l’association, en présence de membres du CIQ de Mazargues, sur le lieu de l’accident ce samedi 6 juillet à 17h30, en mémoire de la victime.

 

*Un vélo fantôme (« ghost bike ») parfois appelé  WhiteCycle (« vélo blanc »), est un type de mémorial de bords de route matérialisé par une bicyclette peinte en blanc, déposé à l'endroit de l'accident, en général avec un véhicule motorisé, qui a occasionné des blessures, ou qui a coûté la vie à un cycliste

Entrevue avec l'adjoint au maire délégué à la tranquilité publique

Ce n’est pas dans nos habitudes de vous relater nos nombreux rendez-vous avec les élus et les techniciens, mais l’attente et les attentes étaient telles que nous ne résistons pas à vous partager notre entrevue, avec M. L’adjoint au maire de la Ville de Marseille délégué à la tranquillité publique, M. Yannick Ohanessian.
 
M. Ohanessian bien conscient d’une certaine technicité de nos demandes, a tenu à nous préciser qu’il ne serait peut-être pas en mesure de répondre à toutes nos questions, mais qu’il y répondrait dans un second temps.
 
À tout seigneur tout honneur, nous avons commencé à parler du stationnement très gênant que constituent les stationnements automobiles sur les trottoirs, les passages piétons et aménagements cyclables en insistant copieusement sur leur place dans l’échelle de gravité des infractions. Cela nous a permis d’évoquer des rues au goût amer pour les cyclistes : rue Paradis, rue St-Victoire, traverse de l’Antignane, Boulevard de Maillane, rue Cantini, etc.
 
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Notre demande est claire : à l’instar des brigades de l’environnement, nous voulons des brigades des modes actifs pour empêcher ces infractions de 4ᵉ classe. Il en va de la sécurité des personnes. L’adjoint au maire lui vise davantage sur une sectorisation des agents de police municipale comme annoncé dans la presse. La question est donc de savoir si demain, nous aurons des brigades des modes actifs sectorisées ou non.
 
 
Nous avons profité de cette séquence « stationnement » pour évoquer le stationnement ventouse, qui peut parfois durer quelques années même en zone payante, le stationnement au-delà de 24 heures comme l’interdit un arrêté municipal, le stationnement des deux roues motorisés dans les aires piétonnes ou encore le bruit généré par ces derniers. Ce fut aussi l’occasion de citer un outil qui a fait ses preuves dans d’autres villes : le sabot (et l’enlèvement immédiat). Il semble ne pas avoir la faveur des pouvoirs de police qui lui préfèrent la multiplication des sites de fourrières pour gagner en temps de travail des agents de police et de la fourrière. Ce n’est pourtant pas incompatible. Pourquoi donc, ce bel objet ne pourrait-il pas être utilisé à Marseille ? Peut-être parce qu’il dérange trop. En revanche, il semblerait que la vidéo-verbalisation dérange beaucoup moins, et que la Ville de Marseille, ou en tout cas l’adjoint au maire, fonde de grands espoirs en elle.
 
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Photo réalisée à Paris, 27 Rue Linné, en novembre 2023. Crédits Collectif Vélos en Ville
 
Et des espoirs, on peut en avoir, puisque le nombre de contraventions à Marseille s’élève au chiffre de 31 par jour et par arrondissement (hors stationnement payant) en moyenne !
 
 
Lors de ces échanges, nous ne pouvions pas nous contenter de ne parler que de stationnement voiture. Mais l’évocation des vélos, du stationnement gênant des vélos ou l’abandon de ceux-ci, semble être la dernière des préoccupations actuelles. Notre demande de fourrière vélo, au même titre que la fourrière voiture, et parce qu’ils sont tous deux des véhicules et des propriétés privés sur l’espace public, parait, elle aussi, être la dernière roue du carrosse municipal. Mais alors pourquoi les autres villes s’en sont-elles dotées il y a déjà plus de quinze ans ? Le soleil marseillais permettrait-il d’évaporer les vélos gênants ou abandonnés ou bien leur enlèvement s’opère-t-il dans la plus grande opacité d'une manière que personne n’est encore capable d’expliquer aujourd’hui et comme nos enquêtes l’ont révélé ?
 
L’adjoint au maire à la tranquillité publique est également celui du bataillon des marins pompiers. Nous en avons donc profité pour demander un rendez-vous avec le responsable de la prévention de ce bataillon afin de connaître les préconisations qui sont les leurs lors de l’aménagement de la voirie. Aménagement, qui peut parfois donner lieu à la réalisation d’aménagements cyclables quand nous sommes chanceux ou que l’on respecte la loi. Ce fut aussi l’occasion de rappeler que les pistes cyclables peuvent constituer de belles voies d’accès ou de circulation pour les secours qui seraient sinon coincés dans les bouchons. Nous avons eu le soutien de l’adjoint au maire pour ce rendez-vous, tout comme celui avec la nouvelle directrice de la police municipale.

Être incivique cela s’apprend !

On entend souvent dire : « A Marseille les gens sont inciviques ! » Comme si les Marseillais.e.s avaient cela dans leurs gènes… Mais que ce soit la civilité ou l’incivilité, on ne naît pas avec, mais on nous l’apprend. Ce n’est pas inné, mais c’est une culture. Et sur la route ou dans la rue, avec un vélo ou une automobile, c’est la même chose.
Pourquoi dans certains pays d’Amérique du Nord ou d’Europe, pour ne citer qu’eux, les automobilistes sont-ils si courtois sur la route ?
Et pourquoi à Marseille, les automobilistes se garent-ils systématiquement sur les aménagements cyclables, en plus des autres incivilités ?

La réponse en quelques leçons
On pourrait commencer à dire, qu’il est difficile de demander aux habitants d’une ville de respecter le code de la route quand ils apprennent régulièrement que la collectivité dans laquelle ils vivent – ici la métropole – bafoue allégrement le code de l’environnement de son côté. Le message de la métropole est clair et entendu : on s’en contrefout des aménagements cyclables, alors vous pouvez bien faire pareil.
Soyons rassuré, la première leçon d’incivilité est bien transmise et assimilée.

On pourrait ensuite, très illégitimement se dire : « mais à quoi bon respecter le code de la route, quand je sais que je peux me garer illégalement partout sans être, le moins du monde, inquiété par la police municipale ? » C’est un héritage local historique qui se perpétue de mandature en mandature et tout le monde sait pertinemment que la mairie ne fait intervenir la police municipale que rarement et encore moins pour stationnement sur trottoirs ou aménagements cyclables…
La deuxième leçon est, elle aussi, parfaitement maîtrisée localement : on craint dégun !

Enfin, troisième leçon : ne rien laisser au hasard !
Ne surtout pas rater une occasion de pouvoir laisser l’incivilité s’installer dès qu’on le peut, le plus tôt possible, de manière à réussir à l’invisibiliser par la suite.

On pourrait à ce titre citer la rue Breteuil. En ce début d’année 2024, les commerçants râlent parce que leurs clients ne peuvent plus se garer illégalement sur la piste cyclable, là où ils se garaient illégalement sur une voie de circulation jusqu’en 2023 et depuis quelques décennies.

Mais les pouvoirs publics peuvent encore aller plus loin pour vous faire prendre de mauvaises habitudes : construire des aménagements cyclables sur lesquels on a « presque » le droit de se garer parce que ce n’est pas encore des aménagements cyclables !
Vous vous souvenez peut-être de cet article écrit en septembre 2022 sur les aménagements consécutifs aux travaux du tramway ? Eh bien rien n’a bougé !
Voilà donc près d’un an et demi, que les aménagements cyclables sont réalisés et que les automobilistes se garent dessus sans risquer l’amende de 4ᵉ classe à 135€ et 3 points de permis.
Et pour cause, ces aménagements cyclables ne sont toujours pas signalés ! Pas le moindre panneau C113. Et ce n’est pourtant pas faute de l’avoir signalé à la métropole.

Démonstration avec l’avenue de Delphes
Ses voitures, camions et véhicules utilitaires :
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Son absence de signalisation verticale et de signalisation horizontale :
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Pourtant, le tramway, lui qui n’est pas encore près de passer, a déjà ses panneaux depuis belle lurette.
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Deuxième exemple, et plus fort encore, la déjà très fameuse rue du Rouet…
Avec ces voitures, camions, SUV, etc.
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Une variante de cette rue, sans panneau, avec voiture, mais avec une signalisation horizontale mais qui est sans valeur règlementairement parlant.
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Et comme disait IAM : « Merci la RTM » 
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Et son absence de signalisation…
 
On remarquera donc sur la photo suivante, rue du Rouet, l’absence de panneau pour indiquer aux cyclistes qu’ils peuvent emprunter le double-sens cyclables. Mais on notera la présence saugrenue d’un « panneau interdit de stationner » alors même que la rue est en sens interdit ! Des fois qu’il serait possible d’arriver en marche arrière pour se garer sur la piste cyclable...
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A elle seule la photo suivante résume bien la situation de la rue du Rouet :
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Voitures sur trottoirs,
Poubelles sur pistes cyclables
Vélos sur arceaux de poubelles …

 
L’avenue de Cantini
L’avenue de Cantini, quant à elle, est dépourvue d’aménagement cyclable et donc de panneau, mais certainement pas de voitures et autres monstruosités :
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Enfin, la rue Albert Schweitzer, la rue Raoul Busquet et la rue Basse St Phylomène sont logées également à la même enseigne, sans aucun panneau de signalisation pour les bandes cyclables ou double-sens cyclables :
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Et le pire dans cette histoire, est que l’on ne peut donc même pas appeler la police municipale pour faire retirer ses stationnements illicites, ou en tous cas pas comme un stationnement trés gênants. Des fois que l'on aurait envie de perdre notre temps...

On en arrive donc ainsi, à faire prendre de mauvaises habitudes aux Marseillais.e.s sans même qu’ils ne s’en rendent compte afin qu'ils ou elles perdurent bien la tradition.
Le reste de la France pense qu’à Marseille, nous avons beaucoup de talent pour se garer en vrac. Mais non ! C’est surtout de bons profs et beaucoup de travail !

Retour sur la réunion Commission Aménagements Cyclables de février 2024

vélo balade Marseille bicyletteJeudi 1ᵉʳ février, la Commission Aménagements Cyclables a tenu sa première réunion de l'année. Nous avions le plaisir d'être accueillis par Etienne Tabbagh, à la mairie de secteur du 1-7 dont il est élu, et qui nous a tenus au courant de l'avancement de projets annoncés (Rues Consolat, Bernex, Bd National, ... : rééquilibrage au profit de bandes cyclables par réduction du stationnement "ventouse" et rotation favorisée dans le stationnement sur voie publique) et d'autres à venir : les projets se précisent sur le tronçon Catalans-Malmousque de la piste cyclable de la Corniche Kennedy, soit la ligne 1 des 8 axes structurants du Plan Vélo métropolitain (certains choix restent insatisfaisants et la Commission poursuit son argumentation) ; pas d'avancée pour les allées Gambetta où la Métropole ne suit pas les demandes de la mairie. Des études sont prévues pour la rue de la Grande Armée.

En centre-ville, signalétique et arceaux vélos devraient progresser entre St-Victor, Réformés et le Panier.

Le bilan intermédiaire du Plan Vélo présenté mi-décembre a donné lieu à des nombreuses reprises de presse. Avec les décisions du Tribunal Administratif actant les obligations de la Métropole, des requalifications sont attendues (Bd de la Blancarde, Place J. Jaurès notamment).

D'autres aménagements ou dysfonctionnements hors du centre-ville ont été évoqués (besoin d'aménagements temporaires pour les JO, descente de la Gineste entre Vaufreges et Luminy, BHNS 4 depuis bd Geze, grand projet de réaménagement Sud, etc.).
Le cas du Bd Baille a été évoqué à nouveau. De grands employeurs (dont APHM) sont concernés et demandeurs, mais sans réponse de la Métropole. Le Collectif Vélos en Ville entend être leur interlocuteur pour favoriser des solutions de mobilité complètes (stationnement sécurisé, mais aussi parcours via des axes convenablement aménagés).
Nous poursuivons nos contacts avec les mairies de secteur : très prochainement avec la mairie du 11-12. Toutes propositions de contact avec des élus et techniciens de proximité sont les bienvenues.

Ont également été évoqués quelques grands rendez-vous de 2024 : Mai à vélo (la mairie prévoit surtout sur la 2ᵉ quinzaine de mai), la Fête du Vélo (retenez bien votre dimanche 2 juin, on aura besoin de bénévoles pour proposer et encadrer un programme étoffé !), la semaine de la mobilité durable en septembre, et les 4-5 octobre, l'arrivée à Marseille du tour de France d'Alternatiba.

À venir : rencontre avec la mairie du 11-12
Nous avons eu le plaisir d'accueillir de nouveaux membres, motivés et intéressés par les interventions de la Commission. 21 participant.e.s dans cette réunion, réguliers et occasionnels, ainsi que des nouveaux dont des néo-marseillais(es) à qui nous souhaitons la bienvenue et qui ont vite fait le constat de – disons le pudiquement– "un certain écart" entre les conditions marseillaises du vélo au quotidien et celles d'autres villes, et pas seulement les plus grandes métropoles.

La volonté de nous réunir environ une fois sur deux "hors les murs" permet à certain(e)s de participer plus facilement quand on est dans leur arrondissement, et d'aborder des sujets de préoccupation ciblés avec des élus ou techniciens très concernés.

Rendez-vous pour notre prochaine réunion, au local du Collectif Vélos en Ville (24 rue Moustier) le jeudi 7 mars à 18 h 15


Prochaine Réunion Commission Aménagements Cyclables - février 2024

vélo balade Marseille bicyletteComme tous les premiers jeudis du mois, la commission "Aménagements cyclables" du Collectif Vélos en Ville se réunit et vous y êtes les bienvenu.e.s pour agir à nos côtés et grossir les rangs des bénévoles de l'association.
 
Lieu : Mairie du 1/7
Date:  le 1ᵉʳ février 2024.
Heure : 18h00

Communiqué de presse - Bonnes nouvelles pour 2024



240118-communique-de-presseLe Collectif Vélos en Ville se réjouit de la bonne nouvelle qu'il vient d'apprendre en ce début d'année 2024 : la Métropole d’Aix-Marseille-Provence retire son recours au Conseil d'État sur l'affaire du Boulevard de la Blancarde pour laquelle le Tribunal Administratif puis la Cour administrative d'appel ont donné raison à notre association. Au-delà de la symbolique, notre association voit là un changement de paradigme de la part de la Métropole, qui permet d'envisager une année 2024 sous des auspices plus cléments pour la pratique du vélo.

Notre association est confortée dans cette idée par deux annonces faites simultanément par la Présidente de la Métropole lors des vœux présentés à la presse, le 8 janvier dernier.

La première est le souhait pour la Présidente « de nouvelles perspectives pour Prado 1 et Prado 2 » selon le site madeinmarseille.net ou encore le journal La Marseillaise. Lorsque l’on connaît ces deux boulevards, leur largeur de 60 m cumulant 8 ou 9 voies réservées aux voitures ainsi que l’histoire éphémère de la coronapiste de mai 2020, on peut espérer que, désormais, une nouvelle page va être écrite « dans les prochaines semaines ». Il va sans dire que nous serons vigilants quant à la qualité des aménagements proposés, afin que les cyclistes puissent enfin bénéficier d’une large piste cyclable sur la chaussée, séparée à la fois des piétons et des voitures. Un premier aménagement provisoire pourrait être mis en place dès cet été, à l’occasion des JO !

La deuxième annonce quant à elle concerne une prime à l’achat pour véhicule électrique que les journalistes ont tôt fait, pour certains, de cantonner à la voiture électrique, mais pas le journal La Provence qui titre bien « Martine Vassal a annoncé lundi que la Métropole allait financer 5 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique ». Et d’indiquer ensuite « les mesures d’accompagnement de la Métropole, compétente en matière de mobilité, étaient limitées : six mois offerts sur des abonnements aux transports en commun, aux services Levélo et Levélo +, encore une aide de 400 euros pour l’achat d’un vélo électrique ».

Sachant que cette aide existait il y a encore deux ans (financée par le département), qu’elle est inscrite dans le Plan Vélo Métropolitain (action 6) actuellement en vigueur et qu’enfin, elle est présente quasiment partout en France sauf actuellement dans notre métropole, l’annonce devrait être éclaircie sur ce point lorsqu’elle sera "soumise au vote" du conseil métropolitain comme l’indique le journal La Provence le 8 janvier qui cite également "On doit encore définir les conditions d'application".

Espérons qu’à cette occasion, cette aide à l’achat ne se cantonne pas, elle, à la ZFE et s’adresse tout autant aux vélos classiques, qu’aux vélos à assistance électrique, vélo-cargos, remorques, ainsi qu’aux particuliers et aux professionnels : en effet, un vélo, c'est non seulement moins de la pollution de l’air, mais aussi moins d’effets sur le climat, car moins de gaz à effet de serre, moins de pollution sonore, moins de risque routier, plus de place dans l’espace public et une meilleure santé pour son conducteur, contrairement à la plupart des autres véhicules.

Voici donc pour 2024 de bonnes nouvelles dont on peut se réjouir pour notre métropole et qui feront peut-être changer les notes de nos villes au Baromètre des villes cyclables de la FUB en 2025.

Observatoire du Plan Vélo Métropolitain (OPVM) : la version 1.0 est lancée

OPVM c’est quoi ?

plan veloL’Observatoire du Plan Vélo Métropolitain (OPVM) est un travail collaboratif réalisé par les membres de l’association Collectif Vélos en Ville, afin de relever et de quantifier l’état d’avancement de ce plan voté en juin 2019 par la métropole d’Aix-Marseille Provence.

Ce Plan Vélo Métropolitain qui vise à augmenter la part modale vélo dans la métropole, est divisé en deux grandes catégories d’actions à réaliser : des services à mettre en place et des infrastructures à construire. Dans ces infrastructures figurent des aménagements cyclables hors de Marseille, des aménagements figurant au titre du réseau principal structurant, des aménagements pour le réseau secondaire et également du stationnement vélo.

Le présent Observatoire du Plan Vélo Métropolitain (OPVM) ne recense que les aménagements cyclables du réseau structurant et seulement dans la commune de Marseille, puisque les autres ne sont pas connus.

Après une version « bêta » en décembre 2021 à l’occasion d’un bilan à mi-parcours, le Collectif Vélos en Ville a cartographié l’ensemble des aménagements cyclables du plan vélo de Marseille afin de faire un état des lieux précis de la situation :
    • Évaluation quantitative : quel est l’état réel d’avancement de la création de ce réseau et de ses infrastructures cyclables à Marseille ?
    • Évaluation qualitative des infrastructures en tant que telles : vraies pistes cyclables sécurisées ou bien aménagements mal conçus ou bricolés, pouvant mettre en danger les usagers ?

Des résultats solides mais décevants
 OPVM-21pourcent
Le résultat est publié le 1ᵉʳ décembre 2023, à l’occasion d’une conférence de presse que le Collectif Vélos en Ville organise dans ses locaux.

Les résultats sont édifiants : Au 1ᵉʳ décembre 2023, soit 30 jours avant la fin de la première échéance :
  • Seuls 21 % des 8 lignes sécurisées prévues dans le plan vélo à l’horizon 2030 sont construites.
  • Seuls 26,6 km d’aménagements cyclables ont été livrés sur Marseille durant la période 2019-2024 sur les 89,2 km prévus initialement pour cette phase 1 (41,2 km réalisés au total, si on compte les réalisations avant 2019). C'est-à-dire que moins du tiers des aménagements prévus sur la période 2019 – 2024 (phase 1) ont été livrés.
OPVM-26km
 
  • La distance totale des pistes cyclables livrées pour les lignes 4 (Nord), 6 (Est) et 8 (Nord bis) est de seulement 3,07km.
  • 50% des aménagements réalisés durant cette période sont des aménagements de faible qualité qui mettent en danger les usagers : les piétons quand les pistes sont sur les trottoirs, les cyclistes quand les pistes sont sur la route.
OPVM-50pourcent

Pour résumer en une seule phrase, seul un tiers de ce qui devait être réalisé l’est réellement et parmi ces réalisations seule la moitié a été fait correctement.

Des cartes pour mieux comprendre
Nos chiffres sont basés sur des relevés que l’on peut observer sur une carte que nous avons réalisée. Ces relevés et cette carte seront donc mises à jour au fur et à mesure des réalisations et des connaissances de ces dernières.
OPVM-carte

Retombées presse :
Outre les articles de presse déjà parus à la suite de la version bêta de décembre 2021 à 2023, la conférence de presse de décembre 2023 a donné lieu à plusieurs nouveaux articles que nous vous invitons à consulter dans la revue de presse annuelle de l’association :
OPVM-laprovence samedi2dcembre2023bd

Matériel et méthodes :
Le plan vélo métropolitain a été tracé sur une carte numérique à partir de l’image figurant dans le dossier du plan vélo paru en juin 2019 :
https://ampmetropole.fr/missions/mobilite/la-metropole-mobilite/services-levelo/

À partir de cette carte ont été extrapolé les linéaires d’aménagement à réaliser pour chacune des lignes et pour chacune des deux phases : 2019 – 2024 et 2024 – 2023
Des relevés de terrain ont permis, d’évaluer la part des aménagements effectivement réalisés en date du mois de septembre 2023.
L’état des connaissances de l’association et des observations avec des outils de visualisations des rues ont permis de quantifier les aménagements de voirie qui avait été réalisées avant le lancement du plan vélo.

L’avenue du Prado au statut très particulier (puisque des arrêtés de circulation pour pistes cyclables existent, mais que la signalisation est inexistante) n’a pas été pris en compte dans les calculs.
Alors qu’elle a été réalisée pendant les mois qui ont précédé le plan vélo métropolitain, la piste cyclable de la Corniche Kennedy a été comptabilisée comme un aménagement réalisé durant la première phase (2019-2024) de ce plan.

Les chiffres qui sont présentés reflètent la part de réalisation actuelle soit en fonction du total des infrastructures à réaliser durant les deux phases (2019 et 2030) soit en fonction du total des infrastructures à réaliser durant la première phase (2019-2024).

Le Collectif Vélos en Ville reçoit le Youtuber ALTIS_PLAY à Marseille

 
AltisPlayAltis_Play est une référence solide au sein de la communauté cycliste grâce à ses vidéos de qualité sur les aménagements urbains. Avec près de 57 000 abonnés sur Youtube, Altis est devenu un véritable influenceur, qui dénonce les aberrations en matière de mobilité en ville…
 
Sa vision : promouvoir les déplacements en transports en commun, à pied et à vélo. Basé initialement à Paris, il a entamé un Tour de France ces derniers mois qui l’ont fait passer par Lyon et Grenoble.
 
Il va sans dire que sa venue à Marseille était très attendue ! Accueilli par plusieurs membres du Collectif Vélos en Ville et sympathisants, il a entrepris un petit tour de la ville à vélo, ce qui lui a permis de constater l’énorme retard de Marseille en matière d’aménagements cyclables. Verdict : Marseille reçoit la plus mauvaise note : 6/20. Malgré tout, ce déplacement lui a permis de constater la vitalité de la communauté cycliste locale, et l’engagement de certains élus. L’espoir est permis !
 
 

Quoi de neuf ? he bien, 9 justement…

blancarde 12velosC'est bien le neuvième procès que votre association a gagné le 26 mai 2023 face à Aix-Marseille-Provence Métropole. À cette date, l'association n'avait pas voulu gâcher, avec cet événement malheureux, la célèbre Fête du Vélo (Prado édition) du 4 juin.

C'est aujourd'hui le moment de faire un bref retour sur cette énième victoire de l'association.

Pour rappel, celle-ci concerne une opération d'aménagement du Bd de la Blancarde qui ne respectait pas l'article L228-2 du Code de l'environnement. Pour rappel aussi, cette affaire avait été jugée une première fois par le tribunal administratif de Marseille le 15 septembre 2022, qui avait déjà donné raison à votre association. Vous pouvez lire la genèse et l'issue de cette affaire dans cet article  et une explication du jugement dans celui-ci.

Aix-Marseille-Provence Métropole avait fait appel de ce jugement auprès de la cour administrative d'appel de Marseille (CAA).

Dans son jugement du 26 mai 2023, la cour administrative d'appel de Marseille (CAA), donne à nouveau raison à l'association. Il n'aura donc fallu que huit mois à la CAA (et à nous) pour traiter cette affaire et rendre un jugement. De là à conclure qu'à Marseille, on est devenu “à jamais les premiers” pour juger les violations de l'article L228-2, il n'y a qu'un pas.

En substance, le jugement indique à Aix-Marseille Provence Métropole que contrairement à ce que cette dernière prétend, le premier jugement était suffisamment motivé. Il indique également que les vices de forme cherchés par Aix-Marseille Provence Métropole n'ont aucun fondement. Enfin, le jugement indique qu'il faut bel et bien un véritable aménagement cyclable à cet endroit, nulle part ailleurs et sur toute la longueur...

 Aix-Marseille Provence Métropole, a fait un pourvoi en cassation de ce jugement auprès du conseil d'État le 26 juillet 2023. Une première !

Et si le 10ᵉ jugement gagné par l'association était bientôt prononcé par le conseil d'État, on devrait le compter double ?

Appel à vos contributions à la concertation publique sur l'extension tramway T2

7-ilex-place4septembre 1333Le collectif Vélos en Ville était présent à la réunion de concertation sur l’extension du tramway T2 vers la place du 4 septembre. Et il s’est senti bien seul face aux nombreuses et nombreux opposant.e.s au projet, des personnes qui dans leur quasi-totalité s’inquiétaient davantage pour « leurs » places de parking automobiles et la facilité d’utilisation de ces mêmes engins que des transports en commun et de l’intérêt général que nous portons.

Nous avons donc rappelé les avantages et les multiples effets bénéfiques à limiter le « tout voiture » et à octroyer plus de place aux mobilités actives, la marche et le vélo. Et nous avons fait part de nos premières inquiétudes sur le sujet.

Aujourd’hui, nous vous invitons plus que chaleureusement à participer activement à la concertation en vous aidant et en vous partageant, comme nous l’avons déjà fait pour d’autres concertations et enquêtes publiques, notre propre contribution. Pour vous motiver, nous vous rappelons que par le passé, ce genre de mobilisation à porter ses fruits (tramway, plan de déplacement urbain, etc.) mais également que le représentant de l’état présent à la réunion de lancement a bien indiqué que « la concertation en amont, c’est important, car l’enquête publique, c’est trop tard » sic !

Participation jusqu’au dimanche 30 avril inclus sur :
https://www.registre-numerique.fr/tramway-T2-4septembre
 


Contribution à la concertation publique sur Extension tramway T2 place du 4 septembre


Nous ne nous prononcerons pas sur la pertinence du projet, même si nous pourrions très légitimement nous poser la question de l’emploi des 75 millions d’euros nécessaires au projet qui pourrait, par exemple, doubler ou tripler le nombre d’aménagements cyclables à Marseille, sans compter sur les futurs coûts de fonctionnement. Rapportée aux seuls 2,1kms de longueur du projet, la question pourrait en effet se poser si celui-ci rentrait en concurrence avec d’autres projets.
Néanmoins, si ce projet ne se fait pas au détriment d’autres, comme on nous l’affirme, la mise en place d’un tramway reste un formidable outil pour reconfigurer des quartiers qui n’ont connu depuis plus de 60 ans qu’une extension du domaine de la voiture. Par ailleurs, cette nouvelle offre de transport en commun disponible demain dans ce quartier devrait permettre de ne plus être confronté à deux phrases bien connues de notre association :
La « on ne fera rien (entendre réduire la voiture), tant qu’il n’y aura pas d’offre de transport alternative » prononcée de la part des élu.e.s et la « on n’a pas le choix que de prendre notre voiture » de la part des habitants, même si ces phrases semblent pouvoir être de toute manière reprises à l’infini en toutes circonstances.

Notre association se contentera donc de donner son avis sur la qualité des aménagements proposés pour les modes actifs, la marche et le vélo, voire leur légalité.


Des documents insuffisants
Comme à l’accoutumée, les documents mis à disposition ne permettent pas d’apprécier la qualité des aménagements proposés, ce qui est pourtant l’objectif de la concertation. Ne figurent donc nulle part, les plans de masse, les coupes en travers, ou les plans de circulation qui permettent justement d’apprécier la qualité d’un projet dont l’évaluation ne pourrait être réduite qu’au seul tracé du tramway.
Seuls les personnes présentes à la réunion au plus près des écrans et quelques initiés auront donc pu en savoir plus sur ce projet et se prononcer avec suffisamment d’information.


La loi : l’article L228-2 du code de l’environnement
Le code de l’environnement stipule dans son article L228-2 que « A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines,... doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. »

Pourtant, lors de la réunion de lancement de la concertation, il a été présenté des aménagements de voirie sans aménagements cyclables, et ce, donc, en totale contradiction avec l’article de loi sus-cité.
C’est le cas par exemple du boulevard Notre-Dame et de la place Estrangin-Pastré.

Dans une autre séquence, il a été proposé deux scénarios d’aménagements pour le Bd de la Corse et de la Corderie : un scénario légal avec aménagements cyclables et un scénario illégal sans aménagements cyclables.

Dans le cas où le lecteur s’interrogerait sur la véracité de notre propos, nous profitons de l’occasion pour rappeler que notre association à gagner chacun des huit procès au tribunal administratif ou en cours d’appel qu’elle a intentés pour le respect de cet article de loi. L’association rappelle par la même occasion que la zone 30 ne permet pas se dédouaner d’un aménagement cyclable, comme l’a rappelé à la métropole, le tribunal administratif, le 15 septembre dernier.

Et enfin, le scénario proposé avec un itinéraire alternatif sur la rue Sainte en piste bidirectionnelle ne serait, non plus, constituer une solution pour les cyclistes qui permettrait de se dédouaner du même article de loi. La jurisprudence est constante dans ce cas de figure aussi.


IMG 20230426 172154 cantiniLargeur de voie cyclable et marchable
Lorsqu’il est prévu des aménagements cyclables, ils présentent malheureusement une largeur bien en deçà des recommandations du CEREMA en la matière. Celui-ci recommande un minimum de 2,5 m pour une piste cyclable unidirectionnelle et 4m pour une piste cyclable bidirectionnelle auquel s’ajoute un chanfrein pour la séparation. Dans les documents présentés, la piste cyclable ne présente une largeur que de 1,5m sur l’axe Corse / Corderie, sur le Cours Pierre Puget et le Bd. Paul Peytral (au lieu de 2,5m minimum).

À cette exiguïté pour les aménagements cyclables s’ajoutent aux mêmes endroits celle pour les cheminements piétons avec des passages entre 1,5m et 2m de largeur sur l’axe Corse / Corderie.

À tout cela une seule raison, l’aménageur a voulu conserver tous les sens de circulation pour les automobiles et donc autant de voies de circulation qui accaparent toute la largeur de la rue.

Un bon point néanmoins pour le choix de pistes cyclables bilatérales plutôt que bidirectionnelles.

Emplacement et continuité des aménagements cyclables
Dans la majeure partie des illustrations que nous avons vues les pistes cyclables sont assimilables à des trottoirs aménagés, c'est-à-dire qu’elles sont au même niveau, sans séparation et contiguës au cheminement piéton. Si on ajoute à cela l’exiguïté des deux, nous avons tous les ingrédients pour dégrader les conditions de ces deux modes de transport qui sont pourtant les plus vertueux, tout en créant des conflits entre eux.

La continuité des aménagements cyclables prévus n’est pas observable dans les documents qui nous sont présentés. Nous sommes donc contraints de faire remarquer au maître d’ouvrage qu’aucun des aménagements cyclables marseillais actuels ne présentent de continuité. Nous citerons par exemple le dernier en date livré le jour de l’écriture de ces lignes et dont la photo, prise le même jour figure ci-dessous.


Plan de circulation
Tous les défauts de conception énumérés ci-dessus trouvent leur origine dans un plan de circulation proposé qui demeure inchangé. Ainsi la plupart des voies de circulation sont maintenues ce qui superposent les usages au lieu de les remplacer. Lors de la présentation, nous avons eu confirmation de cela et il a été dit « une voie de circulation voiture maintenue partout : les sens de circulation sont globalement maintenus ». Cet empilement des usages que l’on peut constater actuellement Bd Longchamp et Bd Chave n’est pas souhaité ni souhaitable.

À l’inverse, le présent projet devrait profiter de l’occasion pour supprimer des sens de circulation, mettre les voies en sens unique, modifier en profondeur le plan de circulation de toutes les rues adjacentes afin de libérer de l’espace pour les vélos et les piétons et bloquer le trafic de transit.

En conclusion, notre association ne peut que recommander au maître d’ouvrage de respecter la loi et revoir en profondeur la répartition de l’espace dévolu aux différents modes de transport en fonction de leurs externalités positives.

Jugement de la Blancarde : un résumé

blancard2Nous profitons du demi-anniversaire de ce jugement en notre faveur, pour vous partager l'article que nous avons écrit pour le magazine Vélocité du mois de mars de la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) :
 
Cette affaire concerne une rénovation de voirie urbaine où s’applique donc l’article L228-2 du code de l’environnement dans sa version actuelle. L’opération de rénovation ne concerne qu’une partie du boulevard de la Blancarde à Marseille et dans celle-ci, il convient de différencier deux tronçons distincts ; un sans aucun aménagement cyclable, organisé en zone 30, et un autre qui ne comporte qu’une piste cyclable unidirectionnelle, c’est à dire dans un seul sens.

L’association Collectif Vélos en Ville à Marseille soutenait que la décision de la métropole méconnaissait l’article L228-2 du code de l’environnement.D’une part le premier tronçon aurait dû comporter un aménagement cyclable car une zone 30 ne suffit pas à respecter l’article de loi susnommé. D’autre part le deuxième tronçon aurait dû comporter un aménagement cyclable dans les deux sens de circulation. Deux cas particulièrement intéressants pour la jurisprudence.

Bien que la métropole ait envoyé six mémoires en défense successifs dans lesquels elle a essayé par tous les moyens de trouver des vices de forme sur la recevabilité de la requête, le tribunal administratif a donné raison à l’association Collectif Vélos en Ville.

Au rayon de ces vices de forme évoqués par la métropole, nous pouvons citer l’exemple de la partie adverse qui affirme que le courrier de réponse au recours gracieux adressé à l’association ne constituait pas un refus, mais une information, et que donc l’association n’était pas fondée à attaquer ce refus. Autre exemple, particulièrement récurrent dans ce type de recours, la partie adverse affirmait que l’association n’avait pas intérêt à agir aux vues des statuts de l’association, statuts pourtant on ne peut plus clairs et éprouvés par les affaires précédentes. Enfin, toujours sur la forme, et malgré les décisions du conseil d’administration de l’association, la métropole déclarait que le président de l’association n’avait pas la qualité pour former un recours pour excès de pouvoir.
 
Pour ces trois fins de non-recevoir opposées par la métropole Aix-Marseille-Provence, le tribunal a décidé qu’elles devaient être écartées et a donné raison à l’association.
 
Sur le fond, les décisions de la cour sont heureusement bien plus intéressantes à analyser.

Pour la portion du boulevard en zone 30 où aucun aménagement cyclable n’a été conçu, le tribunal a donné raison à l’association puisque  « la zone 30 n’est pas au nombre des aménagements énumérés par l’article L. 228-2 du code de l'environnement ». Une première jurisprudence autour du nouvel article L228-2, révisé par la Loi d’Orientation des Mobilités fin 2019. Cette révision excluait, entre autres, la zone 30 des aménagements acceptables. Désormais, les aménageurs ne pourront plus brandir un panneau de zone 30 comme un épouvantail afin d’effrayer les cyclistes militants des associations qui réclament des aménagements cyclables.

Toujours sur cette même portion, le tribunal indique que le maintien des places de stationnements (automobiles) n’était pas indispensable à l’aménagement de ce boulevard et ne pouvait donc empêcher la réalisation d’aménagements cyclables. Ceci vient ainsi conforter une précédente jurisprudence obtenue quelques années plus tôt par la même association sur le maintien ou non du stationnement lors d’opération de rénovation.
En ce qui concerne la portion du boulevard hors zone 30, qui ne comporte d’aménagement cyclable que dans un seul sens, la cour décide d’enjoindre la métropole Aix-Marseille-Provence à procéder « à l’aménagement d’un itinéraire cyclable sur le boulevard de la Blancarde à Marseille, dans chaque sens de circulation ».

Cette décision est la 8ᵉ en faveur de l’association dans le cadre de recours en excès de pouvoir. La métropole Aix-Marseille-Provence a fait appel de ce jugement.

Référence de la décision : TA Marseille, 15 septembre 2022 – n°2005246

C'est parti pour l'installation des panneaux M12 dans Marseille !

DSC0334siteLes panonceaux dits M12 apposés sous certains feux permettent aux cyclistes de franchir le feu rouge sans marquer l’arrêt, mais sous réserve de céder le passage à tous les usagers, en particulier les piétons, bénéficiant du feu vert. Le feu rouge devient donc un cédez-le-passage pour les cyclistes pour la ou les directions indiquées par le panonceau M12.

Pour simplifier, et comme pour les doubles sens cyclables, le principe est de permettre aux cyclistes de jouir de la même liberté de mouvement que les piétons plutôt que de souffrir des interdictions faites aux automobiles, et ceci, en améliorant leur sécurité (voir vidéo explicative).
 
 
 
vélo balade MarseilleEn septembre dernier, nous avons décrit dans cet article sur notre site web nos tractations passées effectuées auprès de la métropole afin d’obtenir le déploiement de ces panneaux à Marseille.

Les arrêtés (communiqués par la Mairie à notre demande) ayant été pris 4 ans plus tôt (tout de même), nous avions alors décidé d’aller mettre nous-mêmes en conformité les carrefours qui auraient dû être équipés depuis autant de temps, et ce, avec nos propres panneaux, fabriquée maison.

 
 
 
 
 
 
vélo Marseille baladeC’est ce qui fût alors fait le 17 septembre dernier comme vous pouvez le voir sur les photos ci-contre, Rue Fernand Pauriol, Bd Baille ou encore Rue Saint-Pierre, entre autre. Et la presse était au rendez-vous pour couvrir l’événement et expliquer notre démarche, comme vous pouvez le lire ici dans la Marseillaise, ou ici dans La Provence, ou encore ici dans Marsactu.

Quatre mois plus tard, voici de nouveaux panonceaux, ou plutôt les panonceaux de la métropole qui commencent à être installés aux quatre coins de la ville, comme par enchantement.
 
 
 
 
 
 
vélo balade MarseilleNous avons tweeté ce mardi les six premiers : Cours Gouffé, Bd Baille, rue de Lodi, Bd National, Bd  Thurner, rue des Trois Frères Barthélémy et cours Pierre Puget.

Si les panonceaux ainsi déployés arborent une belle taille largement visible pour l’œil aiguisé du cycliste, elle l’est également pour celui de l’automobiliste qui devra apprendre à le connaître pour arrêter de dire que les cyclistes grillent les feux. On peut néanmoins regretter que pour le moment seuls des « tourne à droite » ont été installés, alors que Paris vient de généraliser toutes les directions pour tous leurs panneaux.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
vélo balade MarseilleAu-delà du fait que nous voyons dans cette installation de panonceaux un effet direct de notre dernière action de septembre, nous voyons aussi là un signe de bonne volonté de la part de la métropole.
Peut-être un changement de fusil d’épaule de bon aloi. Enfin, ne négligeons pas non plus le rôle de la ville de Marseille qui s'est emapré de la question et a bien voulu nous communiquer les précédents arrêtés, mais qui a dû aussi en signer de nouveaux pour l’implantation de ces panonceaux qui n’étaient pas prévus dans la première tranche (voir cartographie dans le précédent article).


A moins que tout cela ne soit la conséquence du récent changement de compétence de la métropole vers la ville.

Aménagement de la Place Castellane

vélo balade Marseille bicycletteMobilisons-nous pour réorienter le projet d’aménagement de la Place Castellane !

Malgré les nombreuses actions engagées par notre Collectif : à l’occasion de l’enquête publique, puis de façon amiable et enfin via un recours au TA, la Métropole reste sourde à notre principale demande : la création de vraies liaisons cyclables Baille – Prado et Rome – Prado.

Le projet actuel est totalement inacceptable et inadapté aux enjeux d’aujourd’hui. Conflits d’usages, voies cyclables inexistantes, grande place minérale avec risque de surchauffe l’été.

Seule façon de nous faire entendre : l’action militante !

<< La pétition que nous avons lancée a déjà réuni plus de 1 000 signatures : Pétition · ici !
<< Retrouvons-nous pour manifester notre mécontentement ce jeudi 13 octobre à 17 h 30 pour une chaîne humaine tout autour de la Place Castellane !  N’oubliez pas vos gilets réfléchissants. Cette action est indispensable pour que notre voix soit entendue auprès des élus !

Pour ceux qui le peuvent/le souhaitent : distribution de flyers Place Castellane ce mercredi 12 octobre à partir de 8 h 30 !
 
Et pour celles et ceux qui veulent en savoir plus, vous pouvez lire cet article.

Un de perdu, 10 de gagné ?

vélo Marseille balade bicyclette
C’est avec un certain soulagement que votre association, le Collectif Vélos en Ville, a reçu la décision du tribunal administratif du 15 septembre 2022 qui nous donne raison dans notre recours intenté contre la métropole pour le boulevard de la Blancarde.
 
Comme vous pouvez le lire ici et ici votre association avait dès 2018 adressé des courriers à la métropole pour s’assurer que des aménagements cyclables seraient bien réalisés conformément à l’article L228- 2 du code de l’environnement qui les rend obligatoires :
 
« À l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation »
 
Le 13 février 2020, l’association organisait avec les riverains une manifestation sur le boulevard de la Blancarde pour protester contre les travaux en cours et dans la foulée, nous réécrivions un troisième fois à la métropole pour qu’elle motive son refus. Ce qu’elle fut.

Le 15 juillet 2020, après avoir épuisé tous ses moyens pour éviter de recourir à la justice, l’association a donc déposé un recours contre la métropole pour son refus d’aménager une piste cyclable sur la totalité de l’avenue de la Blancarde en vertu de l’article L228-2 du code de l’environnement.

vélo Marseille baladeCe jugement est le 8ᵉ que l’association Collectif Vélos en Ville gagne contre la métropole pour ses refus de réaliser des aménagements cyclables alors même qu’elle utilise à chaque fois tous ses moyens en amont pour éviter de recourir à la justice.

Depuis, l’association a déposé un nouveau recours auprès du tribunal administratif contre la métropole pour son refus d’aménager la place jean Jaurès tel que décrit ici, ici et surtout ici où nous vous décrivons notre action de peinture pour mettre en conformité la place.

Plus récemment et à deux reprises, l’association a adressé un recours gracieux à la métropole afin de lui demander d’aménager, en conformité avec l’article L228-2, la Place Castellane et le boulevard du Prado. Dans sa réponse du 2 août, la métropole nous fait savoir qu’elle refuse d’aménager des itinéraires cyclables sur ces lieux.
 
Ce lundi 3 octobre, l’association Collectif Vélos en Ville a donc déposé un dixième recours auprès du tribunal administratif contre le refus de la métropole (le 9ᵉ recours concerne la place Jean Jaurès).
 
Pourtant, grâce à la mobilisation de l’association lors de l’enquête publique de l’extension du tramway, le Collectif Vélos en Ville
avait obtenu la recommandation suivante dans les conclusions du commissaire enquêteur :
 
vélo Marseille balade« Poursuivre les concertations avec les riverains et les associations de vélo afin de prendre en compte leurs attentes, en particulier en matière de circulation tant en phase travaux qu’après achèvement »
 
Pour protester contre ses refus, le Collectif Vélos en Ville organise une manifestation le 13 octobre à 17 h 30 sur la place Castellane et une pétition en ligne ici.
 

Cédez-le-passage cycliste au feu tricolore !


Marseille vélo balade bicycletteNotre association, le Collectif Vélos en Ville, va devoir une fois de plus, non pas faire sa loi, mais mettre en conformité notre métropole avec celle-ci.
Autorisé depuis 2010 par décret, le cédez-le-passage cycliste au feu tricolore permet aux autorités compétentes de mettre en place des panonceaux dits M12 permettant de fluidifier la circulation des cyclistes.
Ces panonceaux apposés sous certains feux permettent aux cyclistes de franchir le feu rouge sans marquer l’arrêt, mais sous réserve de céder le passage à tous les usagers, en particulier les piétons, bénéficiant du feu vert. Le feu rouge devient donc un cédez-le-passage pour les cyclistes pour la ou les directions indiquées par le panonceau M12.
 
Pour simplifier, et comme pour les doubles sens cyclables, le principe est de permettre aux cyclistes de jouir de la même liberté de mouvement que les piétons plutôt que de souffrir des interdictions faites aux automobiles, et ceci, en améliorant leur sécurité (voir vidéo explicative).
 
Bien que largement répandu dans toutes les villes de France, il n’existe qu’un seul panneau de la sorte à Marseille, à l’angle de la rue du Rouet et du Bd de Maillane.
 
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Pourtant, la métropole nous annonçait il y a 5 ans l’étude de 250 carrefours où apposer les panonceaux M12.
 
Pourtant, le 25 septembre 2018, la Ville de Marseille signait un arrêté, que nous nous sommes procurés pour autoriser la pose de ces panneaux dans de nombreux carrefours pour lesquels nous avons fait une carte.
 
Pourtant, nous avons ouï-dire que les panneaux auraient été bel et bien achetés.
 
Pourtant, nous avons encore relancé la métropole deux fois cette année sur ce sujet.

Malgré cela, fin 2022, ces panonceaux ne sont toujours pas posés pour une raison inconnue.

Nous avons donc décidé de passer à l’action et à l’instar de notre opération de mise en conformité de la Place Jean Jaurès l’année dernière, nous irons ce samedi mettre en conformité nous-mêmes certains de ces carrefours avec nos petits moyens associatifs.
 
Rendez-vous ce samedi 17 septembre 2022 à 17 h 00 au local du Collectif Vélos en Ville.

Encore raté #261 : Les travaux du tramway au sud de Castellane

En ce mois de septembre 2022, on vous emmène faire une balade exploratoire des travaux d’extensions du tramway qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre de journaux, suite à nos nombreux tweets @VelosenVille

 
Des pistes cyclables aux parkings à bagnoles

Ces tweets ont commencé avec ce nouveau autoproclamé parking à voiture rue du Rouet. Il a pris place sur le double sens cyclable que vous serez désormais obligé d’emprunter si vous voulez aller au parc du XXVI centenaire, puisque l’autorisation de ne sera pas donnée aux cyclistes de rouler sur les rails du tram de l’avenue Cantini.
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On ne sait plus dans quels sens rouler

Nous avons continué ensuite nos investigations et nos tweets avec cette extension du précédent double-sens cyclable de la rue du Rouet encore en travaux sur ces photos et pourtant déjà squatté par les bagnoles. A ce moment là cela faisait à peu près 1 h 30 que la RTM attendait le conducteur.
 
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Fort de cette déconvenue (et de nombreuses autres) nous avons adressé un courrier à la métropole en proposant que la rue du Rouet soit interdite aux automobiles entre la rue basse Sainte Phylomène et le Bd Baille. Il est en effet important que le trafic provenant de l’autoroute A50 ne vienne pas perturber les bus de la gare routière sud de la rue rouet, la circulation des vélos au même endroit et les trams sur l’avenue de Cantini où ces automobiles rouleraient, de manière autorisées, sur les rails.

On notera, à ce stade, les deux sens de circulation (en jaune) des vélos dans cette rue.
 
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 Et donc quelques semaines plus tard, plus du tout de circulation vélo, sur cette même rue, c’est à dire exactement le contraire de la demande faite dans notre précédent courrier.
 
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Mais c’est également le contraire de ce que le panneau vertical indique au bout de la rue et également le dossier d'enquête publique préalable à la Déclaration d'Utilité Publique (DUP)  précédant les travaux :
 
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Au même carrefour, on peut également voir la situation inverse : un double-sens cyclable indiqué au sol mais sans le panneau vertical indiquant celui-ci :
 
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On notera au passage la personnalisation made by « riverain ».
 
 Des pistes « Star Trek »

Déjà légèrement échaudé, début août, nous constatons la réalisation d’une nouvelle piste cyclable dites « Star Trek » (piste cyclable uniquement accessible par téléportation), qui sont si fréquentes à Marseille. Un piste cyclable sans queue, ni tête qui n’est pas connectée au reste du réseau de voirie et encore moins aux autres aménagements cyclables : 25 mètres ici entre la piste cyclable et la bande cyclable perpendiculaire.
  
 
Non respect de la loi
 
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Puis c’est au tour de la mairie de nous montrer cette future place Castellane sans aucun aménagement cyclable contrairement à l’article L228-2 du code de l’environnement.
 
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On indiquera donc au lecteur, que nous avons déjà signalé cela à la métropole en réunion et par courrier et que faute d’obtenir un respect de la loi, l’association sera dans l’obligation de faire un recours au tribunal administratif, puisque le recours gracieux qu’elle a fait à deux reprises n’a pas obtenu de réponse satisfaisante pour l’aménagement de cette place.

Nous en venons maintenant au Bd Vincent Delpuech.

Dans le dossier d'enquête publique préalable à la Déclaration d'Utilité Publique (DUP), il n’était effectivement pas prévu de faire des aménagements cyclables sur ce boulevard, contrairement, encore une fois, à l’article L228-2 du code de l’environnement et alors que cette DUP doit être validé par le préfet qui représente l’état et ses lois…
 
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Nous avons donc, engager un recours gracieux auprès de la métropole afin d’obtenir un respect de la loi sur cet aménagement. Nous sommes toujours en attente de la réponse.
 
Nous nous sommes également penché sur le respect de l’article L.118-5-1 de la voirie routière.
Celui-ci stipule que : Afin d'assurer la sécurité des cheminements des piétons en établissant une meilleure visibilité mutuelle entre ces derniers et les véhicules circulant sur la chaussée, aucun emplacement de stationnement ne peut être aménagé sur la chaussée cinq mètres en amont des passages piétons, sauf si cet emplacement est réservé aux cycles et cycles à pédalage assisté ou aux engins de déplacement personnel.

Et on voit assez bien comment cet article est déjà respecté par les travaux effectués sur l’avenue de Delphes.

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Puis La Marseillaise s’en mêle
vélo balade Marseille
Vous pouvez lire l’article dans notre revue de presse : ici


Puis la mairie de secteur

Le maire de secteur Pierre Benarroche a souhaité promptement réagir à ces dysfonctionnements et s’est rendu sur les lieux avec d’autres élus (comme le maire du 4/5 Didier Jau ou Etienne Tabbagh de la mairie du 1/7) à la rencontre de notre association mais également du CIQ de Castellane - Cantini - Prado et des journalistes.
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Et enfin, deux autres articles de presse sont sortis à la suite de cette rencontre.
 
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Vous pouvez lire l’article de La Marseillaise du 30 août dans notre revue de presse : ici
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Vous pouvez lire l’article de La Provence du 31 août dans notre revue de presse : ici
 
Et les piétons ?

Avec un trottoir super large rue du Rouet, on peut largement regretté que  les conteneurs à poubelle soit exactement en face de l'armoire électrique : On est sûr de bien gêner les piétons, les personnes à mobilité réduites et d'enfreindre l’arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l'accessibilité de la voirie et des espaces publics.
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Edition du 14 septembre 2019 : La mairie des secteurs 6 et 8, nous informe qu'elle n'a jamais validé les travaux de la place Castellane tels qu'ils figurent dans le tweet.
 
 

Communiqué de presse : ZFE-m Vignette Crit'air Pur

À l’occasion de la mise en place de la première zone à faible émission dans le centre de Marseille (ZFE-M), le 1er septembre, le Collectif Vélos en Ville lance l’opération CRIT’AIR pur !

Le collectif Vélos en ville se réjouit de l’entrée en vigueur de la ZFE-M à Marseille et demande que les efforts en vue d’améliorer la qualité de l’air respiré par les Marseillaises et les Marseillais soient poursuivis et intensifiés.

La circulation de véhicules moins polluants dans le centre de Marseille grâce à la vignette Crit’air constitue un indéniable progrès, mais le collectif Vélos en ville souligne que les nuisances liées au « tout-voiture » ne vont pas disparaître si la mise en place de la ZFE-M n’est pas accompagnée par une politique résolue en faveur du développement de mobilités alternatives, en particulier du vélo.

Le collectif Vélos en ville déplore à nouveau l’absence d’un réseau continu et sécurisé de pistes cyclables ainsi que le retard préoccupant du Plan Vélo1 voté par la Métropole en 2019. Le collectif poursuivra sans relâche ses actions auprès de la Mairie de Marseille et de la Métropole pour que Marseille se dote enfin d’un réseau cyclable à la mesure des besoins et conforme à son ambition de devenir une ville neutre en carbone en 2030.

Pour marquer cet engagement en faveur des mobilités actives, véritables alternatives à l’automobile, le collectif Vélos en ville distribuera aux cyclistes marseillais des vignettes « Crit’air pur » : une façon de rappeler que le vélo constitue un moyen pratique, économique, bon pour la santé et totalement non polluant pour se déplacer en ville !


Date et lieu de distribution des vignettes « Crit’Air pur » : vendredi 2 septembre 17h, à l’entrée de la ZFE-M, à l’angle du boulevard Baille et du boulevard Jean-Moulin (rendez-vous en face de la Timone).
Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., 06 95 40 50 80
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Des voitures ventouses, grande spécialité marseillaise

vélo Marseille balade Voici une info précieuse d'une cycliste marseillaise pour compléter utilement notre article 'Qui battra le record de la voiture garée le plus longtemps au même endroit à Marseille ?'
Enlèvement de véhicule - mode d'emploi :
 
- si on veut signaler une voiture ventouse ou "stationnement abusif", il faut contacter la métropole au 3013. La métropole fait alors les signalements nécessaires auprès de la police municipale et la voiture ventouse est enlevée dans les 10 jours environ. C'est également possible de le faire avec son compte en ligne ou sur l'appli "Métropole Dans Ma Poche" (anciennement engagés au quotidien).

- si on veut signaler un "stationnement gênant", par exemple un véhicule sur une place de stationnement interdit, on s'adresse à la police municipale directement au 04 91 55 41 01.
Il faut relancer régulièrement et assidûment pour que la voiture fasse partie de la tournée d'enlèvement des camions de la fourrière. En effet, ceux-ci sont peu nombreux par rapport au travail à effectuer...

Vous pouvez volontiers diffuser ces infos pratiques pour qu'on soit encore plus à signaler les véhicules gênants ou abandonnés qui encombrent nos rues.
 

Qui battra le record de la voiture garée le plus longtemps au même endroit à Marseille ?

vélo balade Marseille
À Marseille, un arrêté municipal stipule qu’un véhicule ne peut être stationné plus de 24 heures au même endroit, comme nous l’indique le site web de la ville de Marseille.
 
Sachant que sur la photo qui illustre cet article sur le très sérieux site de la ville de Marseille, on peut compter au moins 10 voitures qui sont mal garées (si vous ne les trouvez pas et que vous conduisez une voiture, nous vous invitons à réviser votre code de la route).
 
Nous avons donc aujourd’hui un candidat à vous proposer pour la voiture garée depuis le plus longtemps à Marseille au 60 boulevard Baille. Preuves à l’appui.
Présente le 26 avril 2022, nous avons retrouvé sa trace sur streetview également en janvier dernier, mais aussi en septembre 2021. Et vu l’état de crasse de la carrosserie, on peut être sûr qu’elle n’a jamais pas bougé de place
 
Marseille vélo balade
Il n’est pas non plus impossible qu’elle soit là depuis janvier 2020. Aujourd’hui, 9 juin 2022 la voiture est toujours là !

On savait les journées longues à Marseille, mais là, c'est un trou spatio-temporel !

Sachant que l’on est également sur une place de stationnement payante, et que celui-ci est surveillé par des scans cars, on peut bien se demander ce qu'il se passe ici.

 
 
Marseille vélo baladeLa police municipale de Marseille peut se vanter d’effectuer des opérations coup de poing comme le 5 mai 2022 dans La Provence, mais elle ne s’occupe vraisemblablement pas efficacement des voitures ventouses même sur du stationnement payant...

Aménagement de la rue Breteuil : acte 4

Notre association, le Collectif Vélos en Ville, participe activement à la concertation mise en place par la mairie du 6e et 8e arrondissement pour l’aménagement de la rue Breteuil par la métropole.

 

L’acte 1 a eu lieu le 2 mai avec une réunion organisée par la mairie du 6/8 avec les commerçants où nous nous sommes invités. Nous nous sommes émus que l’on nous présente à cette occasion des options d’aménagement qui ne respectent pas l’article L228-2 du code de l’environnement, pour lequel la métropole a pourtant été condamnée 7 fois suite à des recours déposés par votre association.

 

L’acte 2 eu lieu une semaine plus tard avec les habitants et riverains de la rue Breteuil où certains commerçants se sont invités. Nous nous sommes alors émus de voir que la totalité de la salle était non seulement convaincue par la nécessité de redistribuer l’espace en faveur des mobilités actives, piétons et vélos, mais également porteuse de la démarche : une première depuis la création de l’association en 1996.

 

L’acte 3, bien que beaucoup plus flou, peut être assimilé à la mise en place d’affiches contre cet aménagement par certains commerces, comme le montre cet article de madeinmarseille.fr, le nombre réel d’affiches et de commerces restant à déterminer.

 

L’acte 4 est celui que nous vous proposons ici et où nous explicitons notre vision du projet.

 

1. Une piste cyclable et à double sens

 

Lorsqu’une rue est suffisamment large, on peut en profiter pour créer une piste cyclable (et non pas une bande cyclable) bidirectionelle ou, mieux encore, deux pistes cyclables bilatérales, c'est-à-dire de chaque côté de la voirie.

 

2. Des trottoirs élargis

 

Dans la même logique et pour relancer le désir de se déplacer à pied, il faut créer des trottoirs allant au-delà des prescriptions - bien qu’à Marseille dans ce domaine-là aussi il est déjà difficile d’avoir le minimum légal.

 

3. Un projet global

 

Il n’y a pas de petit aménagement ni de petites pistes cyclables. Quelle que soit leur longueur, elles sont toujours bonnes à prendre.

Ceci étant dit, au vu de la situation du tout voiture de Marseille, du retard de notre ville en matière de mobilité active et de l’urgence climatique, il convient de n’allouer de budget qu’à des projets de mobilités actives. Et c’est ainsi qu’il apparaît évident de considérer l’aménagement de la rue Breteuil dans sa totalité, du cours Jean Ballard jusqu’à l’avenue du Dr Escat, et non pas seulement entre le cours Pierre Puget et le boulevard Vauban.

 

4. Stopper les traversées de Marseille

 

La rue Breteuil et la rue du Dr Escat sont l’itinéraire privilégié de nombreux automobilistes qui ne font « que » traverser Marseille, et ce, notamment, pour éviter le tunnel du Prado Carénage ou la L2. Toutes ces voitures qui n’ont absolument rien à faire ici, polluent l’air des riverains, mettent en danger la vie des enfants de l’école de Breteuil, des résidents et autres usagers concernés par la vie ou l’activité du quartier, génèrent une pollution sonore et un trafic dont les nuisances vont bien au-delà de la rue Breteuil.

 

Pour endiguer ce trafic de transit, et pour s’assurer que le projet atteindra son objectif initial de pacification de l’espace, nous proposons plusieurs inversions du sens de circulation le long de ladite rue et selon le schéma suivant. L’aménagement est minimal puisqu’il suffit pour cela de changer de place cinq panneaux de circulation : Oui, seulement cinq, réutilisés et seulement déplacés, donc un aménagement vertueux appliquant un principe d’économie circulaire. Et on éteint les feux (tricolores).

vélo Marseille baladerue-breteuil sudRRR

 

Campagne de comptage de vélos 2022

comptage, cyclistes, marseillesTu as du temps en ce moment et une passion pour regarder mathématiquement les cyclistes passé.e.s ? Ça tombe bien on est à la recherche de bénévoles pour recenser le nombre de vélos qui circulent sur certains axes.
 
Pourquoi compter les vélos ? Comme chaque année, le Collectif Vélos en Ville se substitue aux pouvoirs publics pour recenser les cyclistes qui traversent Marseille. Le nombre, le type de vélo, le genre (masculin / féminin) et les axes les plus utilisés nous permettent de dresser des constats, et de pouvoir montrer, par exemple, que le nombre de cyclistes augmente et qu'il y a une demande d'aménagement croissante.
 
Comment les compter ? Si tu es intéressé.e pour nous donner un coup de main, tu peux t'inscrire par mail à "zacharie" suivi de "@velosenville.org".
 
Pour toutes questions n'hésites pas à nous contacter !

La Zone à Faibles Emissions (ZFE) de Marseille

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La Zone à Faibles Emissions (ZFE) de Marseille, une opportunité pour la Métropole Aix Marseille Provence et Marseille
 
Vous trouverez ci-dessous, la contribution de notre association à la consultation publique sur la mise en place de la Zone à Faible Émission sur l'aire de Marseille en mars 2022.


La Métropole Aix Marseille Provence présente un plan de ZFEm pour le moins modeste. La surface proposée ne concernerait ainsi que 19,5 des 240 km² du territoire de la ville de Marseille. Le périmètre 4 de 45 km² est ainsi écarté et le nord de la ville, pourtant fortement impacté par la pollution, n’est considéré dans aucune des options.

À titre de comparaison, la ville de Montpellier qui a annoncé son plan ZFE à peu près au même moment, englobe déjà 11 communes pour un total de 181,52 km² et 407 646 habitants et ceci, dès sa première phase. Un ensemble de 31 communes (421,80 km² et 491 417 habitants) est prévue pour la deuxième phase.

Nous demandons donc à ce que ce périmètre soit revu nettement à la hausse pour que Marseille ne termine pas encore à la dernière place d’un nouveau classement qui serait celui des ZFEm, alors qu’au moment où sont écrits ces mots, la ville de Marseille vient d’être reléguée à la 26e place du classement Clean Cities Campaign1 de 36 villes européennes.

Même dans sa version réduite à la portion congrue de 19,5 km², le présent projet de ZFEm prend le parti de faire l’exclusion des boulevards de ceinture. Nous pensons à l’inverse qu’il faut les inclure afin de créer une zone tampon entre la ZFEm et la non-ZEFm, une zone où les véhicules polluants ne s’aventureraient pas, ne sachant s’ils pourront progresser davantage. A contrario, leur exclusion créera un boulevard de ceinture de pollution particulièrement forte qui inexorablement impactera la ZFEm limitrophe, réduisant encore son périmètre déjà particulièrement restreint. À des limites physiques sèches et brutales, nous préférons des zones tampons. De la même façon, l’exclusion de ces boulevards créera une congestion importante alors que leur inclusion permettra une plus grande fluidité des véhicules au sein de la ZFEm ce qui permettra d’atteindre l’objectif visé et non pas l’inverse. Nous demandons donc à ce que les voies listées à l’annexe 2 du présent projet d’arrêté soient incluses dans le périmètre de la ZFEm.

De la même manière, nous souhaitons que les tunnels et passerelles qui traversent la ville soient inclus dans la ZFEm puisque leurs pollutions ne se déversent pas ailleurs que dans son périmètre. Nous demandons donc à ce que les voies listées à l’annexe 4 du présent projet d’arrêté soient incluses dans le périmètre de la ZFEm.

L’exclusion de ces tunnels qui n’a pas d’autre finalité qu'économique amène à des aberrations notables. Un exemple particulièrement frappant concerne la zone de Menpenti et du parc du XXVI centenaire. Le découpage de la zone amène à exclure une zone au nord et à l’est du parc alors même que les Marseillais et Marseillaises vont y chercher un air de meilleure qualité et qu’il se situe dans la continuité de l’hyper centre-ville, dans une zone à forte population incluant des écoles. Il serait sans doute bien plus judicieux que la ZFEm débute au niveau de l’échangeur entre l’autoroute A50 et les boulevards de ceinture censés déjà délimiter la ZFEm, afin de rediriger les véhicules vers des axes plus capacitaires que les rues et ruelles du quartier de Menpenti.


Accessibilité

Nous souhaitons dans ce paragraphe mettre en garde le lecteur sur les éventuels avis formulés dans la présente consultation sur une hypothétique exclusion d’une certaine partie de la population qui n’aurait pas les moyens financiers de pouvoir changer de véhicules.

La plupart des études montrent assez clairement que les populations les plus défavorisées n’ont pas de véhicules de types automobiles, car leurs coûts d’utilisation  sont bien trop élevés pour celles-ci. À titre d’exemple, dans le premier arrondissement de Marseille, 60 % des ménages n’ont pas de véhicules. En revanche, ces populations sont les premières à souffrir des effets des véhicules polluants des autres populations.


Aides

Nous mettons en garde les collectivités sur le réflexe quelles pourraient avoir à accompagner la transition des véhicules avec des aides à la conversion vers d’autres véhicules qui resteraient toujours trop polluants.

Nous préconisons que ces aides soient plutôt utilisées pour améliorer les services de transport en commun, pour la création d’infrastructures favorisant les modes actifs (marche à pied et vélo) comme les aménagements cyclables de type pistes et bandes cyclables ainsi que les doubles-sens cyclables et enfin pour des aides à l’achat de véhicules non polluants tels que les vélos classiques, les vélos à assistance électrique et les vélo-cargos pour les particuliers et les professionnels.

Nous demandons donc que soit revu en conséquence le paragraphe 3.4 du rapport d’étude pour y inclure des aides pour les vélos.

Nous ne visons pas une accélération du renouvellement des véhicules les plus polluants, mais bel et bien une suppression graduelle et pérenne de tous les véhicules qui polluent.


Phasage et calendrier

La vignette crit’air 5 ne concerne que 1% des utilitaires, 2% des véhicules personnels et 4,4% des poids lourds, sa mise en place ne sera donc pas brutale contrairement à ce qui peut être parfois annoncé, voire anticipé. De plus d’autres villes ont déjà mis en place leur propre ZFEm tel que Lyon et Paris.

Vu le retard pris par la France et en particulier par notre métropole, il ne faudra donc pas que le calendrier soit réaménagé mais au contraire que les dates annoncées soient bien respectées, et  le contrôle effectif dès octobre 2022.


Dérogation

La dérogation des voitures de collection prévue à l’article 4.1 est une aberration quand on connaît les abus qu'il y a déjà et qu’il y aura à l’avenir avec cette catégorie de véhicule. Même s’il ne s’agit a priori que de 1 % de la population, il n’y a aucune raison valable d’accorder des dérogations notamment pour des personnes qui ont les moyens de pouvoir changer de véhicule, mais qui continueront à utiliser leurs véhicules de collection tous les jours contrairement à la définition de ceux-ci. De plus cette dérogation créera immanquablement une iniquité socialement très marqué, tout en créant des effets d’aubaine.
Une réécriture de l’article 6.4 du présent projet d’arrêté semble également s’imposer car elle laisse la possibilité d’obtenir une dérogation à partir du 1er septembre 2022 jusqu’à mai 2025 pour peu que l’on fournisse une preuve de d’achat, soit plus de 2,5 années de dérogation.

De plus une modification de l’article 6.4 et 8 du présent projet d’arrêté devrait également être apportée dans le but d’inclure à cette dérogation les futurs acquéreurs de vélo cargo et autres assimilés.


Véhicules diesel

Dans l’état actuel du projet de ZFEm, aucune interdiction complète des diesels n’est encore prévue. Pour comparaison, l’Eurométropole de Strasbourg prévoit une sortie totale du diesel en 2028, la Métropole du Grand Lyon en 2026 et la Métropole du Grand Paris en 2024. Pour reprendre un précédent exemple déjà cité, la ville de Montpellier prévoit elle aussi une sortie complète du diesel pour 2028.

Nous demandons donc à ce qu’une date de sortie totale du diesel soit annoncée dans ce projet.


En conclusion, notre association prône l’instauration d’une véritable zone à Faible Émission mobilité efficace et à la hauteur des enjeux auxquels nous sommes confrontés et ce, sans faire de clientélisme.




Plan de déplacement Urbain : une petite victoire, mais la vôtre

PDU2021
Le Plan de Déplacement Urbain de la métropole (désormais appelé plan de mobilité) a été voté en conseil métropolitain, le 16 décembre dernier. Grâce à votre participation massive à l’enquête publique à laquelle nous vous avions invité, et à un lobbyisme intense dans les réunions, ce plan de déplacement a été modifié pour revoir à la hausse les objectifs vélo de ce plan.

Que de déplacements parcourus…

Votre association le Collectif Vélos en Ville participe depuis deux décennies au Plan de Déplacement Urbain (PDU) et aux autres documents de planification stratégique de notre territoire. Sa contribution pour le dernier PDU dorénavant rebaptisé Plan de Mobilité a commencé lors des différentes réunions du comité de pilotage les 18 décembre 2018, 5 juillet 2019, et 4 décembre 2019, mais également durant la concertation préalable du premier semestre 2019 et avec l’enquête publique qui s’est déroulée à partir du 19 avril 2021.

modification part modale vélo pdu decembre 2021 En novembre 2019 déjà, nous vous invitions à prendre connaissance du contenu de ce plan dans cet article Que faut-il penser du Plan de Déplacement Urbain Métropolitain (PDUM) ? Et à vous faire votre propre idée de son contenu. En mai 2021, nous vous invitions à participer à l’enquête publique dans cet article Plan de Déplacement Urbain : l'occasion de s'exprimer !  , ce que vous aviez fait massivement en relayant nos arguments dans le registre d’enquête publique. Et à tel point que les commissaires enquêteurs de l’enquête publique indiquent dans leur rapport :

« De façon générale, on retrouve en priorité le thème des DEPLACEMENTS au sens large du terme. Les pistes cyclables prennent de l’importance et arrivent en seconde position des préoccupations du public »

et les mêmes commissaires enquêteurs de conclure que

« La commission constatant l’engouement de très nombreux contributeurs pour le mode déplacement à vélo, accentué par les effets de la pandémie, recommande au Maître d’Ouvrage de porter un effort beaucoup plus ambitieux sur son plan vélo datant de 2019, en engageant sans tarder la réalisation de nouvelles pistes cyclables conformes et surtout sécurisées, en y consacrant une part du budget mobilités très significative et en y associant étroitement les différents acteurs, notamment les associations cyclistes qui se sont manifestées avec force durant l’enquête publique. »

Et le chemin fut long puisque notre première intervention sur le relèvement des objectifs du PDU n’a jamais été consignée et que l’on en retrouve seulement la trace à partir de décembre 2019. Puis petit à petit d’autres acteurs dont la ville de Marseille ont demandé la même chose à la fin de l’année 2020.

... pour quels résultats ?

extrait CR copil decembre 2019
Nos demandes en termes d’objectifs ont donc été partiellement entendues puisque le nouveau PDU ou Plan de Mobilité fixe désormais son objectif de part modale vélo à 7 % et non pas  5 %. Cela représente tout de même plusieurs milliers de cyclistes en plus, et autant de voitures en moins dans les rues. Sachant également que la part modale n’est pas de 1 % (comme l’indique le PDU), ni en 2017 (date arbitraire) et encore moins en 2021 (au moment du vote du PDU), mais de presque 3 %, cela permet de demander à la métropole de gagner 4 points et non pas 2 sur cette part modale. C'est-à-dire de doubler ses efforts.

Ensuite, page 50 de ce Plan de Mobilité nouvelle mouture, la métropole confesse une erreur et rectifie son linéaire de voirie existant et ainsi la phrase
« Un peu plus de 700 km de linéaires cyclables sont aujourd’hui aménagés dans la Métropole » devient
« Un peu plus de 450 km de linéaires cyclables sont aujourd’hui aménagés dans la Métropole ».
Peut-être était-ce parce que nous avions fait remarquer que ce chiffre ne représentait aucune donnée vérifiable que cette erreur de près de 40 % a été corrigée.

Enfin, et c'est peut-être pour arriver à ce nouvel objectif de 7 % de part modale », la métropole indique désormais : « Ces deux maillages principaux totaliseront environ 700 km, auxquels il s’agit d’ajouter 500 km de maillage secondaire »
Dans notre dernière contribution de 2021 au Plan de Mobilité, nous avions fait remarquer que ce maillage secondaire n’était à ce moment-là pas du tout chiffré alors même qu’il doit pourtant représenter une grosse partie des efforts et des travaux à effectuer.

Si on s’en réfère aux études du CEREMA et graphiques utilisés par la métropole (page 51), il faudrait créer 1300 km d’aménagements pour le réseau principal et près de 700 km pour le réseau secondaire rien que pour la ville de Marseille et rien que pour obtenir une part modale de 7 % (alors qu’une part de 10 % doit être envisagée pour Marseille si on veut obtenir une part de 7 % globalement sur la métropole).

En résumé, maintenant il va falloir revoir les objectifs de réalisation d’aménagements cyclables… et à ce stade, pour nous faire entendre, nous n’avons désormais plus aucun autre choix que de faire appel à la justice.

Observatoire du plan vélo : où en est-on à mi-parcours ?

Vlo20Express20Marseille v5-01 800pLe plan vélo voté en juin 2019, 4 jours après l’inauguration de la piste cyclable de la Corniche Kennedy s’étale sur une période de cinq ans, de 2019 à 2024 pour sa première phase. Il est censé changer la donne dans la pratique du vélo urbain comme mode de transport. Mais où en est-on à très exactement mi-étape de ce plan vélo ? Nous tentons de répondre à cette question.


Pour commencer que contient donc ce plan vélo ?

Il se présente sous trois grands axes principaux avec 15 actions numérotées ci-dessous.

AXE 1 : Développer l’usage du vélo dans les trajets du quotidien avec 1. la création d’un réseau de lignes vélo sécurisées principales et 2. d’un réseau cyclable secondaire, 3. d’une offre de stationnement vélo sécurisé, 4. de services vélo en gare et 5. le développement de l’intermodalité.

AXE 2 : Favoriser l’accès au vélo au plus grand nombre avec 6. une aide à l’acquisition de vélo à assistance électrique, 7. un service de location de vélo longue, 8. une nouvelle offre de vélo en libre-service sur Marseille, 9, une action en faveur de l’éco-mobilité et 10. un dispositif partenarial de lutte contre le vol de vélo

AXE 3 : Renforcer l’attractivité du territoire et sécuriser l’usage du vélo avec 11. le développement du cyclotourisme, 12 la sensibilisation au partage de l’espace public
et l’encadrement des nouveaux services, 13. de nouvelles fonctionnalités vélo au sein de l’outil de mobilité métropolitain, 14. un guide technique des aménagements cyclables et enfin 15. le soutien aux activités des associations spécialisées.


Mode opératoire de l’observatoire du plan vélo

Pour plus de clarté et de cohérence, nous décidons de classer différemment les différentes actions de 1 à 15.
Il est en effet fréquent de distinguer ces actions de la sorte :
    • celles qui relèvent des infrastructures ;
    • celles qui relèvent des services ;
    • celles qui relèvent du changement des comportements ;

Nous nous concentrons essentiellement sur la partie marseillaise de ce plan vélo pour plusieurs raisons.

La première est que la réalisation d’infrastructure reste bien souvent une compétence réservée aux communes dans la nouvelle métropole (sauf pour Marseille et le conseil de territoire 1) et qu’il est donc difficile d’élaborer et de suivre un plan vélo sur cet aspect.

La deuxième est que l’état des avancées des infrastructures est comparable d’un territoire à l’autre.

La troisième est que pour un bon nombre des actions de type « services » ou « changement de comportement », la situation est stricto sensu la même à Marseille qu’ailleurs.

Enfin, nous ne comptabilisons que les avancées et toute action déjà terminée avant même le commencement du plan vélo ne sera pas comptabilisée (hormis la piste cyclable de la Corniche).
 


Au sujet des infrastructures vélo

Ces infrastructures ne sont pas évoquées sous ce terme dans le plan vélo mais regroupe les actions 1, 2 et 3.

Pour l’action 1, et la création d’un réseau de lignes vélo structurantes, il faut bien comprendre que les 8 lignes prévues par la métropole ne sont pas forcément nouvelles.

Soit les lignes étaient déjà partiellement réalisées, comme c’est le cas le long du littoral à la joliette ou sur les plages du David et à pointe rouge pour la ligne 1 ou bien sur  les plages du David et  Saint-Loup pour la ligne 2 ou encore  Luminy – Valmante – Prado – Castellane pour la ligne 3, etc.

IMG 20200604 191018 640pSoit, la plupart de ces lignes vélos s’inscrivaient dans le cadre de projets qui avaient été étudiés et actés  de longues dates avant l’adoption du plan vélo et ont depuis été réalisées avec par exemple le trio boulevard Sakakini, boulevard Jean Moulin,  boulevard François Duparc pour la ligne 5 ou le cours Lieutaud pour la ligne 3 ou encore la piste cyclable de la Corniche.

Soit, ces lignes vélos sont inscrites dans d’autres projets qui restent à réaliser comme l’extension du tramway au nord et au sud.

On peut donc en conclure que pour grossir son plan vélo et ses actions la métropole a englobé dedans d’autres réalisations passées, présentes ou à venir mais pas forcément nouvelles.

Mais alors qu’y a t’il donc de neuf concrètement ?

Seulement deux réalisations sont pour le moment envisagées, mais ne sont encore qu’au stade de l’étude.

La première de ces réalisations, concerne la ligne 1 dite du Littoral, nommé ainsi depuis les premières revendications en sa faveur par votre association au début des années 2000 et qui ont débouché sur la réalisation de la piste cyclable de la Corniche. La métropole a en effet publié cet été un marché public pour la réalisation du tronçon entre Mourepiane et Arenc pour 5,5 km.

D’une part, il faut comprendre que réalisation veut dire avant tout réalisation d’études et qu’ainsi la réalisation physique viendra bien après. D’autre part, ce marché public se monte à 13, 5M d’euros ce qui pour 5,5 km d’aménagements cyclables donne le chiffre de 2,5M d’euros du kilomètre ce qui en fait la piste cyclable la plus chère de France. On ne va pas cracher dans la soupe, ni tirer sur l’ambulance, mais pourquoi donc des tarifs aussi cher ? Cette piste cyclable sera t’elle en marbre ? Va-t-on en profiter pour refaire la route des voitures et des camions avec l’argent destiné au vélo ?

La seconde réalisation, qui n’est pas non plus totalement nouvelle puisque la réflexion a débuté bien avant le plan vélo, concerne la ligne 2 le long de l’Huveaune. Si une petite partie est plus au moins déjà réalisé entre le parc Borély et Saint Marguerite, le reste constitue un long chantier qui n’est pas près de finir et certainement pas avant 2024 comme prévu, ni même 2030. La gestion du projet est confié à la SOLEAM et la métropole (après une première étude par la Ville de Marseille), qui n’ont toujours pas émis de consultation pour un marché public d’assistance à maîtrise d’ouvrage.

Si toutefois, on englobe les travaux déjà prévus avant le plan vélo, les réalisations de ces lignes structurantes s’élèvent à 2,7 km sur le jarret, 2,5 km sur la Corniche (bien que réalisée un peu avant) et plage des catalans, 2km sur le Boulevard Urbain sud, 1,4 km pour le Cours Lieutaud, 0,4 km pour la Canebière, 0,3km devant les catalans  et 0,2 km sur la Blancarde…  soit 9,5km tout rond.

Pour l’action 2, à savoir le réseau secondaire, rien aujourd’hui n’a encore été annoncé alors que nous sommes à mi-échéance du plan vélo. C’est pourtant ce que vous, cyclistes, attendez sans doute en bas de chez vous : le double-sens cyclable qui évite de faire 1km de détour, le sas vélo qui vous place en sécurité, la piste cyclable de quartier qui va bien, le cédez-le-passage-au-feu-cycliste dont l’absence vous exaspère. Il y aura peut-être quelque chose de neuf au prochain conseil de la métropole à ce sujet.

Afin pour l’action 3 et l’offre de stationnement sécurisé, on a pu effectivement voir l’apparition depuis deux ans de plusieurs consignes à vélo collectives à La Fourragère, La Rose, La Valentine et Sainte-Marguerite mais également dans trois parkings relais et même à la gare Saint Charles (!), pour un nombre d’emplacement dépassant les 200 places pour Marseille.

Certains pourront dire que le Colletif Vélos en Ville avait déjà inauguré le premier en 2015 mais ici on parle de nouveaux systèmes. D’autres pourront dire que cette action avait déjà été voté un an avant le plan vélo en conseil métropolitain. Néanmoins, sachant que les objectifs initiaux du plan vélo étaient de 3 600 places pour 2024 pour l’ensemble de la métropole et d’environ 1000 à Marseille on peut dire que cette action est sans doute une de celles qui avance le plus vite avec ses 20 % d’avancement.
 


Au sujet des services vélo

Cette catégorie d’action « services vélo » regroupe les actions 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 13.

Action 4, des services en gare : Le plan vélo nous indique qu’il existe déjà  au moment de la rédaction de celui-ci, 9 espaces boutiques Mobilité. À Marseille cet espace boutique a, disons-le, quelques difficultés à trouver son public.
Article parking st charles
L’action 5 et le développement de l’intermodalité dans les transports en commun entérine une pratique déjà actée sur le territoire français à savoir le transport des vélos pliants qui sont considérés (même dans les TGV) comme des bagages à main. Rien de neuf donc de ce côté-là. En revanche des expérimentations sont belles et bien actuellement menée pour l’emport des vélos avec de nouveaux dispositifs d’embarquement dans les cars. Un bon point de ce côté-là !

L’action 6 et  l’aide à l’acquisition de vélo à assistance électrique était déjà effective depuis le 1er janvier 2019 et donc avant le plan vélo et elle est opéré par le conseil départemental des Bouches-du-Rhône. Rien de neuf de ce côté-là, non plus.

L’action 7 et  le service de location de vélo longue : C’est sans doute l’évolution la plus notable de tout le plan vélo. Un système de location de vélo longue durée, appelé Le Vélo+, a été mis en place et nous vous invitons à le découvrir, si ce n’est pas déjà le cas : https://www.leveloplus.com/ . Ce sera peut-être l’occasion pour vous de pouvoir tester un vélo-électrique. Malheureusement et contrairement à nos recommandations, vous ne pourrez pas essayer un autre type de vélo, la métropole partant du principe que seul le vélo électrique est imaginable sur notre territoire.

L’action 8 et la nouvelle offre de vélo en libre-service sur Marseille se résume à un marché public qui est en passe d’être renouvelé pour faire passer ce service a du tout électrique. Le lecteur se fera sa propre idée quant à la pertinence de ce changement au regard de la nouvelle grille tarifaire. On entend déjà les nostalgiques de ce velib’ marseillais première génération. On entend aussi les autres qui depuis plus de dix ans explique que ce service siphonne la plus grande partie des enveloppes vélo.

L’action 10 et le dispositif partenarial de lutte contre le vol de vélo, est actuellement en cours et nous vous invitons également à le découvrir : https://www.velosenville.org/index.php/1896-on-vous-offre-des-marquages-bicycode-gratuit

L’action 13 et les nouvelles fonctionnalités vélo au sein de l’outil de mobilité métropolitain se résume à vous proposer une application de guidage, nommé géovélo (cocorico!), qui se base sur les données openstreetmap que votre association, le Collectif Vélos en Ville, entre autre, met à jour continuellement depuis dix ans : https://www.velosenville.org/index.php/amenagement-cyclable/1828-l-association-vous-livre-la-carte-des-amenagements-cyclables


Des actions pour le changement des comportements

Cette catégorie d’action «changement des comportements» regroupe les actions 9, 11, 12, 14 et 15.

L’action 9 en faveur de l’éco-mobilité est actuellement au point mort mais devrait renaître de ses cendres.

L’action 11 pour le développement du cyclotourisme est sans doute une des actions des plus nébuleuse et il est aussi difficile de comprendre ses objectifs que de voir ses réalisations. On en conclura donc qu’il ne faut pas s’attendre à une grande révolution alors que nous plaidons depuis de nombreuses années pour la réalisation de la véloroute 64 et 65 qui passent toutes les deux par Marseille.

L’action 12 pour la sensibilisation au partage de l’espace public est sans doute une des actions les plus attendues par les cyclistes marseillais.e.s qui doivent se battre quotidiennement, mais elle est également celle qui effraie le plus les élus à être mise en place. Pas étonnant donc que rien n’ait été fait jusque-là. Quant à son pendant sur l’encadrement des nouveaux services tels que les trottinettes, il semble qu’à l’heure actuelle, celui-ci soit pris en charge par les communes.

L’action 14 concerne la réalisation d’un guide technique des aménagements cyclables. Celui-ci a fait l’objet d’une consultation auprès de notre association et nous avons émis des avis sur son contenu. Néanmoins l’essentiel de notre contribution s’est bornés à dire que nous n’avions pas à réinventer l’eau chaude et que donc il suffisait de se baser sur les recommandations du CEREMA en la matière. Peu de nouvelles depuis.

Enfin l’action 15 concerne le soutien aux activités des associations spécialisées dans le vélo et cette action était déjà effective avant le plan vélo pour votre association et l’est désormais pour d’autres sur le territoire métropolitain. Ce sont ces associations qui œuvrent au quotidien pour le changement des comportements.


Résultats et conclusions

PDU2021Nous avions par le passé déjà dénoncé pour le précédent schéma directeur des modes doux du précédent PDU, les 220 millions d’euros de la période 2013 -2020 qui n’ont jamais été dépensés :
https://www.velosenville.org/index.php/amenagement-cyclable/1576-que-faut-il-penser-du-plan-de-deplacement-urbain-metropolitain-pdum

Au rayon des promesses jamais tenues, nous avions également documenté celles-ci dans cet article :
https://www.velosenville.org/index.php/ecomobilite/1182-le-velo-rentre-dans-le-jeu-et-marseille-reste-sur-la-touche

Désormais, fin 2021, à mi-parcours, le plan vélo ne déroge pas aux différentes règles locales.

Premièrement, il est en dessous des objectifs qui devraient être les siens et figurant dans le Plan de Déplacement Urbain qui est en train d’être adopté. Vous pouvez lire nos commentaires sur celui-ci et ses objectifs dans cet article.

Deuxièmement, ce plan vélo est très en retard sur ces objectifs pourtant peu ambitieux.

Pour les infrastructures, seulement 9,5 km de lignes vélo sécurisées ont été réalisés depuis juin 2019 sur les 88,2 km prévus pour 2024 soit 10,8 % d’avancement. Mais sans doute que le plus inquiétant est le fait que quasiment tous ces aménagements avaient déjà été étudiés et actés avant le plan vélo, ce qui veut dire que leur nombre n’augmentera sans doute plus beaucoup d’ici 2024, puisque qu’un seule à vrai dire est actuellement en cours.

A cela s’ajoute que le réseau secondaire est actuellement au point mort, soit 0 % d’avancement.

Quant au stationnement, il ne s’adresse aujourd’hui principalement qu’aux utilisateurs des transports en commun, comme si on voulait faire du report modal depuis le vélo vers les transports en commun. C’est toujours moins bête que de mettre des parking voiture à la place mais vous qui attendiez un arceau en bas de chez vous, vous pouvez bien attendre. Et vous êtes nombreux et nombreuses. Résultat 20 % d’avancement.

Du côté des services, avec 3,5 actions réalisées sur 7 depuis 2019 (nous ne comptons pas les actions réalisées avant le plan vélo) on obtient une réalisation à 50 %, ce qui était le but à atteindre. La situation est donc moins dramatique, mais l’horizon n’est pas moins ombragé, car ce chiffre n’augmentera pas davantage puisque le reste des actions était déjà réalisé avant le plan vélo et ne peuvent être comptabilisées. Ce résultat n’est pas particulièrement étonnant puisque comme nous l’avons déjà écrit, il est en effet plus facile pour la métropole de mettre en place des services pour lesquels personne ne trouvera rien à redire, que des pistes cyclables qui ont la fâcheuse tendance à prendre de la place sur une voirie aujourd’hui réservée aux voitures.

Enfin, pour les actions dites de « changement des comportements », avec seulement 1,5 action sur 5 d’effectuées, nous obtenons un avancement des réalisations de 30 %. Ce chiffre n’augmentera sans doute que de quelques points à l’horizon 2024 et il faudra sans doute attendre encore un peu que les comportements changent tout seul avant que ces actions ne puissent avancer.

Si on pondère ces actions pour refléter leurs impacts, en donnant plus de poids aux infrastructures c’est-à-dire le réseau de lignes sécurisées (10) et le réseau secondaire (10), puis au stationnement sécurisé (4) et aux services (4) puis au changement des comportements (1), on obtient un avancement du plan vélo à hauteur de 14,4% au lieu de 50 % à mi-parcours, en décembre 2021.

Le résultat est donc loin d’être mirobolant, mais le plus inquiétant est que la marge de progression est aujourd’hui très restreinte et il sera très difficile de voir ce plan vélo atteindre 30 % de ses objectifs à l’horizon 2024.

Encore raté #260 : La soleam répond !

DSC 0993Dans notre dernier article concernant l’aménagement de la place Jean Jaurès, nous vous expliquions comment nous étions passés d’un super projet (en termes de mobilité) faisant la part belle au vélo, au néant cyclable total, transgressant les lois les plus élémentaires de la mobilité contemporaine et de surcroît les lois françaises.
 

On passe à l’action

Face à une métropole et une SOLEAM s’asseyant allègrement sur deux textes de loi à savoir l’article L228-2 du code de l’environnement et l’article R110-2 du code de la route,  nous avons rédigé un communiqué de presse que nous avons diffusé et nous sommes passés à l’action, le samedi 18 septembre à l’occasion des 25 ans de notre association.
IMG 20210918 183902.jpgEt quel succès ! Une trentaine de bénévoles de l’association ont réussi en cette fin d’après-midi à repeindre la quasi-intégralité des voies de la Place Jean Jaurès, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-contre.  Et La Marseillaise et La Provence étaient là pour couvrir l’événement comme vous pouvez le lire ici et ici. L’association a donc réussi sa mise en conformité de l’aménagement de la voirie de la place Jean Jaurès. Mais malheureusement bien que ce soit la métropole et le SOLEAM qui transgressent les lois et l’association qui remet en conformité l’aménagement avec la loi, c’est bien nous que la police municipale est venu réprimander, une fois les journalistes partis. Une fois de plus, l’association fait son travail et la police le sien, saisissant au passage nos pochoirs.
 
Et alors ?

L’histoire aurait pu se finir ainsi, c’est-à-dire à l’apéro-concert organisé pour l’anniversaire des 25 ans de l’association, mais cela aurait été sans compter sur l’effet escompté par ce type d’action qui a déjà porté ses fruits par le passé. Et c’est ainsi que la SOLEAM a répondu par voie de presse interposée, 12 jours après, dans La Marseillaise.
Et leur réponse n’est pas sans rappeler, les vaccins anti covid-19 fourrés à la puce 5G : « Le marquage au sol des inscriptions cyclables devait être fait avec des plaques en métal corten, or on s’est rendu compte que ce matériau est incompatible avec les bornes rétractables sur la place, pouvant créer des interférences ». À croire que Didier Raoult continue à faire des émules… On a envie d’y croire, mais c’est quand même difficile quand on vient de passer six ans à se faire prendre pour des idiots sur un tel chantier…

Quand bien même...

Mais même si on le croyait, la réponse ne nous satisferait pas du tout !

Primo, la SOLEAM peut bien nous mettre des logos vélo en métal rouillé dans les coins de la Plaine, cela ne constitue absolument pas pour autant des aménagements cyclables au sens de l’article L228-2 du code de l’environnement. Si vous voulez en savoir plus sur ce sujet nous vous invitons LaMarseillaise 2021-09-30 Aménagements cyclables de la Plaine la Soleam répond-papierà lire cet article sur notre dernier procès en cours.

Secundo, quand bien même cela répondrait au texte de loi, on ne peut considérer cette solution comme un aménagement cyclable : quelques logos, sans une réelle piste cyclable délimitée par la couleur, la qualité du revêtement et la différence de niveau, ne créeront que des conflits entre les piétons et les cyclistes. De plus, nous serions curieux de voir où les vélos sont censés passer lorsqu’ils doivent traverser les terrasses du Petit Nice (salut Richard !), du bar Jean Jaurès, du bar de la Plaine et du Papamouse (Salut David !) pour ne citer qu’eux. On viendra quand même, mais pas pour faire du vélo.

Tertio, qu’en est-il des zones 30 ? En principe, on aménage une zone 30 (ou de rencontre car on ne sait pas trop ici, vu que tous les panneaux sont mélangés) seulement une fois qu’un arrêté municipal a été pris en velo-la-plaine 542-4038579 20210929100750amont. Si arrêté il y a, alors le double-sens cyclable devrait déjà être présent sur l’ensemble des rues de la place Jean Jaurès, conformément à l’article R110-2 du code de la route. Si absence d’arrêté, alors la SOLEAM a aménagé une rue sans autorisation, ce qui est tout aussi grave…
Nous sommes donc dans l’obligation de répondre à la SOLEAM et à la métropole par un courrier leur demandant de se conformer aux textes de loi, ce qui augure, en cas de refus, un futur dixième recours au tribunal administratif. Encore un. Cela devient industriel...

Et tout cela pourquoi ?

Puisque des pistes et bandes cyclables étaient bel et bien présentes dans le projet initial le long de l’axe le plus long (nord-sud), pourquoi n’y a t’il plus rien aujourd’hui ?

La réponse reste à ce jour encore un mystère. Quoiqu’il en soit, de part et d’autre de cette piste et de cette bande cyclable qui ne sont plus, subsistent en revanche deux grandes rangées de stationnement voiture, qui ne sont pourtant pas, elles, obligatoires. Tout cela pour entreposer des voitures qui ne circulent jamais, comme on entreposerait de vielles carcasses dans une casse auto : A voir les photos prises en juillet, on voit bien que ces voitures n’ont pas bougées depuis la livraison de la Place.

Mais  pourquoi le ferait-elles, vu que c’est gratuit ! En plus, à Marseille, quand c’est gratuit, même mal garé, t’es sûr de n’avoir jamais de PV, alors qu’il est interdit de rester garé plus de 24 heures, comme nous l’indique le site web de la Ville de Marseille : on appréciera au passage, la photo de la municipalité, avec les 6 voitures de gauche et les 5 de droite mal garées ! Chapeau l’artiste !
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Mini-balade "aménagements cyclables"

fetequartier2021 flyerfinalLe Collectif Vélos en Ville organise ce samedi 2 octobre 2021 une mini-balade de découverte d’un aménagement cyclable récent. Il s’agit de la méconnue "Allée des Calanques dans le 9ᵉ arrondissement de Marseille.

Cette balade se déroulera à l’occasion de la Fête du Miel et de l’écoquartier organisé par le CIQ des Hauts de Mazargues La Cayolle au Parc de la Jarre de 10h à 17h30.

La mini-balade de découverte partira à 14h depuis l’entrée sud du parc et visitera les récents aménagements cyclables opérés au nord et au sud du parc de la Jarre à l’occasion de la rénovation urbaine de Baou de Sormiou.

Durée : environ 1h00-1h30

Place Jean Jaurès (La Plaine), la métropole et la SOLEAM s’assoient sur les lois.

Communiqué de presse : Place Jean Jaurès (La Plaine), la métropole et la SOLEAM s’assoient sur les lois.


Comme nous l’avons déjà mentionné sur notre site web, la métropole qui possède la compétence de l’aménagement de la voirie et la SOLEAM en charge de la rénovation de la Place Jean Jaurès, transgressent allégrement, une fois de plus, les lois suivantes :

    • L’article L228-2 du code de l’environnement qui stipule que lors de la création ou de la rénovation de la voirie doivent être mis en place des aménagements cyclables ;
    • L'article R110-2 du Code de la route qui indique que dans les zones 30, toutes les chaussées sont à double-sens pour les cyclistes et que celles-ci sont aménagées de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable ;

Les aménageurs n’ayant pas respecté la réglementation, le Collectif Vélos en Ville ira lui-même mettre en conformité cette place demain samedi 18 septembre 2021 à 17H00 avec ses propres ouvriers.

Pour rappel, une précédente action du même genre a consisté à rappeler la piétonisation du Cours Julien aux engins motorisés, qui se traduit aujourd’hui par la piétonisation annoncée des rues entre le Cours Julien et la place Jean Jaurès. Une autre précédente action a consisté à peindre une piste cyclable bidirectionnelle sur la Canebière qui est devenue aujourd’hui une réalité. Une autre action préfigurait une piste cyclable sur la Corniche dont on ne conte plus l’histoire.

 

Lancement du Baromètre des Villes Cyclables

Flyer A6 105x148La FUB (Fédération Française des Usagers de la Bicyclette) lance mardi 14 septembre la troisième édition du baromètre des villes cyclables.

Deux ans après la précédente édition qui avait recueilli plus de 185 000 réponses dont 1751 votes à Marseille, elle renouvelle l’opération : une enquête en ligne pour que chacun évalue la cyclabilité de sa ville du point de vue des usagers.

Les résultats des précédentes éditions du Baromètre des villes cyclables étaient sans aucune ambiguïté : les villes françaises ont des efforts significatifs à faire pour permettre à leurs habitants de se déplacer à vélo confortablement et en sécurité.

Marseille y a conforté sa place de dernière de la classe parmi les plus grandes villes de France. Avec une note globale de 1,98 lors de la première édition, elle était alors classée dernière des 99 plus grandes villes de France. Lors de l’édition de 2019, elle a obtenu la note de 1,96 se retrouvant ainsi dernière des 11 plus grandes villes françaises, mais également dernière des 42 plus grandes villes de France.

Est-ce que du point de vue des cyclistes marseillais.e.s, la situation a évolué entre 2019 et aujourd’hui ? La pandémie de covid-19 a-t-elle favorisé l’apparition de nouveaux aménagements cyclables augmentant ainsi la part modale des cyclistes ? La nouvelle municipalité a-t-elle pris des mesures durant la première année de son mandat qui améliorerait le ressenti des cyclistes ?  Les réaménagements de la Canebière, du cours Lieutaud et du Jarret vont-ils sortir Marseille des profondeurs du classement ? L’absence quasi totale de programmation d’aménagements cyclables va-t-elle ternir les résultats ?

Les résultats sont attendus pour février 2021, en attendant le Collectif Vélos en Ville encourage tou.te.s les cyclistes à participer à l’enquête en ligne https://barometre.parlons-velo.fr/ pour leur commune et celles qu’ils ou elles  fréquentent. En moins de cinq minutes, les marseillais.e.s peuvent noter différents aspects du système vélo, recenser les lieux à aménager en priorité et ceux ayant connu une amélioration récente liée à un aménagement.

Les résultats seront analysés, les points durs identifiés et remontés aux collectivités locales et comparés aux précédents résultats. Ils et elles sont également invité.e.s, au quotidien, à utiliser la nouvelle appli collaborative citoyenne pour améliorer les déplacements de toutes les mobilités actives : vigilo.velosenville.org
 
On compte sur votre participation !

Encore raté # 259 : La plaine le cul

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Et c’est encore une fois de plus un raté monumental, dans la série des « encore raté », pire encore que le Cours Lieutaud. Comme vous pouvez le voir sur les différentes photos de la place Jean Jaurès (dite la Plaine), rien, mais absolument rien, n’est prévu pour les vélos.
Ce n’est pas faute d’avoir tout de même essayé.
 

C’était bien parti
Le 15 décembre 2015 déjà, après la lecture du pré-programme d’aménagement, nous avions interpellé le président de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole sur le devenir de cette place et les enjeux pour la circulation des cyclistes, ce qui nous valait une première réunion.
Nous avions eu, durant l’année 2016, une belle surprise en observant un projet ambitieux (en tous cas pour la circulation des voitures) qui rompait avec l’anneau de circulation autour de la place. Celui-ci indiquait alors une bande cyclable dans le sens sud-nord et une piste cyclable dans sens nord-sud le long de l’allée centrale, ce qui allait nous être confirmé lors d’un rendez-vous avec la SOLEAM, le 2 mars 2017.

 
IMG 20210909 171537Puis cela se gâte
Malheureusement nous avons appris en avril 2018 que le projet avait été modifié et le 28 mai nous avons eu confirmation que les aménagements cyclables avaient été supprimés pour une version plus que légère : sur le plan qui nous a alors été fourni et intitulé "Plan des sols", on pouvait voir quelques points rouges et des traits bleus dessinés à la va-vite, à main levée avec un stabilo, sans doute par un collégien de troisième venu faire là son stage. Les premiers étaient censés nous montrer les logos vélo peints au sol et les seconds les stationnements. Des seconds nous en verrons certains mais des premiers, on attend encore… Et aujourd'hui, nous avons un corridor de voiture bien protégé par deux longues rangées de stationnement automobile à la place des aménagements cyclables prévus. Les piétons n'ont plus qu'à se faufiler entre les voitures.
 

Plein le cul
Et voilà comme on passe, une fois de plus d’un projet qui prend bien en compte l’article L228-2 du code de l’environnement qui stipule que toute rénovation de voirie doit inclure des aménagements cyclables au néant cycliste. Et on ne vous parle pas des hautes bordures qui empêchent les cyclistes de monter ou descendre.

Alors on en a plein le cul. On en a plein le cul de devoir faire des recours au tribunal administratif à tire larigot pour que les institutions de l’État respectent les lois promulguées par ce denier. On n’a pas fini d’instruire notre dernier recours pour le boulevard de Blancarde qu’il nous faut déjà préparer un nouveau recours pour la rénovation de l’avenue de Saint Julien et du 24 avril 1915. Et encore, entre temps, on en a raté quelques-uns.
Faut-il faire un énième procès pour la Place Jean Jaurès ? On connaît déjà les arguments de la défense : On a fait une zone 30 ! Depuis les premiers procès intentés par le Collectif Vélos en Ville voilà dix ans, la métropole installe des zones 30 pour se dédouaner de faire de réels aménagements cyclables.
 
 
 

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 La SOLEAM persiste et signe son incompétence
Et la SOLEAM a adopté la même manière de faire : on  plante des panneaux zone 30, comme on brandirait un épouvantail à cyclistes militants. On peut voir ce que cela donne avec les photos ci-contre. On notera au passage que l’on rentre tout de même dans une zone 30 en arrivant par la rue des trois mages, mais que l’on sort d’une zone de rencontre au niveau de la rue Saint Pierre : Par quelle magie avons-nous changé de type de zone au milieu de la place ? On notera également qu’il faut être capable de voir le panneau de fin de zone de rencontre qui a été posé parallèlement au sens de circulation au lieu d’être perpendiculaire…
 

À cela, nous pouvons répondre par deux choses :
Les zones 30 ne sont pas des aménagements cyclables, qui sont des aménagements exclusifs aux vélos, et c’est ce qu’est venu préciser la Loi d’Orientation des Mobilités de 2019 : une zone 30 ne répond pas à l’article L228-2 et ne peut être considérée comme un aménagement cyclable. La SOLEAM a donc clairement enfreins la loi et elle le savait pertinemment.
Deuxièmement, que ce soit une zone 30 ou une zone de rencontre (et même une rue limitée à 30km/h), celles-ci doivent comporter des double-sens cyclables et là encore on ne peut que constater sur ces photos, l’inaptitude de la SOLEAM, s’il fallait le démontrer, à faire correctement son boulot.

Mais qui pourra donc faire correctement les choses ? La réponse bientôt...

Place Carli : l’histoire se répète

Vous vous souvenez peut-être de ce premier et deuxième article que nous avions écrit en 2016 sur cette place où nous avions dû faire le ménage ?
Eh bien une nouvelle page fût écrite au mois d’aout et c’est le Journal « La Marseillaise » qui nous le narre :
 
place carli la marseillaise 27aout2021
 
À un moment donné, il faudrait peut-être aller chercher les petits malins qui scient continuellement les potelets qui les empêchent de se garer...
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Lancement imminent du troisième baromètre des villes cyclables

AdobeStock 77641784minLa FUB (Fédération Française des Usagers de la Bicyclette) dont votre association est membre historique lancera mardi 14 septembre la troisième édition du baromètre des villes cyclables.

Deux ans après la dernière édition qui avait recueilli 185 000 réponses dont 1751 votes à Marseille, elle renouvelle l’opération : une enquête en ligne pour que chacun et chacune évalue la cyclabilité de sa ville du point de vue des usagers.
Les résultats de la première et seconde édition ont donné lieu à une analyse par votre association que vous pouvez retrouver ici

Est-ce que du point de vue des cyclistes marseillais.e.s, la situation a évolué entre 2019 et aujourd’hui ? La pandémie de covid-19 a-t-elle favorisé l’apparition de nouveaux aménagements cyclables augmentant ainsi la part modale des cyclistes ? La nouvelle municipalité a-t-elle pris des mesures durant la première année de son mandat qui améliorerait le ressenti des cyclistes ?  Les réaménagements de la Canebière, du cours Lieutaud et du Jarret vont-ils sortir Marseille des profondeurs du classement ? L’absence quasi totale de programmation d’aménagements cyclables va-t-elle ternir les résultats ?

En moins de cinq minutes, vous pourrez noter différents aspects du système vélo, recenser les lieux à aménager en priorité et ceux ayant connu une amélioration récente liée à un aménagement. Les résultats seront analysés, les points noirs identifiés et remontés aux collectivités locales et comparés aux précédents résultats.

L'enquête sera disponible jusqu’au 30 novembre ici : https://barometre.parlons-velo.fr/

Marseillaise, marseillais, nous comptons donc sur votre future participation !

Des nouvelles de la commission Aménagements Cyclables

Plus active que jamais, la commission Aménagements cyclables, a adressé de nombreuses observations à la commission d'enquête publique sur le Plan de déplacements urbains, signifiant l'incroyable décalage entre les enjeux climatiques et de santé publique, et la faible ambition de ce plan en matière d'aménagements cyclables (et de transport collectif).

Elle a également assuré le relais de l'opération "Parlons vélo" permettant aux candidats aux élections départementales d'exprimer leurs engagements en matière de développement de l'usage du vélo.

Elle appelle à signer massivement la pétition "Pour plus de pistes cyclables à Marseille" lancée, suite à un accident de vélo, par Marieke Buytenhuijs. C'est autour de la dynamique créée par cette pétition (2500 signatures en quelques jours !) que se réunira la commission Aménagements cyclables le 1er juillet à 18h au parc du 26ème Centenaire.

D'ici là, la commission vous appelle à vous rejoindre la chaîne humaine ce jeudi 17 juin à partir de 16h boulevard Emile Sicard (8ème arrondissement) pour exiger la libération des trottoirs et la sécurisation des aménagements piétonniers et cyclables.

L'association vous livre la carte des aménagements cyclables

Certains esprits sarcastiques, dont le nôtre, diront que faire une carte des aménagements cyclables à Marseille est vite fait tant la vacuité de la dite carte n’a d’égal que la qualité des aménagements qui la compose. C’est vrai et faux mais ce qui est sûr, c’est que nous le faisons depuis de très nombreuses années et aujourd’hui on vous la donne.

Combien de fois avons-nous entendu des élus s’exprimer sur le nombre de pistes cyclables à Marseille. Et à chaque fois, les mêmes erreurs grossières qui nous poussaient aux mêmes questions : vous parlez de pistes cyclables ou d’aménagements cyclables ? Vous parlez de Marseille ou de toute la métropole ? Et la réponse est à chaque fois la même, entre bégaiement et bredouillement, la lettre « E » répétée à l’infini pour signifier une erreur de 100 à 1000 fois la vérité...

Screenshot 2021-05-10 OpenStreetMapDans la réalité personne n’a jamais était capable de dire exactement le linéaire d’aménagements cyclables à Marseille, pas même les techniciens et autres ingénieurs de la métropole ou des agences d’urbanismes. Et pour cause, à Marseille l’étendue de la ville, la qualité de conception de ces aménagements et l’exhaustivité que cette cartographie requiert à dissuader tout le monde.

Nous avons donc décidé depuis 2010 de réaliser notre propre carte des aménagements cyclables à Marseille et nous avons même développez une application qui gagna le premier prix du concours OpenPACA d’Open Data et fût également présenté au congrès international vélo-city.

Et toutes ces données, même si elles ont demandé énormément de travail et au lieu de se les garder bien jalousement, nous les avons versées dans le domaine public depuis bien longtemps : c’est ce que l’on appelle l’Open Data.

Et quand on parle d’Open Data pour la cartographie, on y associe bien évidemment OpenStreetMap. OpenStreetMap, c’est un peu le wikipedia de la carte. Des bénévoles mais aussi des professionnels du monde entier se mobilise pour contribuer à cette grande base de données (data) cartographique. Et à partir de cette grande base de données, vous avez toutes sortes de cartes qui sont générées, avec pour commencer la carte OSM standard mais aussi énormément de services qui utilisent tous ces données, comme Amazon, Microsoft, Snapchat, les GPS garmin, la SNCF, le moteur de recherche Qwant, et tant d’autres, ainsi que les gouvernements, les journalistes, etc.

Il existait aussi depuis longtemps la carte OpenCycleMap, mais plus récemment c’est la carte CyclOSM qui est venu bouleverser le petit monde de la cartographie des aménagements cyclables.
C’est cette carte que nous vous proposons aujourd’hui d’utiliser pour consulter les aménagements cyclables que votre association, le Collectif Vélos en Ville, a grandement répertoriés avec également l’aide d’autres bénévoles extérieurs à l’association.

Dans les mois qui viennent nous ferons une mise à jour majeure des aménagements cyclables sur cette carte et nous vous présenterons d’autres cartes qui utilisent nos données. Si vous voulez nous soumettre des aménagements cyclables qui vous semble manquant, vous pouvez le faire en nous adressant un message à : collectif suivi du arobase et avec velosenville.org à la fin.

Plan de Déplacement Urbain : l'occasion de s'exprimer !

Le précédent PDU, sur les 18 communes de l'ex-communauté urbaine, n'a pas été mené à son terme que déjà un nouveau PDU, sur les 92 communes de la Métropole nous est proposé. Le Collectif Vélos en Ville a essayé de faire valoir ses propositions lors de la phase de concertation. Le Plan Vélo, adopté en 2019, en a repris certaines.

Aujourd'hui, alors que la nouvelle municipalité semble davantage décidée à prioriser le vélo, l'enquête publique est l'occasion, jusqu'au 21 mai, de déposer des observations visant à améliorer ce document destiné à orienter, légitimer, obliger les politiques publiques pour les 10 ans à venir : https://www.registre-numerique.fr/plan-deplacements-urbains-metropole-amp  

Huit 'lignes' vélo, c'est bien, mais … Quel type d'aménagement ?  Quelle desserte des quartiers ? Êtes-vous satisfait-e des aménagements sur le Jarret ? Sur le cours Lieutaud ?  Le modèle 'Corniche' devrait-il constituer une référence ?  Certaines rues ne peuvent-elles passer à sens unique voitures ?  Ou se voir supprimer une bande de stationnement ?  Les double-sens cyclables ne doivent-ils pas être généralisés, dans une ville à 30 km/h maxi ?  Idem pour les sas vélos et les balises de priorité aux feux tricolores ?  Idem pour les appuis vélos, les abris sécurisés ?  De même pour l'emport des vélos à bord  des trains ? …

Autant d'observations, de propositions qui, si elles sont reprises dans les 'réserves' ou 'recommandations' de la commission d'enquête, légitiment des modifications du PDU tel qu'il nous est proposé, lequel fait encore la place trop belle à des aménagements routiers (boulevard urbain sud...) et reste trop peu ambitieux sur les transports collectifs (RER, tramway …).
 
Participez à l'enquête publique en nourrissant vos contributions des remarques déjà élaborées par votre association, en consultant notre article sur le sujet.

N'hésitez pas à rejoindre la commission Aménagements cyclables du Collectif Vélos en Ville !  Réunion chaque premier jeudi du mois à 18h.

Un projet de parking auto-portant ?

Le mois dernier la commission Aménagement Cyclable a été sollicitée par le collectif marseillais D-Squared au sujet du développement d’un projet de parking vélo autoportant. À l’occasion de la réunion mensuelle de la commission, Gauthier Idrac et Yann le Morvan ont été invités à nous présenter leur projet Bike In.

Ils sont partis d’un besoin simple celui de pouvoir ranger leur vélo en sécurité la nuit afin d’imaginer un prototype de parking vélo sécurisé. Long de 10m et d’une largeur de 2m50, leur abri peut facilement s’installer en ville sur l’équivalent de deux places de stationnement voiture. Le projet prévoit le stockage de 15 à 30 vélos, des casiers individuels, une pompe et la possibilité de charger son vélo à assistance électrique, le tout fonctionnant via une application smartphone. Grâce à sa structure autoportante, il évite tous travaux préalables dans l’espace public et permet même d’envisager son déplacement selon les besoins du quartier. Les 20 membres présents à la réunion ont réagi au projet et les ont avertis sur plusieurs difficultés logistiques comme la nécessité d’un branchement électrique.

Le projet Bike In a plusieurs cibles. Il peut à la fois être installé dans un espace public ou privé comme dans le parking souterrain d’une entreprise. Le prototype étant déjà bien avancé, ils ont fait appel à la commission pour être conseillés sur les emplacements les plus stratégiques au développement d’une centaine de parkings vélo à Marseille. Devant la diversité des réponses et les priorités de chacun, la commission s’engage à lancer un sondage au sein des membres de la commission pour recenser les emplacements qui semblent les plus pertinents et réalistes.

8e recours au Tribunal Administratif, mais "si tu reviens on oublie tout".

« Chose promise, chose due ». Un an après, jour pour jour, nous revenons vers vous pour faire suite à notre article «Blancarde : la maire du 4/5 et la métropole violent encore une fois la loi ». On aurait aimé vous écrire plus tôt, mais l’année 2020 était plutôt... inattendue.

BlancardeUne fois notre premier confinement effectué et quelques manifestations sur le Prado organisées, nous nous sommes penchés plus sérieusement sur l’avenue de la Blancarde pour laquelle nous n’avions pas reçu de réponse de la métropole suite à notre recours gracieux. Avec un peu et beaucoup d’insistance, nous avons tout de même finalement obtenu une réponse, qui malheureusement ne nous convenait pas. La métropole refuse en effet d’accéder à nos demandes de mise en conformité de la voirie en utilisant de bien mauvais arguments soi-disant empruntés au CEREMA (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) : voir ci-dessous.

Ainsi la métropole refuse d’appliquer la loi LAURE pour l’aménagement d’itinéraires cyclables, mais aussi la loi du 11 février 2005 sur l’accessibilité des personnes à mobilité pour la conformité de la largeur du trottoir (une fois de plus). Voir article précédent pour les explications.
 
Le 15 juillet 2020, le Collectif Vélos en Ville a donc déposé un recours contentieux auprès du tribunal administratif de Marseille. Et, c’est en effet la huitième fois que nous faisons un procès contre la métropole et jusqu’ici, ils ont tous été gagnés. Et si nous l’avions fait à chaque fois qu’il aurait fallu, on serait peut-être entre 80 et 800 recours depuis 1996, date d’entrée en vigueur de la loi (et de création de l’association).

Voir l’article sur le septième procès intenté et gagné

Pourquoi ils ont tout faux ?
BlnacardeBlancarde
Sans revenir sur les arguments déjà énumérés dans le précédent article, la réponse de la métropole dans son courrier de mai 2020 pour motiver son refus repose essentiellement (comme prévu) sur le fait qu’elle a réalisée une zone 30 à la place d’une piste cyclable. Cet argument qui n’est qu’un prétexte pour pouvoir installer des stationnements de voitures a toujours été démonté par les tribunaux administratifs précédents et deux événements récents confirment cette jurisprudence :
 
1. Les nouvelles précisions de l’ancienne loi
La loi LAURE (1996) ou code L288-2 du code de l’environnement qui stipule grosso modo que les aménagements cyclables sont obligatoires, a récemment été revue et précisée lors de l’élaboration de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM). Une loi votée le 26 décembre 2019.

Le nouvel article L228-2 précise désormais quels sont les aménagements de voirie possibles qui répondent bien à cet article de loi et il exclut de fait toute zone 30. La zone 30 n'est pas un aménagement cyclable et une rue aménagée en zone 30 est hors la loi.

Extrait de l’article L228-2 en vigueur depuis le 27 décembre 2019 :

A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation.

Cette modification de la loi et l’entêtement historique de la métropole à « faire » des zones 30 à la place de pistes cyclables ne sont pas une coïncidence quand une association comme la vôtre s’efforce à bâtir au fils des années la jurisprudence de la loi.
 
2. Les précisions du CEREMA
Hasard du calendrier encore une fois, un mois après notre recours au tribunal administratif, le CEREMA (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) publie un article intitulé : « Vélos et voitures : séparation ou mixité, les clés pour choisir » que l’on pourrait traduire par « Pour les vélos, pistes cyclables ou zone 30 ? ».

Pour faire le choix entre piste cyclable et zone 30, le CEREMA nous guide : Quels critères (3) pour choisir entre séparation et mixité ?

Le volume de trafic motorisé
Au-delà de 4000 véhicules par jour on ne peut pas faire de zone 30… C’est raté pour le boulevard de la Blancarde !

La vitesse réellement pratiquée par les automobilistes
Là non plus, la modération de la vitesse n’est pas vraiment le propre de l’automobiliste marseillais sur l’avenue de la Blancarde (et ailleurs non plus).

Le trafic cycliste
Plan véloIl s’agit du trafic cycliste désiré et non pas actuel. Il se trouve que le boulevard de la Blancarde constitue justement une des voies express du réseau vélo du plan vélo métropolitain voté en juin 2019. Il s’agit même de la ligne 6 pour être précis. On devrait donc voir sur la Bd de la Balancarde une piste cyclable bidirectionnelle grand luxe ultra-large comme il se fait dans toutes les autres grandes ville de France.

On vous laisse ensuite continuer la lecture de l’article, mais tout ceci est résumé dans cette vidéo :
https://www.cerema.fr/fr/actualites/velos-voitures-cles-choisir-entre-separation-mixite


Pourquoi « si tu reviens, on oublie tout » ?

Le Collectif Vélos en Ville utilise toujours le recours au tribunal administratif après avoir usé de toutes les autres solutions. Et même si le recours est entamé, il pourrait laisser tomber les procédures si la métropole consent à revenir sur ses décisions antérieures. C’est le greffier en chef du tribunal administratif, dans le courrier qu’il nous adresse qui le précise :
Je vous informe également que, même après l’introduction d’un recours devant le juge administratif, vous pouvez vous entendre avec la partie adverse pour recourir à une médiation.
Vous pouvez demander à la juridiction de l’organiser. La procédure contentieuse sera suspendue tout le temps de la médiation. Si celle-ci échoue, la procédure contentieuse reprendra son cours, sans que puissent être invoqués devant le juge les échanges intervenus au cours de la médiation.

La porte est ouverte...

Du soutien des élu·e·s des mairies de secteurs pour la liste d’aménagements cyclables proposée par les associations

Lors de la dernière réunion de la commission, le 4 février 2021, plusieurs élu·e·s de secteurs étaient invité·e·s afin de discuter de la liste des propositions d’aménagements cyclables à pérenniser, proposés par la commission. Les élu·e·s présent·e·s sont en accord avec les demandes et ont fait part de plusieurs informations sur leurs secteurs :

    • Frédéric GUELLE, conseiller d'arrondissement 5° secteur (9-10), délégué mobilité et transport, vice-président de la RTM, vice-président de la commission transport du territoire métropolitain ; il va constituer un groupe de travail afin de déterminer les axes structurants sur le 9-10. Ce groupe inclura les associations. La mairie du 9-10 est favorable au double-sens cyclable, souhaite limiter le stationnement sur trottoir et réduire la dangerosité aux ronds-points avec des marquages vélo.
      
    • Étienne TABBAGH, conseiller d'arrondissement du 1er secteur (1-7), conseiller métropolitain ; Sophie CAMARD (maire du 1-7) et Étienne TABBAGH souhaitent intégrer les associations dans le travail avec la Métropole ; par ailleurs avec Didier JAU (maire du 4-5), ils étudient la possibilité de réaliser des boucles de circulation en sens unique pour limiter le trafic de transit entre quartiers.
       
    • Jean-Michel BERT, conseiller d'arrondissement 6° secteur (11-12), délégué mobilité et transport ; il a présenté une carte couvrant le 6ème secteur où l'on peut voir toutes les voies cyclables avec des codes couleurs différents pour les bandes, les pistes, les doubles-sens cyclables, les aménagements existants, ceux prévus dans le Plan Vélo, les propositions de continuité de pistes, les zones apaisées (près des écoles), les propositions de création de nouvelles voies permettant de faire un maillage qui se connecte aux pôles d’échanges multimodaux. Par la suite, cette carte a vocation à être consultable par les mairies de secteurs limitrophes et quelques membres des associations vélos ; pour sécuriser les bandes cyclables, il propose des bandes sonores (rugueuses).


Pendant cette réunion, d’autres sujets ont également étaient abordés :
    • La réglementation relative aux engins de déplacement personnels motorisés EDPM
    • La pétition relative à la fermeture de la Corniche aux voitures un dimanche/mois
    • La proposition d’une fermeture du col de la Gineste aux voitures un dimanche matin par mois
    • La sécurisation des bandes cyclables et la signalétique des itinéraires.

La prochaine réunion aura lieu le premier jeudi du mois de avril à 18h, n’oubliez pas que vous pouvez participer !

Aménagements cyclables à Marseille : chiche !

Le Collectif Vélos en Ville a été reçu le 6 janvier 2021 par le directeur général des services de la Métropole Aix-Marseille-Provence, qui s'est déclaré en phase avec les propositions du Collectif Vélos en Ville. Ces propositions avaient, pour certaines, été récemment relayées auprès de la Métropole par les maires du secteur. La seule différence d'appréciation semblait concerner le rythme des réalisations.

Pour le Collectif Vélos en Ville en effet, la plupart des aménagements peuvent être réalisés sans travaux importants, dans des délais réduits et dans le respect des engagements budgétaires des collectivités, sachant que l'État et la Région soutiennent également financièrement la création des véloroutes.

Alors chiche !  Nous avons convenu d'adresser à la Métropole une liste des aménagements cyclables les plus attendus, dont ceux du Plan Vélo métropolitain adopté en 2019. Et parce qu'elle ne fait pas les choses à moitié, la commission Aménagements Cyclables a complété ses reconnaissances de terrain, en particulier sur l'avenue du Prado où deux solutions émergent :
  • L'utilisation des voies bus (en décalant les bus vers l'axe de la chaussée)
  • La réservation aux vélos (et livraisons) des contre-allées.
Pas si contraignante qu'on ne peut le penser a priori pour la circulation automobile, cette solution se traduit par la suppression de quelques dizaine de places de stationnement payant. Chiche ?

Tribune pour de nouveaux aménagements cyclables

Le premier confinement du printemps a révélé que Marseille pouvait, elle-aussi, être une ville apaisée. Et cela ne rendait la vie que plus agréable pour ses habitants. L’installation de coronapistes dans toute la France et l’explosion de la pratique du vélo ont permis de rêver à une transition vers des déplacements plus actifs et responsables, au service de la qualité de vie et de la sécurité. Alors qu’une fois encore, la ville s’apaise un peu à l’heure d’un confinement aménagé, quel bilan tirer de ce monde d’après qui a vécu ?
 
Trois constats s’imposent.
4000-3000-max
Le premier constat est une évidence : le « monde d’après » se fera avec le « monde d’avant ». À nous de choisir si ce « monde d’avant » est celui de la ville sacrifiée aux voitures et à un aménagement de l’espace public désespérant ou au contraire celui d’une ville pensée pour ses habitants. Car les deux existent. Et la crise sanitaire du COVID et le confinement ont révélé la double peine des métropoles non seulement davantage victimes de la crise sanitaire mais aussi subissant un espace public en état lamentable. Avec ce nouveau confinement et la limitation des déplacements, il est urgent d’améliorer notre cadre de vie. Les familles et les enfants devraient pouvoir profiter de la rue sans être menacés par un flux ininterrompu de voiture. Et cela passe par un aménagement de l’espace public qui permette aux habitants de se déplacer à pied, à trottinette, à skate ou à vélo plutôt que d’esquiver des voitures garées ou en mouvement. Cela est d’autant plus urgent que rien n’indique un quelconque retour à la normale côté sanitaire.
 
Le deuxième constat est que les pistes cyclables de transition et les autres mesures à destination du vélo ont trouvé un public qui ne cesse de croître. De nombreux marseillais et marseillaises se sont décidées à sortir un vieux vélo du garage avec l’aide du Coup de pouce de l’État pour sa restauration ou ont acheté un nouveau vélo, certains bénéficiant d’ailleurs de la prime départementale pour l’achat d’un vélo électrique neuf. Malgré la situation largement perfectible en termes d’infrastructures, le vélo s’impose comme un geste barrière actif : un déplacement respectant les gestes barrières, ponctuel et qui maintient en forme. Ceci est d’autant plus important que le réseau de transports en commun arrive lui aussi à saturation.
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La Marseillaise, 4 novembre 2020 : « Bus ou métro, ça coince aux heures de pointe. »

Alors que la peinture des premières coronapistes commence à disparaître, usée par les pneus, il faut continuer cette transition non seulement en confirmant leur place dans la ville mais en imaginant de nouveaux axes.
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Enfin, le troisième constat est le manque d’endurance de la métropole dans cette montée en puissance. Après les quelques tours de pédales en avant des premières coronapistes et en arrière avec leur démolition sur le Prado, il semble que pour l’instant elle reprend son souffle sur le bas-côté (données produites par le Collectif Vélos en Ville). Nous voulons lui dire de ne pas s’inquiéter : le souffle vient avec la pratique, et ce serait dommage de s’arrêter dans la montée sans profiter de la descente tranquille. Déjà, de nombreuses voies mériteraient de voir leur infrastructure finalisée : La Canebière, la rue d’Aix ou encore le Boulevard des Dames à repenser. D’autres pourtant déjà prévues pour le premier déconfinement, pourraient être mises en place, testées puis pérennisées, comme le cours Pierre Puget, la rue Paradis ou le Prado 2*. À cela s’ajoute aussi l’importance de mettre en place un vrai stationnement sécurisé et de faire respecter ces pistes pour qu’elles ne se transforment pas en parking.
 
Le collectif Vélos en Ville n’attend que de renouer le dialogue avec la métropole afin de transformer ses premières propositions déjà faites et les engagements de la métropole en réalisations concrêtes. Pédalons ensemble dans la même direction, il y a urgence face à l’épidémie !

2020 est l’année des défis : sanitaire d’abord, mais aussi environnemental et social. Aucune solution ne peut avoir la prétention de résoudre tous ces enjeux. Pourtant, s’il en est qui participent à moindre effort à améliorer la situation, le développement du vélo en fait partie. Plus que jamais, nous devons réfléchir à nos pratiques de déplacement.
 
*Sur les 30,11kms de coronapistes prévues initialement seules 5,07 km ont été réalisées. Tous les aménagements sont comptés deux fois, lorsqu’ils sont réalisés de chaque côté de la rue. Le boulevard de Paris n’est pas comptabilisé puisque les aménagements étaient déjà présents et pérennes et ont été rendus temporaires…
parking

Militants et élus locaux sur la même ligne ?

Entre idées militantes et revendications historiques d'un côté, et volonté des nouveaux élus de mettre en oeuvre leur programme de l'autre, sommes-nous sur la même ligne ? Les réunions de septembre et d'octobre, accueillies respectivement par les mairies du 1-7 et du 4-5, semblent indiquer que des convergences existent.
  • La mairie du 1-7 a lancé une consultation sur la création d'un itinéraire cyclable entre le Vieux Port et la plage des Catalans, avec deux hypothèses, dont celle de la piétonnisation des quais de la Fraternité et de Rive Neuve. Exprimons-nous avant le 12 octobre !
  • La mairie du 4-5 reprend à son compte, dans son projet de consultation, une bonne partie des attentes des associations. Promouvoir dans l'immédiat des coronapistes, c'est répondre à l'urgence sanitaire et climatique, c'est aussi se donner le temps de l'expérimentation, de la concertation pour aller plus loin.
  • Sur le 6-8, la question du type d'aménagement souhaité sur l'avenue du Prado a retenu toute l'attention : un espace dédié ou partagé sur des contre-allées apaisées pour cyclistes, petits et grands, et/ou une voie bus qu'on décale d'un cran et qu'on affecte aux cyclistes avertis ?  Le débat n'est pas clos, et les militants eux-mêmes sont appelés à donner leur avis, afin que les élus locaux puissent s'appuyer dessus dans leur sollicitation des services de la Métropole.
  • Sur le 11-12, les lignes 5, 6 et 7 du Plan Vélo métropolitain font l'objet de propositions concrètes et peu coûteuses, soumises à la mairie de secteur, à commencer par la suppression des dispositifs anti-scooters qui jalonnent la couverture de la L2 (A507) tous les 278 mètres, rendant la piste impraticable.

Cela semble des signes encourageants, et nous serons les premiers à féliciter et reconnaître les aménagements une fois que ceci seront en place.
 
En attendant voilà du pain sur la planche pour les prochaines réunions mensuelles de la commission.

Enquête publique tramway : plus que trois jours pour participer !

Mais exprimez-vous, car il y en a besoin et on vous a pré-maché le travail.
L'enquête publique de l'extension du tramway nord et sud de la ligne T3 se déroule du 7 septembre au 9 octobre. Vous pouvez participer de chez vous via le registre numérique et consulter le dossier (en cliquant sur "dossier" en haut) à cette adresse.
Vous trouverez ci-dessous pour vous aider à répondre notre contribution à l'enquête.
Demandez des aménagements cyclables et de qualité. Le droit de rouler à vélo sur Cantini ou le droit de rouler sur une piste plus large que votre guidon.
 
Contribution du collectif vélos en ville à l’enquête publique en vue des extensions Nord et Sud du réseau de tramway de Marseille

Itinéraires cyclables

Afin de pouvoir appréhender au mieux les aménagements et itinéraires proposés, il est indispensable d’avoir en tête que les tracés des extensions nord et sud du tramway (phase 1) correspondent respectivement aux lignes 8 « nord bis » et 6 « sud » du Plan Vélo de la Métropole et donc du Plan de Déplacement Urbain.
Ce réseau de lignes vélos sécurisées constituera l’armature structurante des déplacements à vélo à Marseille en 2030.
Selon le Plan Vélo, ce réseau devra répondre aux principes fondamentaux de sécurité, d’efficacité, de fiabilité, de lisibilité et de fonctionnalité (p.5 du Plan Vélo). Les itinéraires se veulent continus et principalement sur pistes cyclables (bandes cyclables acceptées en milieu urbain dense et apaisé).
De plus, la charte des aménagements cyclables de la métropole stipule des recommandations notamment en terme de largeur qui ne sont pas ici respectées.

Général

Dans le cadre des extensions nord et sud du tramway, une grande partie des tracés proposés sont implantés sur trottoir. Il ne s’agit pas là de la logique d’aménagement de voies « express » vélos, clairement séparées des piétons, garantissant sécurité et efficacité des itinéraires. Dès lors, leur lisibilité devient cruciale. Le simple marquage ne suffit plus et il convient de prévoir des revêtements distincts, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Le projet propose le passage de quelques rues en zones 30. Conformément à la philosophie initiale de ce type d’aménagement, il serait intéressant que ceci soit l’occasion d’instaurer ce régime de circulation sur des secteurs plus larges allant bien au-delà des seules voies du tramway.
Sur plusieurs portions aménagées (plateforme tramway ou rues annexes) aucun aménagement cyclable n’est prévu ce qui est totalement contraire à l’article L228-2 du code de l’environnement – loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie - et dont notre association a déjà veillé au respect lors de 7 recours contentieux au tribunal administratif, qui ont donné raison à l’association. De plus un aménagement de type zone 30 ne peut se substituer à la création d’un aménagement cyclable comme le stipule l’article L228-2 du code de l’environnement.

Enfin, l’aménagement de pistes cyclables bidirectionnelles est à privilégier uniquement dans les zones de faibles densités et on préférera donc des pistes bilatérales dans les zones les plus urbanisées, c’est à dire toutes celles présentes ici.
Enfin, sur les zones où sont prévus des aménagements cyclables, ceux-ci sont systématiquement de largeur trop réduites pour être efficaces. Le CEREMA recommande en effet des largeurs minimales de 2,5m pour les pistes cyclables monodirectionnelles et 3,5m pour  les pistes cyclables bidirectionnelles.

Extension nord phase 1

Boulevard de Paris : le schéma de la pièce C (p.154) évoque un couloir bus partagé et sur trottoirs, ce qui n’apparaît ni sur la figure 130 du même document (page 108), ni sur le plan de la pièce J_1 (p.7). Ce type d’aménagement n’est pas acceptable pour une ligne structurante du Plan Vélo. Continuité et efficacité de l’itinéraire doivent être garanties sur toute la section du bd de Paris depuis la rue Mirès. Une piste bidirectionnelle pourrait être aménagée en condamnant l’une des trois voies de circulation de ce boulevard. De plus un aménagement de type zone 30 ne peut se substituer à la création d’un aménagement cyclable comme le stipule l’article L228-2 du code de l’environnement.
Rue d’Anthoine, plusieurs ruptures de charges de la piste cyclable sont constatées sur le document J_1  et des trajets plus courts et plus harmonieux que des virages en angle droit peuvent être envisagés. Le texte page 108 de la pièce C fait référence à un aménagement cyclable de 7 mètres alors que la coupe en travers de la page suivante montre une largeur de 2,5m ne respectant pas les préconisations en la matière déjà énumérées.

Rue Cazemajou, la piste cyclable ne possède pas une largeur acceptable d’autant plus que le présent document nous indique que la métropole et Eudoméditerranée considèrent que c’est un axe structurant pour les cycles. Cette largeur limitée est sans doute la conséquence du maintien injustifié des deux files au niveau du feu tricolore.
Traverse Bachas et rue du Marché : la logique de zone 30 doit être étendue au-delà de la seule avenue Salengro. L’aménagement de la traverse du Bachas entre la rue et la rue Abram et la rue du Marché ainsi que l’aménagement de la rue Abram ne présente pas d’aménagement cyclable page 9 du document J_1 mais présente en revanche du stationnement automobile.
Boulevard Ferdinand de Lesseps : une fois passée la place Bougainville, comment s’intégreront les cycles sur le futur projet Euromed 2 ? L’extension du tramway doit anticiper cette problématique. Page 9 du document J_1, entre la place Bougainville et la rue Cazemajou,  on peut distinguer des aménagements cyclables de part et d’autre de l’avenue, mais aucune coupe en travers ne précise dans la pièce C, l’aménagement en piste cyclable ou en bande cyclable. Au delà de cette place, un aménagement en piste cyclable bidirectionnelle sur la contre allée nord ne présente pas une continuité avec le précédent aménagement de l’avenue et ne présente pas de réflexion quant à sa continuité sur le reste du boulevard et ses connexions.
Portion Salengro nord et rue de Lyon : Les pistes cyclables bilatérales n’ont pas les largeurs minimales recommandées de 2,5m. Les bordures des pistes cyclables ne sont pas ici non plus prévues dans les coupes en travers. Ceci amènera inexorablement à des pistes cyclables qui ne présenteront pas la moitié de la largeur minimale comme on a pu l’observer récemment sur les avenues le long du jarret.


Extension sud phase 1

Amorce Prado 1 : il est ici proposé une zone 30. Ce type d’aménagement n’est pas acceptable pour une ligne structurante du Plan Vélo. Il est indispensable que sur ce secteur, le projet anticipe les futurs aménagements cyclables de l’axe principal du sud de la ville.
Castellane – amorce Cantini : le déplacement de la station Castellane empêche ici l’aménagement d’itinéraires cyclables. Sur cette section, les cycles pourraient être autorisés à emprunter les voies de tram, dans la logique de l’usage qui est fait de la rue de Rome (cf. figues 149 et 152 de la pièce C) et conformément à l’article L228-2 du code de l’environnement. Il est par ailleurs indiqué page 124 du document C : "La rue Cantini étroite (entre la place Castellane et rue du Rouet) est considérée comme le prolongement de la zone piétonne de Castellane. Cette dernière est dédiée aux piétons, aux commerces et au tramway. La présence de kiosques alimentaires est une opportunité pour la vie locale. Ces derniers ne sont pas impactés par le projet. Pour la même raison, il est très compliqué d’instaurer une continuité cyclable sur ce tronçon. »  Hors cette partie de l’avenue de Cantini ne possède aucun « kiosques alimentaires » de la place Castellane jusqu’à la place du Général Ferrié. En revanche une occupation temporaire de l’espace public est octroyé à la terrasse d’un commerce de bouche de la Place Castellane débordant effectivement sur la largeur de l’avenue Cantini et son trottoir. Un kiosque de presse peut également, au même endroit, être aisément déplacé à un endroit tout aussi opportun. En aucun cas, une occupation temporaire du domaine public ou un commerce ne peut venir contrarier le respect du code de l’environnement précédemment cité.
Avenue Cantini de la rue du Rouet jusqu’à l’avenue de Delphes : les aménagements mentionnés dans la pièce C (p.155) n’apparaissent pas sur les plans de la pièce J_1 (pp.15-16). Les aménagements proposés (zone 30 puis piste bidirectionnelle de l’autre côté de la rue) ne sont pas acceptables pour une ligne structurante du Plan Vélo.
L’avenue Vincent Delpuech est dépourvu d’aménagement cyclable contraire au code de l’environnement, article L228-2, comme on peut le constater dans la page 16 de la pièce J_1  qui prévoit par ailleurs la réalisation de cinq voies de circulation en centre-ville et qui n’est donc pas compatible avec une réduction de l’usage de la voiture.
Avenue Cantini le long du parc du XXVIème centenaire : la voie verte mentionnée dans la pièce C (figure 155 page 125) n’est pas visible sur les plans du document J_1. Son implantation à l’extérieur du parc est à confirmer.
Sa largeur hors obstacles (candélabres notamment) entre la rue Liandier et la place Ferrié paraît très faible. Dans la pièce C, la coupe n°8 représentée sur la figure 143 n’existe pas et ne permet pas de contrôler ce point.
La largeur de cette voie verte dans la figure 55 indique une largeur de 5,6m partagée avec les piétons tandis que les automobiles occupent une largeur de (au moins) 8 mètres, avec deux files de stationnement. Le stationnement automobile n’étant rendu obligatoire par aucun texte de loi, celui-ci ne pourrait contrarier le code de l’environnement, le plan vélo et le PDU.
Avenue Mistral : la piste s’interrompt du fait d’un conflit avec un abribus. Ce type de discontinuité n’est pas acceptable pour une ligne structurante du Plan Vélo. Le passage par la rue Aubert ne paraît pourtant pas impossible compte tenu de la largeur des trottoirs et de la bande plantée.
Plusieurs ruptures de charge des aménagements cyclables sont constatés encore entre l’avenue des mimosas et l’avenue Viton (page 28 et 29 document C) puis en amont et en aval de la station Sainte-Marguerite (page 30 du document C). Enfin, entre le boulevard de la Gaye et le boulevard urbain sud aucun aménagement cyclable n’est prévu contrairement au code de l’environnement.


Stationnements des cycles et parking P+R

Il est difficile d’analyser ce point sans plan de mobilier dédié. Des schémas de synthèse (idem figures 200-201-202 pour les itinéraires) seraient les bienvenus. Les parkings relais sont largement surdimensionnés tandis que les parking vélo sont largement sous-dimensionnés ce qui va engendrer une trop grande circulation des voitures dans ces quartiers. Ce projet de tramway ne peut pas se contenter de réduire l’utilisation de la voiture dans les seuls quartiers centraux de la ville.


Services aux cycles

Le Plan Vélo prévoit l’aménagement de zones de services et d’information (zones d’attente et stationnement sécurisé, ateliers de petites réparations, recharge de batteries électriques, etc.) aux principaux nœuds d’intermodalité.
Dans ce cadre, le projet des extensions nord et sud du tramway est concerné par les pôles Gèze, Castellane et Dromel. Quels seront les services que les usagers cyclistes pourront y trouver ?

Service Le Vélo

Le Plan Vélo prévoit l’élargissement du service Le Vélo au nord. Le projet d’extension du tramway doit donc anticiper l’implantation des nouvelles stations. Il est difficile d’analyser ce point sans plan de mobilier dédié. Sur ce point, un schéma de synthèse (idem figures 200-201-202 pour les itinéraires) serait le bienvenu.

Déambulation du 28 mai sur le Prado : la suite

Coronapiste du Prado acte 4.


DSC02294Eh les ami.e.s,

Vous vous souvenez du confinement et de l'histoire, tellement Marseillaise, de la Coronapiste qui est arrivée tout doucement, sur le Prado, et puis s'est envolée, sans conceration en pleine nuit, mais moins doucement ?

Vous vous souvenez que nous nous sommes donné.e.s rendez vous le 28 mai pour rouler ensemble, en respectant les gestes barrières (distance d'un mètre et masque) ?

Vous vous souvenez du comportement des forces de l'ordre qui nous ont empêché d'avancer sur le Prado en occasionnant, eux, un rassemblement ? Pour lequel ils ont ensuite verbalisé des gens ?

Et bah, les PVs sont tombés, au moins une contestation a été rejetée et on soutient une initiative bénévole de création d'une cagnotte pour assister ceux.elles qui se sont vu collé.e.s des prunes dans leurs parcours en justice, que vous trouverez ici :

[sur ce lien]


Nous savons que les temps sont difficiles pour tout le monde mais les petits ruisseaux font des grands rivières - de cyclistes. Vive la vélorution !!

Causettes à Bicyclette avec Paul - épisode 4

Salut Paul, tu es bénévole à l’association, et très engagé dans l’univers du vélo. Tu nous expliques un peu ton parcours et ta venue dans l’association ?

vélo, personne, vigilo, marseilleAyant grandi en campagne, j’ai commencé à me balader à vélo ado, le sentiment de liberté était grisant, j’ai commencé à aller au lycée à vélo plutôt qu’à pied pour économiser une vingtaine de minutes par jour. Sans réaliser que c’était le début d’une histoire d’amour.
Cependant, durant mes études supérieures à Marseille à Luminy de 2011 et 2014, j’ai oublié ce véhicule peu mis en avant, et j’utilisais ma voiture malgré d’énormes bouchons pour faire 5km entre la fac et mon domicile, ça prenait 1 heure parfois, c’était l’horreur, mais je voyais ça comme inévitable. Lorsque j’ai commencé à travailler sur Montpellier, j’utilisais 0 à 2 fois mon vélo par semaine, et les autres jours je souffrais dans les bouchons. Puis j’imagine qu’à force de voir d’autres collègues se déplacer à vélo, cette moyenne est vite passé à 5 jours sur 5, surtout pour économiser du temps devenu précieux dans le monde professionnel, plutôt que par un engagement écologique quelconque.
Ma vie professionnelle m’a amené à New York et à Montréal, là aussi ça a été le vélo pour se déplacer, malgré la neige et le froid : il n’y pas de mauvais temps, seulement de mauvais équipements. Et on découvre tellement mieux une ville à vélo plutôt que coincé dans une voiture ou un métro : on ne subit plus le trajet, on le vit.
De retour sur Marseille en 2018, ça a été un choc de voir le retard de la ville : des trottoirs où les piétons ne peuvent pas marcher,  des infrastructures cyclables à base de peinture non sécurisantes… Bref, le simple fait de se déplacer à vélo ou à pied devient ici un geste militant. Si j’étais né à Marseille, j’aurais certainement fait très peu de vélo dans ma vie : la culture vélo ne vient que lorsque les infrastructures sont présentes.
En cherchant un atelier pour réparer mon vélo, j’ai découvert Vélos en Ville, une très bonne expérience où on se fait vite des amis. Venez, on organise des apéros tous les mois, c’est toujours un bon moment.


Ça peut paraître un peu évident pour nos lecteurs, mais pourquoi la pratique du vélo en ville est si importante dans notre société selon toi ?
Le temps est devenu la chose la plus rare dans notre société, ce véhicule nous permet d’en économiser un max en étant le mode le plus efficace en ville pour aller faire ses courses, travailler, ou rejoindre des amis, du vélo pliant au vélo cargo, capable de transporter une armoire normande.
Également, on ne peut plus ignorer la pollution de l’air avec les moteurs diesels, qui causerait au minimum 48 000 décès prématurés par an en France, un problème de santé publique énorme qui reste pourtant globalement ignoré comme à l’époque de l’essence au plomb et les années de luttes de Clair Patterson pour l’interdire. Il y aussi les problèmes de santé liés à la sédentarité, sans parler de la réduction du bruit en ville, qui joue sur notre santé mentale.
Se déplacer à vélo c’est une solution gagnante pour l’individu comme la société.


À Marseille tu es très présent sur les réseaux sociaux (@vumars) et sur l’application Vigilo. Pourquoi, selon toi, c’est important de donner cette visibilité aux vélos en ville ? Est-ce que c’est d’autant plus le cas à Marseille ?
Les rares pistes cyclables à Marseille sont fluides, ce qui peut donner l’impression à certains qu’il n’y a que 2 cyclistes en ville, cependant nous étions déjà plus de 15 000 en 2016 à choisir le vélo tous les jours dans cette ville, et le chiffre est en train d’exploser depuis la fin du confinement. Les réparateurs ou les boutiques sont surchargées, le chiffre promet de monter en flèche dans les mois qui viennent.
Je me suis mis au vélo en observant d’autres en faire, je considère que c’est à mon tour de donner en montrant les aspects positifs, je ne peux pas m’empêcher de prendre en photo une famille se déplaçant à vélo cargo, ou les négatifs, comme une énième piste sur trottoir alors que l’on sait depuis des années que c’est un enfer pour piétons et cyclistes.
 
canebière, vélos, marseille

Vigilo c’est une application libre de droit soutenue par la FUB,  que tu développes/soutiens/gères sur Marseille. Tu peux nous expliquer ce que c’est et pourquoi c’est important de l’utiliser ?
Je suis ingénieur logiciel de métier, je suis ravi de mettre mes compétences, avec d’autres contributeurs, sur une application nationale libre pour permettre aux décideurs locaux d’avoir des retours de terrain venant des citoyens, d’analyser et de transformer la ville, de manière à mieux gérer l’argent publique et donner le choix de se déplacer autrement qu’en voiture.
Lancé depuis un an, sur la métropole, nous avons récolté plus de 1300 observations mettant en lumière les points noirs des axes empruntés par les mobilités actives, pour utiliser la solution et voir les donnéesc'est par ici.

Au sein du Collectif Vélos en Ville tu fais parti de la commission communication, est ce que tu aurais des conseils pour les personnes qui aimeraient participer à une plus grande visibilité du vélo à Marseille ?
Si vous vous sentez photographe ou vidéaste dans l’âme, on serait ravi de faire de belles choses avec vous. Et également, on vous attend de pieds fermes aux apéros mensuels, qui ont toujours une thématique pour briser la glace et pour que tout le monde se sente à l’aise.

À très bientôt, à vélo !

Création d'une commission juridique

Durant la réunion du 24 juin, le Conseil d'Administration du Collectif Vélos en Ville a voté la création d'une huitième commission au sein de l'association : la Commission juridique. Discutée depuis pas mal de temps, cette commission juridique a vocation à protéger et soutenir les adhérent.e.s lors d'incidents qui peuvent se produire lors des déplacements à Marseille.

La mission et le rôle exact de la Commission juridique sont à délimiter mais parmi les propositions déjà lancées nous avons :

- rédaction de fiches sur les droits et obligations des cyclistes ;
- mise en place d'une permanence juridique ;
- conseil d'un.e ami.e policier.e bénévole;
- développer la relation de l'association avec la Préfecture de police et continuer les actions menées avec elle.

Si l'on vous a volé votre vélo, si vous avez expérimenté la " bienveillance " des conducteur.euse.s marseillais.es, si vous avez déposé une plainte liée à votre vie de cycliste, ou si vous êtes tout simplement intéressé.e  par ce genre de question et que vous voulez participer à la vie de la commission, ANNULE venez nous rencontrer le mercredi 22 juillet à 19h00 au Jardin du Pharo (à l'entrée) ANNULE. N'hésitez pas à contacter Sophia (référente de la commission) pour plus d'informations (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).

Pour ceux.lles qui ne pourraient pas venir, nous présenterons à la rentrée notre fonctionnement pour l'année à venir.

N'hésitez pas à nous communiquer vos mésaventures à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. pour nourrir notre réflexion !

Mais que s’est-il donc passé au Prado ?

1Vous êtes nombreux·ses à vous poser la question. Mais vous êtes aussi nombreux·ses à vous demander comment on en a pu arriver là ? Explications en images sur le sujet dont toute la France parle...

Au début, comme dit la genèse, il n’y avait rien. Comme d’habitude à Marseille. Ni Covid, ni piste cyclable.
 

Tout va bien

coronapiste, prado, marseille, véloPuis vint le covid, son confinement et son déconfinement. Nous vous avons expliqué dans cet article les tractations que votre association a dû faire pour obtenir des aménagements cyclables transitoires pour le déconfinement, des lettres envoyées à la métropole en passant par la tribune publiée dans les médias, ce qui se concluait par une prise de parole de la présidente de métropole Martine Vassal et du président du Collectif Vélos en Ville le 8 mai pour annoncer les nouvelles coronapistes cyclables.

coronapiste, prado, marseille, véloTout allait bien, au point que le 13 mai, le jour de la parution de ce premier article la piste cyclable du Prado commençait à être tracée.
 
 
Puis tout va mal

Mais cela était sans compter sur l’intervention des Comités d’Intérêt de Quartier de Marseille et d’un de leurs Communiqué de Presse intitulé « vous avez dit vélo ! »  du 12 mai faisant encore l’apologie de la voiture personnelle au XXIe siècle. Un torchon sans doute écrit par une seule personne qui ne représente pas du tout l’ensemble des CIQ, nombreux à nous le témoigner après notre réponse parue dans notre communiqué de presse en retour : « oui, oui on bien dit vélo ». C’était le 15 mai.

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Le 20 mai, la coronapiste cyclable du Prado était terminée, et les cyclistes commençait à l’utiliser.

Le 25 mai elle était démontée ! Et nous étions nombreux·ses ce jour-là à s’opposer à sa destruction comme vous pouvez le lire dans cet autre article sur la mobilisation, bien que la métropole ait usé de tous les stratagèmes pour faire le coup en douce, ni vu ni connu : parution d’un communiqué de presse un lundi soir à 20h00 pour une destruction prévue dans la nuit mais faite immédiatement.

Heureusement à vélo, on est rapide, et on est arrivé·e en même temps que les camions et les médias. Encore merci à ces derniers qui ont permis que les choses se passent bien. Nous avons été dispersés gentiment par la police vers minuit.

Mais comment justifie-t-on cette destruction après seulement cinq jours d’existence du côté de la métropole ? Évidemment, ce n’est pas facile d’expliquer quelque chose d’inexplicable ... ou plutôt d’inavouable. C’est là que le défilé de la presse et de la métropole commence.

Journal de 13h00 France 2

Le bal est ouvert par l’ouverture du journal de France 2 à 13h00, le 26 mai 2020 et le directeur général des services de la métropole (que l’on ne voit habituellement jamais).

coronapiste, prado, marseille, vélo6france2 prado Domnin Rauscher anxiogene
Explications : « On s'est rendu compte qu'il y avait beaucoup d'utilisation par des scooters et des véhicules motorisés »

Si, si, il a vraiment dit cela.

Logique : les scooters font n’importe quoi, alors on punit les cyclistes...

 « c’était très anxiogène»... Oui sans doute que l’on peut comprendre la peur éprouvée par les scooters et les automobilistes à la vue d’un cycliste...


Viennent à la rescousse des représentants d’une minorité marseillaise martyrisée : l’automobiliste
coronapiste, prado, marseille, vélocoronapiste, prado, marseille, vélo

Il faudra donc utiliser les pistes cyclables du Prado : problème il n’y en a pas ! Pas un seul panneau ! Sauf un qui dit que c’est interdit...
france2 prado lapiste

France Bleu et Martine Vassal
coronapiste, prado, marseille, vélo
Sur France bleu le 27 Mai, Martine Vassal déclare qu’elle aurait elle même essayé cette piste cyclable avec son vélo et l’aurait trouvée dangereuse !
Dommage qu’elle n’ait pas essayé les rues de Marseille : elle aurait peut être retiré les voitures à la place de retirer la piste cyclable.


M6 et Yves Moraine

Journal télé de M6 de 19h15 Yves Moraine, Maire du 4e secteur de Marseille, dit tout :  "Elle était dangereuse pour les deux roues motorisés »
 
coronapiste, prado, marseille, vélo
Si, si, il a vraiment dit cela.
Et bien on commence à mieux comprendre…

Journal de 20h00 de France 2

Au journal de 20h00 de France 2, Yannick Tondut, DGA à la mobilité et au transport s’en tient à la version officielle du communiqué de presse :
coronapiste, prado, marseille, vélo

Et pendant ce temps là, à Marseille...
france2 6juin camion
france6juin garer en vrac
france2 6juin canebiere
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Version officielle et version officieuse

On l’a vu, les véritables raisons n’ont pas vraiment été cachées par les protagonistes de l’affaire :
Cela dérangeait profondément les scooters et les autres engins motorisés.
En revanche, il a été nié totalement l’influence des CIQ.

Dans la version officielle, c’est à dire dans son communiqué de presse, la métropole indique deux raisons aussi farfelues que différentes :

Premièrement : La piste Cyclable n’a pas trouvé son public

Argument particulièrement intéressant, puisque la métropole qui avait commandé des comptages de vélos sur les coronapistes n’a pas attendu leur analyse qui sera faite quelques jours après, mais évidemment sans nous puisque les réunions de travail sur les coronapistes se sont arrêtées brusquement.

coronapiste, prado, marseille, véloMais c’était sans compter sur les comptages de notre association qui montrent une augmentation de la fréquentation des cyclistes sur cet axe, le 22 et 25 mai (date de la photo ci-contre et celle plus haut).

De plus, la fréquentation vélo a globalement augmentée en France à l’occasion du déconfinement comme le montrent les relevés de « Vélo et territoire » :

44 % de passages de vélos de plus qu’avant le confinement (moyenne hebdomadaire observée  entre  le  1er  janvier  et  le  17  mars) et même +87% à la fin mai.

C'était pourtant écrit dans La Provence du 22 mai en page 2.


Deuxièmement : La piste cyclable était dangereuse.

coronapiste, prado, marseille, véloÉvidemment pour affirmer une telle chose, il faudrait soit conduire un vélo soi-même, soit avoir échangé avec une association d’usagers de la bicyclette, ce qui ne s’est  évidemment pas produit.

Cette piste cyclable était beaucoup moins dangereuse que les rues marseillaises, mais au lieu de verbaliser les scooters, on a préféré démonter la piste, comme nos ami·e·s parisien·ne·s aiment à en rire :

https://twitter.com/RasLeScoot/status/1265266513692557312

 
Pourtant, si on est automobiliste ou scooteriste et qu’on veut  le rester, il y a tout intérêt à favoriser la pratique du vélo et donc les pistes cyclables, car chaque vélo est une voiture en moins dans la circulation et une place de stationnement en plus pour sa voiture.

Et pour celles et ceux que cela intéresse, vous pouvez pousser plus loin avec cette lecture sur le trafic induit.

Prado : Une association en action

Depuis plusieurs semaines, le Collectif Vélos en Ville préparait le déconfinement aux côtés de la Métropole et de RAMDAM pour faciliter les déplacements des cyclistes et accompagner le nécessaire développement du vélo à Marseille. Ce dialogue concerté a abouti sur des résultats très concrets dont vous avez pu lire les précédentes avancées dans un précédent article. Ces nouvelles coronapistes ont été installées sur des axes structurants préfigurant le plan vélo et ont envoyé un signal fort pour les cyclistes existant•es mais aussi pour celles et ceux souhaitant débuter.

prado, mobilisation, coronapiste, vélosQuelle n'a pas été la surprise d'apprendre lundi 25 mai par un communiqué de la Provence que la Métropole avait décidé unilatéralement de supprimer la piste du Prado avec des arguments plus que discutables. Ni une, ni deux, on sonne l'alerte, par SMS, puis réseaux sociaux, l'information circule dans le réseau de cyclistes et nous nous retrouvons à 21h un lundi soir sur le Prado à essayer de défendre les potelets qui sont systématiquement enlevés par les mêmes agents qui avaient fini de les mettre en place 5 jours plus tôt. Eux-aussi sont dans l'incompréhension. La quarantaine de cyclistes présents font ce qu'ils ou elles peuvent pour dissuader cette destruction. La présence de la presse, en particulier de la Provence et de France 2, a permis de donner de la visibilité à cette action. Vers minuit, convaincus qu'il était impossible de ne pas se mobiliser, un rendez-vous a été donné dès le lendemain pour faire les annonces aux médias.
 
Mardi à 14h30, un groupe plus conséquent de cyclistes du Collectif Vélos en Ville, auquel se sont joints de nombreux•ses cyclistes quotidiens et les représentants de Vélo Sapiens et de RAMDAM a proposé une déambulation pour témoigner de la difficulté de circuler sur les aménagements des îlots centraux, et l'importance de se doter d'une vraie piste cyclable. Davantage de cyclistes étaient présent•e•s pour témoigner de leur incompréhension, que plusieurs médias ont relayé à l'échelle locale et nationale. La police elle aussi était présente avec laquelle les représentant•e•s des associations ont eu un échange détendu et constructif.

Pour revoir l'action de ce mardi sur le journal de la Provence : https://www.youtube.com/embed/iyUbhWy6jUA

Le Collectif Vélos en Ville a alors décidé de convier les cyclistes marseillais•e•s à une déambulation le jeudi à 18h30 pour réclamer collectivement cette piste cyclable tout en respectant les consignes sanitaires de distanciation sociale en cette période d'épidémie. Au mot d'ordre « le Prad'aux vélos » diffusé sur les réseaux sociaux, plusieurs centaines de cyclistes de tout âge et de toute forme de vélo se sont retrouvé•e•s dans un esprit calme par cette belle fin d'après-midi.

CVV-RECLAMEPRADO5

Sans surprise, les représentants des forces de l'ordre étaient présents et ont rappelé les règles de l'état d'urgence sanitaire qui ont été répétées. Dès que le nombre de vélos a commencé à augmenter, tout ce petit monde s'est mis en mouvement pour déambuler sur le Prado et rejoindre Castellane en ralentissant le trafic de l'avenue. Si quelques automobilistes ont pu marquer de leur klaxon un peu d'irritation, la déambulation s'est faite dans le calme. Quelle n'a pas été notre surprise et notre confusion quand les camionnettes de police ont commencé à mettre leur sirène et à bloquer le trajet des cyclistes provoquant leur accumulation. En passant, certain•e•s des policiers ont fait usage de lacrymogène face à un cortège pacifique comportant des enfants et des personnes vulnérables. Dans la confusion la plus totale, des contrôles d'identités ont été réalisés avec la volonté de verbaliser. Les cyclistes présent•e•s ont cependant continué à déambuler dans le respect des règles sanitaires et du code de la route, s'arrêtant aux feux rouges, entre Castellane et le rond-point du Prado pendant plusieurs dizaines de minutes. Malheureusement, le comportement de certains véhicules motorisés ont provoqué quelques troubles : un conducteur de scooter agressif a conduit un cycliste à faire des heures injustifiées de garde à vue, de même qu'un autre cycliste au motif qu'il transportait ses outils et pour finir, un cycliste a vu son vélo littéralement écrasé par un bus impatient (n'hésitez pas à nous contacter si jamais vous aussi vous avez eu un souci).

Suite à ces événements et à l'initiative du regroupement métropolitain, nous nous sommes rendus à la Préfecture de Police le jeudi 4 juin pour avoir plus d'information. Accueillis avec cordialité, nous nous sommes vus confirmer le maintien des verbalisations pour non-respect de la distanciation sociale. Le commissaire en charge lors de la déambulation ayant considéré que nous constituions un « trouble à l'ordre public ». Réitérant notre demande de lever ces verbalisations, nous avons cependant pu échanger sur l'importance de protéger les cyclistes à Marseille contre la violence motorisée. Nous invitons les cyclistes verbalisé•e•s à se signaler au sein de l'association pour avoir une idée de la suite donnée à cette déambulation.
 
Si vous souhaitez vous renseigner sur la suite à donner à la réception d'une verbalisation après la déambulation, veuillez contacter l'association à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Nous réfléchissons à une démarche collective

Le lendemain, nous avons découvert avec sourire que ANV-COP21 et Extinction Rebellion avaient décidé de faire revivre au moins symboliquement cette piste. Par ce geste, ils et elles soulignent à quel point les enjeux autour des mobilités dépassent quelques cyclistes mais engagent des réflexions générales sur l'organisation de nos sociétés.
 

Où en sommes-nous ? Cette mobilisation autour de la disparition de la coronapiste du Prado est hautement symbolique. Symbolique de ces choix à géométries variables de la part de la Métropole de Mme Vassal qui semble avoir du mal à inscrire dans la durée la concertation avec les représentants de la société civile et ses engagements sur le vélo malgré des gestes encourageants. Symbolique aussi de l'engagement des cyclistes marseillaises et marseillais, prêt•e•s à venir revendiquer pour un changement réel dans les infrastructures. Depuis la fin du confinement, l'explosion de la pratique du vélo est loin d'être une illusion : encouragée par une politique nationale, nous devenons plus nombreux•ses convaincu•e•s de la pertinence du vélo pour se déplacer en ville. Des témoignages de marseillais•ses incité•e•s à débuter ou reprendre le vélo pour eux et leur famille montrent l'importance de ces nouvelles pistes comme signal des évolutions en cours.

Nous espérons ne plus avoir à appeler à se mobiliser contre la disparition d'aménagement cyclable mais au contraire organiser dans les prochains temps des moments festifs pour accompagner l'arrivée de nouvelles pistes. Avec l'été qui arrive, quel meilleur moment pour faire du vélo ?

Campagne de comptage de vélos 2020

comptage, cyclistes, marseillesTu as du temps en ce moment et une passion pour regarder mathématiquement les cyclistes passé.e.s ? Ça tombe bien on est à la recherche de bénévoles pour recenser le nombre de vélos qui circulent sur certains axes.
 
Pourquoi compter les vélos ? Comme chaque année, le Collectif Vélos en Ville se substitue aux pouvoirs publics pour recenser les cyclistes qui traversent Marseille. Le nombre, le type de vélo, le genre (masculin / féminin) et les axes les plus utilisés nous permettent de dresser des constats, et de pouvoir montrer, par exemple, que le nombre de cyclistes augmente et qu'il y a une demande d'aménagement croissante.
 
Comment les compter ? Si tu es intéressé.e pour nous donner un coup de main, tu peux contacter Philippe Buffard à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., t'inscrire sur le calendrier des comptages juste là. Quand tu auras choisis l'endroit et l'horaire, ainsi que ton binôme, tu peux télécharger les fiches de comptage correspondante : 
 
Pour toutes questions n'hésites pas à nous contacter !

Communiqué de presse : Action protestation à vélo contre la suppression des Corona Pistes sur le Prado 1

Action protestation à vélo contre la suppression des Corona Pistes sur le Prado 1


Rond Point du Prado jeudi 28 mai 18:30


L’installation des Corona Pistes la semaine dernière démontrait que la Métropole Aix Marseille est capable d’agir avec vitesse et compétence quand elle s’en donne les moyens. La création de 9 km de pistes cyclables sur la chaussée des grands axes de circulation anticipait le plan vélo revendiqué et obtenu par les associations cyclistes. Une évolution nécessaire et salutaire pour notre Métropole qui manque terriblement d'alternatives crédibles à la voiture avec toutes les conséquences néfastes associées : pollution, bruit, bouchons, incivilités ...

La suppression unilatérale et incompréhensible de la piste cyclable du Prado 1 suscite l’indignation des cyclistes privés d'un aménagement assurant leur sécurité et leur confort. Au-delà, ce sont tous les Marseillais•e•s résolus à ne plus subir bruit, pollution et encombrement liés à la politique de la bagnole, héritage des dernières décennies, qui sont choqués par ce type d'action. Les modes actifs, et en particulier le vélo, apaisent la ville, réduisent la pollution, encouragent les gens à bouger pour le bien de leur santé et rendent aux villes leur rôle d’espace partagé.

Alors que la Métropole a travaillé avec les associations de cyclistes pour la conception de ces aménagements provisoires, elle a acté seule leur suppression, au nom d'une prétendue sécurité des cyclistes. Sans argument valable, sans chiffre, sans même se donner la peine de faire semblant d'échanger, cette volte-face pose la question de la démocratie et du dialogue avec la société civile. Dire que Mme la Présidente de la métropole, candidate à la mairie de Marseille, faisait des déclarations en faveur du vélo. Cela nous semble déjà loin...

Le Collectif Vélos en Ville, Vélo Sapiens, Ramdam et d’autres associations soucieuses de l’avenir de leur ville appellent donc à une action de protestation mobile à vélo. À défaut de piste cyclable, nous vous invitons à venir circuler autour du Rond Point du Prado jeudi 28 mai 18:30 tout en respectant la distanciation réglementaire. Dans le doute : occupez la même place qu'une voiture dans un embouteillage.
 
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Confinés mais pas chômés : les coronapistes arrivent (peut être)

coonapiste, vélos, marseille, ville, temporairesGenèse
Mars 2020, alors que la pandémie se propage sur toute la planète, (non ce n’est pas le générique d’un film de star wars) quelques villes à travers le monde comme Berlin, Oakland ou Bogata prennent conscience de l’importance des distanciations physiques lors des déplacements inévitables. Elles créent en une nuit, des dizaines de kilomètres d’aménagements cyclables dit temporaires, tactiques, ou encore transitoires que certains appellent les coronapistes.

14 avril 2020, le CEREMA, une agence d’expertise de l’état publie sur son site internet un recueil de ce qui a déjà été fait à l’étranger et de ce qui peut être fait sur le territoire français. Il s’ensuivra également un webinaire.

Passage à l’action et médiatisation

Le même jour le Collectif Vélos en Ville commence à plancher sur des mesures concrètes qu’ils pourraient proposer à Aix Marseille Provence Métropole. Une semaine après, une lettre été envoyé à madame la présidente de la métropole et monsieur le maire de la ville de Marseille, contenant nos propositions de mesures pour permettre le respect des distanciations physiques pendant et après le confinement et la circulation des piétons et des cyclistes dans notre ville.

Ce courrier n’ayant pas suscité un rapide retour de la part de la métropole, le Collectif Vélos en Ville a publié une tribune au travers d’un communiqué de presse diffusé une semaine seulement après sa lettre, soit le 30 avril. Vous pouvez retrouver ce communiqué de presse ici. Il explique en substance, qu’à Marseille plus qu’ailleurs nous nous devons d’agir, puisqu’il n’existe pas d’autres villes en France ou le respect des distanciations physiques va être rendu à ce point difficile. Ville la plus embouteillée de France, Marseille ne vas pas pouvoir accueillir dans ses transports en commun la même quantité d’usager qu’en tant normal. Une seule solution s’offre alors à elle : la marche à pied et le vélo. Mais à cause d’un aménagement de l’espace public désastreux ou les trottoirs n’existent quasiment plus et les pistes cyclables n’ont quasiment jamais existé. Il va falloir prendre des mesures d’urgence pour re-permettre ses mobilités.

Conséquences

Le lendemain, la métropole d’Aix Marseille Provence publiait, hasard du calendrier, son propre communiqué de presse. Dans celui-ci figurait un recueil assez générique de mesures que pourrait prendre n’importe quelle ville, une sorte de copier – coller du recueil du CEREMA publié trois semaines plus tôt.

Communiqué de presse de l’association contre communiqué de presse de la métropole, les médias s’en mêlent et une avalanche d’articles de presse déferlent (que vous pouvez retrouver dans notre revue de presse).

Et enfin donc, une semaine après notre communiqué de presse, la métropole nous invite à une réunion de présentation des mesures envisagées, le 7 mai.

Introduite comme faisant suite à notre premier courrier à madame la présidente, cette réunion reprend non seulement des éléments rhétoriques de notre tribune mais également bon nombre des mesures et notamment des rues à aménager que nous avions proposés. Coïncidence ou non, on peut au moins se dire qu’association d’usagers et pouvoir public se retrouvent d’accord à minima sur les axes de voiries prioritaires.

Résultats

Au titre des victoires donc, nous avons, en premier lieu 9 km d’aménagements:

    • Le boulevard Charles Livon, avec dans un premier temps, suppression du stationnement automobile sur trottoirs (ce qui est illégal, par ailleurs).
    • Aménagement d’une piste cyclable bidirectionnelle sur la Canebière, en lieu et place de celle que nous avons peinte nous-mêmes, le 16 septembre 2016 et qui se retrouvent en première de couverture du cahier de nos recommandations, et que vous pouvez retrouver di-dessous.
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    • Aménagement sur le Prado 1 , de pistes cyclable bilatérales (unidirectionnelle de chaque côté) entre la voie de bus et les mes voies de circulation générale ce qui impliquent une réduction de la largeur des autres voies : à la bonne heure ça roulera peut-être moins vite !
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    • La rue d’Aix : déjà programmé en même temps que le cours Belsunce et la Canebière, on va donc finalement rattrapé encore le temps perdu.
    • Boulevard Baille qui sera peut-être aménagé ou non au bon vouloir de la RTM
    • Boulevard des Dames : déjà programmé par euro-méditerranéen et sur lequel nous avons déjà planché

Dans un deuxième temps ce sera l’aménagement de  :

    • Boulevard de la Liberté
    • Rue de la Grande Armée
    • Cours Pierre Puget
    • Rue Paradis
    • Prado 2

Et dans un troisième temps :

    • Boulevard Rabatau
    • Boulevard Gaston Ramon et Boulevard de la Pugette
    • Boulevard Romain Rolland
    • Boulevard Shloesing
    • Avenue de Hambourg
    • Rue Saint-Savournin et National sud (déjà programmé pour le dernier)

Et enfin, normalement du stationnement vélo.
     
Défaites (temporaires)

Au titre des défaites, ou mesures non obtenues :

    • L’utilisation des plateformes de tramway, comme celle de la rue de Rome : c’est toujours difficile d’expliquer à un cycliste, qu’il n’a pas le droit de rouler sur la rue de Rome alors que les voitures ont le droit de rouler, elles, sur les rails de tramway du boulevard Chave
     
    • L’utilisation des voies de bus, qui sont pourtant ouvertes aux vélos dans les autres villes, mais qui à Marseille, semblent impossibles à ouvrir même en temps de covid. Vous pouvez trouver la grande histoire de voies de bus non-ouvertes aux vélos ici
     
    • Tous les aménagements dans la partie nord de la Ville, du boulevard du littoral, au chemin de St Antoine à St Joseph en passant par la D5A et la D4
     
    • La limitation de vitesse à 30 km/heure qui restait pourtant la plus simple à mettre en œuvre et de la compétence de la ville de Marseille
     
    • Le respect des aménagements cyclables et des trottoirs, là aussi un compétence de la Ville de Marseille avec sa police municipale

De la ville de Marseille d’ailleurs, on attend toujours des nouvelles…

Marseille petite joueuse ?

Avec un démarrage des travaux le 11 mai, date du déconfinement, on ne peut pas dire que la métropole soit donc particulièrement en avance pour faire face à la pandémie et à la prévention d’une deuxième vague de contagion, au moment même où de nouveaux foyers de la pandémie ressurgissent.

Néanmoins la première piste cyclable sort de terre ce mardi 12 mai 2020 sur le Prado 1, un lieu ô combien symbolique. Pour rappel, tant que les panneaux ne sont pas posés on a pas le droit de rouler dessus et c’est évidemment déconseillé puisque les bornes ne sont pas en place.
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Nous avons donc 9 km qui devrait rapidement (un rapide local) être mis en place à l’image de cette piste cyclable du Prado, puis ensuite une quinzaine d’autres kilomètres.

24 km c’est bien ou pas ? A cette question on peut répondre de plusieurs façons :

Soit on se réfère à ce que peuvent faire d’autres villes et dans ce cas nous pouvons comparer nos 24 km de coronapistes au 50 km de la ville de Paris, cette bourgade de province qui est tout de même 2,5 fois plus petites que Marseille. Nous avons donc un rapport de 1 à 5 entre les parisiens et les marseillais… Si c’était du foot, on aurait crié au scandale.

Soit on peut se référer à l’existant, c’est à dire par rapport à ce qui existent déjà. Évidemment comme tout reste à faire à Marseille qui possèdent 50-70 km de soit disant aménagements cyclables, le chiffre de 24 km représente une explosion de 34 – 48 %. OMG !

Mais bon tout ceci reste des promesses.

Et tout cela pourquoi ?
meme, pistes cyclables temporaires, marseilleIl aura donc fallu quelques morts de plus à Marseille, à cause d’une pandémie, pour obtenir enfin une avancée en terme d’aménagements cyclables. Quelques morts de plus ?  Ce triste bilan n’est effectivement pas terminé, loin de là, mais si on s’en tient aux statistiques nationales, on peut donc s’attendre à quelques centaines de morts à Marseille imputables au covid-19. Alors que chaque année la pollution atmosphérique, que l’on doit en grande partie aux automobiles, nous inflige 2 500 morts dans notre ville. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter.

A moins que ces coronapistes ne soient que le début d’une véritable vélorution.

Propositions d'aménagements cyclable temporaires

Cet article contient la lettre suivi du cahier de recommandations adressés à Madame La présidente de la Métropole, Martine Vassal, le 21 avril 2020.
 
 
Madame la Présidente de la métropole,


À la demande d'Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, le Club des villes et territoires cyclables dont votre collectivité est membre est chargé de recueillir toutes manifestations d’intérêt et initiatives des collectivités volontaires pouvant rapidement être expérimentées en matière d’aménagements cyclables temporaires, en coordination avec les services de l’Etat et les acteurs associatifs en faveur du vélo.
Favorisant la distanciation sociale, adapté aux trajets de courte ou moyenne distance, tolérés dans le cadre du confinement et probablement du déconfinement, le vélo mais aussi la marche à pied apparaissent en effet comme une solution de déplacement cohérente, en plus d’être écologique et peu coûteuse. Le vélo et la marche à pied seront d’autant plus un moyen de transport adéquat dans une période où l’appréhension de prendre les transports en commun risque de perdurer bien au-delà du déconfinement.  
Partout dans le monde, des solutions rapides, faciles à mettre en œuvre et réversibles ont émergé pour favoriser les déplacements à vélo dans cette période de confinement généralisée. Quelques villes et métropoles en France, dont la vôtre ont déjà manifesté leur intérêt à suivre cette dynamique particulièrement intéressante pour les mobilités actives, associée aux aménagements dits « tactiques » et autres mesures incitatives.
A Marseille, plus qu’ailleurs la faible place laissée au vélo et à la marche à pied avec de rares  aménagements cyclables et des trottoirs envahis par les automobiles, va réellement poser un problème pour le respect de la distanciation physique lors du déconfinement. Il apparaît donc urgent que vos services mettent en place des solutions concrètes dès aujourd’hui.
Ainsi, le Collectif Vélos en Ville s'est appuyé sur ses différentes commissions, « Atelier », « écomobilité » et Aménagements cyclables pour recenser les aménagements et services qu'elle vous propose à la réalisation, au plus vite, de manière temporaire voire, selon les cas, de manière pérenne.

Thomas Chaussade
Président du Collectif Vélos en Ville


___

Proposition A
Constituer rapidement une alternative cyclable sur les grands itinéraires desservant Marseille (et ses hôpitaux) : préfigurer ainsi les grands axes du Plan Vélo métropolitain (cf. carte) en transformant en piste cyclable bidirectionnelle une des voies de circulation automobile.

Proposition AAxe 1 : de L'Estaque à Arenc, et bd Ch. Livon
Axe 2 : bd Barral, Ganay, J Bouin, R Rolland, St-Loup, St-Marcel, Barasse
Axe 3 : bd Dames, Cantini, Schloesing, Aubert, Viton, La Gaye, Desautel, ainsi que les av. Prado 1
Axe 4 : bd Dramard, Bosphore, St-Antoine à St-Joseph, Dorgelès, St-Joseph à Ste-Marthe, A de la Forge, Ansaldi, Raimu, et ch. Ste-Marthe, bd Burel, Guigou, av. Chutes Lavie, C Pelletan, bd Voltaire, pl Marseillaises
Axe 5 : Av Croix-Rouge, de la Rose, rues de Roubaix et A Daudet, av de St-Just, des Chartreux, pl. Brossolette, bd Duparc, Sakakini, J Moulin, Rabatau, allées Prado 2
Axe 6 : rues St-Pierre (ext.), Monte-Cristo, cours F. Roosevelt, Canebière et Dugommier
Axe 7 : bd Gèze, av Arnavon et Mérimée
Axe 8 : bd Barnier, Roussin, Sardou, Pradel, ch de St-Louis au Rove,de la Madrague-Ville
(Nota : sur les axes 3 et 8, les emprises correspondantes préfigurent celles du chantier de prolongement du tramway T3) 
(En gras, les voies prioritaires)

proposition A bis

Proposition B
Compléter ou prioriser ce maillage de/vers les hôpitaux et sur les boulevards :

A 2x2 voies, en affectant aux vélos une voie par sens de circulation :
    • Boulevard Baille
    • Avenue de Bonneveine
    • Avenue de Hambourg
    • Boulevard des Dames
    • Boulevard Schloesing
    • Boulevard de Dunkerque
    • Boulevard Dugommier
    • Boulevard Rabatau (entre Rue R. Teisseire et Bd Schloesing)
    • Boulevard du Capitaine Gèze
    • Les départementales D5A et D4
    • Chemin de St Antoine à St Joseph
    • Avenue Millie Matthys, Rellys, des Malloniers    
Proposition B
A 2X1 voie, en réduisant la largeur des voies :
    • Boulevard de la Libération
    • Boulevard Romain Rolland
    • Avenue Jules Cantini
    • Rue Paradis
    • Boulevard Voltaire
    • Avenue du 24 avril 1915 – Avenue de Saint Julien

 
Proposition C
Modifier le plan de circulation des rues à sens unique large pour y inclure une piste cyclable bidirectionnelle :
    • La Canebière du Bd Dugommier aux réformés
    • Boulevard de la Liberté
    • Boulevard National (sud)
    • Rue de la Grande Armée – Square Stalingrad
    • Avenue Robert Schuman
    • Avenue Roger Salengro
    • Boulevard Casanova
    • Boulevard de la Maison Blanche
     
proposition C

Proposition D
Autorisation temporaire pour les cyclistes de pouvoir emprunter la plateforme de tramway :

    • Rue de Rome dans les deux directions du Bd Paul peytral vers La Canebière et dans le sens Place Castellane et Boulevard Paul Peytral.
    • Sur le boulevard Chave, entre la Gare de La Blancarde et la Place Jean Jaurès
    • Sur le Boulevard Longchamp, du Palais Longchamp à Cours Joseph Thierry
porposition D
https://wiklou.org/wiki/Plateforme_de_tramway_(TCSP)

Autorisation temporaire pour les cyclistes de pouvoir emprunter les voies de bus  :
    • Boulevard Baille
    • Avenue de la Corse et boulevard de la Corderie
    • Avenue de Lattre de Tassigny
    • tracé du BHNS B2 (rue de Lyon, avenue de la Viste, avenue de St-Antoine …)
    • Cours Jean Ballard
    • Avenue Camille Pelletan

Proposition E
Lorsque cela est facilement réalisable et pertinent, par exemple dans le centre ville et les noyaux villageois, il est possible créer des zones de rencontres temporaires, ou bien d’élargir le périmètre de certaines zones existantes. Cela permet de faciliter le respect des distanciations physiques mais aussi d’améliorer les conditions de circulation des cyclistes et des piétons qui peuvent alors se déplacer en toute légitimité sur toute la largeur de la chaussée. Ces nouvelles zones de rencontres, tout comme les anciennes doivent faire l’objet d’une communication renforcée sur les règles qui les régissent : priorité aux piétons, aux cyclistes, vite limitée, double-sens cyclable, comme nous l’appelons de nos vœux depuis 2010.
Étant donné la réouverture des établissements scolaires fixée au 11 mai et l’affluence que ceux-ci génèrent aux heures d’ouvertures et de fermetures, il apparaît également capital que la circulation des véhicules motorisés soit neutralisée à leur abords, comme c’est déjà le cas dans plusieurs villes françaises hors confinement.
De la même manière des stationnements automobiles peuvent être neutralisés lorsque ceux-ci empêchent la libre circulation des piétons dans des zones d’affluences comme à l’approche de certains magasins d’alimentaire.
 
 
Proposition F
Les aménagements tactiques doivent être simples, peu coûteux et facilement réalisables si l’on veut atteindre rapidement le but qui est le nôtre durant cette période de confinement et de post-confinement.
Les aménagements physiques même si ceux-ci peuvent être simples, nécessitent des interventions humaines relativement chronophages pour leurs mise en place et le maintien physique du dispositif.
De plus, il ne faut perdre de vue que le principal frein à l’utilisation du vélo comme mode déplacement tient au ressenti des usagers et au sentiment de sécurité globale, que l’on soit sur un aménagement cyclable ou non.
Ainsi, il apparaît que la prise d’un arrêté par le maire de la ville pour limiter la vitesse des engins motorisés à 30 km/h, reste la mesure la plus efficiente parmi toutes pour favoriser la pratique du vélo mais aussi de la marche à pied.
La métropole de Aix Marseille Provence pourrait être la première à mettre en place un tel dispositif durant cette période de confinement et de post-confinement.
 

Proposition G
Dans la même veine et si notre but est de favoriser les distanciations physiques des individus,  il  apparaît d’autant plus nécessaire de sanctuariser les espaces réservées aux mobilités actives que sont les aménagements cyclables  et les trottoirs. N’oublions pas qu’à Marseille près de  50 % des déplacements se font à pied et que 75 % des déplacements effectués en voiture font moins de 5 km (et un tiers font moins de 1km).
Ainsi la verbalisation des stationnements dangereux sur trottoirs et aménagements cyclables, passibles d’une contravention de 4eme classe pour stationnement très gênants doivent être renforcés car ils sont triplement dangereux (pollution, accident de la route et contamination virale).
 

Proposition I
Notre association œuvre déjà au quotidien pour offrir les moyens d’une mobilité alternative  aux marseillais et aux marseillaises en difficulté financière grâce à son atelier solidaire et participatif de réparation de vélo.
Si nous voulons décongestionner les transports en commun pour permettre une distanciation physique à l’intérieur des tramway, bus et métro sans que les citoyens ne se reportent sur le covoiturage ou l’autosolisme nous devons renforcer le report de ces personnes en difficulté vers le vélo.
Le réseau de L’Heureux Cyclage puis la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) dont notre association est adhérente, ont déjà proposé au gouvernement la possibilité d’émettre un chèque vélo, à l’instar du chèque énergie, tout d’abord dans le cadre de du Plan d’Action des Mobilités Actives (PAMA) puis de la LOM.
La mise en place d’un chèque vélo au niveau métropolitain permettrait l’accompagnement à l’acquisition, la remise en état ou l’achat des équipements nécessaires pour les déplacements  domicile-travail, domicile-établissement scolaire ou les déplacements pour les achats de première nécessité.
Le montant de ce chèque vélo pourrait varier selon la nature des frais engagés. D’un montant de base qui pourrait s’élever au prix de l’adhésion dans un des ateliers participatifs et solidaires, il pourrait également comprendre les achats de premières nécessités pour son transport tels que les consommables de vélo (chambre à air, pneus, câble, patins), la réparation par un artisan professionnel de la réparation vélo et aller jusqu’à l’aide à l’achat de vélos, de vélos à assistance électrique et de vélo-cargos (pour les déplacements pro et d’enfant) neuf ou d’occasion.

Blancarde : la maire du 4/5 et la métropole violent encore une fois la loi.

blancarde1Oui vous avez bien entendu. En 2020 et malgré sept procès au tribunal administratif (tous gagnés par votre association) pour non-respect de l’article L228-2 du code de l’environnement, la métropole et la mairie de secteur tente de battre leur propre record mondial pour violation de cette loi. Mais attention, cette fois-ci ce sera avec panache ! En mettant la barre haute à l’absurdité ! Décodage.

Le Collectif Vélos en Ville a poursuivi, à regret, plusieurs fois, l’ancienne communauté urbaine MPM puis la métropole pour non-respect de la LAURE, dont vous avez un descriptif ici. Cela a donné lieu, dans le passé, a plusieurs condamnations systématiques, comme vous pouvez le lire ici par exemple.

Le problème est que, dans ce cas de figure, le Collectif Vélos en Ville doit attaquer la métropole au tribunal administratif pour refus de faire un aménagement cyclable. Mais bien souvent et c’est là que l’on mesure l’absurdité de la chose, ce n’est pas la volonté initiale de la métropole d’enfreindre cette loi mais bien celle de la mairie, le plus souvent celle de secteur.

Le Collectif Vélos en Ville, au fait des pratiques officieuses de la ville vis-à-vis de la métropole, avait donc anticipé les travaux de l’avenue de la Blancarde grâce au travail des bénévoles de l’association qui scrute les travaux à venir ou en cours. Tout comme il l’avait fait récemment dans le même secteur pour la rue (in)Curie.

L’association était donc intervenue deux fois en 2018 auprès de la métropole pour s’assurer qu’une piste cyclable serait bien aménagée sur le boulevard de la Blancarde et que (entre autre) l’article L228-2 du code de l’environnement serait respecté. Il avait alors eu confirmation de la métropole (au bout de la deuxième lettre avec A/R), le 23 novembre 2018 par courrier du directeur de la voirie.

A priori donc, il n’y avait plus de raison de s’inquiéter.
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Puis le 6 février 2020, alerte des riverains et des bénévoles de l’association : par des ouï-dire, on aurait compris que la mairie de secteur serait intervenue pour faire supprimer la piste cyclable prévue par la métropole afin d’aménager quatre places de parking automobiles quitte à mettre en danger la vie des cyclistes sur un axe très fréquenté. Chapeau l’artiste !

Pire encore, ils aménagent des places de parking automobiles là où ils n’y en avaient pas avant ! Marseille, Champion du monde !

Pire encore, le boulevard de la Blancarde, constitue un tronçon de la ligne 6 – Est du plan vélo voté par cette même métropole ! Marseille, à jamais les derniers !

Pire encore, le projet de Plan de Déplacement Urbain (PDU) approuvé en décembre 2019 rappelle que « la continuité des aménagements ainsi que le traitement des points durs seront la priorité pour les rendre structurants ».

Pire encore, il y a également violation de la loi du 11 février 2005 sur l’accessibilité des personnes à mobilité réduite puisque ces places de stationnements automobile engendre des trottoirs minuscules de 1m alors qu’ils doivent faire au minimum 1,40 mètre libre de mobilier ou de tout autre obstacle éventuel. Quel panache !
 
àjamais les derniers
 
Encore une fois donc, nous sommes dans une situation où la métropole a prévue initialement de respecter la loi, en aménageant la voirie avec des aménagements cyclables et où la mairie de secteur intervient - alors qu’elle n’en a pas la compétence - pour faire aménager des places de parking automobile à la place. Encore une fois, un bel exemple de clientélisme à la marseillaise.
 
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Et c’est là que vous allez nous dire : « oui mais si la mairie n’a pas le droit d’intervenir, comment se fait-il que la métropole accepte ? » Il faut savoir que la métropole a en effet la compétence de l’aménagement de la voirie, que la ville de Marseille n’a donc pas, mais qu’il a été passé un accord tacite au moment de la constitution de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole où les maires des communes, y compris les maires de secteurs resteraient toujours décisionnaires de ce qu’ils se passent sur leur territoire, pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur pour ces maires, c’est de ne pas pouvoir être attaquer directement pour non-respect de la loi. Le pire c’est pour nous.

C’est pour cela que votre association a organisé une action de rue, le jeudi 13 février à 18h00 au boulevard de la Blancarde, relayée par les médias locaux afin de dénoncer cet état de fait, en demandant à la mairie de secteur de faire cesser ces travaux illégaux. Chose que la mairie de secteur n’a pas fait. C’est d’ailleurs le silence radio de leur part depuis cette dénonciation.

blancarde6Ce jeudi 13 février c’est également le jour, où votre association a déposé un recours gracieux auprès la métropole pour non-respect de l’article  L. 228-2 du code de l’environnement et de la loi n°2005-102 du 11 février 2005 et de son arrêté d’application  du 15 janvier 2007, alinéa n°3.

À partir de cette date, la métropole a deux mois pour répondre. Se présentent alors trois possibilités :
- soit elle prend acte du non-respect des lois et arrêtent les travaux, pour les faire modifier ;
- soit-elle ne répond pas, ce qui constitue un refus implicite ;
- soit elle refuse (explicitement) de prendre acte, et s’ensuit un recours au tribunal administratif par votre association pour refus du respect des lois ;


Et pendant ce temps-là l'opération « suppression progressive des piétons et vélos » continue sur le boulevard de la Blancarde et ce sont nos impôts qui payent le clientélisme de la mairie de secteur et ses nouvelles places de parking automobile illégales.
 

Les résultats du baromètre des villes cyclables 2019

Screenshot 2020-02-10 Parlons-Vlo Palmars3La grosse tache rouge…
 
Une mobilisation sans précédent

Ce jeudi 6 février 2020 se tenait la cérémonie de remise des prix de l’édition 2019 baromètre des villes cyclables et notre association était, une fois de plus comme depuis 20 ans, présente à cet événement de la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette).

Ce baromètre est avant tout une impressionnante mobilisation, pleine de sens, des citoyens qui s’intéressent au vélo, en font, le soutiennent et veulent en faire un sujet de débat et de revendication, et ce, sur tout le territoire national. En effet, avec 185 000 réponses en quelques semaines, l’édition 2019 enregistre une progression de plus de 63% par rapport à l’édition précédente en 2017 et s’arroge au passage le record absolu en Europe (au moins) pour un questionnaire vélo.

Autre constat, celui d’une couverture territoriale plus large pour cette édition 2019, puisque les données de cyclabilité de 768 villes de France sont disponibles (soit 445 de plus qu’en 2017)
 
Screenshot 2020-02-10 Parlons-Vlo PalmarsUne situation locale dans le rouge

Ce jeudi donc, les résultats du baromètre ont été présentés à la cérémonie d’ouverture du congrès. Le résultat est encore une fois de plus sans appel.

Marseille dernière des 11 plus grandes villes françaises, mais également dernières des 42 plus grandes villes de France.

Par contre, bonne nouvelle, nous ne sommes plus les derniers du classement puisque de nouvelles villes françaises ont fait cette année leur entrée dans le baromètre. Nous nous retrouvons donc 109ieme des 111 plus grandes villes de France derrière Béziers et Aubervilliers et 761eme des 768 villes du baromètre.

On peut vraiment être fier de nous !
La note globale, elle, stagne à 1,96.

Les plus grands écarts de notes avec les autres villes françaises sont attribuées aux questions :
« Les conflits entre les cyclistes et les piétons sont rares ?»
« Les rues à sens uniques sont ouvertes à double-sens pour les vélos ?»
« Je peux circuler en vélo en sécurité dans les rues résidentielles ?»
 Démontrant encore une fois de la gestion calamiteuse de l’espace public et du non-partage de la voirie dont notre ville fait preuve.

Les pires notes ont été attribuées aux questions relatives à la sécurité des enfants et des personnes âgées, des efforts fait lors de travaux, du stationnement de voitures sur les aménagements cyclables ou encore de l’existence d’itinéraire cyclable rapide et direct. LOL !

Enfin, la question ayant la note qui s’est le plus dégradée dans le classement est « À vélo, je trouve que le trafic motorisé (volume et vitesse) n’est pas gênant ?» : la colère des Marseillais.e.s grondent…
 
 
à jamais les derniers, marseille, véloA jamais les derniers ?

Mais la première véritable bonne nouvelle, c’est qu’à la question  "Dans ma ville, depuis 2 ans, la situation des cyclistes s'est : fortement dégradée, dégradée, stabilisée, un peu améliorée, fortement améliorée, Marseille progresse de 0,2 point.

Les répondants Marseillais ont en effet répondu pour 40 % d’entre eux que la situation s’était un peu amélioré depuis deux ans. 0,2 point ce n’est pas beaucoup mais tout de même encourageant et sans doute le résultat d’un effet « piste cyclable de la Corniche » qui devrait inspirer les candidats à la mairie de Marseille. C’est en effet, une progression (pour cette question) supérieure à celle de Nice, Montpellier, Bordeaux ou Toulouse qui resteront tout de même devant nous pendant encore longtemps.

Mais il y a aussi une autre bonne nouvelle : « le patient est en état critique mais nous sommes désormais de plus en plus nombreux à son chevet ».
 
IMG 20200206 215642Pour commencer, le Collectif Vélos en Ville était plus nombreux qu’à l’accoutumée pour ce congrès et cette cérémonie, témoin d’une montée en charge des personnes les plus impliquées dans notre association. Deuxièmement et fort du réseau que le Collectif Vélos en Ville a su tisser avec le reste du territoire français, nous avons le soutien de différents acteurs nationaux que ce soit la FUB, les services de l’état ou encore des techniciens comme ceux de la ville de Lyon et Paris ou encore d’élus, comme l’adjoint au maire de Strasbourg, en charge des mobilités alternatives,  Jean-Baptiste Gernet, ci-contre avec nous : le premier et le dernier de la classe, solidaires entre eux.
 
Mais sans doute que, lors de ce congres,  le signe le plus révélateur d’une amélioration de la situation aura été la présence, pour la première fois de l’histoire d’une délégation de technicien.ne.s de la métropole d’Aix-Marseille Provence, au nombre de trois.

Préparons-nous, dans deux mois tout pourrait changer !

Venez en jugez par vous-mêmes lors de notre grand oral des élus !
 
 
 

Manifeste pour le vélo à Marseille

Quels engagements pour le vélo ?

Sollicitation des candidats aux élections municipales à Marseille

Le vélo est à la fois le moyen de déplacement le plus rapide en ville, bon pour la santé, pour les finances publiques, pour l’environnement et pour la qualité de vie. Il offre des alternatives positives et réalistes aux nombreux défis amenés par la densification des villes, la fin du tout-voiture et les impératifs environnementaux.

Sa place croissante en France et en Europe s’appuie sur des politiques publiques ambitieuses. Sa croissance timide à Marseille doit être accompagnée par l’engagement des élus. À l’orée des élections municipales de 2020, le Collectif Vélos en Ville et Vélo Sapiens souhaitent interroger les listes électorales sur leur projet pour le vélo à Marseille pendant leur potentiel mandat.

Les solutions pour permettre le développement du vélo comme moyen de transport sont connues. Le Collectif Vélos en Ville, qui œuvre depuis plus de vingt ans en tant qu’association pour la promotion du vélo à Marseille aux côtés de Vélo Sapiens, du Rassemblement d’associations pour les modes de déplacements alternatifs dans la métropole (RAMDAM) et la Fédération nationale des Usagers de la Bicyclette (FUB), souhaite attirer l’attention sur six points prioritaires, en rappelant que le développement du vélo n'est possible qu’en accompagnant la réduction de l’usage de la voiture individuelle en ville.
  1. Assurer la réalisation d’un  Plan Vélo ambitieux pour la métropole qui ne revoit pas à la baisse les objectifs nationaux
  2. Accompagner le développement d’une culture vélo qui passe par une sensibilisation de tou·te·s au partage de l’espace public
  3. Développer des infrastructures en favorisant systématiquement les moyens de transport les plus vertueux
  4. Mener une réflexion cohérente sur les mobilités à l’échelle de la ville dans le respect de la justice sociale
  5. Réduire activement la place de la voiture individuelle sur l'ensemble de la ville et pas uniquement dans le centre-ville
  6. Instaurer une réelle concertation et participation des citoyen·ne·s pour prendre en compte leurs expériences d’usager·ère·s

Encore raté #décénnal

cours lieutaud2020
Le clou du spectacle
 
La série « encore raté #XXX » a connu de nombreux épisodes. Pour refermer la décennie passée, nous vous révélons LE raté qui fera date dans les annales marseillaises, celui dont on dira pendant très, très longtemps : «  mais comment on a pu laisser faire cela ? » Et bien justement on vous explique comment !

Comment, en effet, le cours Lieutaud, une voie de 20 mètres de large (à l’endroit le plus étroit), traversant le cœur de la deuxième ville de France peut-elle être aussi mal ré-aménagée pour les modes actifs (piéton et vélo) en 2020 ? En tout cas sur une moitié bien précise.

Comment peut-on se retrouver avec une piste cyclable qui passe entre la publicité et une terrasse ne laissant aucune place aux piétons et apportant donc autant d’inconfort pour ces derniers que pour les cyclistes ?

Comment le Collectif Vélos en Ville a-t-il pu laisser faire cela ?

Et bien, à vrai dire, il ne l’a pas laissé faire mais il est parfois bien impuissant face aux inerties combinées de l’aménageur et des élu.e.s. Sans compter sur les forces opérant dans l’ombre, en dehors de toutes réunions.

Il est peut-être temps à l’aube de cette nouvelle décennie, d’indiquer au lecteur que son association participe régulièrement à de nombreuses réunions avec, entre autres les aménageurs (métropole, Soleam, Euromed,etc.) et les élu.e.s. Nous le disons rarement, mais c’est une réalité. Mais une réalité qui a connu bien des vicissitudes au cours des mandats.

Ces réunions allaient bon train à la fin des années 2000 grâce au dynamisme et à la ténacité de votre association qui avait alors réussi un tour de force : rencontrer (enfin) les services de la métropole. Elle avait été aidée alors par le vice-président alors en place à la métropole : Pierre Sémériva. Puis ces réunions allaient évoluer avec la tenue régulière de comités de pilotage du Schéma Directeur des Modes Doux de juillet 2010 à décembre 2013. Puis, vint 2014 et ses élections qui jetteront un grand froid sur les relations et l’arrêt total du Schéma Directeur des Modes Doux, même si le vice-président Robert Assante tentera d’arrondir les angles. Il faudra attendre que la nouvelle métropole AMPM prennent ses marques, soit 1,5 an après sa constitution, avec un nouveau vice-président très occupé, Jean-Pierre Serrus et surtout avec l’arrivée de sa nouvelle présidente, Martine Vassal, qui permettra la reprise de réunions régulières avec différents services de la métropole qui déboucheront, entre autre, sur la réalisation de la piste cyclable de la Corniche.

En revanche, pour certains aménagements ou plutôt avec certains aménageurs (de la métropole ou d’ailleurs), ce n’est pas toujours l’idylle et il faut savoir parfois forcer la main pour être entendu. Et parfois, c'est tout le temps.

lieutaud 2014 Genèse du Cours Lieutaud

2014, nous et d’autres faisions le constat que les usages de cette rue sont dépassés.
2015, le projet de rénovation est adopté.
Juillet 2016 l’appel d’offre est publié.
Septembre 2016  l’AGAM sort un document de préfiguration intitulé « Enjeux et orientations pour une requalification de l’axe » de très bonne facture.
6 février 2017, le collectif envoie un courrier à la métropole pour leur signaler qu’il est nécessaire de conserver l’aménagement cyclable sur la totalité de la longueur de la voirie, c’est-à-dire avec le Cours Garibaldi.
26 septembre 2017 : TANGRAM remporte le concours.
2018 : Le Collectif Vélos en Ville demande à pouvoir consulter les plans de rénovation.

Cela sent l’embrouille

23 avril 2018 le collectif envoie une lettre officielle à la présidente de la métropole pour obtenir les plans d’aménagement du Cours Lieutaud. Des plans qui mettront bien longtemps à nous parvenir, tant l’envie de nous les partager est grande…
Octobre 2018, l’association obtient les plans mais quelque chose semble clocher…

amenagement lieutaud 2020
On y observe un changement de profil de la piste cyclable : de la Canebière à la rue des Bergers (Bd Salavator)  est aménagée une piste cyclable bilatérale (c’est-à-dire de chaque côté de la rue) selon les standards en centre ville urbain, puis de la rue des bergers au boulevard Baille, on trouve une piste cyclable bidirectionnelle que l’on réserve plutôt habituellement pour les périphéries. Mais pourquoi donc un tel choix ? Pourquoi au droit de la rue des bergers r les cyclistes en direction du boulevard Baille doivent-ils changer de côté pour pouvoir continuer leur itinéraire, au lieu d’aller tout droit ? Connaissant bien le lieu, les bénévoles en charge commencent à avoir des soupçons. Puis une ou deux réunions se passent sans que nous puissions avoir de réponse claire à cette question.
18 décembre 2018 donc, l’association envoie une nouvelle lettre au directeur général de la métropole, afin de connaître les raisons de ces choix d’aménagements pénalisants pour les cyclistes.

Circuler, il y a rien à voir

24 janvier 2019, le collectif reçoit une réponse incroyablement rapide. En une phrase il est dit : « la présence de réseaux structurants contraignants (avec le « s » dans le courrier) la position des alignements arbres a conduit à... »
Puis durant toute l’année 2019, l’association n’aura de cesse de comprendre ce qu’est ce « réseau structurant ». On attend encore.  En revanche, lors d’une réunion, sur un autre sujet, avec la métropole et le bureau TANGRAM, l’association a demandé des explications et on nous a indiqué qu’il n’y avait tout simplement pas la place grâce à des diapositives Power Point. À ce moment-là il n’y a plus de réseaux structurants.
 
Lieutaud voiture 1
 
Mais à bien y regarder, les yeux de lynx de l’association se sont bien rendu compte que la place ne manquait pas sur l'une de ces 80 diapos passées à la vitesse de l'éclair, mais que celle-ci était en revanche occupée par… des occupations temporaires de l’espace public, obtenues grâce à des Autorisations du même nom (AOT). Mais si ces autorisations sont temporaires, n’est-ce pas l’occasion de les remettre en question lors de travaux de rénovation visant justement à apaiser la circulation ? La circulation efficace des modes actifs, les plus vertueux de tous, ne devrait-elle pas être la priorité numéro une, avant celle des voitures et d’autorisation d’occupation de l’espace public, quelle qu'en soit la raison ?
 
Cours Lieutaud, Marseille, 2020, pistes cyclable, moto, vélo, Harley Davidson

harley davidson
Chères et chers cyclistes, si demain vous devez, monter sur un trottoir qui n'aura pas la largeur réglementaire, dans un virage, vous arrêter aux feux tricolores piéton, puis tourner à gauche et aller de l’autre côté du cours Lieutaud, au lieu d’aller tout droit,  comme les voitures et les motos, vous serrez heureux d’apprendre que c’est à cause d’une occupation temporaire de l’espace public pour des expositions permanentes de voitures, scotters et autres Harley Davidson (entre autre) sur les trottoirs !
 
pompe essence marseille
A moins que ce ne soit pour préserver ce monument historique d’un siècle révolu : la pompe à essence marseillaise, qui trouvera bientôt sa place dans les meilleurs guides touristiques tant son charme suranné, n'a d'égal que que l'incongruité de son emplacement.Sans doute un bail emphytéotique, dont seul Marseille a le secret...

Et à la fois, quand on voit les images de TANGRAM, on ne peut pas dire qu’ils faisaient de la pubilicté mensongère : motos japonaises à droite et Harley Davidson à gauche avaient bien droit de cité sur les trottoirs.


Et ailleurs, ils font peut être mieux alors ?


Nous les entendons déjà, ces remarques, qui ne s’exprimeront sans doute pas sur les réseaux sociaux ou dans les réunions bipartites, pour ne pas alimenter la polémique : "Et ailleurs, ils font peut être mieux alors? Si ils croient que c’est facile d’aménager une rue !"

Nous sommes bien conscient qu’aménager une rue n’a rien de facile, et certains de nos bénévoles ont d’ailleurs suffisamment de compétences pour discuter d’égal à égal sur ces sujets avec les aménageurs. Mais la principale difficulté n’est pas technique, sinon ce genre d’aménagement aberrant ne se trouverait pas qu’à Marseille, mais également dans d'autres villes. Sauf que nous, on a le clientélisme...
 
rivoli paris

Pourquoi, par exemple, la rue de Rivoli récemment aménagée à Paris et qui n’est pourtant pas plus large que le cours Lieutaud et pas moins convoitée par les voitures, arrive quant a elle à obtenir un bon niveau de cyclabilité sans impacter les piétons ? La rue de Turbigo aménagée encore plus récemment (photo ci-contre), n’est pourtant pas aussi large que le Cours Lieutaud, mais ne rogne pas l’espce des piétons ? Ou encore la rue Lafayette aménagée déjà il y a fort longtemps et ayant gardé, elle, une voie de circulation réservée pour les bus à la place de notre alignement d’arbres, et arrive tout de même à conserver des aménagements cyclables. A paris mais aussi à Nantes, Bordeaux, Strasbourg, Grenoble, partout.
turbigo paris
Mais effectivement sur ces photos on ne voit pas l’ombre d’une Harley Davidson…

A vois de vous faire votre avis...
 
 
 
Bonus photos du 8 janvier 2020 :
 
L'exposition continue :
 
Voiture, lieutaud, Marseille, pistes cyclables, aménagement, voirie
 
Sponsor de l'exposition :
 
IMG 20200108 150733 HDR
 
Essaim de scotters :
 
Cours Lieutaud, Marseille, pistes cyclables, aménagement, voirie, scotters, motos
 
Un monsieur peut cacher une voiture...
 
Cours Lieutaud, marseille, pistes cyclables, scooters,
 
Euh, c'était pas possible de décaler un peu les armoires grises sur la gauche ? Je sais bien que les scooters vont s'y garrer mais bon...
 
Cours Lieutaud, Marseille piste cyclable, 2020
 
On a retrouvé l'ancêtre de R2D2 :
 
Cours Lieutaud, Marseille piste cyclable, 2020 pompe à essence
 
 
Et non, les ambulances privées ne sont toujours pas des véhicules prioritaires : donc on respecte le code de la route.
Cours Lieutaud, Marseille piste cyclable, 2020, ambulance
 

Que faut-il penser du Plan de Déplacement Urbain Métropolitain (PDUM) ?

Que faut-il penser du Plan de Déplacement Urbain Métropolitain (PDUM) qui sera arrêté le 19 décembre 2019 ?


PDU2021L’objectif du PDU pour le vélo
Les objectifs du PDU pour le développement de la pratique du vélo sont fixés en terme de part modale vélo (part des déplacements s’effectuant à vélo par rapport à tous les déplacements) à atteindre. Cet objectif de part modale est fixé pour deux échéances - 2024 et en 2030 - pour Marseille et les autres grandes villes d’une part et pour l’ensemble de la métropole d’autre part. En effet, dans les grandes villes en France et ailleurs la part modale vélo est toujours plus forte qu’en milieu rural.

Mais quel est donc actuellement la part modale vélo à Marseille et dans la métropole ?
Selon la dernière enquête ménage déplacement de 2009 la part modale vélo aurait été de 1 % cette année là (Plan de déplacement 2013, page 36).
Dans le projet de PDU actuel, page 50 et 69, la part modale vélo (et EDP) aurait été en 2017 de 1 %. C'est à dire qu'entre 2009 et 2017, il n'y aurait eu aucune évolution de la part modale des vélos ! Pourtant le Collectif Vélos en Ville a enregistré une augmentation de plus 100% en moyenne entre 2007 et 2017, tel qu'il est souligné dans le présent projet de PDU à la page 50.
Le plan vélo quant à lui, que vous pouvez retrouver sur le web sous deux formes (plaquette et site web), indique 1,2 % en 2019 pour la ville de Marseille.
Quoi de plus pratique, que de baisser les chiffres de départ pour gonfler les chiffres à l’arrivée ?

Et quel sont donc les nouveaux objectifs alors ?
Et bien, là  non plus ce n’est pas très clair.
Tout d’abord page 69 du PDU l’objectif numéro14 vise 5 % de déplacements à vélo et autres EDPs (Engins de Déplacements Personnels : trottinette, overboard). Même si ces EDPs sont aujourd’hui assez marginaux, il est difficile de comprendre pourquoi  la métropole fait un amalgame entre mode actif comme le vélo et des EDPs en très grande partie à propulsion électrique. Sans doute, pour gonfler à l’avenir cette part modale vélo à moindre coûts.
Ensuite, page 77 et 80 du même document il nous est présenté un objectif de 5 % de part modale mais cette fois-ci strictement pour le vélo. Cet objectif du PDU d’une part modale vélo à 5 %, à l’échéance de 2030 pour l’ensemble de la métropole est d’autant plus étonnant que le plan vélo indique en légende de la carte des lignes vélos sécurisées : l’objectif de la Métropole est d’atteindre, en 2024, 5 % de part modale à Marseille, contre seulement 1,2 %, en 2019.  Si la part modale visée pour la métropole est de 5 % elle sera forcément bien plus grand pour la Ville de Marseille (ou l’inverse).
Par ailleurs, ces chiffres sont en complet décalage par rapport au Plan vélo national annoncé le 14 septembre 2018 par le gouvernement qui vise 9 % (vs 5%) de part modale du vélo à l’échéance 2024 (vs 2030) au niveau de l’ensemble du territoire français.
Le plan vélo, sur sa plaquette, veut quant à lui doubler la part modale d’ici 2024, c’est à dire pour Marseille, passer à 3 % puisque en 2017 la part modale vélo à Marseille était de 1,5 % selon l’INSEE.
Voilà que l’on a  bien brouillé les pistes quant aux objectifs.
Pour rappel, Le précédent PDU quant à lui, avait acté de passer de 1 % à 3 % pour 2020 (page 36).
En séance de comité de pilotage élargi du 4 décembre 2019, suite à ces remarques, il nous a été répondu que l’objectif pour Marseille était de 15 % en 2030.
A la lumière de notre expérience sur les évolutions de la pratique du vélo, nous suggérons à la métropole de proposer des objectifs de part modale à l’échelle des centres urbains ou des grandes villes afin de pouvoir faire une évaluation correcte des politiques de mobilité menées à l’avenir.

Ces objectifs sont-ils à la hauteur ?
Selon l’INSEE, la part modale vélo en 2015 était de :
Strasbourg : 16 % (37 % pour 2030)
Grenoble : 15,2 %
Bordeaux : 11,8 %
Toulouse : 7 %
Lyon : 5,9 %
Paris : 4,2 % la vélo étant fortement concurrencé par une offre de transport en commun hors du commun.
Marseille : 1,5 %

Autrement dit Marseille, se fixe comme objectif d’atteindre la part modale actuelle de Strasbourg dans 11 ans ? Autrement dit, l’écart actuel de 14,5 points sera dans 11 ans de 22 points ! Nous ne pensions pas qu’il serait possible qu’un jour notre métropole soit plus en retard encore que ce qu’elle n’est aujourd’hui par rapport aux autres villes de France.

Quels moyens pour atteindre ces objectifs ?
Le projet de PDU fait état de :
700km de linéaires cyclables déjà réalisés dans la métropole (page 50) dont :
    • 370km d’aménagement urbain (agglomération)
    • 317km d’aménagement interurbain départementaux
    • 37km de voies vertes
Page 80, du projet de PDU, il est prévu la réalisation de 700 km de réseau principale dont :
    • 500 km d’axes structurants (dont 65 km déjà réalisés)
    • 200km d’itinéraires cyclables à vocation de loisirs
Fruit d’un parfait hasard, le réseau existant (principal et secondaire) a exactement la même longueur que le futur réseau principal. Soit.
A ces 700 km de réseau principal à venir, viennent se rajouter un réseau secondaire d’une taille qui n’est nullement défini dans le projet de PDU. Pire encore, les objectifs de ce réseau secondaire seront déterminés dans des plan locaux de mobilité. Autrement dit, par la mairie centrale de Marseille et les mairies d’arrondissements. Nous voilà rassuré...

Ces moyens sont ils à la hauteur des objectifs ?
Pour atteindre cette ridicule part modale vélo de 5 % en 2030, le PDU n’est pas capable de se fixer des objectifs de réalisation qui permettront de l’atteindre.
Le projet de PDU, s’appuie sur une intéressante double évaluation des moyens nécessaires pour atteindre les objectifs de part modale. Une de ces évaluations (page 50 et 51) se repose sur le lien direct qu’il existe entre le linéaire de voies cyclables (ou apaisées) par habitant et la part modale vélo. Si l’on en croit le graphique il serait ainsi nécessaire de créer 0,18 mètre de linéaire cyclable par habitant pour atteindre une part modale de 2 % et 0,55 mètre par habitant pour atteindre une part modale de 5 %.
Appliqué à la  Métropole, si l’on appliquait tout simplement ce graphique, il serait ainsi nécessaire de réaliser 0,55 (m/habts) * 1 895 600 (habts) soit  plus de 1000 km d’itinéraires vélo d’ici 2030, soit 100km / an à fabriquer.
Il est à ce moment-là intéressant de remarquer page 170, qu’il est dit que le plan vélo national (9 % de part modale) appliqué à notre métropole nécessiterait de fabriquer 1400 km d’itinéraire vélo et que le PDU (n’)a retenu (que) 5 %.
Cependant le calcul nécessaire pour atteindre une part modale de 5 % est bien plus compliqué que ce petit calcul et mériterait d’être très franchement explicité dans le présent document : il faudrait en effet 1400 km de zones apaisées auxquelles viendraient se greffer 2000 km d’aménagements cyclables séparatifs.
Quant au schéma directeur des modes doux il sera tout simplement repoussé à 2025 (action EP01 page 82).

Quels objectifs ailleurs ?
Pour exemple, le plan vélo de Toulouse prévoit 370km de réseau express vélo pour 2030 contre  130km de lignes vélo sécurisées à Marseille à la même date… Marseille serait-elle beaucoup plus petite que son homologue Toulouse ? On vous laisse comparer.

Aix-marseille-Provence Métropole : Population : 1 895 600. Superficie : 3 173 km²
Toulouse Métropole : Population : 762 956. Superficie : 465,96 km2

Marseille : Population : 862 211. Superficie : 240,62 km²
Toulouse : Population : 475 438. Superficie : 118,30 km2

Et quid du réseau secondaire ?
Réseau secondaire qui pourrait sans doute se résumer à la définition et aux objectifs des zones 30.
Il est indiqué plusieurs fois dans le projet de PDU (comme dans le précédent) que « la Zone 30 devient la référence métropolitaine en matière d’aménagement des voies locales des centres-villes », page 20, ou encore page 144 que « la Zone 30 est la référence de l’aménagement pour les voies locales des centres-villes et des quartiers désignés dans les cartes de bassin de proximité ». « Elle sera le plus possible utilisée dans les quartiers résidentiels. La vitesse de référence des autres voiries locales sera de 30 km/h. Au cas par cas, l’aménagement peut prendre la forme d’une zone de rencontre ou piétonne ».
Page 146, l’action numérotée « EP03 » (accompagner la requalification et l’apaisement de l’espace public)  confesse que la programmation des zones 30 , de rencontres ou piétonnes « est difficile d’estimer a priori ».
Cette généralisation de la zone 30 est donc indiquée comme un principe dans chacun des bassins : Aix-en-Provence page 200, Gardanne, Bouc-Bel-Air, etc. page 210, Pertuis, Jouques, etc. page 214, Aubagne, La Penne-sur-Huveaune page 222, la Ciotat, Cassis etc, page 224, Marignane, Vitrolles, etc. page 236, en revanche pour Marseille, elle se définie par deux zones, 1 et 2.
On trouve, page 152,  la définition de la zone 1, dite zone protégée recouvrant l’hypercentre ville et les noyaux villageois, aménagée en zone 30, ou de rencontres, et la zone 2, dite zone apaisée, aménagée en zone 30, saufs exceptions dans un espace défini par une carte, page 185, comme le grand centre ville.
Nous tenons à rappeler qu’aujourd’hui les métropoles généralisent à l’ensemble de leur territoire le 30 km/h comme à Grenoble depuis 2015 et Lille depuis 2019. De  plus, l’espace défini dans le projet de PDU comme zone protégée devrait aujourd’hui être aménagé en zone piétonne à l’instar de ce qu’il se fait dans d’autres villes, tandis que la zone apaisée devrait être aménagée en zone de rencontre.

Quelles échéances ?
Contrairement au plan de déplacement urbain précédent (page 210, 215, 219, 223 et 227), il n’y a pas, dans le projet actuel, d’échéancier détaillé des réalisations. Cela nous semble problématique en vue de la tenue des objectifs annoncés : en effet, malgré un échéancier détaillé, le  précédent PDU n’a pas suivi les objectifs initiaux. Grâce à cet échéancier, on pouvait ainsi se rendre compte qu’entre 2013 et 2020, 185 millions d’euros auraient du être dépensés pour le vélo. Même  avec les aménagements cyclables les plus chers de France, nous n’avons pas observé la création de 185 km d’aménagements pendant ce laps de temps. Ceci nous fait craindre pour l’avenir que cette absence d’échéancier ne contribue pas à la concrétisation des nouvelles annonces.  Nous attirons donc l’attention sur le fait que des échéanciers doivent être impérativement détaillés pour chacune des actions vélo.

Le stationnement vélo
Avec 50 000 arceaux planifiés à l’horizon 2030, les objectifs semblent corrects mais ils nécessitent donc d’installer 5 000 arceaux vélo par an dans l’ensemble de la métropole, là où en 2019 on met plus d’un an à en installer 30 (demandes actuelles du Collectif Vélos en Ville) arceaux pour la ville de Marseille (la moitié de la métropole).
Nous en profitons également pour rappeler que, pour le moment, l’action V06 page 83 n’est pas plus ambitieuse pour le moment que la réglementation nationale sur les exigences du stationnement dans les bâtiments, ou de plans de mobilité et pourrait donc porter un message plus fort au soutien du développement de la pratique du vélo. Sinon à quoi bon la rajouter dans un PDU, si ce n’est pour  gonfler son catalogue d’actions.

Le stationnement automobile
Les clés du succès d’un plan de déplacement urbain repose sur les alternatives de déplacement offertes aux usagers mais surtout sur les contraintes que l’on fait reposer sur les modes de transports dont on souhaite diminuer l’utilisation. Pour citer le précédent PDU : « la politique de stationnement public constitue un levier particulièrement puissant d’organisation de la politique générale de déplacement ». Le présent projet de PDU, ne laisse pas augurer des grandes ambitions de ce côté-là. Un objectif de principe mais aucun objectif chiffré de réduction du stationnement voiture alors que le précédent PDU fixait comme objectif 18 % de réduction de stationnement voiture, pour le  seul centre-ville.
Plus inquiétant encore, la mise en œuvre de la réduction de stationnement automobile en ouvrage et sur voirie, et l’extension du stationnement payant, seront définis dans le cadre d’un schéma métropolitain  du stationnement (action EP12, page 149). Comment mieux vider un PDU de sa substance que de déléguer ses objectifs à d’autres documents ou instances qui ne verront jamais le jour ?
A quoi bon alors indiquer, page 152 que la zone 1, dite zone protégée recouvrant l’hypercentre ville et les noyaux villageois, sera payante et la zone 2, dite zone apaisée, sera réglementée ?
Encore une fois, nous craignons que les bons vieux réflexes de notre territoire ne reprennent le dessus : les élus locaux (et particulièrement de secteur) restent tout puissants pour assurer leur clientélisme.
Nous tenons à attirer l’attention que le fait la ville de Paris a réussi à réduire la place de la voiture,  grâce à une politique de stationnement payant étendue à l’intégralité de son territoire. Vous pouvez à ce titre consulter notre infographie sur cet article.
Le stationnement à cheval sur la chaussée particulièrement répandu à Marseille comme l’indique notre article de la rue Curie doit impérativement et rapidement cesser car il est tout simplement illégal.
Les villes et particulièrement la ville de Marseille doit apprendre à être un partenaire de la métropole dans le respect du stationnement et être un vrai acteur de la lutte contre le stationnement illicite.
Vu le enjeux qu’il représente, il est ainsi impératif que la métropole mette en place un observatoire de stationnement automobile, qui englobera le stationnement payant, le stationnement gratuit et le stationnement illicite.

Stationnement des deux roues motorisés
L’action « EP21 », page 151 met particulièrement bien en lumière les enjeux de la régulation du stationnement des deux roues motorisées. En revanche, elle ne fixe absolument aucun objectif chiffré de réduction mais seulement un principe de relocalisation de l’offre existante illicite sur trottoir vers la voirie.
Pendant ce temps, dans d’autres ville, les évolutions en cours touchent actuellement le stationnement payant pour les deux-roues motorisés tant en France (Ile-de-France) que dans d’autres pays dans le monde. Nous souhaitons qu’une véritable réflexion soit menée sur le stationnement payant des deux roues motorisées afin que soit remis en cause le principe d’une gratuité non-justifiée qui encourage les automobilistes à devenir des motards qui polluent tout autant.

Budget
En ce qui concerne le réseau principal vélo, nous attirons l’attention de toutes et de tous, sur le fait que des échéanciers devraient être détaillés pour chacune des actions vélo afin d’en assurer un suivi efficace.
Nous soulignons l’importance de doter les plans locaux de mobilité d’une enveloppe budgétaire vélo strictement conditionnée aux réalisations pour éviter certains contournements déjà observés. Cela signifie que cette enveloppe budgétaire ne devrait être débloquée que si, et uniquement si, elle est affectée à la réalisation d’aménagements cyclables et non pas, comme cela s’observe souvent, pour toutes les  opérations de voirie. Ceci permettra de sanctuariser les investissements vélo et ne pas voir se volatiliser les 182 millions d’euros de la période 2013 -2020 du précédent PDU.

Nous citons page 300 : «  Avec ses ressources actuelles et le niveau d’endettement qu’il porte, le budget annexe des transports de la Métropole est capable de porter un montant annuel d’investissements compris entre 100 et 150 M€, subventions incluses . Il faut donc mobiliser des ressources supplémentaires à hauteur d’environ 200 M€ par an en moyenne… » ...Le programme d’investissements du PDU repose aussi sur le budget principal de la Métropole, composé pour l’essentiel des états budgétaires  spéciaux des territoires. Les investissements portés par ce budget sont : d’une part, les investissements en matière de voirie, pour la partie qui relève de la Métropole (à ce jour, principalement sur le Conseil de Territoire de Marseille Provence…).
L’agenda métropolitain  prévoyait 350 millions d’euros sur la période 2017 – 2025 hors le plan vélo annonce lui 100 millions sur 2019 – 2024 (sachant que quasiment rien n’a été fait en 2017 et 2018).
Nous craignons donc que, comme par le passé, le budget vélo ne soit le premier impacté si les financements n’étaient pas au rendez-vous (alors qu’il devrait être le dernier car le plus efficient).

Bruit
Sur ce sujet,nous inciterons, le lecteur à prendre connaissance de l'étude de Bruitparif à partir du lien suivant : Impacts sanitaires du bruit des transports dans la zone dense de la région Île-de-France pour mesurer de l’ampleur du problème.
Il est ainsi regrettable que l’action « R05 » page 112 ne fixe aucun objectif, alors que les nuisances sonores sont aujourd’hui une des principales préoccupations des habitants et des scientifiques.

Poids lourds
Vu la dangerosité pour toutes et pour tous les usagers de la route et les désagréments occasionnés, nous souhaitons l’interdiction de circulation des poids lourds dans le grand centre ville et les noyaux villageois.

Évaluation et Suivi
Et pour finir, le plus important des aspects du PDU, son suivi, ne représente seulement que trois pages dans le document qui nous est présenté ici. Cela pourrait être suffisant, si par le passé les précédents PDU avait été effectivement suivi de réalisations. Pourtant bien que le précédent PDU eut fixé un échéancier des aménagements cyclables très peu se sont finalement réalisés (sur les 185 millions d’euros). Dans le présent PDU aucun échéancier de réalisation d‘aménagement cyclable n’est proposé, ce qui laisse raisonnablement penser que rien ne sera fait
Même si l’observatoire partenarial de la mobilité (action M12, page 168) et l’enquête MC2 (action M14, page 168) sont de louables intentions, encore faut-il jalonner  les objectifs à atteindre.
D’autant que la part du principe que le plan vélo national ne sera pas respecté ou encore que (page 285) "l’objectif du SRADDET ne baisse de 35 % des émissions de gaz à effet de serre, plutôt que l’objectif PDU / PCAEM de -26 %, semble impossible dans le cadre du PDU".

Conclusions
En conclusion, nous ne pouvons que féliciter la Métropole de considérer le vélo, à juste titre, comme un des leviers cruciaux de la transformation nécessaire des mobilités.
En revanche, les objectifs et les moyens du PDU sont soit largement sous-évalués techniquement et financièrement soit politiquement vidés de leur sens en les déléguant à des instances bien plus floues (stationnement voiture, réseau secondaire vélo, etc.) : un PDU creux, en somme !
Nous aurions aimé apporté un message plus positif sur ce PDU, notamment suite aux récentes réalisations passées ou en cours (Corniche Kennedy, Lieutaud, Sakakini, Canebière) et au plan vélo  mais l’horizon 2030 nous semble aussi obscur que lors de la réalisation du précédent PDU.

Encore raté #257

Place Jean Jaurès, La plaine, Marseille, Loi LAURE, vélo, bicyclette, voituresUn nouveau raté ce mois-ci, et pas n’importe lequel, car nous osons vous parler du réaménagement de la place Jean Jaurès, autrement plus connue sous le nom de « La Plaine ».

Il s’est passé beaucoup de choses depuis les premières annonces du réaménagement de cette place en 2015. Beaucoup de hauts et beaucoup de bas, pour être tout à fait franc. Nous avons volontairement été très discret quant aux annonces faites, et par rapport à tout ce que vous avez pu lire, mais nous n’avons pas été pour autant inactifs.

Nous vous passerons les détails de nos différentes interventions auprès de la SOLEAM, néanmoins nous pouvons vous dire que si tout n’était pas forcément bien parti pour le vélo au départ, nous avions été agréablement surpris, en 2016, par des plans de réaménagement où figuraient bel et bien des aménagements cyclables sur la place. Et pour être tout a fait précis ces aménagements cyclables étaient situés soit sur la voie de circulation transversale, soit contre celle-ci et s’étalaient sur toute sa longueur.

Nous avions ensuite appris que ces aménagements ne seraient finalement peut être pas réalisés, ce qui nous avait alors pousser à mener davantage l’enquête au début de l’année 2018. Malheureusement, toutes nos tentatives sont restées infructueuses.

Aujourd’hui, nous vous invitons à vous faire votre propre opinion de l’aménagement de cette rue, sur place ou grâce à la photo ci-contre,  en gardant à l’esprit :

* l’article L228-2 du code de l’environnement qui stipule que « A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines(1), à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. »

* Que le stationnement des voitures n’est en rien une obligation légale.
 
Notes:
(1) La jurisprudence que nous vous invitons à consulter en suivant le lien stipule que les aménagements cyclables doivent être fait sur la voie et non pas à 50 ou 500 mètres.

Incroyable !

Rue de Bruys, Marseille, double-sens cyclable, vélo, bicycletteOu plutôt incuriable ! Mais d’où provient donc ce mauvais jeu de mots entre incurie et incroyable ?
Pour le comprendre, il faut se repencher sur ce qui aura été un des moments de frustration les plus intense de l’année 2018, il y a tout juste un an : La rue curie, rebaptisée rue incurie. Serait-ce le début d’un dénouement ?


Rue Curie Marseille, loi laure, vélo, cyclisteDébut septembre 2018, la rue Curie est mise en travaux pour réfection de la chaussée et des trottoirs. Deux textes de lois s’imposent alors à ces travaux : la loi LAURE (ou article L228.2 du code de l’environnement) et l’article 1 du décret n° 2006-1658 relatif à l'accessibilité de l’espace public. A eux deux, ces textes stipulent que 1. des aménagements cyclables doivent être réalisés et que 2. un cheminement piéton doit exister sur le trottoir (car oui il fallait un texte pour le préciser, surtout à Marseille). Vous pouvez lire toute cette histoire sur l’article dédié.

Malgré nos nombreux courriers aux services de la métropole et de la mairie de secteur, les réponses que nous avons obtenues se résument à peu de choses à : « on s’en cague, en vrai ! », pour  reprendre une dialectique qui parlera à tout le monde dans le coin. Pas vraiment une réponse, à la hauteur de la deuxième ville de France qui a un retard abyssal en matière de modes actifs (et pas que).

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Au même moment, comble de la frustration des bénévoles de l’association, la rue de Bruys non loin de là, se fait également refaire la chaussée et les trottoirs selon les mêmes modalités : voitures à droite, voitures à gauche et voitures au milieu : si on pouvait faire un étage de bagnoles en plus, on le ferait ! Et oui, il faut croire qu’à Marseille ce sont les bagnoles qui mettent les bulletins dans les urnes…


Et puis... et puis arriva un beau jour de fin septembre et les bagnoles tombèrent comme les feuilles des arbres à l’automne. On se sent l’âme d’un poète quand on voit de si belles choses se réaliser...

Rue de Bruys, Marseille, double-sens cyclable, vélo, bicycletteMais que se passe-t-il donc au juste ? Soudainement, sans qu’aucune divinité n’eut à intervenir, des panneaux de double-sens cyclables sont installés dans la rue de Bruys. Oh My God ! Puis la semaine suivante, le délire continue : ce sont au tour des logos vélo de venir prendre la place des voitures garées sur le trottoir (certes interdit mais quand même considéré comme légal à Marseille). Comble de cette orgie cycliste, la semaine suivante des potelets sont posés en lieu et place des voitures : WTF !.
Oui vous avez bien lu, et si vous ne nous croyez pas, nous vous invitons à aller visiter ce lieu ô combien désormais symbolique.

Rue de Bruys, Marseille, double-sens cyclable, vélo, bicycletteC’est tout de même un fait historique : la première fois à Marseille depuis l’invention de la voiture, que cette dernière cède de la place au vélo sans qu’il y ait besoin de faire des travaux à 60 millions d’euros du km (rue de Rome et place Jean Jaurès, on ne vous oublie pas). La rue est rendue partiellement aux piétons et aux vélos (1)  sans que votre association ne dusse faire un procès auprès du tribunal administratif. Qui l’eût cru, il y a un an ?

Depuis lundi donc, vous pouvez rouler dans les deux sens de la rue de Bruys sans vous payer une voiture ou une poubelle de face (2).
 
Et maintenant, à quand la rue Curie (3) ?
 
 
 
Notes :
(1) Partiellement : en effet la rue est encore occupée à 60% par l'automobile, fada !
(2) Merci à tou.te.s les adhérents, bénévoles et cyclistes de nous signaler vos découvertes.
(3) Dans les autres villes de France la quasi totalité des rues sont en double-sens cyclable, là où à Marseille cela reste exceptionnel.
 
 
Edition du 9 octobre 2019 : La dernière photo de cet article montre que la totalité de la rue passe en double-sens cyclable, sauf peut être le tronçon entre la rue Ferrari et la rue Saint-Pierre, qui nécessiterait de refaire le trottoir.
Rue de Bruys, marseille, double-sens cyclable, vélo, bicyclette, voitures

Des itinéraires cyclables pour entrer et sortir de Marseille

SN3V web cvvVous vous souvenez peut être qu’il y a bientôt trois ans nous étions les premiers à tirer l’alarme au sujet du sort de la V65 (et de la Corniche Kennedy) et plus globalement du Schéma des Véloroutes et voies vertes dans notre ville de Marseille.

Le Plan Vélo désormais annoncé par la Métropole Aix-Marseille-Provence intègre une partie de l'itinéraire littoral V65 reliant La Ciotat à Port-St-Louis-du-Rhône. A Marseille, il longe l'Huveaune, la Corniche et le boulevard du Littoral avant de traverser L'Estaque.

C'est pour sensibiliser à l'urgence de cette réalisation que 40 cyclistes de l'Association française des véloroutes et voies vertes parcourent cet itinéraire en septembre de St-Laurent-du-Var aux Saintes-Maries-de-Mer.

A Marseille, c'est au Pharo qu'ils sont accueillis pour une pause rafraîchissante le 12 septembre par les bénévoles du Collectif Vélos en Ville. Soyons nombreux à leur faire une ovation en nous y rejoignant à 10H00.

Lancement du baromètre des villes cyclables 2019

baromètre des villes cyclablesLa FUB (Fédération Française des Usagers de la Bicyclette) lance lundi 9 septembre la deuxième édition du baromètre des villes cyclables.

Deux ans après la précédente édition qui avait recueilli plus de 110 000 contributions (dont 2187 à Marseille), elle renouvelle l’opération : Une enquête en ligne pour que chacun évalue la cyclabilité de sa ville du point de vue des usagers.

Les résultats de l’édition 2017 du Baromètre des villes cyclables sont sans aucune ambiguïté : les villes françaises ont des efforts significatifs à faire pour permettre à leurs habitants de se déplacer à vélo confortablement et en sécurité. Et parmi ces villes, avec une note globale de 1,98, Marseille est la dernière des 99 plus grandes villes de France.

Est ce que du point de vue des cyclistes marseillais, la situation a évoluée entre 2017 et aujourd’hui ? Est ce que Marseille va remonter dans ce classement avec l’apparition emblématique d’une piste cyclable sur la Corniche Kennedy ? La piétonisation en cours de la Canebière va t-elle sortir Marseille des profondeurs du classement ? Les aménagements cyclables en cours de réalisation sur le cours Lieutaud et le Jarret vont-ils effacer ce gros point rouge de la carte de France ? A moins que ce ne soit l’annonce du plan vélo par la métropole.

Les résultats sont attendus pour février 2020, en attendant le Collectif Vélos en Ville encourage tous les cyclistes à participer à l’enquête en-ligne https://www.parlons-velo.fr/ pour leur commune et celles qu’ils fréquentent. Les résultats seront analysés, les points noirs identifiés et remontés aux collectivités locales et comparés aux précédents résultats.

L 'enquête est disponible jusqu’au 30 novembre sur barometre.parlons-velo.fr.
Pour que ce
lle-ci soit un succès et qu'elle soit utile pour faire avancer localement le sujet vélo, il est essentiel que la participation à cette enquête soit massive à Marseille (et ailleurs), afin que nous puissions comparer les villes entre elles avec un nombre de réponses crédibles !

Marseillaise, marseillais,
nous comptons donc sur votre participation !

Vous pouvez retrouver les résultats de la précédente édition à cette adresse.

Non mais t’es sérieux là ?

article goudes DSC08594En 1996, le législateur a instauré une loi, connue sous le nom de loi LAURE, visant à équiper progressivement toutes les voies urbaines d’aménagements cyclables, pour favoriser la pratique de votre mode de transport favori.

La France entière connaît bien Marseille et son association de cyclistes urbains pour, justement, cette loi. Le Collectif Vélos en Ville a, en effet par sept fois, gagner des procès intentés contre la métropole pour non respect de cette loi. Pour celles et ceux qui auraient ratés les sept épisodes, vous pouvez rattraper la série en commençant par là.

Même si la situation semble désormais s’améliorer, notamment avec la création de la piste cyclable de la Corniche Kennedy - que nous vous invitons à inaugurer pour la Fête du Vélo 2019 - tout ne peut pas être désormais excusé. Et c’est le rôle de votre association que de le signaler.

23 ans après le vote de la LAURE, rendant obligatoire la création d’aménagements cyclables, ici à Marseille, on fait le contraire. Et par contraire il ne faut comprendre que l’on ne fait pas les aménagements cyclables pourtant obligatoires. Il faut comprendre que l’on retire des aménagements cyclables existants.

La scène du crime se passe dans les quartiers sud de Marseille… Pour une fois qu’il y a un crime par là, il fallait bien le signaler. Et à la fois, comme c’est un des rares endroits de Marseille où quelques pistes cyclables viennent décorer de leurs vertes couleurs, les autoroutes urbaines de Gaston Defferre, le lieu n’est pas très étonnant.
 

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Encore une victoire de canard !

Les voies de bus et le vélo à Marseille, une vielle histoire avec ses rebondissements. Aujourd’hui, un nouvel épisode en forme de victoire symbolique.

Dix ans de revendications...

En septembre 2017, à l’occasion de la Semaine Européenne de la Mobilité, nous avions sauté sur l’occasion de faire un historique des négociations entre votre association et l’ex-communauté urbaine MPM sur le partage des voies de bus avec les cyclistes. C’est également dans ce même article, que nous faisions un inventaire des rares voies de bus ouvertes aux vélos à Marseille, de la grande majorité de celles qui ne le sont pas, des arguments fallacieux de l’ex-communauté urbaine pour ne pas faire évoluer la question et des situations bien différentes dans les autres villes de France.

Enfin, c’est également dans cet article que nous vous invitions à passer à l’action, contre l’inaction des pouvoirs publics. Et quitte à passer à l’action, nous avions choisi un endroit symbolique, le boulevard Paul Peytral, juste devant la préfecture là où les services de l’état sont censés s’assurer que les collectivités locales ne transgressent pas les lois de l’état.

… et d’actions

Vous pouvez lire dans cet autre article, le déroulé de cette journée d’action « pot de peinture »  et pourquoi cette rue était pour le moins symbolique, puisque en défaut par rapport aux lois de la République : Une voie de bus large et qui n’est pas délimitée par un séparateur physique peut être immédiatement ouverte à la circulation des cycles, mais surtout lorsque cette rue est limitée à 30km/h, elle doit comporter deux sens de circulation pour les cycles, ce qui n’était pas le cas.

Cette action s’est ensuite poursuivi dans les réunions avec la nouvelle métropole d’Aix Marseille Provence à l’occasion de la reprise de dialogue entre cette institution et votre association, une reprise assez peu narrée pour le moment, mais qui a commencé début janvier 2018. Ainsi, en juillet 2018 le dossier des voies de bus est remis sur la table et une lettre (encore une) bien sentie est envoyée en septembre au Président de la métropole, pour être sûr que le message soit bien entendu par tout le monde.

Il faudra encore quelques ajustements et la précipitation de la réfection du revêtement de la voirie puis encore pas mal d’attente pour que enfin, en janvier 2019, la voie de bus du boulevard Paul Peytral soit ouverte à la circulation des cycles, comme en témoigne nos photos.
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La cerise sur le gâteau

Alerté de la réfection de la voirie du boulevard Peytral et conscient de la largeur des deux double voies ouest – est, le Collectif Vélos en Ville en avait profité pour demander que soit installé une bande cyclable à défaut d’avoir une piste cyclable dans ce sens de circulation.
C’est tout de même, la loi et le sens de l’article L228-2 du code de l’environnement que votre association connaît tellement bien qu’il a créé une page lui même sur l’encyclopédie du vélo sur ce sujet.
Et le collectif a obtenu sa demande comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous.
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Mais tout n’est pas parfait…
 

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Corniche Kennedy : La fin du tunnel (à bagnoles) ou tout ce que vous voulez savoir #2

Il y a deux mois, le 7 novembre 2018 nous vous faisions découvrir un article de la Provence datant de dix ans et nous profitions de cette occasion pour vous narrer l’historique de cette revendication symbolique de votre association.
Nous vous avions promis des nouvelles le mois suivant, nous avons préféré attendre un mois supplémentaire pour vous apporter LE cadeau de Noël du cycliste marseillais, attendu depuis quinze ans. Après beaucoup, beaucoup d’efforts...

Un plan vélo

Nous vous indiquions à cette occasion que la réalisation de la piste cyclable de la Corniche Kennedy était programmée dans un itinéraire plus grand, que nous nommons à l’association « la piste cyclable du grand littoral » (de l’Estaque aux Goudes), annoncé par Martine Vassal dans un plan pour la qualité de l’air, contenant lui même les prémices d’un plan vélo.

ARRIVEE CORNICHE okCe plan vélo devrait être précisé prochainement et nous vous en tiendrons bien sûr informé. On peut tout de même vous dire, d’ors et déjà, qu’il contiendra des aménagements cyclables dit « express » (il est permis de rêver), la revalorisation des aménagements cyclables existants (il y a du boulot), le traitement des discontinuités (c’est peu dire), de nombreuses et nouvelles rues mis en double-sens cyclable (une centaine), de nombreux cédez-le-passage au feu (environ 300) et enfin de nouveaux services pour les cyclistes avec une nouvelle offre de location à terme et les fameuses aides à l’achat.

Mais tout ceci reste encore de l’ordre des annonces et le Collectif ne croit que ce sur quoi il roule.
En revanche, en ce qui concerne la piste cyclable de la Corniche, même si nous ne sommes pas à la première promesse sur ce balcon de 2 km, la L2 du littoral, nous n’avons jamais été aussi proche de sa réalisation. Les plans que votre association a pu consulter en attestent et le projet a évolué depuis les premières études de faisabilité et les derniers plans que nous avions consultés il y a un an.

Mais qu’en est-il exactement ?

A l’occasion des vœux du maire des 1er et 7e arrondissements, Sabine Bernasconi à qui nous devons la piste cyclable de la rue Thiers, Martine Vassal (Présidente du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence)  a annoncé qu’à l’occasion des travaux d’encorbellement et de consolidation de la Corniche, elle avait demandé la réalisation d’une véritable piste cyclable.

Piste corniche montage okC’est en effet, ce qui devrait se passer dans les prochains mois et sans attendre la fin des travaux de rénovation de la corniche. La piste cyclable s’étirerait donc du marégraphe jusqu’au centre municipal de voile. Il ne s’agira pas d’une piste cyclable hautement qualitative dans l’immédiat, mais elle se matérialisera tout de même par un séparateur béton de 37 cm de haut et de moins de 50 cm d’empattement, laissant aux cyclistes une bidirectionnelle d’environ 2,50m sur les 3m de l'actuelle voie de circulation (voiture) côté mer. Le stationnement illicite disparaît donc (encore heureux), la circulation automobile est réduite à une voie dans le sens nord-sud. Les arrêts de bus se situeront sur l'emprise de la piste mais seront surélevés à cet endroit, donc au même niveau que le trottoir sur lequel les cyclistes pourront se déporter à l’arrière de l’abri bus.

Une inauguration en forme de Fête du vélo

corniche coupé okLa livraison de cette révolution devrait se faire avant l’été 2019. Il est ainsi permis de penser que la prochaine édition de la fête du vélo, le dimanche 2 juin 2019 pourrait bien être l’occasion de fêter l’inauguration de cet aménagement, d’autant que les travaux de rénovation seront interrompus à partir du mois de mai. Nous aurions ainsi l’occasion de couper le ruban, 11 ans après notre premier « coupé » à l’occasion de la première fête du vélo sur la Corniche Kennedy (photo ci-contre).

Une avancée en marche arrière

En définitive, quand on prend un peu de recul, on peut se rendre compte que nous nous retrouvons exactement dans la même situation qu’en 2004, quinze après, situation que nous vous narrions au début du premier article… Tout cela 50 ans après l’élargissement de la Corniche pour faire place aux voitures et 150 ans après les tous premiers travaux.

Et la boucle (à vélo) est bouclée. Mais cette fois-ci, qui oserait s’élever devant ce véritable progrès pour notre ville ?
 
Parents fumés en boite

Comparaison du stationnement payant automobile Marseille Paris

On est loin du compte si on veut faire reculer la voiture à Marseille !
Comparaison du stationnement payant automobile Marseille Paris

Enervés, ils frappent un cycliste

interdit de taper#ViolenceCycliste #ToutVaBien #Marseille

Tous les jours, des cyclistes sont victimes des  problèmes d'aménagement urbain à Marseille !

Le 22 juillet 2017, le jour du passage du Tour de France, Cyril Pimentel, salarié du Collectif Vélos en Ville, se rend dans le cadre de son travail à un événement en empruntant la piste cyclable du rond-point du Prado.
Il est témoin de l'installation de la terrasse d'un bar sur la piste cyclable et s'arrête prendre une photo de cette situation problématique pour les cyclistes.
A peine fini, les deux hommes qui installaient la terrasse se jettent sur lui et le frappent. Cyril finira aux urgences.

Contre la violence quotidienne envers les cyclistes,  le Collectif Vélos en Ville se porte partie civile pour l'audience qui aura lieu le :
 
Lundi 3 décembre à 8h30
au tribunal de grande instance
2, Rue Emile Pollak 13006 Marseille

 
Rejoignez-nous en début d'audience soutenir Cyril et les cyclistes marseillai.se.s !  
 
 
 

Corniche Kennedy : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir #1

"Marseille : rendons la Corniche aux piétons ! " La phrase coule de sens et pourtant elle ne date pas d’hier. Elle est même en train de fêter ses dix ans jour pour jour. Voire plus.
Récit d’une revendication historique de l’association : La Corniche Kennedy ! Tout ce que vous avez toujours voulu savoir.

La phrase date en effet du 7 novembre 2008 et ce fût le titre d’un article de la Provence : « Marseille rendons la Corniche aux piétons »

Pour les nouveaux marseillais et marseillaises, La Corniche Kennedy c’est Le Grand Prix de Monaco version Marseille, une autoroute urbaine en bord de mer, là où Nice a, elle, sa promenade des anglais...

1-corniche-ruban-vertEn 2004, à l’occasion des précédents travaux de la Corniche Kennedy, Maurice Talazac, élu de la ville, avait tenté de neutraliser une voie de circulation pour la redonner aux piétons. Il a dû céder face à « la levée de bouclier » essentiellement des automobilistes que l’on privait alors d’une voie sur leur fameux circuit du Grand Prix de Monaco version marseillaise.

Mais les cyclistes déjà à l’œuvre à ce moment là préparaient alors leur revanche, revanche qui sera longue, très longue.

Et c’est ainsi que les premiers jours de juin 2007, d’étranges petits vélos verts (qui avaient déjà commencé à peupler le bitume marseillais) ont commencé à envahir la Corniche Kennedy, comme vous pouvez le lire ici.
Petits vélos verts qui feront leur réapparition à plusieurs reprises ensuite.

2.TranquilleLe 5 mars 2008, le Collectif Vélos en Ville organise à l’Alcazar le lancement de son guide du vélo à Marseille : Tranquille. Le guide tranquille arbore alors fièrement une piste cyclable sur la corniche en couverture ! Un guide qui dix ans après reste toujours autant d’actualité. Disponible dans toutes les bonnes librairies et gratuitement au collectif.

Au même moment, la préparation de la prochaine Fête du vélo Européenne bat son plein et le dimanche 8 juin 2008, c’est la première fête du vélo qui se termine sur la Corniche et qui y reste pour la journée. Ce sera la première d’une longue série. Parmi les participantes, on compte au départ Laure-Agnès Caradec alors élue adjointe à la Ville de Marseille.

3-corniche-fdv2008Emballement de la machine médiatique, le 17 juillet 2008 on peut lire dans le quotidien La Marseillaise  " On voit que la corniche arrive à fonctionner sur trois voies, il serait intéressant de réfléchir à l'avenir de sa  circulation et la possibilité de la création de pistes cyclables " et dans Marseille Plus "Si on profitait de la réduction de voie pour montrer qu'une piste cyclable c'est possible? ". Ce sont les paroles de Patrick Mennucci alors maire du 1er et 7ème arrondissement et vice-président de MPM.
 
 
21 septembre 2009, suite à une action orgnisée par le Collectif le 19 et le 20, Eugène Caselli déclare dans La Marseillaise qu'il "attend une étude de piste cyclable sur la Corniche".
 
infographie corniche 10 octobre 2009
Le 10 octobre 2009 sort un article de La Provence dans le quel on voit le dossier réaliser pa rle Collectif Vélos en Ville et la première infographie de la Corniche Cyclable.

S’en suit un long marathon de la part du Collectif Vélos en Ville avec les différents protagonistes de la Corniche et notamment les élus. Un marathon ou plutôt une course de saut de haies où les obstacles représentent les différentes éditions de la fête du vélo.

Et ô surprise, un an avant les prochaines élections municipales, les esprits se réveillent. Le 26 avril 2013 M. Patrick Mennucci présente un projet de piste cyclable sur la Corniche à L’établissement "Les Dauphins", situé sur la Corniche. Les troupes sont au garde à vous ! Le projet se définit au travers de la suppression d’une voie de circulation côté mer, du marégraphe au Vallon de L'oriol, avec deux voies descendantes dans le sens nord – sud. Mais pourquoi diable, seulement sur la moitié de la longueur de la Corniche ?

4-FlyFdV2010 RMarsactu titre alors : « Corniche, une piste cyclable aux allures d'enjeu électoral ». Et la fameuse punchline du collectif : « Ils pourraient avoir la promenade des Anglais et ils préfèrent l'A55 ! » est lancée. Elle sera ensuite reprise par de nombreuses personnes dont M. Patrick Mennucci.

Emballement de la machine électorale cette fois, le lundi 27 mai 2013, le Collectif Vélos en Ville est invité à rencontrer le président la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole, Eugène Caselli, himself. Sont alors abordés plusieurs points dont un projet de piste cyclable du marégraphe au David. L’objectif à ce moment là est de faire voter l'étude technique (étude de faisabilité) de ce projet en septembre ou octobre prochain.

Et le 2 juin 2013, évidemment, c’est la Fête du Vélo aux dimensions XXL. Cette fois-ci, dans la parade, aux côté de Pierre Sémériva, vice-président la communauté urbaine, on y voit le président lui même ! Ce sera le dernier...

table ronde
Tour de chauffe des municipales, le 17 janvier 2014 le Collectif organise une table ronde des candidats aux municipales. Tout le monde, ou presque, du front de gauche à l’UMP en passant par « les Verts » propose le réaménagement de la corniche dans son programme des municipales.


Et puis les élections passent et le silence radio devient de rigueur.

Le 20 septembre 2014, pour la semaine de la mobilité, le collectif tape du point sur la table et demande (entre autre) la publication de l’étude faisabilité de la Corniche qui a été faite.

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Fin 2014, nos demandes restent toujours sans réponses.

En 2016, le projet d’une Via Massilia fait surface pour Marseille Capitale du sport. Un périphérique des mobilités actives est alors envisagé à Marseille. Il inclut la Corniche Kennedy. Quelques mois après, le projet est refermé.

Juin 2016, faute de volonté et de portage politique, le collectif est contraint d’abandonner la corniche pour sa fête du vélo.

Un mois plus tard, en juillet 2016, le journal « La provence » alerte une fois de plus sur la dangerosité du stationnement illégal. Le stationnement sur trottoir est une infraction au code de la route passible d’une amende de 4eme catégorie, d’un montant de 135€. Quelques verbalisations sont effectuées et c’est la bronca de la part des automobilistes ulcérés. L’histoire pourrait s’arrêter là : On ne fera pas de pistes cyclables sur la Corniche car certaines personnes s’y garent en commettant l’une des plus grosses infractions possibles au code de la route. Logique !


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Nouvel épisode en février 2017, le Collectif alerte l’opinion publique sur une situation ubuesque. Alors que la région PACA est prête à financer des aménagements cyclables en ville dans le cadre des véloroutes et voies et vertes, personne ne semble prêt à déposer un dossier pour Marseille et encore moins pour la Corniche.

Le 15 décembre 2017, le média « Made in marseille » annonce une piste cyclable sur la Corniche dans moins de trois ans. Sérieux ?

Le 19 septembre 2018, Renaud Muselier explique au quotidien La Provence que : « à Marseille on avait prévu 700 000 euros pour la piste cyclable de la Corniche et aucun dossier de financement ne nous a été déposé. » C’est pas comme si l’association l’avait dit presque deux ans plus tôt...

Enfin, le 16 octobre 2018, Martine Vassal alors nouvelle présidente de la métropole annonce un plan vélo englobant la réalisation d’un aménagement sur la corniche.

Et aujourd’hui, 10 ans après cet article de La Provence, Le Collectif Vélos en Ville continue plus que jamais son travail en multipliant les réunions pour voir enfin, un jour, le rêve d’une promenade des anglais se réaliser à Marseille.
En attendant on continue de compter les victimes sur cette autoroutes urbaine.

La suite, à ne pas rater, le mois prochain...

Noailles : après le piétinement, l'arrêt définitif ?

noailles académie 3 DSCEn 2014,  bien qu'en retard de 20 ans par rapport à Montpellier, nous vous décrivions un projet ambitieux auquel nous participions : la piétonisation de Noailles. Et en conclusion de cet article nous faisions une mise en garde sur les potentiels retards et rabotages à venir : "En effet, tout ceci constituera in fine, un plan guide de la SOLEAM (le maître d'ouvrage) pour Marseille Provence Métropole, mais la frilosité des élus en général, la peur de la faisabilité technique (pourtant bien plus simple qu’aujourd’hui) font que le projet pourrait se voir amputer d'une partie de ses atouts."
 
 

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Piétonisation du Cours Julien : ça avance !

marquage sol 1L'action militante du 22 septembre 2018 a bel et bien eu lieu. C'est ainsi que ce samedi là, un groupe de bénévoles de l'association s'est dirigé vers le Cours Julien.

Piétoniser le Cours Julien ? Mais c'est pas déjà fait ?

Techniquement, le Cours Julien est effectivement une aire piétonne. Cela veut dire qu'un jour, le maire de Marseille a pris un arrêté déclarant celui-ci comme une aire piétonne. On aurait bien aimé vous dire quand mais, à Marseille on ne peut plus consulter les arrêtés de stationnement et de circulation alors qu'il y a quelques années on pouvait encore. A l'heure de l'opendata, la Ville de Marseille semble  marcher à l'envers alors que la loi 7 octobre 2016 vient d'entrer en vigeur. Mais on vous racontera cela dans une autre histoire.

Lire la suite : Piétonisation du Cours Julien : ça avance !

Ca y est !

Article parking st charlesCa y est enfin ! La seconde ville de France a son parking vélo !
Non, nous ne vous parlons pas du plus grand parking vélo de la ville, celui de 19 places, obtenu de haute lutte, après trois ans d'attente et installé devant votre association favorite.

Non, nous vous parlons du parking de la Gare SNCF de la seconde ville de France. Il aura fallu attendre des années et des années et deux mandatures au Conseil Régional pour que ce parking arrive enfin en place... Sur le Square Narvik. Il faut dire qu'en général les gares SNCF vont plutôt à reculons dans ce genre d'initiatives qui doivent être impulsées par les EPCI (ici la métropole) et surtout par les mairies des villes...

Au menu donc une belle consigne collective à laquelle vous pouvez accéder grâce à votre carte de transport métropolitain et qui est amenée à grossir encore et encore... Encore faut-il que l'on s'en serve !
 
Pour avoir accés à l'abri vélo, vous devez possséder une carte zou ou une carte au format optima comme la carte transpass de la métropole.
 
Ensuite, cliquez sur ce lien pour vous inscrire. Le numéro de téléphone des renseignements pour les abris vélo : 09 70 820 526

Rue InCurie

Définition (Larousse)
Incurie :  (nom féminin)  Manque d'application ; négligence extrême : Incurie administrative.
N'en avoir cure : Ne pas se soucier, ne pas se préoccuper de quelque chose.

 IMG 20180909 193630 web

A l’occasion des travaux qui sont en train d’être effectué rue Curie, le Collectif Vélos en Ville, propose de la rebaptiser rue incurie afin qu’elle reflète mieux son histoire et ne pas faire honte à celle de la seule femme qui a reçu deux prix Nobel.

Le rue InCurie, est en train d’être entièrement rénovée comme vous pouvez le voir sur nos photos. Un tout nouvel enrobé (comprendre goudron ou bitume) vient d’être apposé et les peintures vont démarrer ces jours-ci.

Qu’elle n’ a pas été notre surprise d’apprendre par les ouvriers que rien n’était prévu pour les vélos ni pour les piétons !
 
rue curie, Marseille, piste cyclable, double sens cyclable

Pour les vélos…

Fraîchement refaite de façade à façade, l'aménageur aurait pu en profiter pour élargir les trottoirs vu la largueur conséquente de la rue : quasiment 10 mètres pour faire circuler une voiture de 2 mètre de large.

PIs, à la place l’aménageur a bien fait attention à ne pas toucher aux bordures des trottoirs. Cela est un peu devenu une habitude chez l’aménageur depuis que le Collectif fait des recours au tribunal administratif pour non respect de La LAURE. La LAURE (22 ans déjà quand même) stipule que l’aménageur doit inclure des aménagements cyclables quand il fait ou refait une rue. L’interprétation de notre aménageur de cette loi semble être de dire : « si je ne touche pas aux gabarits des trottoirs alors la loi ne s’applique pas".

Mais c'est sans compter sur la jurisprudence de l’application de la LAURE :

Le considérant numéro 5 du jugement du 18 mars 2013 du tribunal administratif de Marseille : la qualification de rénovation de voies urbaines... s'entend de tous travaux, quelle qu'en soit l'ampleur,… ...dès lors que ces travaux sont de nature à modifier les conditions de circulation sur ces voies, soit par modification de leur profil, soit par réfection du revêtement ou du marquage des ces voies

L’article 4 de la délibération du jugement du 10 octobre 2016 de la cour administrative d’appel de Marseille :  « ...que, dès lors, la requérante n’est pas fondée à soutenir que le projet portant avant tout sur l’amélioration des conditions de circulation d’une ligne de transport collectif, il ne saurait être critiqué sur le fondement du L. 228-2 précité du code de l’environnement ;

L’article 4 de la délibération du jugement 25 avril 2017, du tribunal administratif de Marseille : « la qualification de rénovation de voies urbaines… s'entend de tous travaux, quelle qu'en soit l'ampleur... dès lors que ces travaux sont de nature à modifier les conditions de circulation sur ces voies, soit par modification de leur profil, soit par adjonction ou suppression d'éléments de voirie, soit encore par réfection du revêtement ou du marquage de ces voies

Aménageurs, aménageuses, la LAURE s’applique et nous nous appliqueront à l’appliquer comme des plumes sur du goudron !

rue curie, Marseille, piste cyclable, double sens cyclable

Pour les piétons…

On l’oublie trop souvent mais le Collectif Vélos en Ville, agit pour la promotion du vélo mais aussi en faveur des piétons et par effet de bord de l’aménagement équitable de l’espace public.
Et il semblerait que la rue de l’incurie, ne fasse pas la part belle au mode déplacement pourtant le plus utilisé par les marseillaises et marseillaise : la marche à pied.

Et de ce que l'on a pu voir et entendre, il est donc prévu dans l’aménagement existant de continuer à garer les voitures sur les trottoirs. Sauf qu'un trottoir c'est par définition pour les piétons et non pas pour les voitures.
 
Et comme à Marseille, il faut un texte de loi pour faire appliquer le bon sens sinon on en est incapable soi-même, il ne faudrait pas oublier l'arrêté du 15 janvier 2007 (11 ans déjà quand même) portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l'accessibilité de la voirie et des espaces publics :

Article 1 :
Les caractéristiques techniques destinées à faciliter l'accessibilité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite des équipements et aménagements relatifs à la voirie et aux espaces publics sont les suivantes : La largeur minimale du cheminement est de 1,40 mètre libre de mobilier ou de tout autre obstacle éventuel.

On ne pourrait donc concevoir ici la présence de voiture sur le trottoir, a fortiori si l'espace restant ne ferait pas au moins 1,40m débarrassé de tout obstacle. Et visiblement on est plus près des 20cm...
 
 
Le Plan de Déplacement Urbain
 
Le pland de déplacement urbain (PDU) voté en 2013, qui doit régir toute la politique des déplacements intitule pourtant son premier paragraphe : AXE STRATÉGIQUE 1 : DES CENTRALITÉS OÙ RÈGNE UNE MOBILITÉ DOUCE, premier sous paragraphe : RÉAMÉNAGER L’ESPACE PUBLIC AU PROFIT DES MODES ACTIFS.
 
Visiblement Rue Incurie, c'est plutôt "des centralités et des bords où règne la voiture"...
 
Sous paragraphe 2 : MULTIPLIER LES ÉQUIPEMENTS FACILITANT L’USAGE DUVELO. Visiblement les équipements doivent être le porte vélo de la voiture.
 
Sous paragraphe 3 : ADOPTER UNE NOUVELLE STRATÉGIE DE STATIONNEMENT (des voitures). Entendre par nouvelle stratégie : on ne change rien !
 
Visiblement, on a déjà tout faux sur les trois premiers paragraphes du PDU donc on ne va pas aller plus loin...
 
 
Conclusions

Sachant que nous sommes entre l'épineux cas de la rue Monte-Cristo et le légendaire Boulevard Chave, nous avons toutes les raisons du monde de s’inquiéter du sort de la rue Curie. Visiblement, nous ne sommes pas vraiment dans un quartier très favorable au vélo ou même au simple respect de la loi et nous avons également toutes les raisons de nous inquiéter de la réfection prochaine de la rue de la Blancarde...

Rue Curie, un dossier radioactif, mais faites-nous confiance, nous mettrons tout en œuvre pour que cette rue soit la dernière rue ou une telle incurie opère.


Quelques nouveaux aménagements intéressants

Voilà quelques temps que nous n'avions pas fait de retours sur les aménagements qui poussent de-ci de-là dans Marseille comme nous l’avions fait pour le boulevard Sainte-lucie (lien) ou le boulevard Bouge (lien), sans parler plus récemment de la rue Thiers (lien) ou devant le vélodrome (lien) de la série « Encore raté ! » tout comme la Porte d'Aix.

Tour d’horizon des dernières réalisations…

Tout d’abord un hommage à un ancien président de 2005 à 2007 du Collectif Vélos en Ville, Monsieur Escoffier.
IMG 20180705 143413 Escoffier
 
 
La rue Escoffier donc, s’est vu dotée d’un double sens cyclable pour le moins remarquable puisqu’il peut permettre aux résidents d’une dizaine d’immeuble d’éviter un détour de 0 à 100 mètres. Vous nous direz que l’intérêt est assez limité et bien pas du tout. Nous sommes d’accord pour dire qu’un double sens cyclable de 100 mètres de long, tout seul est assez incohérent mais cela serait oublier de dire que dans les autres villes quasiment toutes les rues sont aménagées de la sorte et que donc il faut bien un début à tout.
 
 
 

Cette généralisation des double sens cyclables est d’ailleurs déjà en train de s’opérer dans le quartier de Noailles et de l’opéraIMG 20180606 160136 Palud, même si on convient que cela prend un peu trop de temps (des années) pour se faire. Néanmoins, la mise en conformité de ces rues se fait sentir ces dernières semaines comme on peut le voir sur la photo, peut être grâce au reportage télé de France 3 du 10 octobre 2017.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Lire la suite : Quelques nouveaux aménagements intéressants

C'est la petite bête qui monte, qui monte...

Vous vous rappelez que nous vous avions parlé de comptage de vélos l’année dernière.

C’était une grande ... 2ème, 10 ans après les premiers comptages de 2007, réalisés par votre association préférée.
On avait constaté sur une dizaine de sites, une augmentation moyenne de 107 % de cyclistes, allant jusqu’à 424 % sur le Vieux Port réaménagé (comme quoi!).

Nous venons de refaire un comptage sur 3 sites emblématiques, aux mêmes plages horaires que les années précédentes (8h00 / 9h00 et 16h30 / 18h30), les mêmes jours de la semaine (le mardi ou le jeudi) et par les mêmes conditions climatiques du même mois (Juin).

RÉSULTATS DES COURSES !

Canebière Vieux Port : 27 % de cyclistes en plus cette année le matin  &  28 % l’après-midi

Castellane Prado :         24 % de plus le matin  &  8 % de plus l’après-midi (jour de match de foot)

Michelet Vélodrome :    21 % le matin  & 13 % l’après-midi

Ce qui fait en moyenne 20 % de cyclistes en plus dans les rues de Marseille, par rapport à l’année dernière.

Courage, on n’est pas tout seuls ! Mais plus on sera nombreux à adhérer au Collectif Vélos en Ville, plus on sera entendus.

Et en prime, on a fait un comptage sur le cours Lieutaud avant son réaménagement (avec pistes cyclables), histoire de voir si on y retrouvera l’effet « Vieux Port ».

Enfin des travaux pour la rue Thiers

31179317 1782762295095680 6078283261132406784 nAprès des années et des années d'attente les demandes de l'association Collectif Vélos en Ville vont aboutir en ce qui concerne la rue Adolphe Thiers.
Un an et demi après la première rencontre avec Sabine Bernasconi, maire du 1er et 7eme arrondissement, les travaux sur la rue Thiers ont débuté le lundi 23 avril.

Il ne faut pas s'attendre à une piste cyclable proprement dit, c’est à dire une voie réservée aux vélos  séparée du reste de la chaussée, car il n’y avait pas de travaux lourds envisagés dans cette rue dans un proche avenir. Néanmoins, les demandes de l’association ont été entendues et un compromis a été trouvé pour une solution à moyen terme. Le stationnement actuel gênant et illégal sur la gauche du sens de circulation deviendra un stationnement payant, tandis que l'actuel stationnement payant à droite deviendra une bande cyclable séparée de la chaussée par un boudin franchissable. Franchissable mais pas trop on vous laisse en juger sur photos. L’association s’assurera du respect de l’aménagement lorsqu’il sera terminé en mettant à contribution la police municipale pour que de mauvaises habitudes de stationnement ne se prennent pas sur la bande cyclable.
 
Thiers IMG 2754

Nous espérons que ces travaux ne sont que le début d'une longue liste et que les différentes demandes de l'association aboutiront à commencer par une Canebière cyclable dans les deux sens, une corniche Kennedy aménagée comme il se doit et un quartier de Noailles rendus aux marseillaises et marseillais.

Thiers IMG 2757
 

Encore raté ! #254

Pour ce nouvel épisode de cette série de « Encore raté », les aménageurs nous ont gâtés.

En travaux depuis des années, les abords du stade vélodrome rendaient impossible l’entrée des cyclistes dans la ville : arrivé presque au bout du Boulevard Michelet, à deux coups de pédales du rond-point du Prado, il fallait faire demi-tour ou descendre de sa monture car la circulation était interdite. La métropole vient de tenter de corriger pour le meilleur ou pour le pire cette situation. Et c'est encore raté !
 
Voici ci-dessous, le plan des aménagements avec en pointillé bleu, les aménagements déjà existants et en rouge les nouveaux. Les chiffres correspondent aux photos suivantes.
 
velodrome

Analysons le parcours du combattant

1. J’arrive de Mazargue par la piste cyclable du boulevard Michelet : Après m’avoir fait traverser le boulevard, ma piste s’achève sur un trottoir ! Cela doit être conçu uniquement pour aller voir les matchs de foot.

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Pas de bol, la voie de bus est interdite et le trottoir, c’est pas pour les chiens ni pour les cyclistes.
Je suis contraint de descendre du vélo et de pousser.

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2. Oh ! Miracle une piste a fleuri au milieu de nulle part :

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Peut être est-ce une décoration de centre commercial ?
Je remonte sur mon vélo.

J’en profite pour admirer les parkings pour deux roues motorisés qui y accéderont en prenant sans doute la piste cyclable.
 
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3. J’arrive à une bifurcation (de part la droite sur la photo). A ma gauche, on veut encore me refaire traverser le boulevard Michelet alors que je viens de le faire. Je me dis que je vais aller (presque) tout droit car finalement le centre ville où je veux me rendre est dans cette direction.
 
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4. Pas de bol, la piste s’arrête au bout de dix mètres… de l’autre côté, c’est un trottoir et une gare routière pleine de grands méchants bus avec un sens interdit. On notera la petite touche de couleur verte qui vient border cette fin de piste cyclable. Sans doute un technicien de la voirie avec une âme d’artiste.
 
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5. Je suis contraint de faire demi-tour et je prends donc l’autre chemin, celui qui me refait traverser le Boulevard Michelet. On remarquera que pour créer une piste cyclable, il suffit de raccourcir la largueur du passage piéton et le tour est joué ! Et encore cette touche de peinture verte sans doute censée maintenir les cyclistes dans les clous (du passage piéton).
 
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6. Houlà ! Va falloir négocier la montée du trottoir, les potelets au milieu, l’armoire électrique et le virage très serré derrière !
 
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Heureusement il y a plein de place : on sent tout de suite qu’il ne va pas y avoir de problèmes avec les piétons !
 
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Je continue et je me faufile entre les potelets qui, cela ne vous a pas échappé, ont été repeints en blanc sur leurs extrémités : Bravo à notre technicien artiste !
 
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7. Négociation du passage piéton sur piste cyclable. On remarquera sur la photo précédente que le passage piéton débouche sur un terre-plein fort utile.
 
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8. Encore des potelets qui m’intiment l’ordre de bien choisir ma voie. C’est plutôt original comme aménagement cyclable.
 
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9. Le clou (rouillé) du spectacle !
 
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Mon périple de cycliste piéton cycliste traversant et retraversant le boulevard Michelet s’achève avec la piste cyclable devant deux sens interdit. On n'a pas vraiement envie d'aller plus loin en fait...
 
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La seule explication plausible que nous ayons trouvée pour justifier ce parcours est que la Maison Massepain (à gauche sur la photo), artisan boulanger pâtissier, a demandé à ce qu’une piste cyclable arrive jusque devant chez eux pour leurs salariés ou leurs clients : Maison Massepain, artisan boulanger pâtissier et Cycliste !
 
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En conclusion, on peut se dire que l'aménageur (la métropole) a voulu bien faire en créant des pistes cyclables. A moins que cela ne soit pour aligner les kms d'aménagements cyclables à un compteur pas très florissant. Comme les aménagements cyclables ne sont pas pensés en amont des réalisations, on obtient a posteriori (4 ans après) des ovnis qui n'ont évidemment plus aucun sens, comme dans le précédent épisode de "Encore raté ! ".
Et à la fois, si on se dit que le budget total que la métropole alloue aux aménagements cyclables est de 100€ par an tout ceci prend tout son sens !
 

Cadeau bonus pour celles et ceux qui seraient arrivés à rejoindre le rond-point du prado d’une façon ou d’une autre : Vous découvrirez de l'autre côté une publicité pour un mode de transport peinte sur la "piste cyclable" du prado qui est, elle, bien effacée depuis une décennie !
 
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Communiqué de presse : Baromètre des villes cyclables, Marseille

COMMUNIQUE DE PRESSE
Marseille, le 18 mars 2018
 
Baromètre des Villes Cyclable : Premières analyses des résultats pour la Ville de Marseille
logo-baromètre
 
Le baromètre en quelques mots : Il est inspiré de l’enquête Fahhradklima-Test initiée par la fédération allemande du vélo ADFC, et s’intègre dans un projet global de l’European Cyclist’s Federation visant à mettre en place un baromètre harmonisé en Europe, permettant la comparaison de la cyclabilité des villes européennes sur des critères identiques.
Prévu dans le plan d’action de la FUB, Fédération des Usagers de la Bicyclette, sa mise en œuvre a été avancée à septembre 2017 en raison de l’annonce des Assises de la mobilité, pour lesquelles il pouvait représenter une participation exceptionnelle. Et ce fut le cas avec plus de 113 000 réponses soit plus du double de son objectif de départ. Il s’agit d’une enquête sur le ressenti de la cyclabilité et non sur la qualité cyclable et il est à ce jour la plus forte enquête jamais réalisée en France et la 2e en Europe. Plus d’infos sur www.parlons-velo.fr
 
Lors de la clôture des Assises, le taux de réponse national et la structure générale des répondants était connu
CP FUB 113009Réponses
 
Et la tendance générale partagée par toutes les villes a été dévoilée
CP FUB tendances générales
 
 Les résultats complets ont été révélés hier à l’occasion du premier jour du congrès de la Fub à Lyon et les premiers résultats spécifiques pour Marseille (ville) sont les suivants :
  • Nombre de répondants : 2 187
  • Taux de réponse pour 1000 hab : 2,5
  • Classement villes + 200 000 hab. : 11e (sur 11)
  • Note obtenue : 1,98/6
 
Structure des répondants marseillais :

Une des caractéristiques de la courbe des répondants est son étalement plus important que la moyenne nationale :
1 % des répondants ont moins de 18 ans et 1 % plus de 75 ans, ce qui ne se retrouve pas dans les résultats globaux.
Par ailleurs la tranche de 25 – 34 ans, prédominante au niveau national, n’est que légèrement plus importante que la tranche des 35 – 44 ans.
Si 52 % des répondants déclarent utiliser leur vélo tous les jours, ils se disent bons pratiquants à 45 % seulement. 21 % n’utilisent leur vélo qu’au maximum 3 fois par mois, par peur de la circulation et 1 % pas du tout.
Nous avons donc là une implication plus ouverte que la moyenne nationale de la part des usagers de la bicyclette et de ceux qui souhaiteraient pouvoir en faire plus.
 
Les principales préconisations des répondants pour Marseille :
  • Avoir un réseau cyclable complet et sans coupure
  • Des itinéraires directs et rapides
  • Limiter le trafic motorisé en ville
  • Des stationnements sécurisés et adaptés
  • Entretenir les aménagements cyclables
Les 4 premiers points faibles :
  • La mairie n’est pas à l'écoute des besoins des usagers du vélo
  • Pour les enfants et les personnes âgées, circuler à vélo dans la ville n’est pas sûr
  • Lors de travaux sur itinéraire cyclable, aucune solution alternative sûre n’est proposée,
  • Le réseau d'itinéraires cyclables ne me permet pas d'aller partout de façon rapide et directe
Les Assises de la mobilité ont été l’occasion de montrer la rupture indispensable et nécessaire avec la politique du tout-voiture.
L’ampleur de la contribution citoyenne portée par la FUB montre que la « solution vélo » a le potentiel pour améliorer concrètement le quotidien des Françaises et des Français.
Il doit être permis à tous de se déplacer à vélo confortablement et en sécurité : un véritable Plan Vélo, sincère et financé, va être inclus dans la future loi de mobilité.

La stratégie vélo métropolitaine doit donc s’inspirer et tenir compte des résultats nationaux unanimement partagés par tous les répondant au Baromètre des villes cyclables.
L’objectif sera d’améliorer la note très faible de 1,98 / 6  pour la 2e édition du baromètre en 2019

Merci aux 2 187 répondants qui ont permis de confirmer ce que les
associations dénoncent depuis plus de vingt ans !


Contact presse :  Philippe Buffard  07 85 07 77 85  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Piétonisation de Noailles, Marseille piétine !

Noailles, la SOLEAM*, la piétonisation, Opération grand centre-ville et Ambition centre-ville cela vous parle ? Où en est-on de ces projets censés démarrer en 2011 et en 2016, et qui devraient être finis ou quasiment finis ? Le Collectif vélos en Ville avait-il prophétisé l’avenir dans son article de 2015 ?

On va essayer de faire court et rapide mais à Marseille court et rapide cela n’existe que pour les voitures et certainement pas pour le projets d’aménagements de l’espace public, encore moins ce qui font la place belle aux mobilités actives que sont le vélo et la marche à pied.

A la base, un fabuleux projet…

operationgrandcentreville1L'Opération Grand centre-ville, lancée en 2011, peut être résumée par l’image ci-contre.

Ambition centre-ville n’est finalement que la déclinaison 2017 des projets de l’opération grand centre-ville dans le secteur de l’hyper centre que nous vous avons présenté récemment ici.
Et enfin, on va donc retrouver dans ambition centre-ville, le projet de piétonisation du quartier de Noailles même si celui-ci a commencé bien avant le premier.

C‘était en effet de décembre 2014 à avril 2015 que le Collectif vélos en Ville avait participer à la première phase de ce projet, et nous avions décrit celui-ci dans un article détaillé que vous trouverez là : Le Fabuleux projet de la SOLEAM pour Noailles

Et en effet ce projet était ambitieux :
« Le plan d'aménagement que nous mettons à votre disposition affiche très fièrement une vaste zone piétonne. Ici la rue piétonne n'est pas l'exception mais bien la règle sur toute la zone de Noailles : seuls les véhicules autorisés (pompiers, camion-poubelles, ambulances) ont le droit de circuler dans cette zone. »

Surtout lorsqu'on le replaçe dans son contexte :
« Ce projet peut paraître ambitieux pour une ville qui ne connaît que quelques rares rues piétonnes envahies par les voitures entre 18h00 et 13h00 mais dans d'autre villes ce type d'aménagement est la règle dans l'hyper centre à l'instar d'une ville pas si éloignée que cela : Montpellier. »

Avec une phase d’aménagement qui devait commencer en 2016, mais :
« Et parce qu'il y a toujours un mais dans cette ville toujours frileuse à se transformer, l'issue du projet n'est pas certaine. En effet, tout ceci constituera in fine, un plan guide de la SOLEAM (le maître d'ouvrage) pour Marseille Provence Métropole, mais la frilosité des élus en général, la peur de la faisabilité technique (pourtant bien plus simple qu’aujourd’hui) font que le projet pourrait se voir amputer d'une partie de ses atouts. »

Mais finalement…

Soleam - Noailles small 2Erequalification Noailles 2018t donc nous voici en 2018, avec les prophéties du Collectif Vélos en Ville : retard et amputation !

requalification noailles2018 AMPLors de la réunion publique sur le projet qui a eu lieu le 24 janvier  2018 ( soit trois ans après), nous avons pu prendre note des coup de rabots et exprimer notre mécontentement comme en témoignent les nombreux articles de presse consacrés à cette réunion :

La Marseillaise du 26 janvier 2018, toujours prompt à réagir sur ce genre de sujet.
La Provence du 27 janvier 2018, dans laquelle on apprend que le Collectif vélos en Ville est partenaire de Ambition Centre-Ville.
Marsactu du 27 janvier 2018, qui organise bientôt une réunion débat sur le sujet du réaménagement du centre-ville (15 février).


Et entre ces deux images, on peut constater ce que l’inertie marseillaise sait faire de mieux : user les plus beaux projets au fil du temps. Adieu, la piétonisation des abords de la gare de l’est qui jouxte la place des capucins, de la rue Jean Roque, du haut de la rue d’Aubagne et de la rue Moustier.

Que restera-t-il donc à la fin, quand le projet aura finalement eu lieu (ou pas) ? Sans doute pas grand-chose à se mettre sous la dent. Et une fois l’incivilité marseillaise passée par là, accompagnée du laxisme de la police, il ne restera plus rien du tout.

La raison à cela se trouve sur les panneaux de présentation de la SOLEAM : « Le projet de piétonisation de Noailles sera ainsi intégré et précisé dans le cadre de cette étude  dont les premiers résultats sont attendus au début du 2eme trimestre 2018 ». Encore une fois, on reporte l’échéance d’un projet à celui d’un autre plus grand, plus ambitieux et plus tard, surtout beaucoup plus tard…

Mais la métropole, elle, ne manque pas d’humour (ou de pragmastisme) : Sous le prétexte d’œuvrer à court terme celle-ci nous propose la substantifique moelle du projet , le rabotage ultime au stade de l’allumette, ci-contre.

On change le sens de circulation d’une rue sur 40 mètres...

De plus, l’observateur averti se rendra compte que si le projet n’était pas raboté il engloberait tout de suite, et de fait, une zone plus grande jusqu’à la rue Paradis puisque les rues Pavillon, Rouget de l’Isle, de la glace, Vacon, Pisançon et  Davso sont soit déjà piétonnes soit obligées de le devenir. Et on ne parle pas de la rue Estelle et au delà vers la préfecture et le cours Julien. On aurait pu faire une zone piétonne jusqu'à La Plaine, mais on en reparlera.

Tout ceci serait raisonnable, si et seulement si, cela s’était passé il y a 10 ans, 20 ans ou plus comme les autres grandes villes françaises l’ont fait, en leur temps. Mais à l’heure actuelle, il faut que Marseille cesse de prendre du retard et qu’elle rentre dans le XXI siècle, sinon en 2030 elle aura 50 ans de retard par rapport au reste de l’Europe.

Vous êtes donc toutes et tous invité.e.s à aller apporter vos remarques le mardi matin et le jeudi après-midi aux services municipaux, 40 rue Fauchier à seulement 7 minutes de vélo de Noailles sur le registre prévu à cet effet pour la concertation. Vous avez jusqu’au 22 février inclus.  Vous y retrouverez les documents présentés lors de la réunion publique et téléchargeables ici.

*Non la SOLEAM n’est pas un gros mot. Il s’agit de la SOciété Locale d’Equipement et d’aménagement de l’Aire Métropolitaine dont le nom latin pourrait être interprété par « presse à jus », c’est dire s'il faut des efforts pour sortir quelque chose de cette ville et de cette métropole. En revanche ce que les élus peuvent faire de la SOLEAM cela peut être autre chose que du jus, alors exprimez-vous...

Porte d'Aix : encore raté !

Avenue camille Pelletan WEB3L’aménagement de la porte d’Aix, qui est implantée au milieu de la place connu sous le nom de Place Jules Guesde, touche à sa fin. Que nous ont encore réservé les aménageurs autour de cette place pour le vélo ? Le meilleur ou le pire ?

La place Jules Guesde situé ici à Marseille est encours d’aménagement depuis plusieurs années et l’association  veille au respect du code de l’environnement sur cette place et les rues qui lui sont connectées.

Elle a notamment attaqué au tribunal administratif l’aménagement de la rue Camille Pelletan comme vous pouvez le lire ici et envoyé plusieurs courriers pour le boulevard Charles Nédelec mais c’est une autre histoire que l’on vous racontera un autre jour.

Cet été, le jour où le tour de France passait par Marseille de l’autre côté de la ville et où pour l’occasion la métropole avait dépensé 1 million d’euros pour refaire le bitume des rues de Marseille pour les coureurs du tour, nous avons découvert le pire. Quand d’un côté de la ville on balance des sommes folles pour des cyclistes dopés, on est pas capable de prendre quelques heures pour réfléchir à un aménagement cohérent de la place Jules Guesde.

Avenue camille Pelletan WEB1
 
On se retrouve donc (voir photos) avec des cyclistes censés venir de la place à l’est qui doivent prendre un piste cyclable sur un trottoir au milieu des deux voies, large d’environ 1 mètre, et  bordé à droite de voiture en circulation et à gauche d’une série d’arbres.
 
Tout ceci au mépris des préconisations du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA) contenu dans la fiche N°01 « Les pistes cyclable » que nous citons ici :
 
Avenue camille PelletanWEB 2
- La largeur doit...autant que possible se rapprocher de 2,00 m…
- Ces pistes sont séparées de la chaussée par un séparateur plus ou moins large…
- Elle sont aménagées mi hauteur de la chaussée et du trottoir… ou alors En milieu urbain ce type de piste est réalisé entre les voitures en stationnement et le trottoir...

Ce superbe aménagement se termine ensuite en pointe ! Sur un passage piéton ! Entre quatre potelets à éviter ! Cyclistes si vous passez par là, venez faire un tour à l’atelier vélo on raccourcira ensemble vos guidons pour que vous puissiez passer !

Une fois le guidon coupé, les piétons évités et les potelets franchis, vous aurez alors tout le loisir de vous insérer dans le premier contre-sens cyclable aménagé dans une voie de bus non ouverte aux vélos dans le sens normal de circulation : un exclusivité que  le monde entier nous envie là aussi...
 
 
Mais comment peut-on en arriver là ?

camille pelletan
 Quatre raisons essentielles :

Tout d’abord, aucun élu dans aucune strate administrative  ne considère le vélo à sa juste valeur faute de culture sur le sujet. C’est en général la conséquence d’ une trop forte consanguinité électorale et de sédentarité marseillaise.

Deuxièmement, aucun budget  n’est consacré au vélo si ce n’est les 3,3 millions que la métropole donne à l’entreprise JC. Decaux chaque année pour les vélos en libre service marseillais dont l ’impact mériterait bien d’être étudié.

Troisièmement, les aménagements ne sont pas réalisés par des personnes pratiquant le vélo au quotidien pour leur transport et sans concertation avec des associations d’usagers qui eux possèdent l’expertise d’usage.

Quatrièmement, et cela découle des trois premières raisons, ce genre d’aménagement pensés à la va-vite et au dernier moment témoigne de la non-prise en compte flagrante d’une règle essentielle en aménagement cyclable : il faut que la prise en compte du vélo soit faite le plus tôt possible dans le projet.

En résumé, sans volonté politique, sans budget et sans expertise on n'arrivera jamais à faire quelque chose de correct pour le vélo dans cette ville.

Rue Paradis : Enfin du nouveau à Marseille !

Rue Paradis 1Le fait est assez rare pour qu’il puisse être remarqué et nous en profitons donc pour le dire : l’aménagement de la rue Paradis est une réussite même si tout n’est pas parfait surtout en 2017.
Retour en image sur un aménagement symbolique à Marseille qui serait peut être précurseur d’un changement plus profond du centre ville de Marseille.

Pour la petite histoire, notre association, le Collectif Vélos en Ville avait pointé du doigt il y a deux ans cette rue du centre ville et l’avait renommée Rue Paradis des Voitures, enfer des piétons. C'est en effet dans cet article  que nous dénoncions l’omniprésence de la voiture au détriment des modes actifs de transport que sont le vélo et la marche à pied. Et c’était il y a maintenant presque quatre ans que nous avions fait remarquer que cette rue, séparait deux zones de rencontres distinctes au lieu de les unir pour former une seule zone cohérente.

Enfin, depuis le début des réflexions du réaménagement de cette voie de circulation, le Collectif Vélos en Ville a contribué par deux fois à apporter ces remarques non pas parce qu’il a été consulté mais parce qu’il a, encore une fois, été vigilant et pro-actif.
 

Rue Paradis stationnement voitureAu rayon vélo des bonnes choses

* Un aménagement globalement de bonne qualité : visuellement il ne fait pas de doutes que la rue porte beaucoup mieux son nom aujourd’hui surtout quand on pense à la valeur de celle-ci quand on joue au monopoly.

* Des trottoirs élargis : là encore de larges trottoirs ont été aménagés pour ménager clients et commerçants, car ne nous le cachons pas ce n’est pas la mobilité des vélos qui est au cœur des préoccupations des décideurs mais celle-ci jouit des effets de bords

* Le parti pris de la rotation à haute fréquence des places de stationnement voiture avec un système de compte à rebours plutôt efficace. Quand on sait que les places de parking sont dans 99 % des cas utilisées pour stocker des véhicules qui sont immobiles 95 % de leur temps, il était intéressant de permettre un stationnement intelligent qui privilégie l’utilisation des places par des clients durant la journée.


Rue Paradis Trottoirs* Le parti pris et le courage de ne pas installer de potelets à l’ouest laissant aux marseillais et à la police municipale leurs responsabilités : Alors là, il faut dire qu’il y a du courage de la part de l’aménageur et on le félicite. C’est un constat partagé par tout le monde, toute surface non-protégée par des potelets est une surface de stationnement automatique pour les voitures. Dans l’imaginaire du marseillais on peut se garer n’importe où. Il faut dire qu’en répandant dans toutes les rues de Marseille des panneaux indiquant « stationnement autorisé à cheval sur le trottoir », la mairie n’a pas aidé ses administrés à comprendre l’article R417-11 stipulant qu’il est considéré comme très gênant de se garer sur un trottoir.

Rue ParadisStationnement vélo* des parkings vélos relativement nombreux (dont un très mal foutu), des parking deux roues motorisés pour contenir l’invasion et des places de voitures globalement en diminution.

* Un double sens cyclable relativement visible : Certes, réaliser un aménagement cyclable est une obligation légale quand vous faites ou refaites un aménagement de voirie mais nous savons tous qu’une fois sur deux celui-ci est oublié. Relativement visible, car pour une fois le marquage au sol, ô combien nécessaire à Marseille, a été réalisé.
 

P 20171122 134755 sAu rayon vélo des bémols

* Premier bémol : Malgré, les courriers de l’association, il a été décidé d’aménager la rue en zone 30. Vous nous direz que la zone 30 c’est pas si mal que cela. Soit. Mais quand une rue divise en deux une grande zone de rencontre (les quartiers de Noailles et de l’Opéra) il apparaît plus intelligent de requalifier celle-ci en zone de rencontre. Sinon vous devez systématiquement mettre une ribambelle de panneaux début de zone 30 (B30), et fin de zone (B51) ou bien début de zone de rencontre (B52) et fin de zone (B53) avec en plus les panneaux doubles sens cyclable (C24a) et «sauf vélo » (M9v2) à chaque coin de rue. Bref plus compliqué, plus cher, pour moins bien.

P 20171122 133056 s* Deuxième bémol : la peinture utilisée, bien connue des cyclistes marseillais, a une durée de vie de un à deux ans sur un piste cyclables fréquentée uniquement par des cyclistes (et des piétons) et de trois mois pour un double sens cyclable.

* Troisième bémol et sans doute la chose la plus importante à se rappeler : Cet aménagement a beau être très joli, il a 30 ans de retard. Quand à Marseille en 2017 on se demande si une rue doit être en zone 30 ou de rencontre, une ville comme Paris a déjà déployé depuis plus de dix ans les zones de rencontres et zone 30 dans la plupart de rues et une ville comme Montpellier à piétonniser l’intégralité de son centre-ville il y a 20 ans. On le répète tout le temps, mais même si Marseille va désormais dans la bonne direction et le fait avec une lenteur qui continuera à creuser l’écart entre elle les autres grandes villes de France, d’Europe et d’ailleurs.


Inauguration en grande pompe

ianuguration rue ParadisTadam ! Ce n’est pas la neige qui tombe sur Marseille ce matin du 2 décembre qui va empêcher l’inauguration de la rue Paradis de se faire. Tout le monde est là : Le Maire et président de la métropole, Jean-Claude Gaudin himself, la présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal, le président du conseil de territoire de Marseille Provence, Jean Montagnac, le président de la CCI, Jean-Luc Chauvin, le maire du 6&8, Yves Morraine et surtout la maire du 1er secteur, Sabine Bernasconi et bien d’autres.
 
Inauguration Rue Paradis Marseille
Tout ce petit monde a vite trouvé refuge à l’intérieur de la bourse pour les discours avant de partir pour le bain de foule dans les commerces avoisinants dans une rue fermée à la circulation des automobiles ! Pour un jour et bientôt pour toujours avec Ambition centre-ville ?

Voies de bus ouvertes aux vélos : retour sur l'action peinture du 16 septembre 2017

Voie de bus vélo Paul Peytral Marseille 2On l'a dit, on l'a fait !

Suite au refus de l'ex-communauté urbaine de Marseille Provence Métropole d'ouvrir les voies de bus aux vélos, l'association avait publié un article et un communiqué de presse sur l'historique de la situation et organisé une action peinture d'ouverture de voies de bus.

La Marseillaise du 18 septembre consacre un article sur cette action.

Le choix de l'ouverture d'une voie de bus s'est portée sur le Boulevard Paul Peytral ou une petite trentaine de bénévoles se sont acheminés pour entamer les travaux de peintures consistant à apposer des logos vélos à intervalles réguliers sur la voie de bus.

Le choix de ce boulevard n'est pas anodin et il est pertinent à plus d'un titre.

Voie de bus vélo Paul Peytral Marseille 1Tout d'abord, le Bd Paul Peytral qui passe devant la préfecture passe donc devant l’institution qui se porte garante du respect de la législation française auprès des collectivités territoriales.

Ensuite, la voie de bus qui emprunte ce boulevard à sens unique n'est évidemment pas ouverte aux cyclistes et dans le sens est-ouest empêche donc les cyclistes de pouvoir réaliser cet itinéraire qui relie la rue de Rome au cours Pierre Puget, d'où l'intérêt d'ouvrir la circulation aux bicyclettes.

Voie de bus vélo Paul Peytral Marseille 3Pour finir, cette voie est actuellement limité à 30 km/h ce qui, de fait, rend obligatoire la circulation des cyclistes dans les deux sens comme le stipule l'article R. 412-28-1 du code la route : « Lorsque la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 30 km/h , les chaussées sont à double sens cyclable pour les cyclistes ».  Cette mise en cohérence était à réaliser avant le 1er janvier 2016 et ce qu'a fait, pour un nombre limité de rue l'actuelle métropole comme vous pouvez le voir ici.

L'association Vélos en Ville attend donc maintenant la mise en conformité permanente de ce boulevard par la métropole suite à sa mise en conformité temporaire et gratuite par les citoyens.

L'association Vélos en Ville attend également que la métropole ouvre plus largement les voies de bus aux vélos comme c'est le cas dans toutes les villes de France. Pour se faire, la métropole peut compter sur la collaboration de l'association locale d'usagers que constitue le Collectif Vélos en Ville.

En attendant, vous pouvez donner votre avis sur la cyclabilité de Marseille grâce à l'enquête nationale actuellement en cours.

Double sens cyclable rue Montgrand MarseilleBonus : L'association en a profité pour faire les peintures de logos vélos de la rue Montgrand et palud qui sont en double sens cyclable mais qui ne sont indiqué par aucun panneau ou presque.

A nouveaux dix ans après

 
velo - Marseille - 2017 v 2-01
 
Communiqué de presse :  À NOUVEAU DIX ANS APRÈS
 
Il y a 10 ans, le Collectif Vélos en Ville a réalisé un premier comptage des cyclistes dans notre bonne vielle ville de Marseille. Il s’est substitué ainsi aux Pouvoirs Publics, dont c’est pourtant l'une des missions.

Dix ans après, les choses n’ayant pas beaucoup évolué, nous avons encore une fois repris nos tablettes et nos crayons pour réaliser un nouveau comptage, dont voici les résultats.

Premier constat : la population cycliste marseillaise augmente sûrement. Malgré le peu de cas que l’on fait d’elle, elle a doublé en 10 ans, progressant en moyenne de 7 % par an.

Par comparaison, Bordeaux Métropole a vu le nombre de ses cyclistes augmenter de 18,6 % en 1 an et Lyon Métropole de 26 %; c’est là que l’on mesure les effets d’une politique volontariste en la matière.

D’après le dernier rapport de l’INSEE (janvier 2017) qui comptabilise enfin les vélos au niveau national, les 1,5 % de la population marseillaise qui se rendent à leur travail à vélo, les « vélotaffeurs » comme on les appelle, représentent donc quand même 13 000 cyclistes... électeurs !
Le Collectif Vélos en Ville, qui compte actuellement 1 600 adhérents, accueille les 11 400 autres cyclistes les bras ouverts, pour les aider à défendre leurs intérêts.

Deuxième constat : 2,5 fois plus de cyclistes hommes que de femmes. Les femmes se mettent beaucoup plus volontiers au vélo urbain quand elles se sentent en sécurité... dont acte !

Troisième constat : presque autant de femmes recensées à vélos à assistance électrique que d’hommes.

Quatrième constat : trois fois plus de vélos personnels comptabilisés que de vélos en libre service et ce malgré l’absence flagrante de stationnements sécurisés pour les garer le soir.

Cinquième constat : c’est comme par hasard sur les sites pacifiés suite à des travaux, tels que le débouché de la Canebière sur le Vieux Port, que la fréquentation cycliste a explosée : + 424 % par rapport à 2007 alors que la moyenne d'augmentation sans travaux se situe à 94%.
 
 
 
L'association tient, encore une fois, à remercier tous les bénévoles qui ont pu rendre cela réalisable aujourd'hui et il y a dix ans.

Marseille et le collectif accueille le congrès des villes et territoires cyclables

Club des Villes et Territoires CyclablesLe 10, 11 et 12 octobre Marseille accueillera le congrès du Club des Villes et Territoires Cyclables (CVTC), un club de collectivités regroupant aussi bien des régions que des communautés de communes.

Voilà plusieurs années que le Collectif milite pour que l'ex-communauté urbaine de Marseille Provence Métropole (MPM) adhère à ce club car il persuadé que c'est la première étape indispensable pour que la métropole développe une véritable politique cyclable. Dans cette optique, l'association avait organisé une journée mobilité au Pharo le 18 septembre 2013 en collaboration avec MPM et à laquelle il avait invité le Club des Villes et Territoires Cyclables. Jusqu'alors MPM ou la métropole n'avait jamais participé à un événement du club alors que l'association avait été, elle, invitée à venir parler lors des rencontres nationale du club, le mercredi 16 mars 2016 à Paris.

Aujourd'hui, et 4 ans plus tard, nous allons sans doute voir cette adhésion au club se concrétiser lors de la tenue du congrès  à Marseille.

Le Collectif Vélos en Ville, sera présent durant les trois jours du congrés. Il acueille notamment la FUB, la fédération dont il est adhérent, qui exposera pendant ces trois jours, en lui offrant un soutien logistique. L'association a également co-organisé, la soirée ciné vélo qui aura lieu le mardi 10 octobre. Enfin, il interviendra dans l'atelier N°9 du mercredi 11 octobre en présentant, entre autre, les résultats de l'étude ADEME sur les ateliers d'autoréparation fédérés au sein du réseau de L'Heureux Cyclage.

Comment doubler le nombre d'aménagements favorables aux cyclistes...

… en un temps records et pour un prix dérisoire ?


La semaine européenne de la mobilité
AB017065---tramway-et-véloLa Semaine Européenne de la Mobilité 2017 est résumée cette année en  « Sharing gets you further »  ou  « Partager, c'est aller plus loin ». C'est également, durant cette semaine que se déroule en France, le 16 septembre, la journée du transport public… Il n'en faut pas beaucoup plus pour que le Collectif Vélos en Ville vous propose de  partager le transport public et notamment ses infrastructures. C'est pourquoi on vous propose de passer à l'action.

Mais de quoi parle-t-on au juste,  quand on parle d'infrastructures de transport public ?

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Chave Wars : Mais que faut-il de plus ?

photo article libération vélo MarseilleSuite à notre dernier article de la saga Chave Wars, le journal libération du premier week-end de septembre qui dédiait plusieurs pages à la bicyclette en France a choisi pour illustrer l'article sur Marseille une photo du Boulevard Chave.
 
Si avec toutes ces lettres et des photos de 25 cm dans des journaux à grand tirage, notre président de métropole qui est aussi notre maire ou encore le maire de secteur (dauphin officiel du maire) ne se bouge pas, on sait plus ce qu'il faut faire...
 

Chave Wars : Le retour du piéton

terrasse Bd Chave juin 2017
On en parle rarement mais le Collectif Vélos en Ville agit à la fois pour la promotion du vélo mais aussi pour tous les transports alternatifs à la voiture particulière (comme le stipule ses statuts) et donc en premier lieu pour l'autre mode actif largement pratiqué : la marche à pied.
 
C'est ainsi que continuent les démarches du Collectif pour redistribuer l'espace public sur le Bd Chave : Plus de vélos, plus de piétons, plus de terrasses, mais moins de voitures s'il vous plait.


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Et encore un nouvel aménagement !

CVV bdStLucie 1Et cinquante mètres de plus ! À cette vitesse là, on aura une ville cyclable dans 2 500 ans… une paille à l'échelle de l'histoire de Marseille. Après notre intermède suite au recours en tribunal administratif du mois de mai, nous revenons sur ce nouvel aménagement qui fait une suite logique mais pas géographique à celui du boulevard Bouge du mois d'avril.
 

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Et de sept ! Septième procès perdu par la métropole. Mais quand cela s'arrêtera-t-il ?

800px-Desautel, Collectif Vélos en Ville, Métropole Aix-Marseille-Provence, LAURE, L228-2, avenue Desautel, procès, victoire, Tribunal administratifDe la mauvaise volonté

C'est en effet le septième (et non pas le sixième) procès que la métropole (ou l'ancienne MPM) perd contre le Collectif Vélos en Ville pour non respect de l'article L228-2 du code de environnement. Si il fallait un exemple plus frappant de la mauvaise volonté de la métropole, il faudrait qu'elle interdise purement et simplement les vélos dans la ville, mais elle ne le peut pas, bien heureusement.

Si vous voulez un historique vous trouverez des articles ici, ici, ici et sur notre site internet.
 

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Et de six !!!

TRIBUNAL ADMINISTRATIF

MARSEILLE

N° 1403742

ASSOCIATION

« COLLECTIF VELOS EN VILLE »

M. Le Bianic Rapporteur

M. Fédi Rapporteur public

Audience du 6 avril 2017 Lecture du 25 avril 2017

71-01-007

49-04-01-01 C

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

Le Tribunal administratif de Marseille

(Sème chambre)

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Boulevard Bouge toi à Vélo

CVV BdBouge 1, Collectif Vélos en Ville, Marseille, Boulevard Bouge, Aménagements cyclablesUn nouvel aménagement cyclable, ça se fête non ? Et en plus un nouvel aménagement qui n'est pas, pour une fois, réalisé pour éviter un recours en tribunal administratif ! Mais quelle mouche a donc piquée la métropole ? Révolution des modes de pensées ou tactique souterraine ?
 

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Ambition centre-ville : le nouveau projet de la Mairie de Marseille

ambition centre-ville, Collectif Vélos en Ville, Marseille, Mairie, Ambition centre-ville, Aménagements cyclables, UrbanismeC'est en effet sous ce titre que se cache le nouveau projet de la mairie de Marseille qui était juste là sous embargo médiatique. Mais que se cache-t-il donc alors de si secret ?

Personne n'en avait entendu parler jusqu'au 5 avril et la réunion à la CCIMP et c'est avec ce texte que le Collectif Vélos en Ville était invité à participer à la réunion du vendredi 7 avril 2017 à l'Alcazar :

Sous l'impulsion du Maire de Marseille, les équipes municipales travaillent actuellement à l'élaboration d'un vaste plan de rénovation du centre ville. Dans ce cadre, une démarche "Ambition Centre Ville" a été entreprise sous le pilotage de la Délégation Générale Ville Durable et Expansion visant non seulement à mieux appréhender les attentes des administrés et des utilisateurs du centre ville, mais également à définir un plan de charge précis afin d'accroître son attractivité.
 

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À Marseille, on DÉ-fait des aménagements cyclables

rue Barthelemy3-2 web cvv, Collectif Vélos en Ville, Marseille, rue Barthélemy, Aménagements cyclables, Pistes cyclablesÀ défaut de ne pas faire d'aménagements cyclables, on les défait comme ça on fait quelque chose !

La preuve en images.
 

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Le département, la métropole et la Ville de Marseille vont-ils (encore) manquer une belle occasion de développer le vélo ?

SR3V web cvvLe Schéma Régional des Véloroutes et Voies Vertes (SR3V) de la région PACA , dont vous pouvez consulter le plan actuel ici, est un document qui synthétise les aménagements cyclables locaux à réaliser dans le cadre du Schéma Européen Eurovélo, du Schéma national des véloroutes et voies vertes auxquels s'ajoutent d'autres aménagements cohérents avec les enjeux de nos territoires, de nos villes ou encore pour relier des sites touristiques et autres gares SNCF .
 
Le Collectif Vélos en Ville travaille depuis très longtemps à l'élaboration de ce document lors de réunions organisées par la région PACA et la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement). Une de ces réunions s'est récemment tenue le 24 janvier 2016 où votre association était, bien évidemment, présente.
 

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Marseille en rêve !

amenagements cyclables web cvv news, Collectif Vélos en Ville, Marseille, Aménagements cyclablesVous rêvez d’une ville plus humaine, plus sympa, moins polluée, où la bagnole ne serait pas reine et où ce serait enfin un plaisir de se déplacer à vélo … nous aussi !

Le collectif milite pour cela et pour faire avancer les choses, il a besoin de vous .
 

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L'affaire Monte Cristo

CVV web Monte Cristo 1Non, ce n'est pas le titre de la prochaine sitcom de l'été sur TF1 mais une des dernières infractions à la loi française par la Métropole Aix-Marseille-Provence.

La rue Monte Cristo relie le boulevard  Roosevelt à l'est de la Canebière avec la Place Sébastopol, qui n'a d'ailleurs de place que le nom...

En mars 2016 cette rue est réhabilitée, c'est à dire qu'il faut comprendre par ces termes élégants que l'on a cassé les trottoirs pour la transformer pour le meilleur et pour le pire, comme on peut le voir sur la photo ci-contre (vu celle-ci, cela va être difficile de nier).
 

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Et de cinq procès perdus : le BHNS Nord

BHNS Nord, Rue de Lyon, MarseilleEt de six !  Six procès que la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole devenu Métropole d'Aix-Marseille-Provence perd pour non-respect de la loi LAURE en faveur des aménagements cyclables.
Alors quand on entend le président de la métropole dire : "Nous appliquons à Marseille les règles et lois de la République", cela ne nous fait pas vraiment rire.
Ce sixième procès concerne le Bus à Haut Niveau de Service de Bougainville à Saint-Antoine et cela commence à devenir une habitude chez MPM de faire appel des décisions de justice.
En effet, la métropole avait déjà été condamnée pour cet aménagement mais tout comme pour le boulevard d'Athènes, elle aime désormais persister dans un profond déni, en faisant appel.
 
À chaque fois ces appels se soldent en échec. Nous voici donc à cinq procès perdus, un record national pour non respect de la loi LAURE.
 
Le problème c'est que le déni peut aller loin :
 
Etape 1 : je refuse la concertation préalable que me propose l'association
Etape 2 : je ne fais pas l'aménagement
Etape 3 : je répond à l'association que je refuse de faire l'aménagement par refus du recours gracieux
Etape 4 : je m'en défend en justice et je perd
Etpae 5 : je fais appel de la décision de justice et je perd
Etape 6 : je ne fais et ne ferais toujours rien
 
Va-t-on vraiment devoir encore et encore faire appel à la justice pour contraindre la ville à respecter les 5 décisions de justice prises ?
 
Que nous apprend cette nouvelle décision de justice ?
 
Comme on peut le voir sur la photo, effectivement il n'y avait pas la place de faire deux voies de circulation pour les voitures et également deux voies de stationnement pour les voitures.
Et pourtant, c'est bel et bien ce qui a été réalisé par la communauté urbaine
Et pourtant, on appelle cela un BHNS c'est donc censé avoir une (ou deux) voie de circulation spécifique pour le Bus.
Et pourtant, la loi stipule l'obligation de faire des aménagements cyclables alors qu'il n'y a de loi qui oblige à faire des stationnements de voitures.
 
C'est ce qu'a notamment jugé la cour d'appel en stipulant dans son arrêt du 10 octobre 2016 :
"la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole n'est pas fondée à soutenir que ces besoins et contraintes (la forte demande de stationnement et le stationnement sauvage) ne lui permettaient pas d'aller au-delà de ce qu'elle a prévu (ne pas faire d'aménagement cyclable).
 
Ouf ! on avait presque un doute à force...
 
La suite ? ce sera pour l'avenue Desautel épisode 25...

SCOOP : La Canebière enfin cyclable !

DSC05199La Canebière poursuit sa mutation au gré des usages que l'on en fait et que l'on veut en faire : après avoir été un talweg puis l'un des plus grands comptoirs de chanvre au monde et enfin un aspirateur à bagnole, La Canebière devient enfin cyclable avec une nouvelle étape décisive. Si, si !

La destinée des plus beaux endroits n'est pas un long fleuve tranquille et pourtant cet endroit là avait bien commencé par être le lit d'un cours d'eau au centre de la future Marseille. Il deviendra ensuite un lieu de production puis de consommation. Pendant ce temps, la circulation s'installe avec tout d'abord des trams puis des automobiles, des automobiles et puis que des automobiles.

CANNEBIERE-BAS-SANS VOITURENéanmoins, après 52 ans d'absence, en 2007, c'est le retour du tramway sur La Canebière qui essaye tant bien que mal de se faire une place. À cette époque votre association n'était pas encore suffisamment armée et lors du bras (de chemin) de fer entre la voiture et le tramway, la grande oubliée de l'histoire sera la bicyclette (comme trois ans après à Arenc et huit sur la rue de Rome)

Cependant, quelques années plus tard le 5 mars 2012, le bas de La Canebière devait être rendu aux piétons (voir illustration). Il faut comprendre par là, l'équation "rendu aux piétons" = "sans voitures" et par sans voitures il faut comprendre avec des bus, des cars, des petits trains, des taxis et des scooters, des motos et des automobilistes perdus ou déterminés. Mais dans tous les cas, la Canebière est interdite au vélo car du Boulevard Dugommier vers le Vieux Port la circulation des bicyclettes est désormais interdite !

velocanebire2-web-webNi une ni deux, après un courrier à la communauté urbaine, le Collectif Vélos en Ville organise une manifestation de protestation le 5 mai 2012. Et bien qu'à ce moment là, on nous ait dit " d'accord, on fait la manifestation mais honnêtement c'est comme si vous l'aviez, La Canebière", il faudra quand même organiser une seconde manifestation le 22 septembre pour obtenir ce droit de circuler sur la partie basse de la Canebière.

Que d'efforts !

Et enfin, en 2016, la toute nouvelle métropole d'Aix-Marseille-Provence et la mairie du 1/7 sont touchés par la grâce divine !

Car depuis 2008, sur la partie supérieure maintenant, entre le boulevard Dugommier et l'église des réformés, deux voies étaient encore réservées aux voitures dans le même sens de circulation alors que le débit de voiture y était devenu très faible : une place disproportionnée pour les automotosolistes, une double voie surdimensionnée par rapport aux besoins.

Mais voici quelques mois donc qu'un panneau est apparu sur la canebière (voir première photo) qui permet donc aux cyclistes de pouvoir descendre La Canebière dans un double sens cyclable. Oui vous ne rêvez pas : les cyclistes peuvent désormais descendre la Canebière des réformés au vieux port !

800px-Cycle contraflow Rennes 2Alors tout n'est pas parfait, puisqu'il manque quelques-uns de ces panneaux "m9v2" notamment au début de la canebière et aussi quelques panneaux "c24a" (ci-contre) à l'attention des automobilistes pour leur signaler la venue des cyclistes dans l'autre sens.

A vrai dire, il manque tellement de panneaux que l'on aurait presque des doutes sur la véritable volonté de rendre la Canebière aux cyclistes. On va donc mener l'enquête et si d'aventures, nous nous rendions compte que tel n'est pas le cas, alors on se devra sans doute de ré-ré-organiser une manifestation. Et ça risque d'être drôle.

C'est quand même pas comme si il n'y avait pas la place sur plus de 40 mètres de large !

Que faut-il penser de l'aménagement du Vieux-Port phase 2 ?

Vieux-port phase 2Ou devrait-on dire : "que fallait-il penser de cet aménagement ?", tant tout était déjà écrit avant même les travaux (notamment l'avis de votre association). Retour historique sur l’élaboration de ce projet et de ses conséquences.

On ne parlera pas ici de l'aménagement du vieux port phase 1 où le collectif avait du batailler durant des années pour obtenir des voies de bus partagées avec les vélos. On ne parlera pas non plus des nombreux efforts déployés par la suite pour qu'une signalisation verticale et horizontale le signale…

Il s'agit ici de parler de la phase 2 du vieux port, une phase qui consiste ou plutôt consistait à aménager « le reste » du vieux port, c'est à dire entre la rue du chantier et le bassin de carénage sur le quai de rive neuve et à partir de l’Hôtel de ville sur le quai du port. Évidemment, les travaux n'ont finalement concernés (il faut espérer pour le moment) que le quai de rive neuve.

Et que s'est-il donc passé sur le quai de Rive-Neuve ?

Quasiment rien, comme nous le signalions le 30 avril 2015 à 14h00 lors de l'enquête publique concernant ces travaux et pour  laquelle nous vous avions invité à participer. Sur le registre de l'enquête, à la page 2 de notre contribution manuscrite, il était pourtant indiqué : « cette absence de changement est particulièrement frappante lorsque l'on regarde les illustrations ». Nous y dénoncions également la place du vélo dans les stationnements prévus : « stationnement quai de Rive-Neuve : 20 places réservées aux deux roues (les fameux deux roues), 8 aux vélos en libre-service et 0 pour les vélos privés c'est à dire le nôtre, le vôtre…
Et enfin, pour finir nous dénoncions la qualité des documents mis à disposition dans lesquels il était totalement impossible de savoir ce qu'il serait effectivement réalisé tant la résolution des images étaient pitoyables…

Et que peut-on lire sur le rapport de l’enquête publique rendu par le commissaire enquêteur au sujet de notre contribution qui pourtant était sans doute la plus grosse contribution à l’enquête ?

Rien, encore une fois ! Et ce n'est pas très étonnant finalement, vu le comportement du commissaire enquêteur le 30 avril 2015. Aucune réponse à nos questions, aucune volonté de nous montrer les documents. Il a même fallu que l'on sorte de la salle à chaque fois que quelqu'un venait consulter le dossier que nous étions pourtant en train de consulter… pas moins de cinq interruptions pour une durée inconnue. Même la contribution écrite au registre a du être plusieurs fois interrompue. Cela en dit long sur la qualité de l'enquête. Heureusement que le commissaire enquêteur adjoint était lui,  plus collaboratif…

Et, quel est donc le résultat final ? Quelle a donc été la réponse de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole devenue métropole d'Aix-Marseille-Provence à notre courrier relatif à l'aménagement du quai de Rive-Neuve ?

Les vélos circuleront sur la voie de bus qui sera aménagée

Sauf que, comme on le disait dans l'enquête publique, il n'y a pas eu de changement, puisque la voie de bus n'a pas été rallongée : elle débutait et débute toujours après la rue du Chantier. On notera d’ailleurs la taille microscopique du panneau qui l'indique.

Et donc à la question que nous pose les journalistes de La Provence :
Fallait-il une piste cyclable sur le quai de rive neuve ?

Nous répondons :
La question est plutôt fallait-il faire quelque chose sur le quai de rive neuve car si c'est uniquement pour donner de l'argent à une compagnie de travaux, il n'y a pas besoin de faire d'enquête publique.

Certains diront que nos propos ne sont pas tout à fait exact. En effet, une voie de circulation (sur les deux) a été retirée dans le sens sortant (vers le palais du Pharo) sur 150 mètres. À la fois, il n'y pas de véhicules qui empruntent cette voie mis à part ceux provenant du parking (sous-terrain) du cours Estienne d'Orve : une de ces verrues urbaines de centre ville qui empêchent d'aménager la ville et de réduire les voies de circulation tout en favorisant la venue de voiture en centre ville.

Dans tous les cas pour le vélo rien n'a changé, encore une fois...

Retour du bon sens (cyclable), ou presque...

leretourdubonsens webVous n'avez sans doute pas raté cette récente invention marseillaise paru dans notre précédente newsletter : Et Marseille inventa le double sens 2 roues motorisées.
Il n'aura pas fallu 5 jours pour que le bon (double) sens (cyclable) reprennent le dessus ou presque.
Oui presque...
 
Il faut tout de même avouer que sur ce coup là, la Communauté urbaine de Marseille Provence Métropole ou plutôt la désormais Métropole de Aix-Marseille-Provence (MAMP) a plutôt été réactive. Après l’article parut sur notre site web le mercredi 13 avril, il s'en est suivi un article dans le journal la marseillaise trois jours plus tard  et à ce moment là, le problème était déjà presque réglé, comme en témoigne notre photo prise le lundi 18 avril au soleil couchant.
Le moins que l'on puisse dire est que le site internet de votre association préférée est lu par plus de monde que l'on ne pourrait le croire…
C'est donc un retour du bon (double) sens (cyclable), ou presque, avec le panneau qu'il convient de poser dans le cas présent.
Presque car, il subsiste tout de même dans cette rue, 147 nouvelles places de parking pour les deux roues motorisées et toujours pas l'ombre d'une place de parking vélo. Dans une ville encore une nouvelle  fois primée comme ville la plus polluée pour sa qualité de l'air comme on peut le voir ici et il serait quand même de bon ton de privilégier des modes de transport non polluant comme l'impose un nombre presque incalculable de textes de loi et autres documents de planification stratégique.
Alors on peut féliciter la communauté urbaine de MPM de Guy Tessier d'avoir décidé de créer 400 places de stationnement supplémentaires afin de parvenir à un total d'un millier pour les deux roues (motorisées hein!) afin de canaliser l'invasion mais on entend tout de même de pied ferme un plan de création de stationnement vélo qui prendra place dans un Schéma Directeur des Modes Actifs digne de ce nom ! Notamment si « Il s'agit d'une volonté politique clairement affirmée et c'est pourquoi nous plaçons le curseur là où nous pensons qu'il est le plus juste. »
Bon on se décide à l'appliquer la loi ou pas ?

L'ironie de l'histoire

programme rencontre 2016 webL'ironie de l'histoire c'est lorsque toutes les moyennes ou grandes villes de France sauf Marseille se réunissent pour parler de vélo et que c'est l'association de cyclistes urbains marseillaise qui y participe voire témoigne.
Quand l'expertise de l'association sur la loi LAURE rejoint le CVTC, le wiklou et Paris.
Le Club des Villes et Territoires Cyclables (CVTC) est un un réseau de collectivités territoriales engagées pour le développement de l’usage du vélo au quotidien et de la mobilité durable.
Toutes les villes de France de taille moyenne ou grande font partie de ce club sauf Marseille et toutes les villes à moins de 20km d'elle. 
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir attiré l'attention de MPM sur cela depuis des années. Votre association avait même invité le vice-président du club à parler lors de la journée mobilité le 18 septembre 2013.
Pourtant Marseille n'est toujours pas membre du club alors que Aix-en-Provence et Toulon y sont.
Et pour la prochaine rencontre nationale du club Marseille sera encore absente. Et pour la seconde fois c'est le Collectif Vélos en Ville, qui pourtant n'est pas censé être là, qui sera présente. La première fois c'était à Dijon le 7 octobre 2011.
L'ironie c'est quand la journée s'intitule : "nul n'est censé ignorer le vélo".
L'ironie c'est quand l'association est invitée à cette journée pour parler de l'observation de la loi LAURE, une loi pour laquelle Marseille Provence Métropole a été jugée par cinq fois pour infraction.
Vous pouvez trouver un article sur la loi LAURE et son cadre d'application rédigé par le Collectif Vélos en Ville sur le site web du Wiklou, le wikipedia du vélo en France à cette adresse.

La place Carli Version 4

Nouveau rebondissement dans l'affaire de la place Carli :
Après la version 1 de la place avec les bouquinistes, la version 2 avec rien du tout et la version 3 avec uniquement des voitures, le Collectif Vélos en Ville est heureux de vous présenter la version 4 datant du 29 février qui fait suite à notre précédent article du mois de janvier.
Et bien figurez-vous que, coïncidence, le grand ménage a été fait seulement un mois après notre article !
 
Version 1 (2008) :
carli 2008
 
Version 2 (2013) :
Carli 2013
 
Version 3 (2015) :
carli 2016
 
Version 4 (février 2016):
Carli20160229
 
Avec de toutes nouvelles protections anti-voiture :
Carli20160225
 
 
Plutôt que de s'imaginer qu'il y a un lien entre notre article et ce grand ménage nous préférons croire que désormais la Ville de Marseiile et la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole sont juste plus réactifs aux débordements que ses rues peuvent connaitre.

Retour sur l'opération "Stationnement très gênant" du vendredi 26 février

Operation135e webCe vendredi 26 Février à 11h, quatre représentants du Collectif Vélos en Ville se sont retrouvés à l'angle de l'avenue de Maillane et du boulevard Camille Flammarion pour une opération de distribution de fausses contraventions.

En effet, ce site avait été choisi comme représentatif de l'incurie qui règne à Marseille par rapport aux pistes et bandes cyclables : les automobilistes ayant la fâcheuse habitude de les prendre pour des places de stationnement gratuit.

Nous avons donc glissé sous une vingtaine d'essuie-glaces, des papiers d'aspect contraventions, sur lesquels il est mentionné que le stationnement sur passages piétons, places handicapés et pistes cyclables est désormais considéré comme très gênant et passible de 135 € d'amende.

Trois journalistes de la Marseillaise, la Provence et 20 Minutes nous accompagnaient et ont recueilli les réactions des automobilistes pris en faute. vous pouvez retrouvez leurs articles ici et ici.

La déambulation a pris fin vers 12h30 sur le boulevard Rabatau. Merci aux bénévoles présent et espérons que ce genre d'actions contribuera à faire évoluer les comportements et les mentalités de nos concitoyens marseillais.

Annonce du Plan Vélo du conseil départemental du 13

Communiqué de presse

du Collectif Vélos en Ville

Annonce du Plan Vélo du conseil départemental du 13
 
 
Le Collectif Vélos en Ville accueille très favorablement l'annonce du conseiller départemental, délégué au cyclisme, Eric Le Dissès et de la présidente du conseil départemental, Martine Vassal au sujet du Plan Vélo du département qui vise l'élaboration de 500km d'aménagements cyclables pour un coût de 40 Millions d'euros en cinq ans.
 
Notre association, le Collectif Vélos en Ville fait remarquer que ce plan vélo impactera essentiellement la pratique du vélo dit « sportif » et non pas celle du vélo dit « urbain » c'est à dire du vélo comme moyen de transport en ville.

Néanmoins, cette annonce est tout de même une très bonne nouvelle à plusieurs titres.

Tout d'abord car la majeure partie des accidents mortels de vélo se produisent hors des agglomérations et c'est bien hors des agglomérations que se situent la majeure partie des routes départementales. En effet, même si le vélo n'est pas un moyen de transport dangereux comme en attestent les statistiques d'accidentologie (pas plus que la marche à pied), 64 % des accidents mortels ont lieu hors des agglomérations. Ainsi, et comme le souligne Martine Vassal dans la Provence du 9 février, en disant que «la route de la Gineste est très dangereuse» et que «la priorité est à la sécurité» ces mesures diminueront le nombre d'accident sur ces routes.
 
CPplanvloCD13 WebLe Collectif Vélos en Ville relève également un autre phrase prononcée par la présidente du conseil départemental : « nous allons donc privilégier les voies dédiées, bien séparées ». Il est en effet essentiel de privilégier des voies dédiés car le conseil départemental fait actuellement état de 80 km d'aménagements mais y sont comptés, des routes assez emblématiques. A titre d'exemple, la D559 (la Gineste), la D559A entre Roquefort-la-Bédoule et Cassis, la D908 (Route des Termes) ou encore la D44G (voir photo du meilleur élève) sont considérés comme présentant des « accotements cyclables » c'est à dire un bas côté, d'une largeur le plus souvent ridicule, dont la couleur peut éventuellement varié et présentant un logo vélo sur le sol tous les 2 à 4 km, le plus souvent sans panneaux verticaux… En terme de sécurité, on peut donc largement faire mieux.
 
CPplanvloCD13 2 WebEnsuite, cette annonce de « Schéma Directeur Vélo » est également une bonne nouvelle pour les cyclistes urbains puisque certaines de ces routes départementales se situent dans des agglomérations comme la D44G qui relie Marseille à Allauch ou encore la D559 entre le rond du Prado et le rond point de Luminy, ce qui peut permettre au département d'améliorer la condition des cyclistes urbains sur ces voies. Malheureusement ici, tout n'est pas non plus rose comme en témoigne les aménagements au
niveau du Rond point du Redon où les pistes cyclables trouvent leurs places sur des trottoirs, excluant de fait les piétons.

Enfin, des routes départementales comme par exemple, la D4 entre la Valentine et les Trois Lucs ou encore la D4A entre la Valentine et Allauch devront faire l'objet d'une attention particulière tant elles sont soit très larges, soit très exiguës, mais toutes deux extrêmement dangereuses en ville tant la vitesse des automobiles y est élevée.

En conclusion, le Collectif Vélos en Ville rappelle qu'il est toujours disposé à travailler en bonne intelligence avec toutes les collectivités qui le souhaitent comme cela peut être parfois le cas, mais toujours insuffisamment.

Vous pouvez consulter la carte du département relatif aux aménagements existants sur le site de Marsactu : ici.

Stationnement désormais très gênant sur pistes cyclables

Communiqué de presse

Stationnement désormais très gênant sur pistes cyclables

Vendredi 26 février 11h00
 
 
Photo20ansComAC WebDepuis le 5 juillet 2015, le stationnement sur les pistes cyclables est reconnu comme "très gênant" et est désormais sanctionné par une amende à 135 euros.

Le collectif Vélos en Ville souhaite contribuer à la diffusion de cette information auprès des automobilistes et alertera les contrevenants en glissant des flyers sous leurs essuies glaces.
Le ton n’est pas (que) à la culpabilisation et se veut pacifique. Il fait surtout appel au bon sens :

laisser la piste cyclable aux cyclistes, c’est permettre aux
véhicules de mieux circuler sur la chaussée, de façon sécurisée
pour tous
 
Marseille comptant 852 000 habitants sur 240 km2 de superficie, elle offre moins de 100 kilomètres de pistes ou voies cyclables, alors que sont recensés :
  • 142 km de voies à Angers (149 000 habitants sur 43 km2) ;
  • 160 km de voies à Montpellier (268 000 habitants sur 67 km2) ;
  • ou encore 540 km de voies dans Lyon et Villeurbanne (642 000 habitants sur 160 km2) ;
Laissez donc libres nos quelques kilomètres de voies cyclables !
 
Faut-il rappeler que les déplacements à vélos sont peu chers, permettent une excellente ponctualité (très important quand on va travailler ou chercher ses enfants à l'école !), sont bons pour la santé, limitent la pollution, réduisent l'encombrement de la rue... mais ils paraissent bien peu sécurisants pour tous ceux qui ont des velléités de s’y mettre !
Bien des Marseillais resteront réticents à l'usage du vélo s'il n'y a pas plus d'espaces de circulation sécurisés accessibles.

Par exemple :
  • La très belle piste cyclable aux Allées Gambetta (bien isolée de la voie de circulation) est la plupart du temps inutilisable car des voitures sont garées en épi et obstruent l’entrée ;
  • Sur l’Avenue de Maillane, la piste cyclable constitue de fait un linéaire de stationnement supplémentaire pour les voitures ;
  • Sans parler du boulevard Longchamp où le stationnement semble tolérer par tous ;
Aujourd’hui vendredi 26 Février
nous posons juste un papier sur un pare-brise ...
 
mais il faut bien dire que l’on finit par appeler de nos vœux une intervention plus systématique des autorités compétentes pour arroser nos rues de PV, car ce sera sans doute la seule et unique façon de faire respecter les pistes cyclables pour une circulation plus apaisée pour tous.

Démarrage de l'opération à l'angle du Boulevard de Maillane
et de l'avenue Jules Cantini, à 11h00

Contact presse : Philippe Buffard - 07 85 07 77 85

Stationnement très gênant

AMCFlyer3WebMarseille offre un nombre aujourd'hui indeterminé mais assurément réduit de pistes ou voies cyclables, contre 142 km à Angers (150 000 habitants), 160 kms à Montpellier (280 000 habitants) , 520 km pour l'agglomération Lyonnaise, 700 km à Paris.

Et ces quelques pistes marseillaises sont bien souvent impraticables car encombrées de véhicules stationnés. Exemples parmi d'autres :
  • La très belle piste cyclable aux Allées Gambetta (bien isolée de la voie de circulation) est la plupart du temps inutilisable car des voitures sont garées en épi et obstruent l’entrée,
  • Sur l’Avenue de Maillane, la piste cyclable constitue un linéaire de stationnement supplémentaire,
  • Sans parler du boulevard Longchamp où le stationnement semble toléré par tous...
Or depuis le 5 juillet 2015, le stationnement sur les pistes cyclables est reconnu comme "très gênant" et est sanctionné par un PV à 135 euros.

Le collectif Vélos en Ville souhaite contribuer à la diffusion de cette information auprès des usagers de la route et alertera les contrevenants  en glissant sous leurs essuies glaces un flyer décliné sous 3 formats. Le ton n’est pas (que) à la culpabilisation et se veut pacifique. Il fait surtout appel au bon sens : laisser la piste cyclable aux cyclistes, c’est permettre aux véhicules de mieux circuler sur la chaussée, de façon sécurisée pour tous.

Aujourd’hui nous posons juste un papier sur un pare-brise …  mais il faut bien dire que l’on finit  par appeler de nos vœux une intervention plus systématique des autorités compétentes  pour arroser nos rues de PV, car ce sera sans doute la seule et unique façon de faire respecter les pistes cyclables pour une circulation plus apaisée pour tous.
 
AMCFlyer1Web

La Place A. et F. Carli (1er Arr)

carli 2008La place Carli qui devrait être rebaptisée place de la cul (dans la voi) ture, tant elle est une emblème de ce qui se passe à Marseille, mérite le coup d’œil. Retour sur la transformation d'une place entre « Marseille 2013 : Capitale de la Culture », bouquinistes et bagnoles.

La Place Carli dans le 1er arrondissement est la place qui accueille la conservatoire national à vocation régionale.
Cette place, comme en témoigne cette photo de 2008 accueillait alors en ce temps les fameux bouquinistes de Marseille à l'image de leurs homologues parisiens que l'on peut trouver sur les bords de la Seine à Paris.
Mais à l'occasion de « Marseille 2013 : Capitale de la Culture » la Ville de Marseille s'est dit : « tiens on va déménager les bouquinistes sur la Canebière et on va libérer cette belle et magnifique place de tout ce bazar ». Par bazar, il fallait donc comprendre les bouquinistes et les voitures.

Et voilà ce que cela donne une fois le grand ménage d'effectué !

Carli 2013
  
Bon, faut avouer que si on se contrefout royalement de la culture des bouquinistes, le spectacle de la Place en 2013 était devenu tout de même plus agréable qu'auparavant.
L'aménageur n'a tout de même pas pu s'empêcher d'inclure  5 places de voitures, c'est à dire exactement le même nombre de places que précédemement… Mais, c'était tout de même un minimum pour éviter la bronca !

Et puis Marseille, aidée par la laxisme de la Mairie, a fait ce qu'elle sait faire de mieux : Se laisser aller…
 
 Et voici le spectacle 2016 !

carli 2016
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20151112 111816 2
20151109 094049 2
 
 
 
 
 
 
 
 
20150914 100258 2Et hop ! Deux potelets de moins et à nous la place !
 
Résultat des courses :
2008 : 5 voitures
2013 : 5 voitures
2016 : 32 voitures (en ne comptant pas les dizaines de stationnements frauduleux de la portion de rue attenante).

Alors que le Plan de Déplacement Urbain, outil de planification des transports de Marseille Provence Métropole, annonce fièrement comme premiers objectifs :

1.1 Réaménager l'espace public au profit des modes doux
1.2 Multiplier les équipements favorisant l'usage du vélo
1.3 Adopter une nouvelle stratégie de stationnement
1.3.1 Réduire l'offre en centre-ville et accroître l'offre en parc relais périphériques
 
 
pdu1
 
 
 
Alors que l'on arrête de nous dire que Marseille est en retard mais qu'elle est en train de le rattraper.

Partout où des espaces piétons ont été aménagés il y a quelques années ces mêmes espaces sont aujourd'hui recolonisés par la voiture :
 
 
Rue Saint Férréol
La Canebière
Boulevard Longchamp
Boulevard Chave
Place Jean Jaurès
Place Carli

Vous repasserez une troisième fois !

20150717 194353 2Cherchez bien ! Il n'y a pas quelque chose qui vous choque dans cette photo ? Et bien visiblement, cela n'a pas choqué la communauté urbaine de MPM... C'est pourtant pas faute de l'avoir dit. Mais si cela s'arrêtait là seulement...

Si vous n'avez pas encore trouvé, on va commencer par  vous donner des indices.

Dans le quartier de Noailles, en descendant la rue d'Aubagne pour vous rendre à votre association préférée, vous arrivez à la Place d'Homère (le pauvre...) à l'intersections des rue d'Aubagne, Jean Roque et Moustier. Ces trois rues sont depuis deux – trois ans en zone de rencontre, c'est à dire que la vitesse y est limitée à 20km/h, les piétons puis les vélos prioritaires sur les engins motorisés et surtout pratiquables par les bicyclettes dans les deux sens alors qu'elles sont à sens unique pour les voitures.

Le collectif avait à plusieurs occasions fait remonter à la communauté urbaine de MPM qu'il était extremement dangereux20160112 120513 2 que ces rues puissent être empruntées dans les deux sens par les cyclistes alors qu'aucun panneau n'indiquait aux automobilistes que des vélos puissent arriver en sens inverse.

Néanmoins, des mois voire des années après la première demande voici que la communauté urbaine vient (enfin) de poser le panneau.

Manque de bol,  il y a comme un petit problème de 90 degrés d'angle. Ainsi notre panneau zone de rencontre de la photo, censé indiquer aux automobilistes qu'ils entrent dans une zone de rencontre et qu'ils doivent donc s'attendre à croiser des cyclistes est placé à la fin de la rue Jean Roque. Ainsi cette rue affiche un panneau "allez-y mais faites attention" et un panneau "sens interdit". Sachant que le même panneau est également plaçé à l'autre extrémité de la rue, on obtient une sorte de zone de rencontre à double sens interdit et à double double sens cyclables. Si vous n'y comprenez plus rien c'est normal...

Heureusement, graçe à la ténacité de l'un de nos adhérents (merci Pierre), les services de la voirie sont venus pivoter le panneau de manière à ce qu'il prenne effet pour la rue d'Aubagne et non Jean Roque.

Encore une fois, manque de bol celui-ci aurait dû être plaçé trois mètres au dessus de manière à signaler la zone de rencontre pour les trois rues et nons pas uniquement celle d'Aubagne...

Le fait est assez rare...

400px-Jean-Claude Gaudin-IMG 3402Le fait est assez rare pour être remarqué. Après plusieurs années de mutisme le Maire de la Ville de Marseille, l’indétrônable Jean­Claude Gaudin, a enfin parlé de vélo. Et pas moins de deux fois en 8 jours en plus. Mais attention, ne vous attendez pas non plus à une tirade dithyrambique en faveur du vélo de la part du futur président de la future métropole. Mais si celui-­ci ne se mouille pas beaucoup dans le numéro 11 de la newsletter de la mission interministérielle pour le projet métropolitain Aix­-Marseille­-Provence où il affirme :

« Il nous faut donc renforcer l’offre de transports collectifs fluides et réguliers, grâce à la mise en place d’un réseau multimodal combinant bus, trains express régionaux, métros, tramways, vélos... »

Sa bafouille chez France Inter est tout de même plus intéressante (à 10 minutes et 10 secondes) :

« Nous appliquons à Marseille les règles et lois de la République. »

En préambule d'une question sur le vélo à Marseille, il faut bien avouer que JCG a fait fort quand on sait que Marseille a le record national de transgression de l'article L228-­2 des lois de la République !

« Vous savez on a fait plein de pistes cyclables... »

Après le direct du droit, c'est le crochet du gauche : Peut­-on vraiment dire que l'on a fait plein de pistes cyclables quand on vient de recevoir le Clou Rouillé qui récompense la ville qui fait le moins d'effort pour le vélo ? Peut­-on vraiment dire cela quand on a tellement peu d'aménagements cyclables que l'on n'arrive même pas à figurer dans le classement des villes ?

« ... et certaines d'ailleurs le tribunal administratif nous les a fait annuler... »

JCG fait ici référence à la piste cyclable du Prado aménagée sur un trottoir et qui a été annulée par le tribunal administratif mais redevenue piste cyclable en appel. Quid des 4 recours en tribunal administratif perdus parce qu'ils n'avaient pas fait de pistes cyclables ?

« ... en réalité dans la deuxième ville de France nous subissons un peu moins la pollution qu'à Paris... »

Et que dit Jean-­Claude Gaudin, du classement des villes françaises où l'on vit le moins longtemps à cause de la pollution qui relègue Marseille à la première ou dernière place ?

« ...nous n’avons pour l’instant jamais franchi des barrières aussi importantes que dans la capitale. »

Faut­-il à ce moment là, considérer un éclair de lucidité dans la tête du maire de la deuxième ville de France ? Faut­-il s'imaginer que celui­-ci s'est peut être rendu compte, à bord de sa Citroën de sénateur, que Paris compte 500 fois plus d'aménagements cyclables alors qu'elle est 2,28 fois plus petite que Marseille ?

Votre association ne pouvait passer sous silence ces énormités. Assurément cet article ne plaira pas à tout le monde mais on peut peut être rêver que la ville de Marseille verra là des remarques constructives et agira en conséquence (y compris vis à vis de votre association...).
 
Photograph by Rama, Wikimedia Commons, Cc-by-sa-2.0-fr

Mais où est la piste ? Et bien, elle est revenue...

20151209 150907 2Hasard du calendrier ? Cela serait tout de même bien étonnant tant les opérations de rénovation des aménagements cyclables sont rares. Et pourtant, suite à la publication de l’article Mais où est la piste !? au sujet des aménagements cyclables des allées Gambetta voilà que celle­ci est repeinte pas plus de trois semaines plus tard (avec la police dessus qui verbalise !). Et il en est de même pour la piste cyclable du boulevard Chave et celle d'Henri Barbusse. Tiens Bd. Chave et Henri Barbusse parlons-­en...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20151105 093142 2Boulevard Chave on peint des pistes cyclables mais on laisse la terrasse...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


20150906 170735 2Henri Barbusse : début septembre on retrouve le panneau de la bande cyclable à l'intérieur du Musée d'Histoire de Marseille : tout un symbole ! Le vélo c'est du passé !
 
 

20151003 153926 2Puis, un mois plus tard dans son allée de service.
 
 
 


20150906 153050 2Une bande cyclable qui est désormais libérée des voitures qui se garent maintenant sur le trottoir...

Prado : neuf nuances de pistes cyclables

IMG 1997
 
Quand on parle piste cyclable, surtout sur un grand axe on s'attend à voir une piste permettant, à nous cyclistes, de circuler librement sans se mettre en danger et qui ne pénalise pas les piétons, souvent menacés par les cyclistes qu'ils ne voient et n'entendent pas arriver.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG 1988

 

La piste cyclable de l'avenue du Prado est une piste très morcelée, elle est en effet découpée en 9 tronçons, dont les extrémités ont un marquage au sol peu visible. Elle démarre en face du cinéma "Le Prado" et se termine au rond-point du Prado.

 

 

 

 

IMG 1970

 

Cette piste cyclable se situe sur chaque trottoir à droite et à gauche de l'avenue, juste entre les voies principales et les contre-allées.

 

 

 

 

 

 

IMG 2003

 

Le problème de ce système est qu'à chaque intersection nous devons descendre du trottoir, se risquer sur la route, et enfin remonter sur le trottoir, tout cela sans compter les interruptions dues aux croisements avec la route qui relie la contre-allée à l'axe principal.

 

La largeur du trottoir permet aux cyclistes de circuler sans rencontrer de piétons sur la piste cyclable, même si certains d'entre eux alternent allègrement entre l'espace dédié aux piétons et celui dédié aux cyclistes,contraignant ceux-ci à slalomer.

 

 

 

 

 

IMG 1956

 

Sur Castellane, les kiosques, les bars et le marché empiètent sur la voie. Cela rend moins praticable la piste cyclable, déjà encombrée d'une foule de personnes rendant difficile la circulation sur cette portion du Prado.

 

 

 

 

 

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camenbert prado1 

 

IMG 1971

 

Le partage du trottoir entre cyclistes et piétons n'est pas accepté par tous, cela est compréhensible : les trottoirs sont là  pour assurer la sécurité des piétons. Il en va de même pour les pistes cyclables qui sont un moyen de sécuriser la pratique du déplacement urbain à vélo ; si elles ne sont pas délimitées physiquement, il est normal de voir se produire des accidents entre cyclistes et piétons.

Rue Paradis des voitures, enfer des piétons

12165781 1491102274519900 1211144314 nDeuxième plus longue rue de Marseille, la rue Paradis va de la place du Général-de-Gaulle à l’avenue du Prado.
La section qui nous intéresse relie le cour Pierre Puget, à la place du Général-de-Gaulle. Cette section est une rue commerçante comme la rue de Rome ou la rue St Ferréol, mais à la différence de ces voisines et bien que peu empruntées par les voitures, ici les piétons s'entasse sur les trottoirs.
 
 
dessin rue Paradisdessin rue paradis 2
 
 
Sur cette portion la voiture utilise 65% de l'axe contre 35% pour les piétons qui doivent se heurter aux barrières et aux marches des immeubles, sur des trottoirs qui font en moyennes 2m de large.

12167467 1491102301186564 795779146 n12166714 1491102337853227 1877534108 n12166669 1491102297853231 1536828573 n
 
 
À l'heure où le quartier devient de plus en plus une zone de rencontre, la rue Paradis reste, elle, encore un espace où circuler à pieds comme à vélos n'est pas chose facile.

Chave Wars Episode 4 : la saga continue

Voilà déjà 11 mois depuis notre premier article sur le sujet et on a du nouveau à vous dire !
Si vous avez raté les précédents épisodes : épisode 1, épisode 2 et épisode 3.
Lors de notre dernier article sur le sujet, nous vous informions que Jean-Claude Gaudin avait diligenté Marie-Louise Lota pour un contrôle sur le site concerné.
Dans un soucis de transparence qui mérite d'être cité tant le fait est rare, la mairie de Marseille nous a depuis adressé en mars 2015 la copie du courrier adressé à l'établissement en cause "afin de leur signaler la nécessité de respecter l'autorisation d'occupation de l'espace public qui leur a été accordée".
On notera donc qu'une autorisation d'occupation leur a été accordée, ce qui nous laisse dubitatif puisque cet établissement n'avait jamais rien payé à ce moment-là. Mais ne nous arrêtons pas là.
Dans cette copie du courrier on relèvera que la Mairie fait preuve d'une très grande diplomatie puisqu'elle demande que l'occupation se limite à la surface autorisée, surface qui n'était pas accordée au moment des faits. C'est tout de même plutôt diplomate comme attitude. On relèvera également, pour anecdote, que la personne a "refusé d'obtempérer en tenant des propos insultants". On a presque envie de vous conseiller de changer de trottoir si vous passez par là...
Nouveau rebondissement dans l'affaire du Chave Gate en septembre 2015.
Pour la réalisation de son article Comment sortir du Vélo Bashing le journal La Provence a enquêté sur cette étrange terrasse sur piste cyclable. Photo à l'appui on peut constater que la terrasse a pleinement repris "ses droits" sur la piste cyclable. La Provence a ainsi interviewé le Collectif Vélos en Ville mais également la direction des emplacements de la Ville de Marseille. Cette dernière discussion nous a donc été retransmise.
Et là accrochez-vous bien : Le propriétaire de l'établissement paye désormais une redevance pour sa terrasse et la Ville de Marseille reconnait louer la piste cyclable de MPM ! Elle reconnait également qu'il y a, ici, un bug ! Un bug de cette taille-là on appellerait cela plutôt une bourde monumentale et d'autant plus qu'elle est commise a posteriori de notre courrier.
En conclusion, et pour boucler une des hypothèses de notre premier article :
La Mairie de Marseille loue donc les pistes cyclables de Marseille Provence Métropole, une première mondiale qui saura trouver sans nul doute échos dans de nombreux lieux.
 
Et pour le plaisir des yeux :
 
20150211 151907 small 11 février 2015 : La barrière n'est plus là
20150403 113614 small 3 avril 2015 : La piste cyclable après le courrier de la Mairie. Je pousse un peu les tables
20150704 185555 small 4 juillet 2015 : je reprends mes droits !
20150304 114213 small  4 mars 2015 : la fameuse fourrière
20150526 231250 small 26 mai 2015 : la fameuse fourrière de nuit
20150703 111801 small 3 juilllet 2015 : exposition de voitures anciennes sur piste cyclable par la Mairie du 5eme arrondissement et sans autorisation
20150302 101135 small 2 mars 2015 : la RTM met son grain de sel
20150607 060043 small  7 juin 2015 : vide grenier du CIQ du coin. L'arrété stipule qu'il faut se mettre sur la piste cyclable
20150415 083857 small 15 avril 2015 : la laveuse de MPM
20150613 093259 small 13 juin 2015 : détrompez-vous je suis bel et bien garé sur la piste cyclable, sur le trottoir, sur le passage piéton et dans la rue ! passible de 3 x 135€ d'amende et jusqu'à 3 x 750€
 20150604 105501-small  4 juin 2015 : amis cyclistes bon courage !
 20150617 211338 small 17 juin 2015 : pareil mais de l'autre côté
20150421 205738 small 21 avril 2015 : Et les fameux deux roues motorisés.
20150416 104633 small 16 avril 2015 : euh ?
 20150518 101847 small  18 mai 2015 : toujours les mêmes motos toujours au même endroit

Rendez-vous à la préfecture

Logo republique-francaiseSuite à la manifestation organisée par le Collectif Vélos en Ville avec d'autre asociations nous avons obtenu un rendez-vous avec le directeur du cabinet adjoint du nouveau préfet de région.
A l'ordre du jour de la réunion étaient, entre autre, programmées  des questions relatives au contrôle de légalité par la préfecture des actes administratifs produits par les collectivités. Mais qu'est ce que cela veut-il bien dire ?
Prenons un exemple bien connu à Marseille, celui des pistes cyclables. L'article L228-2 du code de l'environnement rend obligatoire la réalisation d'aménagement cyclable lors de travaux de voirie. Ainsi la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole doit inclure des aménagements cyclables lors des travaux. Pour les travaux les plus importants, et notamment ceux ayant un impact environnemental, la communauté urbaine doit soumettre les plans à la préfecture pour que celle-ci contrôle la légalité et notamment vérifie que que le code de l'environnement soit bien respecté et que donc des aménagements cyclables soient bien inclus dans ces travaux. Malheureusement, on peut se poser la question de savoir si ce contrôle est bien exercé, ou du moins pleinement, sinon votre association n'aurait pas le triste record national du nombre de recours en tribunal administratif gagnés suite au non respect de l'article l228-2 du code de l'environnement.
Le Collectif nourrit l'espoir que la préfecture regarde d'un plus près les actes administratifs pris par la communauté urbaine et qu'ainsi votre association ait moins de recours à effectuer auprès du tribunal administratif.
Etaient également à l'ordre du jour les conséquences du récent décret n°2015-808 du 2 juillet 2015 relatif au plan d'actions des mobilités actives et notamment la géneralisation du double sens cyclable pour les voies limités à 30km/h et le stationnement très gênant sur aménagements cyclables ou piétons passible désormais d'une amende de 4ème catégorie (135-750€)
Egalement au menu, les conséquences de la récente loi sur la transition énergétique dont la mise en place de zones de circulation restreintes pour lutter contre la pollution atmosphérique et la question du respect de l'arrété préfectoral par les établissements scolaires devant faire l'objet d'un plan de déplacement.

Mais où est la piste !?

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Après les BD « Mais où est Charlie », Marseille écrit sur ses voiries une tout autre histoire « Mais où sont les pistes cyclables ? »

Il est d'usage d'expliquer où sont nos pistes cyclables, où quand tu te fait incendier par des chauffards dans leurs voitures ou leurs camions te crier dessus :
 
- Mais roule donc ailleurs, vas sur le trottoir ou sur les pistes cyclables ont payent pas pour que tu sois sur la route, etc,
- Mais OUI mon bon monsieur je voudrais bien rouler sur une piste cyclable, mais où sont-elles ?
 
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Nous sommes d'accord lorsque l'on voit la piste de l'allée Léon Gambetta qui est presque inexistante voir même inutilisable, que ce soit du aux camions garé dessus ou aux voitures, dans un sens comme dans l'autre ce qui rend la piste impraticable.

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Mais, pour la défense des automobilistes je dirais que le marquage au sol est tellement illisible, qu'il est normal que ceux-ci se gare dessus.
 
 
 
 
 
 

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Le vert c'est beau, le vert c'est propre, et pour la longueur que représente la totalité de l'allée Gambetta un petit coup de peinture ne ferait pas de mal.

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Appel pour une ville accessible à tous

Collectif Vélos en Ville Marseille ville accessible à tous aménagements cyclablesComment vivre dans la ville la plus embouteillée de France ?
Marseille reste la ville la plus embouteillée de France. Selon les études réalisées par l'entreprise TomTom, cela signifie «qu'un automobiliste marseillais dont le trajet domicile/travail serait de 30 minutes à l'heure où le trafic est le plus fluide, perd en moyenne 46 minutes par jour s'il effectue ce même trajet aller et retour aux heures de pointe». (Sources 1)



Comment vivre la ville quand la circulation automobile prend toute la place sur les autres moyens de circulation ?
Les piétons, vélos, poussettes, personnes à mobilité réduite, skate, rollers, autobus, tramway se disputent le peu d'espace public laissé par la voiture.
A Marseille, la voiture est considérée comme prioritaire partout et tout le temps. Les trottoirs sont étroits et la plupart du temps utilisés pour le stationnement des voitures. Une poussette et un piéton peuvent rarement s’y croiser. Trop peu d’espace est prévu pour les fauteuils roulants, et les personnes à mobilité réduite sont ainsi exclues de la ville. (Sources 2)


Comment vivre la ville quand de nombreux quartiers ne sont pas ou peu accessibles ?
Des transports en commun peu nombreux voire inexistants entraînent de fait l'exclusion territoriale.
Pas de tramway ni de métro dans les quartiers Nord. Le réseau de bus couvre de façon très inégale les différents quartiers et uniquement en journée. (Sources 3)


Comment vivre la ville quand l'air est pollué par une circulation automobile excessive ?
Marseille est la ville française où la pollution atmosphérique tue le plus. La source principale de cette pollution, selon une étude relayée par France Nature Environnement, est liée au transport routier: 79% des émissions d’oxydes d’azote (NOx) et 71% des émissions de particules PM10. (Sources 4)

En 2015, les voitures continuent d'envahir Marseille ! Les habitants, à pied, en vélo, en fauteuils roulants, en rollers, en skate, en transports en commun, en poussette... peinent à trouver leur place dans la ville.

Le 19 septembre 2015, dans le cadre de la Semaine Européenne de la Mobilité,  le Collectif Vélos en Ville invite tous les usagers de l'espace public et les associations à faire entendre leurs revendications communes :
POUR un réseau de transport en commun qui dessert l'ensemble des quartiers de la ville, de façon régulière et adaptée à l'affluence.
POUR des parkings relais à l'extérieur de la ville et en nombre suffisant parce que la ville est faite pour ses habitants et non pour la voiture.
POUR des déplacements organisés pour chacun selon son mode de transport : des trottoirs suffisamment larges pour les personnes à mobilité réduite, les piétons, les poussettes, des aménagements cyclables pour les vélos, des aménagements en site propre pour les autobus.

Contact Collectif Vélos en Ville:
Benjamin Clasen : 06 76 07 54 88
Cyril Pimentel : 06 95 40 50 80

Sources :
1.
Varsovie et Marseille, villes les plus embouteillées d'Europe
Marseille reste la ville la plus embouteillée de France
Marseille en tête pour son parc automobile

2.
Marseille reçoit le prix de la ville la moins cyclable
Accessibilité aux handicapés: le très très mauvais classement de Marseille

Etat des lieux des aménagements cyclables à Marseille

Collectif Vélos en Ville Marseille piste cyclableNous recherchons des bénévoles, qui peuvent nous aider à recenser les différentes pistes et aménagements cyclables, pour dénoncer les irrégularités des pistes cyclables de notre ville.
 
Si cette initiative vous intéresse vous pouvez contacter Jules à l'adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Quoi de neuf à l'Est ? Le Clou Rouillé du Collectif Vélos en Ville ?

 
Cette année cela va être dur de départager les clous rouillés locaux du territoire de MPM.
 
Un nouveau concurrent de taille s'est déclaré fin mai à Allauch :
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables
 
 
 
 
 
 
 
 

Encore un de ces fameux trottoirs cyclables ?
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Ha mais non ! On y accède par  un passage piéton...
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables
 
 
 
 
 
 
 
 

Oui mais tu as vu le sens du logo vélo ? Peut être que c'est les voitures qui roulent sur le "trottoir" vert...
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Je ne suis pas sûr ! Cela s'arrête à la plaque d'égout...
 
 
Un nouvel aménagement qui va peut être venir concurrencer le plus débile d'entre tous qui porte désormais un nom et possède des photos :
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un aménagement (au nord-est de La Valentine) décrit dans cet article :
http://www.velosenville.org/index.php/amenagement-cyclable/869-mort-de-rire
 


Sinon toujours à Allauch :

L'unique signalétique décrivant ce bas côté comme une bande cyclable :
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Heureusement qu'elle était là par ce que ce n'est pas évident quand même sur 1,5 km de D4A.
(Et dire que c'est typiquement ce type d'infrastructure qui constitue le plus gros du kilométrage d'aménagement cyclable de MPM)


Et on finit cette bande en beauté :
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables
 
 
 
 
 
 
 
 
 
C'est vrai qu'il n'y avait pas trop la place à droite pour continuer la bande... parce que à gauche il faut garder de la place pour les galets du terre plein...
Et oui des galets !

Modification du code de la Route (et tarif des PV !) par Décret Partage de la Voirie du 02.07.2015

Collectif Vélos en Ville Marseille GCUM stationnement interdit gênantC'est avec un plaisir non dissimulé que nous vous informons des nouvelles dispositions entrées en vigueur dans le Code de la Route, suite à la parution du décret Partage de la Voirie du 2 juillet 2015, dans le cadre du P.A.M.A. (Plan d'Aide aux Mobilités Actives), et dont voici un digest  :
Tout ceci est destiné à faciliter et à sécuriser la pratique du vélo en ville, ce dont on ne peut que se réjouir pour soi, ou pour les autres : " le vélo c'est bon, même pour ceux qui n'en font pas ! " dit l'adage.
Si vous avez bien suivi, suite à lecture de la page 2 de ce fascicule, vous voudrez savoir ce qu'ils contiennent et donc les voici, les fameux articles R 417-10 (= stationnement gênant) et R 417-11 (= stationnement très gênant) du Code de la Route...
Et si vous avez poussé jusqu'à parcourir ces 2 pages, vous seriez en droit de vous demander à combien sont les contraventions de classe 2 et 4 respectivement applicables : eh bien c'est là (article 131-3 du Code Pénal)

Et le résultat en clair sans avoir à cliquer nulle part ?
Stationnement d'une voiture sur arrêt de bus, en double-file, sur les ponts, sur les BAU sauf urgence, devant les entrées carrossables d'immeubles, devant les IRVE, dans les zones piétonnes, dans les zones de rencontre, (...) = Stationnement gênant = 2e classe = jusqu'à 150 euros !

Stationnement d'une voiture sur passage piéton, voie de bus, trottoirs, place PMR, voies vertes, bandes et pistes cyclables,(...) = Stationnement très gênant = 4e classe = jusqu'à 750 euros !

Une bonne nouvelle pour les déplacements actifs

Collectif Vélos en Ville Marseille signalétique cyclable & piétonCelles-ci étant assez rares dans le domaine qui nous préoccupe (les déplacements à vélo), il est important de les souligner quand elles existent : une signalisation spécifique piétons / vélos vient d'être installée le long de la promenade de l'Huveaune.

Avec les travaux du stade Vélodrome, a été créé un cheminement piétonnier et vélo le long de l'Huveaune (ouvert fin octobre 2014), entre le Bd Michelet et la rue Raymond Teisseire. Mais celui-ci, sans doute à cause des travaux de construction qui continuent encore et qui ne devraient être terminés que l'année prochaine, reste assez confidentiel.
Aussi, les services de la ville de Marseille ont-ils demandé à ceux de MPM, en fin d'année dernière, d'installer une signalétique qui permettrait d'annoncer les points d'intérêt de part et d'autre de ce cheminement. D'autant que ce parcours nouvellement créé, continue une promenade plus ancienne, toujours en suivant l'Huveaune, qui part des plages du Prado, en passant par le Parc Borely, le Parc Gabés, coupe l'avenue de Mazargues, rejoint le complexe sportif René Magnac et enfin le Bd Michelet.
C'est donc une signalétique qui part de l'entrée du Parc Borely, coté plages, à coté de la station de vélos en libre service, et qui chemine jusqu'au Palais des Sports, qui vient tout juste d'être mise en place.

Reste donc maintenant à la CU MPM de réaliser des travaux plus lourds, qui permettront aux cyclistes de traverser Michelet en sécurité, puis de passer devant l'escalier monumental du Palais des Sports pour rejoindre la station du métro Dromel, ce qui pour l'instant s'avère périlleux ou contraignant.
Car de là aussi, un cheminement existe qui, toujours en suivant l'Huveaune permet de rejoindre le collège Louise Michel, situé rue Alfred Curtel dans le X°. Un aménagement qui demande à être mis en valeur et amélioré.

Un jour sans doute, en tout cas nous l'espérons, c'est une véritable voie verte qui permettra d'aller de Marseille à Aubagne, des plages jusqu'au Garlaban, tout en suivant l'Huveaune. D'ici là, de l'eau aura coulé sous les ponts de ce petit fleuve côtier.

Du devenir de la rue de Rome

Encore quelques jours (ou peut être quelques semaines) et le tramway de la rue de Rome rentrera pleinement en fonction. Ce projet au coût pharamineux de 82 millions d'euros les 1,2 kilomètres aura tout de même comme conséquence de pacifier un tant soit peu cet axe nord-sud très emprunté par les Marseillais et les cyclistes. Mais qu'en est-il vraiment maintenant que les travaux sont terminés ?
 
Pour les transports en commun
On ne débattra pas ici de l'utilité de cette voie de transport en commun qui comme le dit le site de Marsactu peut se faire « à pied en 18 minutes, à vélo en 6 minutes..., en bus en 7 minutes avec la ligne 21, avec la ligne 1 du métro en partant du Vieux-Port et avec la ligne 2 en partant de Noailles ! »
 
Pour la voiture
En ce qui concerne la circulation des voitures on ne peut pas dire que le changement soit énorme puisque la partie basse (entre la préfecture et la Canebière) était déjà interdite à la circulation des automobiles. Sur la partie haute en revanche les voitures ne peuvent plus descendre de la Canebière en direction de la préfecture. Mais comme on a rien sans rien, les voitures peuvent désormais remonter cette partie de la rue. Si on fait donc les comptes on a : +1 voie – 1 voie = 0 voie. Résultat : pas vraiment de changement au niveau de la circulation des voitures : surtout on change rien ! La devise de Marseille...
 
Pour les vélos
Les grands perdants de la course sont bien sûr les cyclistes. Interdit de circuler sur les voies du tramway alors que sur le boulevard Chave les automobiles les empruntent régulièrement et légalement la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole (MPM) n'a pas jugé bon de respecter l'article L228-2 du code l'environnement. Ce choix de MPM est largement contestable puisque l’article L228-2 stipule que l'on doit créer des aménagements cyclables si il y a la place de le faire. Force est de constater donc que, entre créer une piste cyclable bidirectionnelle pour les vélos et créer une voie pour les automobiles le choix a été fait de privilégier une fois de plus les automobiles. Les bicyclettes iront donc voir ailleurs.
 
Ailleurs pour les vélos
Comment fait-on donc pour aller de la place Castellane à la Cannebière et vice et versa ? Au choix : Vous pouvez tenter la six voies automobiles du Cours Lieutaud mais on ne vous garantit pas la survie à cette expérience traumatisante. Vous pouvez sinon tenter de rejoindre la rue Paradis mais vous ne ferez qu'une partie du parcours, dans un sens comme dans l'autre, puisque celle-ci change de sens précisément au niveau de la préfecture. On vous laisse donc imaginer les parcours rocambolesques pour joindre les deux bouts… Voilà qui va assurément favoriser les déplacements à bicyclette à Marseille.
 
Et les piétons ?
On pourrait penser que les piétons sont les grands gagnants de la partie à la grande joie du Collectif. Manque de bol le tableau n'est pas tout rose. Confinés sur des trottoirs étroits en partie basse comme en partie haute il doivent faire face à une espèce extrêmement envahissante : La taxifolia marseillaise qui, comme le dit Wikipedia, est connue sous la définition de " ... tueuse, en raison de sa toxicité pour la faune, de son impact négatif sur la biodiversité et de sa vitesse de développement inquiétante ": la voiture !
 
Le devenir de la rue de Rome
Ce devenir va donc sans doute se résumer encore une fois par l'invasion des voitures. Comme partout ou le tram passe, les cyclistes aboient et les voitures se marrent bien… La preuve en images :
 
Boulevard Longchamps :
Bd Longchamps1 Bd Longchamps2
Bd Longchamps3
 
Boulevard Chave :
Bd ChaveX2 Bd ChaveX3
Bd ChaveX1
 
Rue de Rome :
rue de rome1 rue de rome2
rue de rome3

Et de quatre procès perdus : le boulevard d'Athènes

Collectif Vélos en Ville Marseille MPM Boulevard d'Athènes aménagement cyclableQuatrième procès perdu par la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole face au Collectif Vélos en Ville pour non respect de l’article L228-2 du code de l'environnement.
C'est maintenant une certitude, notre bonne vieille ville endosse le titre de Marseille 2015 : Capitale des tribunaux administratifs perdus pour non respect du code de l'environnement, catégorie aménagement cyclable.  Un titre dont on est sûr que la Ville fera bon usage.
Vous pouvez lire l'histoire de cette saga sur le précédent article à ce sujet.

Mardi 7 avril 2015, au nom du peuple français, la cour administrative d'appel de Marseille a rejeté la requête d'appel de la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole (MPM) sur la précédente décision de la cour administrative donnant raison au Collectif Vélos en Ville.
Par la même, la cour condamne MPM a versé 1500€ à votre association au titre de l’article l.761-1 du code de la justice administrative.

Mais le problème reste entier. Même si la cour rejette tous les arguments farfelus et mensongers que MPM a pu énoncer lors de l'audience du 17 mars 2015 et dans son mémoire et qu'elle donne raison pour la deuxième fois dans cette affaire à votre association, elle ne donne pas vraiment plus de pouvoir et de portée à cette décision.
En effet, le Collectif Vélos en Ville a déjà gagné plusieurs recours en tribunal administratif mais, si MPM décide de ne rien faire suite à une décision de justice le collectif n'aura pas d'autres solutions que de refaire un nouveau et énième procès pour contraindre MPM à se conformer à la décision de justice. C'est actuellement le cas pour l'avenue Desautel dont le procès initial avait donné raison au Collectif Vélos en Ville.
Ainsi le Collectif avait-il demandé à la cour de prononcer des injonctions complémentaires (dites appel incident) afin de contraindre MPM à bel et bien revoir sa copie et démarrer les travaux sur le Bd d'Athènes sans procès supplémentaire ; malheureusement le collectif n'a pu obtenir de décision favorable à cette demande car elle relève d'un litige distinct, celui des modalités et non pas du principe de l’article L228-2 du code de environnement.

Alors la question que tout le monde se pose désormais : Le Collectif Vélos en Ville va-t-il devoir faire encore et encore et encore un nouveau procès pour que MPM, institution décentralisée de l'état, respecte les lois que ce dernier proclame ?

Mort de rire !

Voici un petit article de décryptage d'un aménagement urbain « made in Marseille » qui aurait également pu s'appeler « On aurait pu mieux faire mais cela aurait coûté moins cher » ou encore  « 4 nouvelles voies de voitures plutôt que de respecter la législation ».

C'est tellement gros que l'on ne sait par quel bout commencer mais voyons d'un peu plus près le plan d'implantation :
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagement urbain
 
La scène prend place non loin de la Valentine et du château de la buzine. Difficile de vous en dire plus sur cette voie puisqu'elle ne semble pas posséder de nom, ce qui apparaît illégal mais, on n'est pas à cela près...

 

 Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagement urbain

 

 Si on emprunte le monstre par l'ouest tout commence par deux voies de voitures avec d'un côté un trottoir de six mètres de large et de l'autre côté pas de trottoir, ni de piste cyclable : ce n'était peut être pas très compliqué de faire une route au milieu mais là encore, on n'est pas à cela près. Sauf que les aménagements cyclables sont obligatoires depuis bientôt vingt ans !

 

 Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagement urbain

 

 Si l'on avance maintenant un plus loin vers l'est, la situation se complique : alors que l'on ne trouve toujours pas d'aménagements cyclables on voit se créer une troisième voie de circulation pour les voitures : pourquoi une troisième ? Peut-être y a-t-il un gros trafic ?

 

Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagement urbain

Continuons encore un peu : on trouve alors, à gauche, la création d'une micro-bande cyclable d'une largeur de 0,2 mètre alors que celle-ci doit être comprise entre 0,75 et 1,2 mètre : chercher l'erreur…

Si l'on continue encore un peu, on trouve bien un panneau qui impose la micro-bande cyclable : veillez donc à rester dans vos 200 millimètres impartis car même si le suicide n'est pas conseillé il est tout de même bien obligatoire puisque le panneau est de forme ronde (photo obtenue sur google street view en août 2008).
 

Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagement urbainCollectif Vélos en Ville Marseille Aménagement urbain

 

Si par la grâce de Dieu vous avez échappé à la mort dans cette micro-bande sans doute qu'elle viendra vous faucher à la sortie de celui-ci, là où on vous indique que la bande n'est plus obligatoire.

 

 Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagement urbain

 

Continuons donc vers l'est de quelques mètres et on trouve alors, à droite, en lieu et place du trottoir, une « nouvelle peinture verte » d'environ 0,3 mètre : sans doute un nouvel aménagement dont le Collectif Vélos en Ville n'a pas connaissance (ni le gouvernement d'ailleurs) et qui pourrait s'appeler, le « trottoir cyclable » ou bien encore « la piste piétonne ». Seul petit indice une forme vaguement cyclistique se trouve peinte là...

 

Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagement urbain

 

Mais que se passe-t-il pendant ce temps sur la troisième voie de voiture qui double les deux premières ? Réponse, on y trouve une quatrième voie pour le stationnement ! Et toujours pas de piste cyclable, bien sûr, puisque la micro-bande cyclable se trouve à peine à 2 mètres…

 

Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagement urbain

 

Et tout cela pourquoi ? Et bien pour une impasse…

 
Alors, oui, on aurait peut être pu mieux faire et pour moins cher et surtout ailleurs que sur cette impasse à trafic nul qui ne débouche sur rien à part sur un arbre à moitié calciné..

 

Conférence/débat sur le partage de la rue à Aubagne

Collectif Vélos en Ville Marseille Conférence partage rue Action Vélo Aubagne
L'association Action Vélo d'Aubagne vous invite à une conférence / débat sur le "Partage de la rue" le vendredi 13 mars de 18h30 à 22h00 à la maison des associations (Quartier des Défensions à Aubagne).

La soirée sera animée par :
  - Jean-Paul Klein, grand voyageur à vélo et référent AF3V, association qui travaille à faire aboutir l'ambitieux projet de réseau national des vélo-routes et voies vertes.
  - Olivier Razemon, journaliste free-lance, auteur de nombreuses publications portant sur les transports et l'organisation de la ville.

Programme :
* 18h30 Accueil apéro en image avec des photos de voyages à vélo (Europe, Australie et États-Unis) de Jean-Paul Klein
* 19h00 Conférence / Débat sur le Partage de la rue de Jean-Paul Klein
* 20h15 Présentation du livre d'Olivier Razemon le "Pouvoir de la pédale"
* 21h30 Buffet participation libre en partenariat avec le magasin Satoriz d'Aubagne
 
Pour plus d'informations : 06 85 74 16 44 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Concertation publique Rond-Point de la place du Général Ferrié

Collectif Vélos en Ville Marseille Tunnel Schloesing
La concertation préalable du réaménagement de la place du Général Ferrié est en cours et vous pouvez consulter les documents à cette adresse. Le Collectif Vélos en Ville vous invite à participer à cette concertation et vous donne quelques éléments clés de réflexion en attendant de rédiger sa propre contribution. Les documents et les registres de consultation sont disponibles en mairie (6-8 et 9-10) et dans les locaux de MPM au Palais du Pharo.
 
Encore plus (et toujours) de voitures :
En urbanisme il y a un principe assez simple à comprendre qui s'énonce comme suit «  la voiture se comporte comme un liquide qui occupe tout l'espace qu'on lui donne ». En gros, plus on construit des routes et plus il y a d'embouteillages et moins on en construit et moins il y a de voitures. Marseille a par exemple toujours fait la part belle à la voiture et est la deuxième ville la plus embouteillée d'Europe, pour Strasbourg en revanche c'est tout le contraire. Personne ne contredira ce point, en tout cas pas des gens sérieux.
Ainsi sur les documents qui sont mis à la disposition du lecteur on peut constater :
Une six voies de voitures sur le boulevard Schloesing (panneau 4 du document de MPM)
Une trois voies sur la place du Général Ferrié (« un énorme rond-point »selon M. Royer-Perreaut La Provence du 31/01/2015)
Et des tunnels dans tous les sens.
Ensuite deux autres points plutôt contestables :
Le document indique que le tunnel permettra (grâce à un détour) de prendre l'autoroute  A50 mais tout le monde sait bien que l'actuelle bretelle est peu utilisée en direction d'Aubagne et que les automobilistes se dirigent essentiellement vers les boulevards du Jarret.
Deuxième point, en quoi les boulevards du Jarret seraient apaisés ? On ne comprend pas trop bien pourquoi l'essentiel du flot de voitures provenant de Schloesing ne continuerait pas à prendre le Jarret. Peut-être que l'automobiliste va soudainement décider de changer de destination pour payer quelques euros de plus, histoire de se polluer un peu plus les poumons dans les tunnels : logique.
Si l'on ajoute à cela les clauses des précédents contrats pour ne pas utiliser la L2 ou démonter les passerelles on aura alors effectivement plus de voitures mais en plus ce sera en centre-ville : malin.

Collectif Vélos en Ville Marseille Tunnel Schloesing 
L'argument choc: le tramway :
Digne d'une bonne réclame des années 1950, pour vendre de la lessive il faut de bons arguments. Le nôtre ici, c'est le tramway. On va faire un tunnel à cause du tramway car aujourd'hui tout le monde s'accorde à dire que le tramway c'est bien : argument imparable.
Mais c'est quoi le rapport au fait ?
Pour commencer il faudrait partir du constat que le futur tramway passera par là, ce qui est loin d'être évident.
Ensuite, il faudrait s'auto-persuader que cet itinéraire est pertinent : à l'époque du métro, les Marseillais on dit que « ils » avaient fait deux lignes parallèles ! Aujourd'hui force est de constater que le tramway rue de Rome double les lignes de métro M1 et M2 et que le futur tracé doublera dans son intégralité la ligne M2 dont elle ne s'éloigne jamais à plus de 750 mètres (voir illustration).
Enfin, en quoi la réalisation du tunnel va permettre la réalisation du tramway ? On ne comprend pas bien la relation et l'AGAM non plus d'ailleurs. Pour démonter les passerelles ? Ce n'est vraiment pas évident. En tout cas les passerelles seront démontées et c'est une bonne chose. Mais il y a sans doute un meilleure solution à la fin de cet article.
En bref, on a donc une excuse en forme de tramway hypothétique pour doubler un métro existant.

Un parc du XXVI Centenaire encore (et toujours) en travaux… durablement :
Il est indiqué, « le Parc du XXVI Centenaire s'impose comme un véritable poumon vert et un lieu de vie accessible. La mise en valeur du végétal sur cette vaste zone est au cœur des priorités. »
Vraiment ? Mais alors comment explique-t-on la défiguration d'un parc qui a plus souvent été en travaux que le contraire depuis sa conception ? Et peut-on considérer qu'une ouverture dans la dalle supérieure du tunnel qui prendra place dans le parc est une « mise en valeur » ? Peut-être que les gaz d’échappements des voitures qui s'échapperont de là doivent être considérés comme une plus-value pour le parc et les riverains ? Tout comme les gaz du tunnel Prado-Sud… Voir panneau 3 du document de MPM.

Une communication de société en direction des marchés :
Ou une entreprise et des actionnaires qui s'en mettent plein les poches. On ne peut que vous conseiller de lire les articles de Marsactu de décembre 2014 et février 2015 ou encore de La Provence de 2011. On y apprend que l'étude provient de la société SMTPC : Société Marseillaise du Tout Pour le Cash. Euh ? Non. En fait c'est  Société Marseillaise du Tunnel Prado Carénage. Cette société, bien connue pour la philanthropie légendaire de ses géniteurs Eiffage et Vinci, est sans doute assurément impartiale dans ses choix pour l'intérêt général de la population : aucun doute !

Un manque à gagner pour la ville :
On peut déjà s'interroger sur les 800 000€ dépensés en étude par la Communauté Urbaine (La Provence du 31/01/2015), sans compter le cadeau à 100 millions de francs à la SMTPC.
Mais le plus important est de savoir que l'accord pour la réalisation du tunnel par la société est conditionné à une prolongation de la concession de 32 ans qui devrait prendre fin en 2022.
Et pourquoi, alors, ne pas plutôt rien dépenser et engranger l'argent, fruit de l'exploitation du tunnel ? Et d'ailleurs quels sont les bénéfices de ce tunnel ?
Environ 11 à 12 millions par an… de quoi faire de Marseille la première ville de France pour le vélo (480km d'aménagement cyclable) en un an. Ah oui ? Ben oui !
Et pourquoi pas un projet qui laisserait plus de place au Parc du XXVI Centenaire avec un mini tunnel sous la place et en avant Guincamp ? Ah non pas Guincamp quand même, pas ici !

Et les pistes cyclables dans tout ça ?
Et bien ça ne passe pas ! Vé ! Ça dépasse !
 
Collectif Vélos en Ville Marseille aménagements cyclables tunnel Schloesing

Boulevard Chave : ils ont osé ! #3

chave3Le Chave Gate continue...
Après l'épisode 1 et l'épisode 2 de cette saga, ce n'est pas sans une certaine satisfaction que le Collectif Vélos en Ville vous informe de la suite des événements. Fin décembre, votre association a eu le plaisir de recevoir une lettre signée de la main du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui "regrette l'incivisme de certaines personnes qui font abstraction de la sécurité de leur concitoyens"  et qui "demande à Marie-Louise Lota de diligenter un contrôle sur le site concerné".
 
Notre petit doigt nous dit que nous savons déjà ce que le contrôle va trouver si celui-ci aboutit un jour.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la suite de l'histoire et nous vous proposons quelques nouvelles photos du Boulevard Chave en attendant...
 
Boulevard Chave à Noël, prend garde aux arbres qui traversent :
Boulevard Chave et arbre à noël
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et évidemment quand noël est terminé, on remballe tout et on collecte les arbres. Et où se passe la collecte bien sûr ?
Chave et collecte des arbres de noël
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Spéciale dédicace à Dèdou et Doumè du Collectif des cyclistes enragé.e.s
 
 Et bon apétit :
Boulevard Chave et pizza
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et un potelet de moins à l'angle Rue Goudard et Boulevard Chave :
Boulevard Chave rue goudard

Boulevard Chave : ils ont osé ! #2

Collectif vélos en Ville Marseille Aménagement cyclable boulevard Chave
Vous vous souvenez sans doute, tant cela est emblématique de l'aménagement urbain à la marseillaise, du dernier article concernant la piste cyclable du boulevard Chave. On pourra dire qu'il aura fait couler beaucoup d'encre et de courriels : 50 000 vues rien que sur Facebook !
Comme prévu, le Collectif Vélos en Ville a envoyé un courrier à la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole (MPM) et à la mairie de la Ville de Marseille. Et ni une ni deux la barrière a été retirée. Le logo vélo quant à lui n'a pas réapparu et la terrasse demeure inchangée. Cette dernière risque de rester là encore longtemps si, comme nous le raconte le commerçant, la ville de Marseille loue la piste cyclable : sans doute une première au monde !

Marseille 2015 : Capitale des tribunaux administratifs perdus

tribunaladministratifAvec toutes ces nominations le Collectif vélos en Ville est très fier d'espérer empocher ce nouveau titre après le trophée du Clou Rouillé en 2013 décerné par la Fédération des Usagers de la Bicyclette.
En effet, depuis quelques années la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole accumule les procès perdus en tribunal administratif pour non respect de l'article L228-2 du code de l'environnement ce qui en fait la ville qui a perdue le plus de procès pour violation de cette loi :
 
Avenue de Desautel, une deuxième fois... (en cours)
Boulevard d'athènes, une troisième fois ?
 
Mise à jour :
19 novembre 2014 : Mise à jour de la décision du jugement du 20 octobre 2014
7 avril 2015 : Mise à jour de la décision d'appel boulevard d'Athènes
10 octobre 2016 : procédure d'appel BHNS nord
 
 

Le silence assourdissant de la Communauté Urbaine

MPM0607TVous vous souvenez sans doute du communiqué de presse et de la manifestation qui ont eu lieu en septembre 2014 à l'occasion des 18 ans de l'association ? Metronews, LCM,La Marseillaise et La Provence en parlaient ici et .
Constat accablant pour la deuxième ville de France, bonne dernière dans tous les classements. Est-ce le sort de cette ville ou le choix des élus ? Visiblement la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole est en train de lever le doute...
Tandis que les recours en tribunal administratif contre la collectivité se multiplient, elle refuse toutes collaborations ou entrevues ou presque.
Les demandes du Collectif Vélos en Ville sont pourtant aussi simples qu'incontournables :
  • La réactivation du Comité de Pilotage du Schéma Directeur des Modes Doux, seul document de planification pour le développement de la pratique du vélo et pour lequel l'association a participé aux neuf premières réunions
  • Les plans du futur BHNS Castellane – Luminy qui prévoit dans sa dernière forme connue par le Collectif Vélos en Ville, la suppression des pistes cyclables sur l'axe cyclable le plus important de la ville (et on vous parle pas du Rond Point du Prado).
  • La publication de l'étude de faisabilité de la piste cyclable de la Corniche Kennedy lancée en septembre 2013 pour transformer la plus belle des autoroutes de France en plus belle promenade du sud de l'Europe.
Sur ces demandes aucune nouvelle.
Sur la demande d'entrevue avec le président de la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole Guy Tessier, point de réponse. Pourtant depuis le 12 novembre 2014, si l'administration n'a pas répondu dans un délai de 2 mois, la demande est acceptée. Manque de bol nous n'avions pas envoyé la demande avec accusé de réception...
 
Le Collectif Vélos en Ville prépare une nouvelle lettre (avec AR) pour toutes ses précédentes demandes.
 
Mais pourquoi un tel mutisme ? La nouvelle équipe de la collectivité territoriale souhaite-t-elle faire pire que la précédente ? Elle semble bien partie !
 
Et au fait, " Marseille 2015 : Capitale des tribunaux administratifs perdus ? Assurément ! "
 
 

Boulevard Chave : ils ont osé !

Et il fallait oser le faire quand même ! Mais qui sont-ils, elles, elle ou il ? Enquête sur le boulevard Chave en temps réel. A la fin de l'article l'auteur et le lecteur découvriront peut être qui sont le ou les coupables.

Il était une fois en 2007 l'ouverture de la ligne de T1 du tramway (du moins une partie d'elle puisque le tunnel est trop petit pour les rames de tram achetées…) Un an plus tard la totalité de la ligne est ouverte (une fois le tunnel suffisamment raboté).

L'ouvrage, même si il n'est pas très original puisqu'il reprend le tracé de l'ancien tram, est tout de même exemplaire puisqu'il ose retirer des voitures sur les trottoirs pour y implanter des pistes cyclables : on aimerait bien voir cela aujourd'hui.

Mais rapidement les choses se gâtent comme en témoignent les images de Wikipedia à l'ouverture de la ligne T2 : on ne dicte pas aux Marseillais là où ils doivent se garer ou non ! Un Marseillais fait ses propres règles, question d'honneur !

 
Alors pour commencer vous n'allez pas m'embêter : je me gare sur la piste cyclable
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
 Avec ma moto : tous les jours, depuis des années vous pouvez les observer au même endroit.
 
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
Avec ma dépanneuse plusieurs fois par semaine : à la fois je crains dégun, c'est moi qui retire les véhicules…
 
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
 
Ou avec mon camion les autres jours de la semaine...
 
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
...et mon scooter le week-end : on va quand même pas bosser tous les jours !
 
 
 
 
 
 
Ensuite, si tu me mets des potelets pour m'empêcher de me garer je te préviens que je te les démonte !

Opération : « on retire tous les potelets comme ça on pourra se garer partout »
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
 
Et un…
 
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
 
Et deux...
 
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
 
Et trois...
 
 
 
 
 
… Zéro ! Au bout de quelques temps on ne retrouve plus les dépouilles mais tout de même les stigmates :
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
Et enfin, ta piste cyclable oui, mais pas sur ma terrasse !

Bon là normalement en principe on installe les terrasses en dehors de la voirie mais pas ici.

Démonstration :
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
 2008 : j'installe ma terrasse
 
 
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
 
2012 : j'installe mes jardinières des fois que tu n'aies pas compris que : « cycliste tu m'embêtes ! »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
Juin 2014 : je formalise la privatisation de l'espace public avec une barrière « croix Saint-André »
 
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Bd Chave piste cyclable
 
 
 
Et par la même j'efface le logo Vélo de la piste cyclable : travail propre, pas de trace, je suis un professionnel !
 
 
 
 
 
 
Mais qui a donc osé installer cette barrière et effacer le logo vélo ?

Votre association a bien une idée :
  • Soit Monsieur le commerçant en question a installé initialement sa terrasse où bon lui semblait et continue dans sa lancée : le trottoir est à moi, pour ma voiture comme pour ma terrasse… j'installe mes jardinières et ma propre barrière.
  • Soit Monsieur le commerçant loue effectivement cet emplacement au service des emplacements de la Ville de Marseille moyennant espèces sonnantes et trébuchantes et dans ce cas la Ville de Marseille loue les pistes cyclables réalisées par la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole…
Le problème c'est que c'est la même Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole qui installe les barrières… Aurait-elle elle-même installé des barrières sur une piste cyclable qu'elle a créée parce que les services de la ville de Marseille loue sa piste cyclable comme terrasse ????

A ce stade de l'article un adhérent du Collectif vélos en Ville tente sa chance, en ce mercredi de novembre et va demander au "propriétaire" de la terrasse :
 
- Monsieur, vous savez qui a installé cette barrière ?
- D'après vous ? La ville bien sûr !
- Ha d'accord ?!?! Sur un piste cyclable ?
- Bien sûr que oui ! Vous n'avez qu'à leur téléphoner...
- Et bien c'est noté !
 
Le Collectif Vélos en Ville prépare donc une lettre à l'attention de la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole pour savoir si ils installent des barrières anti-cyclistes sur leur propre piste cyclable sur demande de la Ville de Marseille ou de leur propre chef...
 
MPM a donc osé ? La suite du "Chave Gate" en décembre si un jour MPM daigne répondre à nos courriers.
 
 
 
Mise à jour du 18 novembre 2014 :
 
Les arrétés n°1308300 et n°1004189 indiquent que :

Il est créé une piste cyclable unidirectionnelle, côté pair, sur trottoir, Boulevard CHAVE entre la Rue de BRUYS et le N°332 Boulevard CHAVE et dans ce sens.
Il est créé une piste cyclable unidirectionnelle côté impair, sur trottoir, Boulevard CHAVE entre le n°299 bd Chave et la rue de Bruys et dans ce sens.
 
Donc un piste cyclable continue existe de la sortie de tram du tunnel jusqu'à la blancarde et sans interruption.
 
 
 
 

Boulevard d’Athènes : Où en est-on ?

bd d Athenes ou en est onLe boulevard d'Athènes, cette vitrine de la ville lorsque nos chers visiteurs nous rendent visite par le train ou par l'autoroute A7 est désormais en train de devenir célèbre ! Un exemple de non respect de la loi par une collectivité territoriale et du ridicule dans lequel s'enfonce la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole. Le préfet Delacroix s'en retournerait dans sa tombe !
Petit retour en arrière sur l'histoire de ce boulevard et sur la situation actuelle du recours en tribunal administratif…

Tout commença en 2012 lorsque le Collectif Vélos en Ville a alerté la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole du sort qui allait être réservé au boulevard de ceinture et en particulier au boulevard d'Athènes. Les alertes du Collectif Vélos en Ville étant restées vaines, ce dernier décida d'intenter un recours en tribunal administratif. C'est ainsi que le Collectif Vélos en Ville et la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole se sont retrouvés au tribunal administratif le 4 mars 2013 comme le narraient la Marseillaise et La Provence.

La Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole a évidemment été condamnée pour ne pas avoir respecté l'article L228-2 du code de l’environnement comme indiqué par le site Marsactu.

Quelque mois plus tard la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole faisait appel de ce jugement.

Et aujourd'hui ?

Aujourd'hui la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole, à cours d'argument dans son mémoire supplémentaire pour cette action en appel, tente de faire croire que le Collectif Vélos en Ville est une association d'envergure nationale et qu'elle ne peut donc pas à ce titre prétendre faire un recours sur le territoire de Marseille… Mais quelle imagination ! Elle tente également d’expliquer qu'un marquage au sol de logo vélo serait dangereux...

Le Collectif Vélos en Ville regrette que la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole ne respecte pas une fois de plus l’article L228-2 du code de l'environnement et ne veuille pas collaborer avec le Collectif Vélos en Ville pour éviter tout ce temps, cet argent et ces procès perdus…

Marseille 2015 : Capitale des tribunaux administratifs perdus ?
Sans doute, vu le nombre de procès perdus et ceux à venir...

Avenue de Grand Pré

Grand PréCe qui est bien à Marseille et au Collectif Vélos en Ville, c'est que l'on ne s'ennuit pas ! Du boulot, il y en a dans cette ville pour faire progresser le vélo !
Prenez comme exemple la très récente avenue de Grand Pré (en photo ci-contre).
Le Collectif Vélos en Ville, toujours prompt à veiller à la défense des droits des usagers de la bicyclette, avait alerté par courrier du 31 mars 2014 la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole sur le devenir de cette avenue alors en travaux.
Et le 11 juin nous recevions une lettre nous indiquant que : "la solution retenue est une zone 30" et que notre "dossier est transmis à la SOLEAM".
Résultat des courses six mois plus tard : stationnement de voitures et pas d'aménagement cyclable... Encore une fois.
Il existe pourtant une loi qui  impose que l'on aménage un aménagement cyclable lors de la rénovation de la voirie !
Et force est de constater qu'elle n'est pas respectée.
Le Collectif Vélos en Ville a acté qu'il intentait un recours en tribunal administratif à la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole.
 
Alors Marseille 2015 : Capitale des tribunaux administratifs perdus ?
Sans doute, vu le nombre de procès perdus et ceux à venir...
 

Rue d'Italie

rue italieElle est bien mal menée l'Italie. On croyait pourtant que c'était une histoire d'amour entre Marseille et cette nation.
Il faut croire que la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole a une dent contre elle. Et contre les cyclistes également.
Regarder la photo ci-contre : ce n'est pas une mais bien deux files de stationnement voiture qui sont présentes sur celle-ci. Mais pourquoi diable avoir poussé le stationnement voiture à un tel point alors que le Plan de Déplacement Urbain adopté le 28 juin 2013 vise à réduire celui-ci ? Y a-t-il une loi supra-nationale qui impose cela ?
Non en  revanche il y a bien une loi qui, elle, impose que l'on aménage un aménagement cyclable lors de la rénovation de la voirie !
Et encore une fois force est de constater qu'elle n'est pas respectée.
Le Collectif Vélos en Ville avait pourtant bien envoyé une lettre le 3 juillet à laquelle on nous a répondu (si, si ils ont répondu !) :
"Un projet de réglementation est à l'étude pour apaiser la circulation"
Vont-ils retirer la file de stationnement empêchant l'aménagement cyclable ?
Nous au Collectif Vélos en Ville on a un doute...
 
Alors Marseille 2015 : Capitale des tribunaux administratifs perdus ?
Sans doute, vu le nombre de procès perdus et ceux à venir...
 
 

Vieux-Port Phase 2 : Participez !

 
Collectif Vélos en Ville Marseille concertation pralable Vieux-Port phase 2

La concertation préalable pour la réalisation de la phase 2 de l'aménagement du Vieux-Port a démarrée et se terminera le 17 novembre. C'est le moment pour tous les cyclistes marseillais de se faire entendre et de rappeler aux aménageurs que l'espace public doit permettre la circulation des moyens de transport les plus vertueux : la marche à pied et le vélo. Vous avez donc jusqu'au 17 novembre pour aller apporter vos contributions au siège de MPM ou à la mairie (plus d'infos ici).

Nous vous proposons, ci dessous, la contribution officielle du Collectif Vélos en Ville pour vous éclairer dans la compréhension des documents de la concertation préalable :


Contribution à la concertation préalable de la réalisation de la 2ème phase du projet Vieux-Port de Marseille


La contribution porte sur le document intitulé « Présentation concertation Vieux-Port Phase 2 »

Page 10 :
La trame circulatoire semble être réalisée à partir des fréquentations actuelles et non pas en fonction d'une volonté de redistribution de l'espace public et de l'occupation de la voirie afin de favoriser certains modes de déplacements plus respectueux de l’environnement. Les chiffres annoncés ne semblent pas prendre en compte la baisse de 20 % due à la mise en circulation de la rocade L2 (voir page 11).
Tout ceci engendre une circulation des bus sur des voies réservées uniquement sur un tiers du projet global avec deux tiers de voies mixtes favorisant ainsi les véhicules personnels au détriment des transports en commun.
Il n' y a donc aucune différence entre les plans de circulation actuels et futurs, mise à part un très léger élargissement du trottoir quai de Rive Neuve.
Cette absence de changement est particulièrement frappante lorsque l'on regarde les illustrations des pages 16 à 24.

Page 15 :
Quai du Port, l'illustration est trop peu résolutive pour pouvoir apprécier l'emprise des pistes cyclables au niveau des consignes sanitaires, d'un côté comme de l'autre de la voirie, et notamment entre rue des Martegales et avenue de Saint-Jean.
Quai de Rive Neuve les voies de circulation mixte ne présentent pas d'aménagements cyclables (Article L228-2 du code de l'environnement).
Le Collectif Vélos en Ville attire l'attention sur la nécessité d'une cohérence et d'une continuité de l'aménagement cyclable du Vieux-Port qui fait le lien entre le boulevard du littoral et l'aménagement de la Corniche et de la montée du Pharo dans le cadre d'un itinéraire cyclable du littoral inscrit au Schéma Directeur des Modes Doux et au Plan de Déplacement Urbain.
Dans les différents documents laissés à l'appréciation du lecteur rien n'indique que les voies de bus permettront la circulation des vélos sur celles-ci.
Rien ne permet non plus d'apprécier la place faites aux stationnements des véhicules individuels, de livraisons, des deux roues motorisés ou des vélos dans les futurs aménagements. Le Collectif Vélos en Ville pointe la nécessité de prévoir du stationnement vélo réparti sur l'ensemble de l'espace et notamment d'installer des arceaux à coté des bancs et à proximité des commerces, des bars, du Théâtre de La Criée, etc.
Le Collectif Vélos en Ville souhaite également que l'aménageur soit particulièrement attentif aux connexions entre l'espace Vieux-Port et les rues adjacentes censées devenir des rues intégrées dans une zone à circulation apaisée.
Le Collectif Vélos en Ville rappelle :
L’article L228-2 du code de environnement qui stipule que « A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines... doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. »
Les recommandations du Plan de Déplacements Urbain de la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole adopté le 28 juin 2013

Enfin, l'association souhaite indiquer que même si la place réservée à la voiture individuelle est en diminution dans le projet global d'aménagement du Vieux-Port un tel aménagement dans n'importe quelle autre ville se traduirait par une piétonnisation totale de l'espace à l’exception de voies de bus ouvertes à la circulation des vélos. La Ville de Marseille accentue donc ainsi son retard sur les autres villes françaises au lieu de s'aligner sur celles-ci.

Another one « Recours en Tribunal administratif »

Collectif Vélos en Ville MarseilleUne actualité décidément très riche ce mois-ci : la presse relate ici, ou encore là les déboires judiciaires de la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole quant aux défauts d'aménagement cyclable.
Le jugement n'a pas encore été rendu mais les conclusions du rapporteur public ne laissent pas présager d'un arbitrage en faveur de la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole pour ce non respect du code de l'environnement. L'affaire concerne les récents travaux pour la mise en place du Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) entre les stations de métro Bougainville et Saint-Antoine. Et encore une fois les vélos ont été oubliés ! Et pas qu'un peu : seulement 220 des 8000 mètres de voies sont pourvus d'itinéraires cyclables.
Cela n'annonce rien de bon pour l'aménagement du BHNS de Castellane à Luminy ...
 
Edition : Extraits du jugement du 20 Octobre 2014 : La délibération n° DTUP 001-614/12/CC du 26 Octobre 2012 susvisée est annulée.
Encore un procés perdu par la communauté urbaine

Stationnement illicite à Marseille : une campagne de communication de la ville

Collectif Vélos en Ville Marseille Stationnement illicite
Aux vues des récents articles de presse parus cette semaine ici et , il faut croire que la ville de Marseille a décidé de communiquer sur les dispositifs qu'elle met en place afin de lutter contre le stationnement anarchique. C'est tout de même assez remarquable quand on connaît la traditionnelle frilosité des élus marseillais à communiquer sur leurs mesures coercitives. Attention, si une fois n'est pas coutume, reconnaissons que Caroline Pozmentier prend  ici position. C'est sans doute plus facile quand celui qui parle ou dresse les procès verbaux n'est pas celui qui les encaisse…
Mais au-delà de cette campagne de communication, on ne peut qu'accueillir favorablement ces nouvelles mesures afin de lutter contre le stationnement anarchique dont Marseille est victime depuis la nuit des temps du pétrole. Mais ces mesures seront-elles suffisantes ? Comme le souligne très bien l’article de La Provence, nous sommes encore loin du compte ; 15 fois moins d'enlèvements de véhicules que la ville de Paris alors que notre capitale du sud compte sans doute bien plus de véhicules bien ou mal garés. Et qu'en est-il du stationnement des deux roues motorisés sur les trottoirs de Marseille ?
La solution viendra sans doute des citoyens qui peuvent aider leur police municipale à débusquer les stationnements gênants. Après tout le bonheur c'est simple comme un coup de fil :
http://www.marseille.fr/sitevdm/prevention/securite-et-prevention/police-municipale
 

MICRO-SONDAGE sur la " zone de rencontre Velos-Autos-Motos-Piétons " Noailles-Opéra-Belsunce

Collectif Vélos en Ville Marseille sondage zone apaisée Noailles-Opéra-Belsunce
Plus de 95 % des usagers marseillais sont favorables à la zone de rencontre. Jamais à court d'idées, le CVV a interpellé  les usagers de la zone de rencontre de Noailles. Découvrez l'analyse du sondage faite par un adhérent maître de conf' en statistiques, Bernard PY. 

Effectué par questionnaire (en face à face) le samedi 20 septembre 2014 de 14 heures à 15 heures 30, aux carrefours « Cours Lieutaud X rue Jean Roques » et «  Rue d’Aubagne X rue Moustiers ».

Ce micro-sondage, dont le but était de déterminer si les usagers connaissaient les modalités de ces zones, comprenait 3 types de questions, à partir desquelles, les enquêteurs pouvaient continuer à interroger par des questions ouvertes sur chacun des thèmes :

    Question 1/ Savez-vous que vous entrez dans une " zone de rencontre " ?
    Question 2/ Savez-vous que la vitesse est limitée à 30Km/h ?
    Question 3/ Etes-vous favorable à ce genre de dispositif ?

1) A la première question, 46 réponses ont été enregistrées : 32 automobilistes, 5 motos, 9 piétons.
Un cinquième (20 %) des automobilistes déclaraient savoir qu’ils rentraient dans une zone règlementée.
Par contre la grande majorité (85 %) des autres catégories (motos, cyclistes et piétons) ne le savaient pas.
De façon plus qualitative, la grande majorité des interviewés a reconnu que le terme était fort mal choisi, et ont préféré celui de « zone de partage » ou « zone de respect mutuel».
En outre, presque personne ne savait que les vélos avaient le droit de rouler en sens inverse ;  quelques-uns ont trouvé cela dangereux.

2) A la deuxième question, nous obtenons 40 réponses exploitables : 28 automobilistes, 5 motos et 7 piétons.
La grande majorité des automobilistes (plus des deux tiers, 67,8 %) déclarent la question sans fondement car il est pratiquement impossible d’atteindre les 30 Km/h dans ces petites rues.
Les autres ne connaissent pratiquement pas cette limitation, mais trouvent important de réglementer la vitesse.

3) L’immense majorité (97,6 %) des personnes interrogées toutes catégories se déclarent favorables à un tel dispositif.
Dans l’effectif des piétons, les résidents et (ou) commerçants voudraient que ce dispositif soit mieux connu et signalé (panneaux bien placés, publicité, échanges).

Joyeux anniversaire le Collectif Vélos en Ville !!!

Collectif Vélos en Ville Marseille Semaine de la Mobilité
On était une centaine à pédaler ensemble ce samedi après-midi. On a pris le chemin des écoliers entre la préfecture et le local pour fêter les 18 ans du Collectif Vélos en Ville : le chemin des écoliers pour profiter et démontrer que le vélo est là sur Marseille.
Avec la musique qui nous accompagnait et  l'effet groupe toujours rassurant et bien, même le Cours Lieutaud devenait sympathique.
Et les policiers qui nous ont suivis /précédés/aidés dans le silence de leurs VTT devenaient eux aussi de beaux cyclistes sympathiques. Car je ne sais pas pourquoi , mais je trouve que quelqu'un sur un vélo devient plus beau !
Et puis l'arrivée au local où les GBV (gentils bénévoles à vélo) nous avaient préparé un accueil digne d'une réception municipale de Gaudin (saison 4) , buffet somptueux avec nappes s'il vous plaît !
Alors merci et bravo aux bénévoles du Collectif Vélos en Ville !
 

Samedi 20 septembre 2014 : Manifestation

manifestation 20 septembre 2014
En 2014, le vélos cherche encore sa place : espace voitures, espace piétons ou espace bus le vélo n'est jamais à sa place. En 2014, l’association Vélos en Ville devient majeure et est bien décidée à faire entendre ces revendications lors d'une manifestation à vélo, à pied ou à roller le samedi 20 septembre.
 
Vous pouvez lire le communiqué de presse et les revendication du Collectif Vélos en Ville ici.
 
Pour soutenir ces demandes le Collectif Vélos en Ville organise une manifestation à vélo, à pied ou à roller le samedi 20 septembre à 16h30 Place Félix Baret (face à la préfecture) sur le thème « les Vélos cherchent leur place : espace piétons, espace voitures ou espace bus le vélo n'est jamais à sa place – opération escargot »

Et comme 18 ans de lutte cela se fête, le Collectif Vélos en Ville invite ses adhérents et tous ceux qui veulent collaborer ou non avec lui, le samedi 20 septembre à 19H00 au siège de l'association 24, rue Moustier 13001 Marseille pour fêter la majorité de la majorité de l'association. Avec la présence musicale de la Fanfare Ah si si si : http://ahsisisi.org

Erogène, la zone de rencontre ?

Collectif Vélos en Ville Marseille Semaine Européenne de la Mobilité 2014
La Zone de rencontre du quartier de l’Opéra/Noailles/Belsunce n’a rien d’érogène au premier abord. Mais le Collectif Vélos en Ville tentera tout de même de toucher les automobilistes du centre ville. Vous voulez savoir comment ?

Reprenons au début. Qu’est ce que c’est qu’une zone de rencontre ? Dans le respect des plus faibles, les piétons, vélo et piétons sont prioritaires sur les voitures et cela dans un cadre de limitation de vitesse à 20 km/h.  Actuellement, des panneaux parsemés par-ci par-là font office d’une véritable opération d’information. Manquent des bandes vertes aux entrées, une signalétique au sol sur les rues, des aménagements pour freiner la vitesse …  Aujourd’hui, aucun panneau explicatif n’indique les règles de cet aménagement comme cela se fait partout ailleurs dans les villes où la zone de rencontre est déjà rentrée dans les mœurs : il faut croire que les autorités estiment que les conducteurs marseillais ont le respect des piétons et cyclistes dans le sang.

Action de sensibilisation et sondage auprès des usagers de la zone de rencontre. Nous irons à plusieurs arrêter les automobilistes, sondage à la main, pour les informer et leur poser quelques questions si l’ambiance s’y prête.

Rendez-vous samedi 20/09 14h devant le Collectif Vélos en Ville
Contact Benjamin 06 76 07 54 88
 

ATTENTION. Action Surprise Place Homère devant le Collectif Vélos en Ville le 20/09 à 16h00

Encore du bon et du moins bon

Le mois dernier nous vous narrions l'histoire du boulevard de Maillane et de le traverse d'Antignane.
Ce mois-ci nous ne sommes pas allés très loin pour trouver un tout nouvel aménagement avec fort à dire, le boulevard Rabatau.

Pour la petite histoire, c'est le 3 janvier 2010 que le Collectif Vélos en Ville décide d'envisager de faire un courrier à la communauté urbaine de MPM pour obtenir un aménagement cyclable au dessus d'un tunnel à automobile dont le projet est annoncé trois mois plus tôt. C'est après l'attente d'informations que le 12 octobre 2011 le Collectif Vélos en Ville envoi un courrier à MPM pour lequel il obtient une réponse le 8 février 2012. Il s'ensuit une concertation rapproché avec le Collectif Vélos en Ville pour déterminer quel sera le futur aménagement : l'association donne son avis sur les propostions en octobre 2012 par courrier.

Février 2014, réfection du boulevard Rabatau :  il y a du bon et du moins bon.

Nous allons commencer par le bon car la meilleure conduite est sans doute de faire preuve d'optimisme en restant réaliste.
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
 
Premier point positif : une piste cyclable bidirectionnelle dans la ville de Marseille !

Suffisamment rare pour être remarquée, une piste cyclable a pris place sur une partie (malheureusement) du boulevard Rabatau. C'était sans doute inimaginable de faire une piste de plus d'un  250 mètres... Dommage on avait un bon début.

Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
 
Deuxième point positif : quatre parkings de 7 places exclusivement dédiées aux vélos !

Alors là, c'est plus que rare, puisque les parkings exclusivement réservés aux vélos se comptent sur les doigts de la main à Marseille. De plus, on peut en compter 28 en moins de 250 mètres.
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
 
Premier point négatif : les marquages !

Blanc sur blanc, cela va être dur de voir les passages piétons et les logos vélos. Mais tablons sur la pacification de cette voie pour éviter les conflits d'usages entre piétons et cyclistes.

 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables RabatauDeuxième point négatif : bidirectionnelle oui, mais pas trop longtemps !

Et oui une piste cyclable bidirectionnelle qui se termine en monodirectionnelle... Si on regarde bien la photo on peut même apercevoir la bande de séparation des deux voies se terminer ici et donc seuls ceux qui vont se retrouver à contre-sens des voitures un peu plus loin peuvent continuer ici...
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
 
Troisième point négatif : les accès à la piste

Sur cette photo, c'est donc une descente de vélo que l'on doit observer puisque c'est la fin de la piste monodirectionnelle tandis que la montée, un peu plus loin n'est pas gérée (ou par un trottoir de vingt centimètres).
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables RabatauOn constatera également sur cette photo que le rétrécissement qui engendre le passage de bidirectionnelle en monodirectionnelle est dû à la mise en place d'un arrêt de bus indépendant du reste de la route. On pourrait se dire qu'a priori c'est une bonne chose car c'est pour les transports en commun mais en réalité cet aménagement est réalisé pour pouvoir laisser les automobiles circuler quand le bus s'arrête... Quand on vous dit que tout est fait pour la voiture à Marseille : pas pour les piétons, pas pour les cyclistes, pas pour les bus...
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
 
De l'autre côté cela n'est pas beaucoup mieux puisque la piste s'arrête brutalement mais on peut néamoins remarquer un passage pour les vélos qui viendraient de l'autre côté. Un manque évident de continuité comme sur le passage de la traverse d'Antignane et du Boulevard de Maillane.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
En revanche les accès ne sont pas aussi difficiles pour tous les modes de transports : il n'y a qu'à regarder cette nouvelle photo. On y voit que que pour un seul parking privé on a installé une pente douce de 10 mètres de large. Et c'est le cas pour chaque semblant de portail à voiture utilisé ou non. C'est à croire qu'un seul automobiliste arrive à crier plus fort que l'ensemble des cyclistes.
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
 
En fin de piste, la cerise sur le gateau : le potelet marseillais !

Le potelet marseillais (censé éviter le stationnement anarchique) a cette particularité bien locale qu'il est la plupart du temps amovible. D'ailleurs si il ne l'est pas, les automobilistes se chargent de le transformer.
Ainsi sur cette photo on peut relever une pratique bien de chez nous : on retire les potelets, on les pose au fond (sur le mur rouge) et puis on gare son automobile noire.
Cette pratique largement répandue, est bien observable sur la piste cyclable du boulevard Longchamps puisqu'à chaque intersection de rue et des deux côtés les deux potelets ont été retirés pour permettre aux voitures de se garer sur la piste ou à côté. Et parfois on retire les potelets pour y poser une jardinière et interdire l'accès de la piste aux vélos... mais cela c'est une autre histoire.

Encore du bon et du moins bon

Le mois dernier nous vous narrions l'histoire du boulevard de Maillane et de le traverse d'Antignane.
Ce mois-ci nous ne sommes pas allés très loin pour trouver un tout nouvel aménagement avec fort à dire, le boulevard Rabatau.

Pour la petite histoire, c'est le 3 janvier 2010 que le Collectif Vélos en Ville décide d'envisager de faire un courrier à la communauté urbaine de MPM pour obtenir un aménagement cyclable au dessus d'un tunnel à automobile dont le projet est annoncé trois mois plus tôt. C'est après l'attente d'informations que le 12 octobre 2011 le Collectif Vélos en Ville envoi un courrier à MPM pour lequel il obtient une réponse le 8 février 2012. Il s'ensuit une concertation rapproché avec le Collectif Vélos en Ville pour déterminer quel sera le futur aménagement : l'association donne son avis sur les propostions en octobre 2012 par courrier.

Février 2014, réfection du boulevard Rabatau :  il y a du bon et du moins bon.

Nous allons commencer par le bon car la meilleure conduite est sans doute de faire preuve d'optimisme en restant réaliste.
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
 
Premier point positif : une piste cyclable bidirectionnelle dans la ville de Marseille !

Suffisamment rare pour être remarquée, une piste cyclable a pris place sur une partie (malheureusement) du boulevard Rabatau. C'était sans doute inimaginable de faire une piste de plus d'un  250 mètres... Dommage on avait un bon début.
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
Deuxième point positif : quatre parkings de 7 places exclusivement dédiées aux vélos !

Alors là, c'est plus que rare, puisque les parkings exclusivement réservés aux vélos se comptent sur les doigts de la main à Marseille. De plus, on peut en compter 28 en moins de 250 mètres.
 
 

Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
Premier point négatif : les marquages !

Blanc sur blanc, cela va être dur de voir les passages piétons et les logos vélos. Mais tablons sur la pacification de cette voie pour éviter les conflits d'usages entre piétons et cyclistes.

 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
Deuxième point négatif : bidirectionnelle oui, mais pas trop longtemps !

Et oui une piste cyclable bidirectionnelle qui se termine en monodirectionnelle... Si on regarde bien la photo on peut même apercevoir la bande de séparation des deux voies se terminer ici et donc seuls ceux qui vont se retrouver à contre-sens des voitures un peu plus loin peuvent continuer ici...
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
Troisième point négatif : les accès à la piste

Sur cette photo, c'est donc une descendente de vélo que l'on doit observer puisque c'est la fin de la piste monodirectionnelle tandis que la montée, un peu plus loin n'est pas gérée (ou par un trottoir de vingt centimètres).
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
On constatera également sur cette photo que le rétrécissement qui engendre le passage de bidirectionnelle en monodirectionnelle est dû à la mise en place d'un arrêt de bus indépendant du reste de la route. On pourrait se dire qu'a priori c'est une bonne chose car c'est pour les transports en commun mais en réalité cet aménagement est réalisé pour pouvoir laisser les automobiles circuler quand le bus s'arrête... Quand on vous dit que tout est fait pour la voiture à Marseille : pas pour les piétons, pas pour les cyclistes, pas pour les bus...
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
De l'autre côté cela n'est pas beaucoup mieux puisque la piste s'arrête brutalement mais on peut néamoins remarquer un passage pour les vélos qui viendraient de l'autre côté. Un manque évident de continuité comme sur la passage de la traverse d'Antignane et du Boulevard de Maillane.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
En revanche les accès ne sont pas aussi difficiles pour tous les modes de transports : il n'y a qu'à regarder cette nouvelle photo. On y voit que que pour un seul parking privé on a installé une pente douce de 10 mètres de large. Et c'est le cas pour chaque semblant de portail à voiture utilisé ou non. C'est à croire qu'un seul automobiliste arrive à crier plus fort que l'ensemble des cyclistes.
 
 
 
Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Rabatau
En fin de piste, la cerise sur le gateau : le potelet marseillais !

Le potelet marseillais (censé éviter le stationnement anarchique) a cette particularité bien locale qu'il est la plupart du temps amovible. D'ailleurs si il ne l'est pas, les automobilistes se chargent de le transformer.
Ainsi sur cette photo on peut relever une pratique bien de chez nous : on retire les potelets, on les pose au fond (sur le mur rouge) et puis on gare son automobile noire.
Cette pratique largement répandue, est bien observable sur la piste cyclable du boulevard Longchamps puisqu'à chaque intersection de rue et des deux côtés les deux potelets ont été retirés pour permettre aux voitures de se garer sur la piste ou à côté. Et parfois on retire les potelets pour y poser une jardinière et interdire l'accès de la piste aux vélos... mais cela c'est une autre histoire.

Lâcher de clous rouillés samedi 5 avril

Collectif Vélos en Ville Marseille Vélo Utile Clous rouillésDans un joyeux défilé autour du Vieux-Port, deux associations pour la promotion du Vélo à Marseille, Vélo Utile et le Collectif Vélos en Ville, ont voulu, au lieu d'enfoncer ce vilain clou rouillé qui dénonce les aménagements cyclables largement insuffisants, manifester leur désir de ne plus jamais revoir cette triste distinction.
Au printemps 2013 la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) a décerné à la Ville de Marseille et la Communauté Urbaine de Marseille le Clou Rouillé  pour des aménagements cyclables souvent réduits à des « coups de peinture sur le trottoir », quand ils ne sont pas totalement inutilisables, dangereux ou obstrués par des automobilistes en stationnement.
Les deux associations ont posé devant l'Hôtel de Ville avant de rejoindre le Parc du Pharo où siège la CUM pour un symbolique lâcher de clous rouillés. Loin de vouloir crever les pneus des Marseillais motorisés ou cyclistes il s'agissait en réalité d'un lâcher de ballons sur lesquels était peints des clous.  Sous des cris de : nous n'en voulons plus du clou rouillé! et pour faire preuve de sens de responsabilité écologique, les ballons sont finalement restés attachés aux guidons des cyclistes. Mais sous la brise de l'après-midi, on sentait que tous les participants souhaitaient bon vent à cette récompense satirique.
Alors à quand le guidon d'or décerné par la même FUB aux villes qui se sont enfin dotées d’une véritable politique d’encouragement aux modes actifs de déplacement ?

Boulevard de Maillane ; ça s’arrange ou presque

Collectif Vélos en Ville Aménagements cyclables Marseille
Boulevard de Maillane, mais où est-ce donc ? Et bien, c’est ici. Et on vous en parle depuis octobre 2012, dans l’article « Aménagements cyclables, où en est-on ? ». A cette époque, suite aux travaux du tunnel Prado Sud, le Boulevard Rabatau se voyait réaménagé et le Collectif Vélos en Ville en profitait pour demander des aménagements cyclables sur le Boulevard de Maillane et la Traverse de l’Antignagne. En septembre 2013 donc, soit un an après notre demande, cet aménagement fut réalisé. Sans doute l’a-t-il été, car il est tout de même rendu obligatoire par le code de l’environnement au travers de son article L228-2.

Bien que la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole ait pris les mesures nécessaires pour faire respecter ces aménagements (nombreux panneaux et logos vélo), cela n’a pas été évident pendant les premiers temps. On peut tout de même déplorer que la communauté urbaine n’ait pas décidé de faire des pistes cyclables à la place des bandes.

Six mois après et si l’on compare les deux premières photos de cet article on peut dire que la situation s’arrange quelque peu, même si la photo la plus actuelle est presque exceptionnelle. A vrai dire certains d'entre nous ont pu voir la police municipale en action sur cette rue... et aussi cette voiture blanche toujours garée au même endroit et toujours avec un PV, pas plus tard que ce midi.

En revanche un peu plus loin, Traverse de l’Antignane la situation est toujours aussi catastrophique…

Et entre les deux ? Voici LA question qui est intéressante à poser !

A Marseille, les aménaCollectif Vélos en Ville Aménagements cyclables Marseillegements cyclables sont très rares, comparés aux autres villes françaises, et ce n’est pas peu dire. Mais il y a peut être quelque chose de pire : c’est la continuité de ces aménagements. Sans parler d’un schéma cohérent d’itinéraires cyclables, il faut bien avouer que quasiment toutes les réalisations oublient systématiquement de traiter les intersections : trop compliqué ou sans doute pas assez de volonté politique.
Mais, parfois, des efforts louables sont faits en ce sens (cyclables bien sûr). C’est le cas de l’intersection des ces deux rues que vous pouvez voir sur la photo suivante. Mais si l’on compare maintenant cette situation avec la dernière photo de cet article prise dans le centre de Paris, il faut bien avouer que la route est encore longue avant d’obtenir « quelque chose » de crédible mais surtout de fonctionnel pour le cycliste et de visible pour l’automobiliste.

En bref, à Marseille cela s’arrange un peu, mais pas trop vite tout de même. Et si l’on compare l’état des lieux marseillais à celui des autres villes on ne peut que constater que l’écart se creuse encore…
Marseille, c’est un peu comme la tortue de la fable de Jean de La Fontaine sauf que la nôtre est partie avec 30 ans de retard par rapport aux autres lièvres français.

N.B : l’apparition d’un nouveau panneau à Marseille semblable à ce Tourne à Droite.
 

Article L228-2 du code de l'environnement

On vous en parle souvent l'article L228-2 du code de l'environnement, ancienement appelé Loi Laure ou encore loir sur l'air est l'article de loi rendant obligatoire la réalisation d'aménagement cyclable lors de travaux de voirie. Mais que dit exactement cet article ?
 
A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation.
 
Les réalisations ou rénovations concernent donc tous les travaux de la voirie hormis autoroutes et voies rapides bien sûr.
Les aménagements (cyclables) désignent des aménagements spécifiques et exclusivement dédiés aux vélos et autres bicyclettes.
 
Ainsi, la réalisation de pistes ou bandes cyclables n'est pas une option laissée au bon vouloir des décideurs mais bel et bien une obligation légale.
 
C'est dans le cadre du respect de cette loi que le Collectif Vélos en Ville engage des recours auprès du tribunal administratif après avoir, lorsqu'il en a eu connaissance, demandé ces aménagements à la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole.
 
Vous pouvez lire un article beaucoup plus approfondis sur le site du Wiklou, l'encyclopédie du Vélo, écrit en grande partie par le Collectif Vélos en Ville :

BNHS Castellane Luminy - épisode 3

Collectif Vélos en Ville Aménagements cyclables BHNS castellane luminy episode 3Nous vous avons déjà par le passé relaté la genèse du Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) qui reliera la place Castellane à Luminy. Les travaux inhérents à la mise en place de ce BHNS vont engendrer un remaniement des aménagements cyclable du bd du prado 1 et du bd Michelet. Ou en est-on six mois après l’enquête publique ?

En octobre dernier, nous vous invitions à participer à l'enquête publique à titre personnel pour donner votre avis. A cette occasion votre association a apporté sa propre contribution de 13 pages.
Celle-ci indique que le projet proposé par MPM en ce qui concerne les aménagements cyclables reproduit à l'identique ce qui est déjà en place aujourd'hui avec son lot de conflits entre piétons et cyclistes sur les terre-pleins.
Votre association a alors proposé des pistes (protégées donc) cyclables bilatérales (c'est à dire de chaque côté du boulevard) sur la contre allée, le long des façades, pour offrir aux cyclistes quotidiens le moins de coupures possibles et une vitesse moyenne plus élevée sur leur trajet. Il a également proposé de maintenir l'aménagement actuel sur le mail pour les usages plus récréatifs que journaliers.
Malheureusement, dans une réunion de décembre, le Collectif Vélos en Ville a appris que MPM voulait supprimer la piste cyclable sur les deux terre-pleins et faire rouler les cyclistes dans une contre allée aménagée en zone 30.

Comme promis votre association a envoyé en février un courrier au président de la Communauté Urbaine de Marseille Provence Métropole pour réaffirmer sa position concernant cette suppression de pistes cyclables. Nous vous tiendrons informé de la réponse qui nous sera faite.

Donner de la voix pour le Vélo

Collectif Vélos en Ville Marseille Politique cyclableEn 2014, le  vélo n'a toujours pas de bouche ! Il faut donc parler pour lui.
Après le "livre blanc" et la "table ronde", le Collectif Vélos en Ville a reçu France 3 pour un reportage sur la pratique du vélo à Marseille, diffusé dans l'émission Prioriterre le samedi 1er février.
Effet boule de neige ? Plus on en parle, plus on sera entendu, alors "dring dring" que chacun d'entre nous en parle et l'utilise : la côte est longue mais nos mollets solides.
 

Du nouveau à Noailles et Opéra

Collectif Vélos en Ville Marseille Aménagements cyclables Zones de rencontre Bicyclette
Il y a du nouveau dans les quartiers de Noailles et de l'Opéra. Depuis quelques semaines de bien beaux panneaux font leur apparition : ainsi ces deux quartiers de l'hypercentre ville marseillais se voient dotés de double sens cyclable et autres zones de rencontres permettant aux cyclistes de pouvoir emprunter chacune de ces rues dans le sens qui leur plaît.
 
Tout a commencé à Marseille avec de timides essais rue Fontange puis Chateauredon et rue du baignoir. Mais aujourd'hui ce genre de dispositif touche des quartiers entiers. C'est assez rare à Marseille pour le faire remarquer.
Le Collectif Vélos en Ville avait suivi de près chacun de ces aménagements, ainsi que la publication de leurs arrêtés respectifs. Mais c'est dans la dernière réunion du comité de pilotage du Schéma Directeur des modes Doux en décembre que votre association a assisté à une sorte de présentation officielle de cette zone.
 
A la vue des plans de cette réalisation en cours, il est une rue qui ne pouvait être remarquée : la rue Paradis. Bien que traversant de part en part le quartier de l'Opéra, celle-ci ne sera pas en double sens cyclable. La raison en reste inconnue. Pourtant si il est une rue qui le mérite c'est bien elle. Longue de 2870 mètres, traversant Marseille dans le sens nord sud et au travers de trois arrondissements distincts elle constitue un axe majeur pour les cyclistes et ceci particulièrement depuis que les travaux du tram et son site dédié interdisent à jamais les vélos sur un partie de la rue de Rome. Le plus étonnant est que cette rue propose un profil particulièrement bien adapté à la mise en place d'un aménagement cyclable. Par exemple, au niveau du quartier de l'opéra, elle possède actuellement trois voies dans le même sens de circulation : Une voie pour le stationnement des voitures (95% du temps immobiles), une voie de circulation où les voitures tolèrent parfois le passage de vélo et enfin une deuxième voie de circulation qui sert toute l'année de stationnement illicite, en toute tolérance. Une tolérance rendue certainement possible par le fait que cette rue présente aujourd'hui un aménagement largement disproportionné en faveur de la voiture par rapport aux besoins réels...
 
Mais revenons à nos aménagements cyclables de double sens. On pourra également reprocher à ceux-ci ou plutôt à ses aménageurs de ne toujours pas mettre en place de signalisation horizontale là où Paris, une ville plus petite que Marseille, a déployé une communication impressionnante en ce sens. C'est pourtant à Marseille plus qu'ailleurs qu'une pédagogie particulièrement appuyée envers les automobilistes est nécessaire.
 
Enfin, les enjeux et perspectives de l'aménagement de ces quartiers sont de taille. L'aménagement de ceux-ci en une réelle zone composée de multiples rues préfigure peut être, et même sans doute, de ce que sera l’hypercentre ville de Marseille demain : une grande zone apaisée où la vitesse de circulation sera  réduite à 20 km/h et où les aménagements permettront à tous de circuler librement et en toute sécurité du Vieux Port aux Cinq Avenues et d'Euromed à Castellane... Mais quand, au juste ? Tout dépendra si le futur Maire de Marseille a une fibre cycliste ou pas...
 

Vendredi 17 janvier : table ronde à la Cité des associations

Collectif Vélos en Ville Municipales 2014 Politique cyclable Table ronde place du vélo
La semaine dernière le Collectif Vélos en Ville a distribué son livre blanc et son questionnaire aux candidats aux municipales. Après cette 1ère interpellation, ils pourront exprimer leurs positions sur la place du vélo à Marseille au cours de la table ronde de vendredi.
 
Le 17 janvier, venez débattre avec les têtes de liste des principaux partis. Rendez-vous à la cité des associations, salle Arthémis, à 18h.
 

Distribution du livre blanc le jeudi 9 janvier

Collectif Vélos en Ville Marseille Municipales 2014 Distribution Livre blanc VéloPendant des mois, le Collectif, et tout particulièrement la commission Aménagement Cyclable, a travaillé sur l'écriture d'un livre blanc : il s'agissait de mettre par écrit nos propositions pour une politique des déplacements alternatifs à Marseille.
Nous vous invitons à venir distribuer ce livre blanc aux sièges de campagne (ou de parti) des 6 candidats des principaux partis ce jeudi 9 janvier à 17h. Rendez-vous au local, 24 rue Moustier 13001 Marseille, pour donner de la voix et du poids à cette distribution couverte par les médias.

Le 17 janvier : table ronde sur "la place du vélo à Marseille"

Collectif Vélos en Ville Table ronde Municipales 2014 Marseille Place du vélo
Après la distribution du questionnaire et du livre blanc, le Collectif Vélos en Ville poursuit ses interpellations des candidats aux municipales pour réactiver le dialogue sur la place du vélo dans l'espace urbain marseillais.
 
Le vendredi 17 janvier, venez nombreux poser vos questions et échanger vos arguments avec les têtes de liste des principaux partis.
Nous vous confirmerons le lieu du rendez-vous dans les jours à venir sur le site du Collectif Vélos en Ville : http://www.velosenville.org/
 
Collectif Vélos en Ville Le Ravi Marseille Table ronde Bicyclette Aménagement cyclable

USES : le jeu-concours du Collectif Vélos en Ville

USES, c’est le nom d’un nouveau jeu - concours que le Collectif Vélos en Ville lance aujourd’hui. USES un jeu pour essayer de comprendre comment l’espace est utilisé à Marseille. Tout le monde peut participer, il suffit de lire les règles du jeu et de nous envoyer vos participations. Les gagnants seront affichés sur le site web de l’association.
On entend souvent dire que Marseille est la ville de la bagnole, que tout y est fait pour elle et qu’il n’y a pas de place pour le vélo. Ce n’est effectivement pas difficile à remarquer, encore moins de le dire mais le prouver demande quelques efforts. C’est donc avec ce jeu que l’on vous propose de montrer à quel point à Marseille on favorise l’utilisation de la voiture au détriment des modes actifs et du transport en commun. C’est également avec USES que le Collectif Vélos en Ville propose de comparer l’utilisation qui est faite par les Marseillais de la voirie à l’utilisation qui en est faite par les aménageurs. Autrement dit de comparer les parts modales de chacun des modes de transport (Véhicules motorisés, transport en commun, Vélo et piétons) à l’espace de la voirie qui leur est dédié.
Pour illustrer en quoi consiste ce jeu nous nous sommes pliés ci-dessous à l’exercice. Nous avons donc mesuré la distribution de l’espace de la voirie.
 
L’usage des rues du centre ville par les aménageurs :
Dans une rue donnée quelle est la largeur de celle-ci consacrée à chacun des modes de transport ?
Nous avons pris trois exemples de rue qui nous semblent emblématiques des aménagements marseillais :
Collectif Vélos en Ville USES jeu concours Aménagement Cyclable Marseille
 
Utilisation de la voirie Cours Lieutaud (au niveau de la rue Jean Roque)
Le cours Lieutaud, est l’emblème des emblèmes : une voie rapide en plein centre ville qui a bien failli devenir une autoroute il n’y pas si longtemps. Celui-ci nous a finalement très déçu dans ce jeu concours. Nous pensions qu’il allait pulvériser des records mais nous avons finalement trouvé un challenger. Avec ses 85% de places réservées à la voiture il s’en sort néanmoins très très bien avec une note que toutes les villes françaises nous envieraient dans les années 60.
Véhicules motorisés : 85% Piétons : 15% transport en commun et Vélo : 0%     Note : CC
Collectif Vélos en Ville Marseille jeu concours USES Aménagement cyclable
 
Utilisation de la voirie Boulevard National (secteur sud)
Le boulevard National qui dans sa partie sud avec ses deux voies centrales ultra larges à sens unique et ses deux stationnements en épis empêche de relier la bande cyclable du boulevard National nord à la piste cyclable du boulevard Longchamp : il vous en coûtera un grand détour par le boulevard de la liberté si d’aventure vous vouliez relier ses deux rares aménagements cyclables.
Ce candidat n’arrive pas à se hisser à la plus haute place de notre jeu, car nous avons dû établir une moyenne pour celui-ci. En effet, même si ce secteur n’et pas très long, le stationnement en épis n’est pas traité de façon uniforme puisque parfois les potelets empêche le stationnement en pied de façade et des fois non (voir photo). On peut ainsi dire que ce boulevard nous réserve le pire et le moins pire variant de 81 à 88 % de place dédiée à la voiture. Avec une moyenne de 84%, il ne se hisse pas à la première place du podium, mais conserve tout de même une très belle note.
Véhicules motorisés : 84% Piétons : 16% transport en commun et Vélo : 0%     Note : CC
 
Utilisation de la voirie Boulevard de la Liberté
Collectif Vélos en Ville Marseille jeu concours USES Aménagement cyclable
Collectif Vélos en Ville Marseille jeu concours USES Aménagement cyclable
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le boulevard de la Liberté avec ses trois voies centrales extra-larges à sens unique et ses deux stationnements en épis ne pouvait être oublié. Il parait même qu’il va être réaménagé.
C’est notre grand gagnant du mois qui avec ses 87% (et des poussières) d’espace réservé à la voiture se hisse à la première place des rues marseillaises.
Véhicules motorisés : 87% Piétons : 13% transport en commun et Vélo : 0%       Note : D
Collectif Vélos en Ville Marseille jeu concours USES Aménagement cyclable
 
Mais combien de temps ce boulevard gardera-t-il sa place de dernier de la classe ?
Vous pouvez concourir à ce jeu et nous envoyer vos données selon les règles définies à la fin de cet article.

Maintenant comparons cet usage de la rue qui est fait par les aménageurs avec l’usage qui en est fait par les Marseillais.
 
 
L’usage des rues du centre ville par les Marseillais :
part modale 483x323
 
La part modale, c’est la proportion du nombre de déplacement effectués par un mode de transport donné. Les données sont issues du Plan de Déplacement Urbain de Marseille Provence Métropole à la page 27. Sur ce schéma vous pouvez voir par exemple que 71% des déplacements du centre ville sont fait à pied tandis que les déplacements en voiture ne représentent que 16%. Le vélo quant à lui flirte avec les 1% tandis que les Transpires en Commun, pardon, les Transports en Commun représentent 12%.
 
 
Résultats des courses :
resultats 584x235
Nous avons donc deux types d’usages radicalement différents dont la dualité montre bien que les usages faits de la voirie à Marseille n’ont pas grand chose de rationnels. Certains argueront qu’une voiture est plus grosse qu’un piéton, ce qui justifie la dépense d’espace. C’est bien le problème : à Marseille il semble que l’on a oublié que la ville appartient aux habitants et non pas aux voitures, que l’on ne transporte pas des voitures mais des humains. La preuve, Marseille compte 500 000 voitures pour 850 000 habitants.
Pourquoi favoriser alors un mode de transport qui prend autant de place, qui pollue autant, qui fait autant de bruit et qui tue autant de personnes ?
 
 
Bonus :
Utilisation de la voirie, Rue d’Aubagne (niveau rue de Châteauredon)
 
rue daubagne 400x300
En voilà encore une de rue dont les usages sont bien disparates : La partie basse de celle-ci bien qu’arborant un panneau de zone piétonne permet néanmoins l’emprunt par des véhicules motorisés. La partie plus haute que la rue longue des capucins permet depuis quelques jours le double sens cyclable. La partie encore plus haute est-elle depuis quelques mois aménagée en zone de rencontre. Malheureusement, cette zone s’arrête, allez savoir pourquoi à la rue Jean Roque à la limite du 6eme arrondissement, au pied de votre association.
C’est cette zone de rencontre que nous voulons vous présenter en bonus. Avec un ratio de 47% pour le piéton et 53% pour les engins motorisés, cet aménagement remporte (on espère provisoirement) le prix Collectif Vélos en Ville catégorie talon d’or.
Pour apprécier la place consacrée au vélo dan un tel aménagement il convient de se rappeler que la zone de rencontre permet le double sens cyclable, soit la possibilité de circuler dans les deux sens pour les vélos dans cette rue à sens unique pour les voitures. De ce fait et même si la signalisation horizontale est défaillante on peut considérer qu’une partie de la voirie est dévolue au vélo sur 80 centimètres.
On arrive à un résultat final de :
Véhicules motorisés : 41% Piétons : 47% et Vélo : 12%
Note : AA (manque une signalisation horizontale).
grph aubagne 424x232
 
 
Règle du jeu-concours :
Vous avez donc compris qu’il s’agit de mesurer les différentes largeurs de voirie consacrées aux différents modes de transport.
Vous devez vous munir à minima d’un décamètre pour effectuer les mesures. Le double décimètre est proscrit… Les mesures devront être d’autant plus fines que vous mesurez une rue étroite.
L’espace véhicules motorisés comprend aussi bien les voies de circulation, que le stationnement sur voirie ou sur trottoir.
L’espace piéton comprend l’espace de trottoir où ne prend pas place un stationnement voiture, c'est-à-dire là où sont les potelets. S’il n’y a pas de potelet il y a fort à parier qu’il n’y aura pas de place pour les piétons. L’espace piéton se mesure de la façade jusqu’au potelet ou au bord du trottoir.
Pour le vélo et les transports en commun se sont les mêmes règles de mesures.
Vous devez si possible nous fournir des images et l’emplacement de la mesure.
Enfin, nous vous conseillons de faire les mesures à plusieurs pour votre propre sécurité.
 
Les différents prix du jeu-concours :
Les lauréats et un classement seront affichés sur le site web de l’association. Au 31 décembre le prix annuel sera célébré.
Les prix d’indignation
Le prix « du meilleur aspirateur à bagnoles » : prix de l’aménagement présentant le moins de place pour les modes actifs et le plus de place pour la voiture.
Le prix « micro-trottoir » : prix du trottoir le plus étroit indépendamment du reste de la largueur de la voirie.
Le prix « micro-piste-cyclable » : prix de la voirie présentant la piste ou bande cyclable la plus étroite indépendamment du reste de la largueur de la voirie.
Le prix « RT’eMmerde, changez donc de mode » : prix de la voirie présentant la voie de bus la plus large non ouverte à la circulation des cyclistes.
Les prix d’encouragement
Le prix « Collectif Vélos en Ville » catégorie « roue d’or » : prix de la voirie présentant la plus grande largeur en % ou en absolu consacrée à la circulation des vélos.
Le prix « Collectif Vélos en Ville » catégorie « talon d’or » : prix de la voirie présentant la plus grande largeur en % ou en absolu consacrée à la circulation des piétons.
 
 

BNHS Castellane Luminy

Collectif Vélos en Ville Marseille BNHS Castellane Luminy Aménagement cyclable
Nous vous avons déjà par le passé relaté la genèse du Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) qui reliera la place Castellane à Luminy. Les travaux inhérents à la mise en place de ce BHNS vont engendrer un remaniement des aménagements cyclable du bd du prado 1 et du bd Michelet. En octobre dernier, nous vous invitions à participer à l'enquête publique à titre personnel pour donner votre avis. A cette occasion votre association a apporté sa propre contribution. Cette contribution de 13 pages se résume ainsi :

Le projet qui est proposé par MPM en ce qui concerne les aménagements cyclables reproduit à l'identique ce qui est déjà en place aujourd'hui avec son lot de conflits entre piétons et cyclistes sur les terre-pleins. Ceci à une exception prés que l'une des deux pistes du terre-plein Est du secteur prado 1 est supprimée. Le Collectif Vélos en Ville a alors proposé des pistes (protégées donc) cyclables bilatérales (c'est à dire de chaque côté du boulevard) sur la contre allée, le long des façades, pour offrir aux cyclistes quotidiens le moins de coupures possibles et une vitesse moyenne plus élevée sur leur trajet. Il a également proposé de supprimer d'avantage de stationnement voiture pour permettre une meilleure cohabitation des modes actifs. Enfin, il a proposé de maintenir l'aménagement actuel sur le mail pour les usages plus récréatifs que journaliers.

Lors d'une récente réunion que le Collectif Vélos en Ville a eu avec les services concernés de MPM, nous avons pris connaissance du nouveau projet de MPM, suite à cette enquête publique. Celui-ci consiste à supprimer la piste cyclable sur les deux terre-pleins et de faire rouler les cyclistes dans une contre allée aménagée en zone 30.

Pour résumer il nous semble que MPM garde de l'enquête publique ce qui l'intéresse et écarte le reste, c'est à dire qu'il n'y aura plus du tout de piste cyclable. Votre association prépare un courrier à l'attention de l'aménageur pour réaffirmer ses demandes.
 

Marseille, 2ème ville de France

Collectif Vélos en Ville Marseille PMU
Marseille deuxième ville de France, c’est notre maire qui le répète  !
Mais c’est faux , par exemple sur les embouteillages on est les premiers et inversement pour le nombre de toilettes  publiques ou les piscines... sans doute les derniers un peu comme pour les aménagements cyclables.
Mais plus important, concernant l’accessibilité aux personnes paralysées, là on est pas les n°2, non, on est à la 83ème place sur 96.
D’après le dossier de presse (février 2013) de l’APF, alors que globalement en France les villes s’améliorent au sujet de l’accessibilité des personnes handicapées, Marseille elle, accumule les retards. Il faut rappeler que la loi handicap du 11 février 2005 précise que les conditions d’accès des personnes handicapées dans les E.R.P.* doivent être les mêmes que celles des  personnes valides, ou à défaut d’une qualité d’usage équivalente. Avec une date butoir : 2015. Ceci concerne entre autres: transports en commun, écoles, commerces de proximité et cabinets médicaux et paramédicaux, centres commerciaux, bureaux de poste, cinémas et piscines.
 
Dans le Communiqué de presse de APF on peut lire ces 2 extraits :
 


Les bonnes politiques et les autres :
"Première nouveauté de ce baromètre : Nantes, 3 fois championne, laisse la tête du classement à Grenoble ! Autre constat positif, la moyenne nationale prend 1 point supplémentaire, passant de 12/20 en 2011 à 13,2/20 en 2012. Cependant, ces améliorations ne sauraient masquer le retard de grandes villes comme Marseille, Besançon, Dijon, Valence ou Bobigny. "
Score de Marseille : 10.7 contre 18.4 pour Grenoble.

" Des grandes villes toujours à la traîne.
Au­-delà du classement général, c’est l’évolution de la note qui permet d’appréhender les dynamiques mises en place localement ou non. S’il faut se féliciter d’un rythme désormais engagé pour les deux tiers de ces collectivités locales, l’inquiétude est prégnante pour un dernier tiers d’entre elles par rapport à l’échéance de 2015. Ne pas atteindre les 12/20 pour des villes telles que Marseille, Besançon, Dijon, Valence, Bobigny, interrogent sur la conduite d’une politique publique optimale en la matière, puisque pour preuve, elles n’engrangent pas le maximum de points sur ce volet.
....
Pour toutes ces villes, il faut souhaiter que l’accessibilité devienne enfin un enjeu politique avant les élections municipales de 2014. "

Pour conclure , si nous au CVV on attend des aménagements cyclables pour nous faciliter la vie, d’autres, moins chanceux, mériteraient déjà l’indispensable. Alors (à  titre personnel) mon engagement s’en trouve renforcé pour faire avancer notre ville.
 


source : http://presse.blogs.apf.asso.fr/media/02/01/3338045008.pdf
*Etablissements Recevant du Publi

Marseille, 2ème ville de France

Collectif Vélos en Ville Marseille PMU
Marseille deuxième ville de France, c’est notre maire qui le répète  !
Mais c’est faux , par exemple sur les embouteillages on est les premiers et inversement pour le nombre de toilettes  publiques ou les piscines... sans doute les derniers un peu comme pour les aménagements cyclables.
Mais plus important, concernant l’accessibilité aux personnes paralysées, là on est pas les n°2, non, on est à la 83ème place sur 96.
D’après le dossier de presse (février 2013) de l’APF, alors que globalement en France les villes s’améliorent au sujet de l’accessibilité des personnes handicapées, Marseille elle, accumule les retards. Il faut rappeler que la loi handicap du 11 février 2005 précise que les conditions d’accès des personnes handicapées dans les E.R.P.* doivent être les mêmes que celles des  personnes valides, ou à défaut d’une qualité d’usage équivalente. Avec une date butoir : 2015. Ceci concerne entre autres: transports en commun, écoles, commerces de proximité et cabinets médicaux et paramédicaux, centres commerciaux, bureaux de poste, cinémas et piscines.
 
Dans le Communiqué de presse de APF on peut lire ces 2 extraits :
 
Les bonnes politiques et les autres :
"Première nouveauté de ce baromètre : Nantes, 3 fois championne, laisse la tête du classement à Grenoble ! Autre constat positif, la moyenne nationale prend 1 point supplémentaire, passant de 12/20 en 2011 à 13,2/20 en 2012. Cependant, ces améliorations ne sauraient masquer le retard de grandes villes comme Marseille, Besançon, Dijon, Valence ou Bobigny. "
Score de Marseille : 10.7 contre 18.4 pour Grenoble.

" Des grandes villes toujours à la traîne.
Au­-delà du classement général, c’est l’évolution de la note qui permet d’appréhender les dynamiques mises en place localement ou non. S’il faut se féliciter d’un rythme désormais engagé pour les deux tiers de ces collectivités locales, l’inquiétude est prégnante pour un dernier tiers d’entre elles par rapport à l’échéance de 2015. Ne pas atteindre les 12/20 pour des villes telles que Marseille, Besançon, Dijon, Valence, Bobigny, interrogent sur la conduite d’une politique publique optimale en la matière, puisque pour preuve, elles n’engrangent pas le maximum de points sur ce volet.
....
Pour toutes ces villes, il faut souhaiter que l’accessibilité devienne enfin un enjeu politique avant les élections municipales de 2014. "

Pour conclure , si nous au CVV on attend des aménagements cyclables pour nous faciliter la vie, d’autres, moins chanceux, mériteraient déjà l’indispensable. Alors (à  titre personnel) mon engagement s’en trouve renforcé pour faire avancer notre ville.
 


source : http://presse.blogs.apf.asso.fr/media/02/01/3338045008.pdf
*Etablissements Recevant du Publi

Aménagement rond-point de Luminy - Boulevard Redon

 Aménagement rond-point de Luminy – Boulevard Redon :  La  piste  traverse la  route à  deux reprises  au  moins  avec  un  « cédez  le  passage »  pour  les  vélos  entraînant  des  difficultés  pour les cyclistes qui veulent traverser au vu du nombre de voitures. Beaucoup de cyclistes  n’utiliseront sans doute pas cet aménagement.
 

Camille Pelletan

Camille Pelletan :
le projet prévoit que les cycles auront une piste cyclable pour aller de la  porte d'Aix à la place Marceau. Cette piste sera située entre la voie de droite (où circuleront les bus) et le couloir bus descendant de Marceau à la Porte d'Aix. Les vélos se feront doubler par la droite par les bus et des bus circuleront sur la gauche à contre sens. Cet aménagement engage la  sécurité  des  cyclistes. Une lettre a été écrite à  ce  sujet à MPM.  Pas  de  réponse pour l’instant.

Aménagement Cyclable

Pour que la prise en compte des cyclistes
dans l'espace public marseillais soit une réalité,
le Collectif Vélos en Ville veille et agit !

La commission « Aménagements cyclables » travaille pour la prise en compte des intérêts des cyclistes dans l’espace public marseillais, c’est-à-dire, le vôtre, et donc le nôtre.

Pour cela, la commission porte une parole citoyenne et cycliste dans les lieux de concertation et de débat.

 

Un nouveau panneau pour les cyclistes à Marseille

TAD bir hakeim
C'est suffisament rare à Marseille pour le souligner, un nouveau dispositif pour les cyclistes a fait son apparition sur le territoire de MPM.
Repéré cet été à l'occasion des festivités du 14 juillet, un TAD a été installé rue Bir Hakeim.
Mais qu'est ce que c'est donc qu'un TAD vous nous direz.
 
De son petit nom, le Tourne A Droite ou cédez le passage au feu est la possibilité pour les cyclistes, à certains feux de circulation, de tourner à droite ou d'aller tout droit alors que le feu est rouge.
 
C'est une initiative remarquable pour notre territoire car ce panneau n'est pas encore généralisé en France et fait donc son apparition à Marseille à titre expérimental. Il a même, figurez-vous, été installé à un carrefour pertinent puisqu'avant celui-ci les cyclistes ne pouvaient tourner à droite pour emprunter la piste cyclable la plus courte du monde rue Albert 1er.
 

Des nouvelles de la commission Aménagements cyclables

La Communauté Urbaine fait appel du jugement concernant les aménagements cyclables boulevard d’Athènes, Place des Capucines et Place du 4 septembre.
Marseille Provence Métropole a transmis au Collectif Vélos en Ville par voie judiciaire deux mémoires pour contester la décision du tribunal. Cette décision contraint la Communauté Urbaine à décider des aménagements cyclables sur ces voies aménagées récemment. Après la conférence de presse de Marseille Provence Métropole concernant la promotion du vélo et la signature d’une convention avec le Collectif Vélos en Ville, notre association s’interroge et demandera des explications sur cet appel.
 
Le Plan de Déplacement Urbain (PDU) a été voté… tout reste donc à faire.
 
 
La commission d’enquête a bien relevé qu’il n’y avait pas de programmation financière pour les aménagements cyclables. Le 14 juin, le comité de pilotage du PDU a été informé d’une proposition de priorité dans les aménagements cyclables définis dans le Plan. Ces propositions concernent les aménagements cyclables et les zones apaisées. L'association dispose de cette proposition et s’apprête à donner son avis sur ces priorités. Avis aux amateurs, la commission aménagements cyclables est à votre écoute.

Comment fermer un centre-ville aux voitures

Carfree, le 3 mars 2013
bois-le-duc
 
La ville de ‘s-Hertogenbosch en Hollande est un cas intéressant de ville qui a complètement fermé son centre aux voitures.
 
Cette ville au nom imprononçable est une ancienne ville française connue aussi sous le nom de Bois-le-Duc. Elle fut la préfecture de l’ancien département français des Bouches-du-Rhin lors de l’annexion par la France du royaume de Hollande en 1810.
 
Cette ville de 140.000 habitants a fermé le centre-ville historique au trafic automobile. Dans les années 1960, la ville ressemblait à un grand parking. Maintenant, comme le montre la vidéo, nous ne voyons que les piétons et les cyclistes dans le centre historique qui est depuis devenu une zone commerçante attractive.
 
L’effet est assez saisissant entre les photos de rues dans les années 60, remplies de voitures et les images d’aujourd’hui, où l’espace public apparaît beaucoup plus vivable.
 
Ces images montrent également que les Hollandais n’ont pas toujours été à fond pro-vélo! Dans les années 60 ou 70, la voiture était omni-présente, comme dans les villes françaises aujourd’hui! Il n’y a donc pas un « gène » du vélo aux Pays-Bas, seulement des politiques favorables au vélo sur la durée depuis cette époque…
 
Au passage, il est intéressant de noter que le commerce semble très bien se porter dans le centre-ville historique pourtant interdit aux voitures, malgré ce que disent en général les commerçants qui crient à la faillite dès qu’on veut restreindre un tant soit peu la circulation automobile.
 
Pour accéder au centre-ville, les automobilistes peuvent toujours se garer à proximité immédiate du centre, mais le stationnement est plutôt cher, deux euros pour une heure de stationnement. Cela encourage les gens à venir à vélo. S’ils ne peuvent pas le faire, ou s’ils ne veulent pas faire du vélo, il y a un système de « transfert » en bus organisé à proximité des autoroutes.
 
Des grands parkings ont été construits à proximité de l’autoroute. Pour deux euros la journée, vous payez le stationnement de votre voiture et le transfert en bus jusqu’au centre de la ville en quelques minutes.
 
C’est un système qui ne consacre pas la fin de l’automobile, mais qui a le mérite d’offrir un centre-ville tout simplement vivable.
 

Car free inner city of 's-Hertogenbosch (Netherlands) video : 

 
 

 

 

Le Parlement Européen inclut le vélo au sein des recommandations relatives au réseau Transeuropéen de Transports

Bernard Largeaud : vingt ans de patrouille à vélo !

Bernard-Largeaud-vingt-ans-de-patrouille-a-velo image article largeSur son vélo, le “?patrouilleur?” sillonne l’agglomération tourangelle chaque jour depuis vingt ans. C’est comme s’il avait fait trois fois le tour de la Terre !

 

Bernard Largeaud a fait du vélo son mode de vie… pour les courses aussi?!


Avec son casque, son baudrier et ses gants, le patrouilleur du Collectif cycliste 37 est bien connu des Tourangeaux. Dans chaque quartier, il relève les dégradations et embûches qui parsèment les rues. Tout est daté dans son carnet?! Les casseaux de verre, les nids de poules, les panneaux effacés, les arceaux endommagés… Il a ses contacts partout et ses signalements sont pris au sérieux?: «Je m'adresse directement aux services concernés et en général, la réaction est rapide?! Grâce à Gérard Rollin, président du Collectif Cycliste, la patrouille s'est renforcée. Plusieurs bénévoles participent et Fabien, notre salarié, relance les dossiers qui traînent. »

A l'origine du collectif

Le travail ne manque pas, surtout depuis le tram?: « Au démarrage des travaux, on avait demandé que des itinéraires-vélo soient indiqués, mais rien n'a été fait?! Un cycliste qui sort de la gare de Tours ne trouve aucune indication pour rejoindre la Loire à Vélo et il tombe en plein chantier?! A cela s'ajoutent la voirie de plus en plus défoncée et les incivilités qui augmentent. Il reste de gros progrès à faire pour que le vélo soit pris en compte dans les aménagements urbains?! »
Militant convaincu, Bernard Largeaud était à l'origine du Collectif cycliste en 1990, lors de l'interdiction aux vélos du premier pont de Saint-Cosme.
Cycliste depuis toujours, il a définitivement abandonné la voiture depuis sa retraite à Tours, il y a vingt ans. Un choix qu'il n'a jamais regretté?: « Je fais tout en vélo?: les déplacements utilitaires comme les balades. Et pour aller plus loin, je mets le vélo dans le train?! Quelle que soit la météo, je descends en ville chaque matin. Il n'y a que les trombes d'eau, la neige ou le verglas qui me dissuadent de sortir?! Pour les achats, je suis équipé de grosses sacoches. Les courses à vélo, c'est d'ailleurs un thème qu'on va développer au Collectif avec une demande pour davantage d'arceaux et des itinéraires sécurisés dans les zones commerciales. »
Pourtant, Bernard Largeaud n'a eu que cinq vélos dans sa vie?: « Il faut du matériel costaud et surtout un bon antivol en U?! Avec ce vélo que je viens d'acheter, j'espère rouler encore longtemps, tant que je ne serai pas cassé par l'âge?! Ca m'entretient… et j'aime ça?! »

Collectif cycliste 37, 59 boulevard Preuilly, Tours, tél. 02.47.50.16.34, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Correspondante : Agnès Riffonneau

 

Aménagements cyclables, où en est-on ?

La commission "Aménagements cyclables" du Collectif Vélos en Ville travaille beaucoup !

Il est important que vous soyez au courant de son activité et de son "combat" pour que notre ville devienne un peu plus "cyclable".

Camille Pelletan
MPM propose une bande cyclable entre une voie de circulation (Bus-VP) à droite et un couloir bus à contre sens à gauche. Le CVV écrit au président de MPM pour l'avertir du caractère dangereux de la proposition d'autant plus que la largeur du couloir bus a été diminuée (4,30 m) par rapport à la proposition initiale d'Euroméd (4,50m).

Aubert et La Parette
Suite aux injonctions du tribunal, MPM propose des améliorations des aménagements. Sur Aubert, le CVV écrit à MPM pour demander la protection physique du Double sens cyclable prévu et la prise en compte du Tourne-à-gauche pour les vélos vers la rue Mistral.
Sur la Parette MPM propose la mise en place de ralentisseurs.

Desautel
En l'absence de proposition acceptable de MPM, Maître Candon déposera un recours au Tribunal Administratif au nom du CVV.

Boulevard d'Athènes
Dans le sens de la descente, le CVV avait « accepté » que les vélos soient dans la circulation générale au vu des plans initiaux. La réalisation de l'aménagement n'est pas conforme aux plans initiaux et a posteriori un aménagement cyclable aurait donc été possible.
Dans le sens montant les cyclistes seront partiellement détournés vers le trottoir.
Un  mémoire en réponse à MPM est en cours de rédaction suite au recours déposé par Maître Candon  au Tribunal Administratif.

Schéma directeur des modes doux
Le document phase 1 est consultable au CVV. Une analyse de ce document sera proposée lors de la prochaine réunion de la commission, le 18 octobre.

La Canebière
La signalisation autorisant la circulation des vélos sur la Canebière est mise en place suite à nos deux manifestations.

Rue de Lyon
Le CVV demande que les zones 30 créées à l'occasion de la création de la ligne de bus (BHNS) soient bien organisées pour pacifier la circulation (retour à la priorité à droite en particulier) et réitère sa demande d'autoriser la circulation des vélos dans les couloirs de bus.

Rabatau
Le CVV demande des aménagements cyclables Boulevard Maillane et traverse de l'Antignane qui doivent être réaménagés suite aux travaux du tunnel.

U430 : le CVV contribuera à la concertation préalable.

BHNS Luminy : le CVV contribuera à la concertation préalable.

 

Vélos : la tension monte sur la Canebière

2012.04.26.dai.la tension monte sur la Canebière

Manifestation le 22 septembre pour une Canebière cyclable

Rendez-vous le samedi 22 septembre 2012  à La Girafe, Square Léon Blum (en haut de la Canebière) à 16H30.

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Lire la suite : Manifestation le 22 septembre pour une Canebière cyclable

Investir dans 1,6 km d'autoroute ou dans des pistes cyclables ? Portland a fait son choix.

energy citiesPar Béatrice Alcaraz, le 20 août 2012

Aménager le territoire pour réduire les consommations énergétiques : c’est une approche que présente Energy Cities dans sa dernière publication : 30 propositions pour la transition énergétique des territoires
 
Et plus particulièrement "Planifier le report modal vers les modes de transport durables" pour devenir une ville attractive et rendre aux habitants les espaces publics.
 

Pour réussir cette transition, il faut réunir plusieurs conditions :
  • créer une cohésion entre les décideurs et reponsables de la planification urbaine, les transport privés ou publics, les associations d’usagers,
  • conduire un travail d’équipe
  • tenir informée la population sur les objectifs poursuivis
  • . . .
 C’est ce qu’a réussit la ville de Portland (USA) !

De par sa politique elle est probablement devenue la ville la plus européenne des villes américaines.
Depuis plusieurs années, Portland a remis en service un réseau de tramway, met le vélo à l’honneur, bannit la voiture du centre ville et où des immeubles « verts » sont érigés. "Faire de Portland la ville américaine la plus désirable pour les cyclistes n’a pas coûté plus que construire 1 mile (NDLR : 1,6 km) d’autoroute", dit Roger Geller du Bureau des Transports de Portland !

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En 2009, la ville de Portland lance son Climate Action Plan dont le but était d’identifier et d’établir les stratégies prioritaires afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% d’ici 2050. L’objectif était également de soutenir les entreprises locales, d’améliorer la qualité de vie et de maximiser les effets positifs pour la communauté, comme l’air pur, l’eau claire et la santé humaine et environnementale.

Retrouver la vision pour un futur durable de la ville de Portland.
 
portland

Vision et gouvernance vers une ville basse-consommation : exemple de Portland (USA)
En 2007, le conseil municipal de Portland a adopté une série de résolutions destinées à développer une stratégie de réduction des émissions locales de carbone de 80% d’ici 2050. Cette initiative est fondée sur la vision et les démarches entreprises dans le cadre de l’élaboration du « Climate Action Plan » (CAP) 2009 de Portland. Ce plan d’action régional offre une structure novatrice pour progresser vers un avenir prospère et durable. 
Télécharger : PDF - 2.2 Mo

 
Retrouvez également l’exemple de Portland dans l’émission d’Arte "Arte Reportage":
 

Rentrée 2012 – Prix de l’essence

Communiqué du Club des villes et territoires cyclables

30 août 2012

Le Club des villes et territoires cyclables rappelle au Gouvernement
que le vélo est un outil efficace au service du pouvoir d’achat des Français !

Alors que le Gouvernement vient de prendre une mesure de baisse des taxes sur les carburants pour atténuer l’effet de la hausse des prix du gazole et de l’essence sur le budget des ménages, le Club des villes et territoires cyclables rappelle ses propositions pour faire du vélo un outil concret et efficace au service du pouvoir d’achat et des politiques publiques de transport, d’aménagement du territoire, de santé et de citoyenneté.

 

« Le comble de cette mesure est qu’elle est très coûteuse pour le budget de l’Etat tout en étant déjà qualifiée de cosmétique par les commentateurs et les bénéficiaires », a souligné Jean-Marie DARMIAN, Président du Club. « Dans trois mois, quand prendra fin cette réduction fiscale, il faudra bien assumer des décisions courageuses et efficaces. Pourquoi ne pas les adopter dès aujourd’hui ? Il faut sans délai engager des mesures pour économiser la facture énergétique, diminuer les impacts environnements de la voiture et encourager les solutions alternatives. Le vélo est une de ces solutions, utilisé seul ou combiné aux transports publics ! ».

Le Gouvernement ne flèche aujourd’hui aucune solution alternative à la voiture ni aucun objectif de diminution de la consommation de carburant. Comme son prédécesseur, il cherche à atténuer provisoirement les effets d’une hausse inévitable des prix à la pompe.


La France doit, à l’instar de ses voisins européens, se doter d’une politique nationale en faveur du vélo et engager des mesures efficaces, en commençant par des incitations économiques. Ces mesures doivent en priorité cibler les employeurs et les salariés. Elles constituent un levier puissant pour le report de déplacement de la voiture solo vers le vélo pour le déplacement domicile/travail et au-delà, pour tout motif de déplacement.

Le Club des villes et territoires cyclables rappelle également qu’une telle politique entraînant une augmentation très significative de la vente de vélos soutiendra les fabricants français, les équipementiers et toute la filière d’emplois de services – non délocalisables – qui, de la réparation à l’apprentissage du vélo, a montré son potentiel notamment depuis l’essor de la pratique du vélo dès 2005. En outre, les retombées économiques du vélo qui représentent aujourd’hui 4,5 milliards d’euros sont déjà 9 fois supérieures aux investissements.
Enfin, en matière de santé publique, ce sont quelque 5 milliards d’euros qui sont économisés chaque année avec une pratique actuelle du vélo autour de 3%. Une pratique de 12 à 15% à horizon 2020 (niveau actuel de nombreuses villes européennes) permettrait d’engranger une économie de 15,4 milliards d’euros par an.

 
Pour le Club des villes et territoires cyclables, deux familles de mesures sont urgentes et plus que jamais d’actualité, comme il le soulignait déjà en août 2011 : un programme national Au travail à vélo,sur le modèle de Cycle to work en Grande-Bretagne, et l’indemnité vélo : la participation de l’employeur aux frais de déplacement domicile/travail des salariés.

—> Un programme national « Au travail à vélo », sur le modèle de « Cycle to work » en Grande-Bretagne

La mise à disposition gratuite de vélos et la facilitation de l’acquisition d’un vélo par les salariés constituent un enjeu majeur car les déplacements domicile/travail restent très structurants dans les choix de mobilité, et permettent de diminuer le poste transport du budget des ménages. Les employeurs qui faciliteront l’accès des salariés au vélo (prêt de vélo ou aide à l’achat) doivent bénéficier d’incitations (exonérations fiscales et sociales) sans que ces aides soient assimilées à des avantages en nature pour le salarié.
 
—> La participation de l’employeur aux frais de déplacement domicile/travail des salariés : l’indemnité vélo

Une « indemnité vélo » facultative pourrait être versée par l’employeur aux salariés qui choisissent le vélo comme mode principal de déplacement, comme c’est déjà le cas pour les frais de carburant dans le cadre de la prime transport. Elle serait combinable au remboursement de l’abonnement transport (pour le trajet de rabattement vers une gare ou station) notamment lorsque le salarié réside hors du périmètre de transport urbain. Cette indemnité kilométrique qui pourrait être de 0,21 € du kilomètre (comme en Belgique) serait exonérée de cotisations sociales et patronales et d’impôts sur le revenu pour le salarié. Le montant de l’indemnité pourra être déterminé lors de la mise en place d’un Plan de Déplacements d’entreprise (PDE) au sein de l’entreprise.
 
L’ensemble des propositions du Club des villes et territoires cyclables pour faire du vélo un puissant « remède anti-crise » ont été largement présentées depuis un an. Elles sont aujourd’hui adressées au Premier ministre et seront présentées aux ministres du Développement durable, de l’Economie et de l’Egalité des territoires à l’occasion des rendez-vous qu’il a sollicités auprès d’eux.

 

Le Club des villes et territoires cyclables, créé en 1989 par 10 villes pionnières, rassemble aujourd’hui plus de 1 300 collectivités territoriales : communes, agglomérations, départements, régions, représentant 42 millions d’habitants. www.villes-cyclables.org

 

Bonnet d'âne pour Marseille

L'enquête réalisée pour le fabricant de GPS Tom Tom place la cité phocéenne à la deuxième place européenne derrière Varsovie.
Bonnet d'âne pour Marseille. La ville se classe à la deuxième place des métropoles européennes les plus embouteillées après Varsovie. C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée pour le fabricant de navigateurs GPS Tom Tom.

Lire la suite : Bonnet d'âne pour Marseille

Grande manifestation "Canebière pour les vélos"

Rendez-vous samedi 5 mai à 15H00 place Léon Blum, départ de la parade 16H.

En effet, il ne vous aura pas échappé le fait que le bas de la Canebière a été récemment piétonnisé...

L'accès au bus reste préservé alors que les vélos sont prohibés ! Il n'en fallait pas plus pour mobiliser tous les cyclistes et sympathisants marseillais qui souhaitent dénoncer la galéjade !

Ainsi, une grande manifestation partira des allées Gambetta, le samedi 5 mai, à 16h, descendra la Canebière jusqu'au Vieux Port pour finir vers 18h au Courant Vert, à la Plaine, qui nous accueillera avec un buffet bio. Cette manifestation sera précédée d'une heure festive, avec goûter, et animation pour petits et grands, de 15 à 16h, sur les Allées Gambetta. Cet événement est créé en partenariat avec Vélo-utile et Vélorution Marseille.


 

Un petit coup de pouce pour les vélos : le “tourne-à-droite” au feu tricolore

panneau-velo-tourner-a-droite-au-feu-rougeLe TAD (tourne-à-droite) au feu tricolore, ca devient instinctif quand on se retrouve brutalement arrêté au feu rouge, comme les voitures et les motos. Un coup d’œil à gauche et un autre en face : personne en vue alors je tourne, mais en pensant aux piétons .
Jusqu’au 12 novembre 2010, le code de la route ne distinguait pas les cyclistes des autres usagers face à un feu rouge.
Injustice enfin réparée par la sensibilisation menée par les valeureux défenseurs de la pratique cycliste auprès des acteurs de la sécurité routière, traduite dans le décret du 12 novembre 2010, lequel modifie l’article R415-15 du Code de la route. Et rend ainsi plus facile la mise en place du TAD aux feux tricolores.
Bordeaux et Strasbourg avaient pris une longueur d’avance en expérimentant le TAD au feu rouge qui s’est bien sûr révélée concluante. Manoeuvre en effet sans danger pour les cyclistes bien élevés que nous sommes.
Alors montons à Notre Dame pour mettre un cierge et prier pour que la 2ème ville de France rejoigne enfin le peloton des villes qui changent.
Mais il faudra quand même attendre que le panneau réglementaire sortent des planches à dessin des services de l’Etat. Notre presse locale ne s’est pas pressée pour en parler. 
Et pour rester amis avec nos congénères bipèdes piétons, on fait attention à eux !
Et oui, le piéton est partout et Frédéric DARD le savait (Un piéton est un monsieur qui va chercher sa voiture).
J-M MADELENAT, adhérent et membre actif du Collectif Vélos en Ville

Ne pas confondre vitesse et précipitation

ville-a-30-arles-dec-2010Le Collectif Vélos en Ville, de Marseille, était représenté en nombre lors de la journée de débats et d'échanges organisée le 2 décembre à Arles par l'association Rue de l'Avenir sur le thème de «La ville à 30». Pas moins de trois administrateurs, Sam Cohen, Serge Lourie et Michel Fornairon avaient fait le déplacement.
En revanche, aucun élu Marseillais n'était présent à cette journée et seul un technicien de l' Agam, dont le président est l'adjoint à l'urbanisme Claude Valette, assurait le service minimum. Il faut donc croire que le thème des déplacements et de son lien avec les aménagements et la qualité de la ville n'est toujours pas au coeur des préoccupations des édiles marseillais. Il est vrai qu'étaient surtout présents des élus de villes petites ou moyennes de la région: Nîmes, Cagnes sur mer, Arles, Avignon, Salon...
 
Il n'était pourtant pas inintéressant d'entendre ces élus exposer leurs interrogations et leurs expériences. Ainsi cette élue de Castelnau-le-lez près de Montpellier qui cherchait à connaître les « trucs» pour convaincre riverains et commerçants de l'intérêt des réaménagements réduisant la place et la vitesse de la voiture. A quoi le maire de Cagnes-sur-mer qui, lui, entre autres, a su imposer aux techniciens et convaincre ses administrés de la possibilité de transformer une autoroute littorale, une sorte de corniche quoi... en boulevard urbain, répondait volonté politique et travail de conviction. C'était aussi, en substance le contenu de l'intervention du représentant de la mairie de Paris qui expliquait les difficultés qu'ils ont souvent rencontrées lors de la mise en place des double-sens cyclables dans 65 quartiers de Paris. A Paris aussi, comme à Marseille, les maires d'arrondissement ont en effet la facheuse tendance à préférer la place de stationnement automobile de leur riverain-électeur plutôt que l'aménagement cyclable. Au vu des résultats, il semble bien qu'en terme de volonté politique le match soit gagné haut-la-main par les parisiens.
Quant au coeur des débats de ces journées, il portait sur l'évolution vers « La ville à 30 ». Une évolution que de nombreuses villes européennes et françaises ( Lorient, Chambéry...) ont désormais engagée. Pour faire simple, il s'agit d'inverser la logique actuelle: une ville à 50 avec des îlots en zones 30 - à Marseille on dit zones pacifiées, semi-piétonnes... - pour passer à une ville où la norme est le moins de 30 km/h, dans laquelle seuls quelques axes choisis conservent une fonction circulatoire prépondérante et une limitation à moins de 50 km/h. Autre aspect non négligeable en ces temps de restrictions budgétaires, une généralisation à l'ensemble de la ville des zones 30 ou de rencontre réduit les besoins d'aménagements lourds. Pas besoin de "semi-piétonniser" toutes les rues, c'est déjà fait. En effet, à l'exemple des noyaux villageois ou des quartiers du centre ville de Marseille, la plupart des rues des centres des villes françaises sont déjà aux normes du moins de 30 km/h plutôt que du 50 km/h. Encore plus pragmatique, le traitement de quartiers entiers plutôt que de quelques rues disséminées permet de réduire les besoins en signalisation et en panneaux en privilégiant le traitement des portes d'entrées à la zone.
 
Sur le fond, à travers les interventions et les points de vue croisés de sociologues, urbanistes et techniciens de terrain est apparue lors de cette journée la nécessité, a posteriori évidente, de réduire en ville la vitesse automobile à moins de 30 km/h. « La ville à 30 », c'est en réalité la ville qui redonne sa place à l'humain, au piéton... et au cycliste.
MF

Magique ?

img 2567Des courriers avaient été envoyés, sans réponse. Des rencontres avaient eu lieu, sans effet...  Nous demandions pourtant tout bêtement une meilleure signalisation du nouveau double-sens cyclable mis en place rue Fontange, que personne ne connaissait ni ne voyait, et une communication plus forte sur le fonctionnement de la Zone de Rencontre.
 
Et puis ce samedi 27 novembre, rue Fontange, s'est tenu un rassemblement du Comité d’Intérêt de Quartier et du Collectif Vélos en Ville : une opération de communication avec le concours de bénévoles, une mise en scène de la rue et des logos pirates au sol, la presse au rendez-vous, des élus et les flash des photographes... Résultat: le jeudi suivant étaient tracés au sol les logos cyclistes tant attendus.
Il ne nous reste donc plus qu'à faire la même chose pour les 1250 kilomètres de voirie marseillaise pas ou mal équipés.
On commence par quoi? Le boulevard de Paris, la Corniche, le boulevard Baille, le boulevard Michelet, la rue Thiers, la rue de Lyon... le vieux port?!

Quand le tram oublie le vélo.

Quelle chance on a, à Marseille!
Le même jour, samedi 27 mars, se déroulait sur le Prado, le Carnaval de Marseille et du coté de la Joliette, à Arenc plus précisément, l'inauguration d'une station de tramway, déguisée en pôle multimodal.
Comme les adhérents du Collectif Vélos en Ville ne peuvent résister à l'appel de la fête et de la mascarade, nous avons participé aux deux évènements. 
A Arenc, dans la continuité de la politique d’aménagements dits «multimodaux» (gare saint Charles, gare de la Blancarde…), «pacificateurs» (Canebière, rue de la République…), voire même «durables» de ces dernières années à Marseille, les aménagements du terminus du tramway d’Arenc ont eux aussi «oublié» les cyclistes. 
Pour les salariés du secteur, comme pour les habitants du quartier, l’arrivée de ce terminus aurait du pourtant être l’occasion de favoriser, de façon complémentaire au transport collectif, les déplacements en modes doux ou actifs dans son environnement proche. Or, au contraire de la circulation automobile, l’accès à vélo vers cette station n’a été ni favorisé, ni organisé, ni pensé.
Ainsi, rien n’y est sérieusement prévu pour assurer un stationnement des vélos de longue durée. En effet, pas plus que quelques coups de peinture sur le trottoir ne font une piste cyclable, quelques arceaux en galvanisé ne remplaceront jamais un parc vélo sécurisé, adapté à un terminus de tramway. D’autant que, perdus au milieu d’un océan de bitume et de chaussées à deux ou trois voies et à sens unique, ces quelques appuis vélos et motos auront bien du mal à attirer les cyclistes.
De fait, en totale contradiction avec la loi(1) et les orientations du Plan de Déplacement Urbain de Marseille toute la voirie menant à cette station est intégralement dédiée à la circulation automobile et y interdit par conséquent la possibilité de déplacements à vélo sécurisés et confortables. En fin de compte, cette station de tramway, qui sera pourtant une des portes d’entrée du futur quartier Euroméditerranée 2, en augure finalement bien mal la «verditure» annoncée.
 
(1) Art 228-2 du Code de l’Environnement:
A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation.
 

Pour un Code de la Rue à Marseille et en France

code la rueCinq associations : la FUBicy – Fédération française des usagers de la bicyclette, dont fait partie le Collectif Vélos en Ville, le Club des villes et territoires cyclables, dont ne fait toujours pas partie Marseille, Droits du Piéton, la Ligue contre la violence routière et Rue de l’Avenir, interpellent le Gouvernement pour une mise en œuvre effective et urgente du Code de la Rue en France.
Le 31 mars, lors d’une conférence de presse, elles ont présenté une déclaration rappelant l'urgence de sa mise en oeuvre et vont œuvrer activement pour des « villes à 30 ».
Pour les néophytes, et ils sont nombreux à Marseille, même aux plus hauts niveaux, le Code la Rue est une démarche de modernisation du Code de la Route français. A l'instar de ce qui existe déja depuis plusieurs années en Belgique, il s'agit de changer la logique des aménagements de l'espace public et en particulier de la voirie urbaine. Celle-ci  n'est plus uniquement considérée comme un espace de circulation automobile, une route, mais conçue aussi comme un espace de vie, de rencontres et de déplacements pour d'autres modes, tout particulièrement pour la marche à pied et le vélo.
Il s'agit alors pour l'aménageur de concevoir des espaces qui, en fonction du contexte plus ou moins urbain, favorisent les déplacements à pied et à vélo et régulent, limitent ou empêchent la pression des modes de déplacements motorisés, tant en termes d'occupation de l'espace qu'en dangerosité, liée à la vitesse. Un certain nombre d'outils ont été élaborés, aires piétonnes, zones de rencontres, zones 30... qu'il s'agit désormais de généraliser dans nos villes et à Marseille, de façon urgente.
Si vous voulez en savoir plus, le Collectif organise le mardi 20 avril une conférence-débat sur ce sujet à la Maison de quartier Sénac.